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lundi 31 janvier 2011

Un hommage vidéo à Jeremy Roenick...

Il n'y a eu qu'un seul Jeremy Roenick... Imaginez comment les dinosaures des médias montréalais auraient flippé si cet unique joueur aurait porté le chandail du Canadien...

Moi je l'aurais aimé avec le Canadien... Mais je dis ça comme ça...



Et un autre :

Petit retour sur le Guardian Project



Finalement, le Duck est le pire. Il n'était pas dévoilé quand j'ai fait mon top 5 des pires... Ciboire, il fait un trou dans une vague... Le Thrasher, lancé en dernier, est également assez moche. Comme si il était botché pour le finir...




La semaine dernière, je parlais du Guadian Project, vous savez cet étrange projet de la NHL de demander à Marvel Comics de produire des super-héros à l'effigie de chaque équipe. Et bien j'ai lu un peu plus à propos de cette chose et je ne suis pas encore certain, en tant que puriste, de la chose. Le véritable but de la patente est simplement de faire du branding, de montrer les logos de la NHL dans un autre monde. En fait, ces super-héros ne sont même pas supposés se battre entre eux et ne joueront même pas au hockey. Il s'agit véritablement d'un plan marketing de faire des produits quelconques de la NHL et d'intéresser potentiellement une certaine population au hockey. L'entreprise comprendra des représentations de ces personnages sous différentes formes, allant du bon vieux comics jusqu'au jeu vidéo et au dessins animés...

Comme je l'ai dit plus haut, ces personnages ne sont absolument pas reliés au hockey. Ils ont en quelque sorte les personnalités de leur équipe respective, mais se contre-foutent du hockey... C'est en voyant les logos des équipes que les fans pourront peut-être s'intéresser au hockey...

C'est comme ça que je l'ai compris en tout cas... Et si c'est le cas, c'est ordinaire en...

Depuis hier, on a un peu plus d'information à propos du truc sur le site web : http://guardianproject30.com/

Si vous allez sur le site, vous pouvez-même avoir droit à des BD de chacun des personnages...


Quel gros ramassis de clichés... Un personnages qui dit 2-3 mots en français ici et là qui sauve le Grand Prix (au Casino?) avec des méchants avec un véhicule caché sous le pont Champlain...

Les autres histoires ne sont pas mieux, j'ai passé la soirée à les regarder... Remarquez comment les adversaires sont moches... Le Oiler se bat contre un genre de monstre sable bitumineux, le Maple Leaf contre une femme-arc-en-ciel et le très moche Blackhawk contre un genre de rat...

Personnellement, j'ai beaucoup aimé dans ma jeunesse lire des comics. J'ai toutefois ici l'impression d'Avoir droit à un produit de basse qualité. On dirait des BD des années 80 et ça me semble hautement dépassé...

Ça reste que je ne suis pas le public cible... C'est pourquoi je n'en parlerai plus, d'autant plus que ça ne parle pas de hockey...

dimanche 30 janvier 2011

La saison 1973-74 des Cougars de Chicago




Si vous voulez passer quelques bonnes minutes, voici un excellent documentaire de la WHA à propos des Cougars de Chicago, une équipe qui évolua durant les 3 premières saisons de la ligue. Ce film fut tourné durant la saison 1973-74, saison où l'équipe atteignit les finales de la ligue qu'ils perdirent face à Gordie Howe et ses Aeros de Houston...

D'ailleurs cette route vers la finale de la Coupe AVCO fut parsemé d'embuches. Durant la même période, l'équipe ne put jouer ses matchs locaux dans l'aréna où ils évoluaient normalement, l'International Amphithéâtre, car une spectacle, Peter Pan avec la gymnaste Cathy Rigby, y prenait place. Les Cougars regardèrent également s'il pouvaient jouer les maths locaux au Chicago Stadium mais il n'était pas disponible, les Blackhawks étant toujours dans la course à la Coupe Stanley. Tout comme les Rangers de 1950, l'équipe songea à aller jouer ses match locaux àa l'étranger, à Cleveland, avant de trouver une autre patinoire dans un centre commercial. Bien que l'aréna ne pouvait contenir que 2000 personnes, les Cougars jouèrent donc leur matchs des séries dans ce petit aréna. Après la demi-finale, l'International Amphithéâtre semblait disponible, mais sans avis, la direction enleva la patinoire et remisa toute l'équipement pour maintenir la glace. Les Cougars durent donc retourner dans le petit aréna de centre commercial afin de jouer la finale...

Inutile de dire que l'histoire ne fut pas très positive envers les Cougars... La farce commune est de dire qu'ils se sont fait battre par Peter Pan...

Pour ce qui est du film, remarquez, outre la musique, quelques trucs vraiment cool :

-C'est André Lacroix, le plus grand marqueur de l'histoire de la WHA, qui est l'animateur...

-L'invité principal est nul autre que Jacques Demers, l'entraîneur des Cougars. La discussion en anglais entre les deux est relativement étrange... On peut également entendre Demers coacher son équipe derrière le banc en anglais...

-Remarquez qu'on ne montre pas beaucoup le haut des estrades, probablement pour cacher le fait qu'il n'y a pas une grosse foule...

-Le segment avec le grand Ralph Backstrom est certainement LE bou à regarder du film. Backstrom est filmé en train de patiner dans son quartier avec des patins à roues alignées de sa propre création... J'avais entendu dire il y a longtemps que cet ancien Canadien avait en quelque sorte inventé les roller blades, mais on peut le voir dans ce film. C'est dans la deuxième partie.

-Remarquer comment Pat Stapleton qui était en quelque sorte au zénith de sa carrière est un joueur dominant... Lors de cette saison 1973-74, Stapleton remporta le Dennis A. Murphy Trophy remis au meilleur défenseur du circuit en plus d'être nommé sur la première équipe d'étoile d'après-saison. D'ailleurs, aller chercher Stapleton, gros défenseur des Blackhawks, avait été le gros coup des Cougars à la formation de la ligue. Avant la saison 1974-74, Stapleton fut nommé joueur entraîneur après le départ de Demers pour Indianapolis. Cette même saison, lui, Dave Dryden et Ralph Backstrom devinrent même propriétaire de l'équipe, les propriétaire précédents ne pouvant construire un nouvel aréna pour recevoir l'équipe... L'équipe cessa ses activités après cette troisième saison assez décevante...

-Désolé, on ne voit pas les Nordiques dans ce film, mais on voit ce fameux aréna de St-Paul au Minnesota avec les bandes transparentes... On peut pas tout avoir dans la vie...

-Et comme de raison, les uniformes de toutes les équipes sont fabuleux...

Bon film...






samedi 29 janvier 2011

Jack Gelineau



Jack Gelineau fut gardien très éphémère dans l'histoire de la NHL... Il n'a pas joué très longtemps mais il a laissé sa marque... Par deux fois il a évolué dans le système du Canadien de Montréal, mais c'est avec les Bruins qu'il laissa sa marque...

Jack Gelineau est né en 1924 à Toronto. Il joua son hockey junior avec les célèbres Young Rangers de Toronto. Durant la Seconde Guerre mondiale, il se joint aux Forces armées canadiennes où il fut même décoré. En 1944, Gelineau survécut à un crash d'avion. En sortant des débris de l'avion, Gelineau sortit un de ses frères d'arme des décombre, lui sauvant la vie... Il fut décoré de la British Empire Medal pour ce geste.


Après la Guerre, Gelineau s'installa dans la ville de Montréal. Il évolua, lors de la saison dans la ligue sénior du Québec avec les Royaux de Montréal, club-école du Canadien. Après une saison avec l'équipe, Gélineau prit le chemin de l'Université McGill, où il allait pouvoir non seulement étudier, mais poursuivre sa carrière de gardien tout en étudiant. Alors qu'il poursuivit ses études en commerce, Gelineau brilla devant la cage des Redmen. Gelineau fut en son temps le capitaine de l'équipe qu'il mena à la Queen's Cup, trophée remis au champion de l'association de hockey de l'Ontario. D'ailleurs, les Redmen l'ont remporté la saison dernière... Lors de sa quatrième année à McGill, en 1948-49, Gelineau fut le premier récipiendaire du trophée Forbes remis au meilleur athlète de McGill. Suite à ses succès avec les Redmen, les Bruins de Boston décidèrent de donner à ce nouveau diplômé un essais de 4 matchs. Gelineau impressionna alors assez les Bruins pour se tailler une place avec l'équipe lors de la saison suivante...

À cette époque, les Bruins étaient à la recherche d'un remplaçant fiable suite au départ pour Chicago de leur grand gardien Frank Brimsek qui fut l'une des pierres angulaires des succès de Bruins au début des années 40. Gelineau répondit très bien à la pression dont il faisait face en récoltant 22 victoires dont 7 blanchissages lors de la saison 1949-50. Malgré le fait que les Bruins terminèrent en 5e dans la NHL des 6 équipes, donc exclus des séries, Gelineau fut nommé recrue de l'année et remporta le trophée Calder pour la saison 1949-50.

La saison suivante, Gelineau, toujours gardien numéro un des Bruins, connut une saison semblable, terminant avec une fiche semblable. Les Bruins terminèrent quatrième et perdirent en première ronde face aux futurs champions de la Coupe Stanley, les Maple Leafs. Malheureusement pour Gelineau, le hockey des 6 équipe était hautement compétitif et une performance moyenne pouvait souvent occasionner une démotion en faveur d'un autre gardien plus affamé. Quand on considère qu'il n'y avait à cette époque que 6 gardiens dans la NHL, on peut se douter que l'excellence était exigée... C'est ce qui fit en sorte que bien qu'il fut le vainqueur du Calder l'année précédente, Gelineau perdit après deux saisons son poste de gardien partant au profit de Sugar Jim Henry.

Après cette saison, Gelineau prit le chemin de Québec afin d'évoluer avec les As de Québec en plein milieu de la Béliveau-mania... Gelineau évolua durant 4 saisons avec les As. Durant la saison 1953-54, Gelineau eut droit à un essai avec les Blackhawks sans trop de succès, aidant plutôt les As à remporter le Trophée Édimbourg, un trophée remis à la meilleure équipe de hockey professionnelle mineures canadienne que se disputaient la Ligue de hockey du Québec et celle de l'Ouest.

La saison suivante, écœuré de la manière dont les directeurs généraux des équipes de hockey géraient leurs joueurs, Gelineau décida de quitter le hockey pour se diriger vers le milieu des affaires...

Il fut très longtemps le directeur du Manoir Westmount avant de rendre sa retraite en 1996.

Il est décédé en 1998 des suites d'un cancer. Il fut inhumé dans un cimetière militaire à Pointe-Claire.


L'hymne de la Nation Nordique...

Enfin une chanson digne de ce nom pour les partisans du retour des Nordiques...


vendredi 28 janvier 2011

Sur le septième joueur...


Si j'ai retenu quelque chose de l'histoire de la vie d'Eddie Shore, c'est qu'il aimait se faire détester lorsqu'il jouait dans une patinoire adverse. Selon lui, se faire huer ou crier des noms par la foule adverse faisait partie du jeu et que s'il n'en était pas ainsi tout en se faisant adorer à domicile, il ne faisait pas sa job correctement...

Tout ça pour vous parler d'une anecdote qui m'est arrivée cette semaine... Comme j'ai bien aimé mon expérience la semaine dernière à aller voir les Redmen de McGill démolir les Patriotes de l'UQTR, moi et mon ami avec qui j'étais sommes retournés mercredi soir alors que les Redmen affrontaient leur rivaux montréalais, les Stingers de Concordia...

Dès notre arrivée, nous sommes allé dans un estrade où il y avait les mêmes personnes que la semaine dernière et qui étaient assez agressifs envers les adversaire des Redmen... J'aime beaucoup être une grande gueule dans un évènement sportif... Quand je vais voir de la lutte, je réussis souvent à m'engueuler avec les lutteurs (bons ou méchants) et selon moi ça fait partie de la game... Imaginez un match de hockey avec une foule qui se ferme la gueule et ne fait que regarder le match... Moi ça ne me dit rien, alors "souvent" quand je vais voir du hockey qui n'est pas le Canadien, je supporte l'équipe locale car on peut avoir du plaisir dans la foule en jouant le septième joueur... Et comme je le disais plus haut, nous en avons profité pour être un peu baveux...

Quel est le meilleur joueur à écœurer quand on ne connaît pas les joueurs de l'autre équipe? Le gardien... Alors le dévolu de la foule mercredi dernier était envers le gardien de Concordia, Raffaele D'Orso, l'ancien gardien des Forreurs de Val d'Or. La petite foule de partisans de McGill dans lequel nous nous sommes insérés a donc crié durant toute la première période des gros "D'Ooorrrsssoooo". Rien de révolutionnaire ici, la foule du Centre Bell scande le nom du gardien adverse d'une manière baveuse à peu près à tous les matchs...

Le fun a commencé en deuxième période alors que nous sommes allé de l'autre côté afin de continuer à narguer le gardien adverse et comme les Redmen ont une fiche immaculée cette saison, il est mieux de regarder le match du côté du gardien adverse si on veut de l'action... Le début de la période était correct, même que des joueurs de Concordia morts de rire de voir leur gardien se faire chanter son nom lui chantait afin de le taquiner entre deux jeux... Je ne sais pas si le gardien s'est plaint entre deux période parce qu'à un moment alors que les gars derrière nous criaient des choses au gardien, on a entendu un gros "Shut the fuck up!" C'était les joueurs healthy scratch des Stingers qui sont venus nous dire de la fermer d'une manière un peu agressive... Alors que les Stingers marquèrent un but en fin de deuxième, un de ces gars-là nous a crié un "Seriously, shut the fuck up" alors que quelqu'un a crié "Congratulation D'Orso" après le but de l'équipe...

En troisième période, nous avons repris nos places de l'autre côté et alors qu'un petit groupe a continué de crier des "D'Ooorrrsssoooo", le petit groupe de joueurs benchés sont venus les avertir. Qu'à cela ne tienne, l'intimidation de ces joueur n'a servi à rien et la foule a continué à scander le nom du gardien et comme il y avait une bande d'étudiants australiens, la foule s'est mis à crier dans des accents presque incompréhensibles... Même lorsque son équipe a marqué un but en fin de troisième alors que D'Orso avait été retiré au profit d'un autre joueur...

Ce qui me fait rire là-dedans, c'est quel sorte de joueur de hockey peut se plaindre que son gardien se fait écœurer...

Dans ma tête, si vous êtes trop soupe au lait pour ne pas supporter une foule de 200 personnes à domicile qui intimide l'équipe adverse, au niveau où vous évoluez, lâchez le hockey les gars...

Mais c'est mon point de vue... Mais d'une autre manière, ils ont répondus à l'intimidation par l'intimidation... C'est comme ça que le septième joueur joue dans mon livre à moi... Il sert à rendre un aréna difficile à jouer...

Pour ce qui est du match en tant que tel. Ce duel inter-montréalais s'est soldé par la marque de 5 à 4. Les Stingers se sont donc mieux défendus que les Patriotes vendredi dernier. J'ai trouvé personnellement que les Stigners avaient une très bonnes ligne défensive. J'ai beaucoup aimé le défenseur numéro 18, Michael Blundon, un petit bonhomme de 6 pieds 4 et 210 livres. Il est gros et prend beaucoup de place et fait très bien le ménage devant le but. Si j'étais un dépisteur je prendrais certainement quelques notes. Un autre défenseur que j'ai bien aimé, c'était le numéro 27, Lyle Van Wieren. Un mec de 6 pieds 4 et 254 livres qui porte un nom comme ça et qui porte des cheveux long, ça ne peut que cogner et ça cogne...

D'ailleurs il y en avait, des dépisteurs, et je me demande pourquoi ils sont toujours mal habillés?

Dans l'ensemble c'était un autre très bon match. Je parie que les matchs des séries qui s'en viennent seront très bons...

Et sérieusement, je salue Raffaele D'Orso et ses amis, ils ont quand même joué un bon match malgré la défaite contre les puissants Redmen...


jeudi 27 janvier 2011

Une petite photo pour le plaisir #41


Ça ressemble à ça, un Florida Panther... Beau minou...


Les pires et les meilleurs du Guardian Project...

Je ne sais pas si vous avez suivit le lancement des personnages de Marvel Comics inspirés de chacune des équipes de la NHL. Durant tout le mois de janvier, un personnage par jour est dévoilé jusqu'au match des étoiles...

Je ne sais absolument pas quoi penser de l'exercice. Je trouve ça absolument inutile, mais en même temps je regarde tous les matins... J'ai l'impression qu'on est allé dans l'entrepôt de Marvel et ils ont raboutés plein de personnages... Je ne sais absolument pas à quoi ça va servir, mais bon... Ça fonctionne, j'en parle ici...

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Comme la plupart ont été dévoilés, voici mon top 5 des pires...

#1 Maple Leafs...

Come on, on dirait un homme-crotte...



#2 - Red Wings...

C'est quoi ces roues??? Comment ça marche? Il risque de devenir le premier superhéros à mourir dans un accident... L'ingénieur qui a pensé à ça doit être un méchant débile...



#3 Oilers

Pollueur sans cervelle...



#4 Canucks

Bordel, c'est quoi cette maudite cape en peau d'épaulard???



#5 Blackhawks

Je vois qu'ils n'ont pas voulu se la jouer amérindien pour ne pas irriter les gens... Ça a fait un méchant personnage ordinaire...




Voici mes préférés...

#1 Coyotes

Simplement pour le décors arrière... Vous voulez pas qu'un débile de la sorte vous saute dessus quand vous êtes perdu dans ce coins-là...



#2 Kings

En plus de régner sur un monde infernal il s'en vient sur toi pour te péter le gueule...




#3 Canadiens

Ce n'est pas pour faire mon "fefan" ici, mais simplement pour souligner le fait qu'il ressemble au Commandant Cobra...



#4 Stars

Parlant de Cobra, le Stars aussi semble en être un ancien...




#5 Wild

En plus d'avoir des pouvoirs qui ont l'air débile et d'être pas mal sauvage, le Wild porte des lunettes de soleil...



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J'ai aussi deux commentaires sur deux autres personnages

Panthers

Ce que j'aime de celui-ci c'est qu'il est exactement l'opposé du logo des Panthers, genre c'est une petite tête avec des grosses pattes...



Penguins

Calisse, c'est Sidney Crosby...


mercredi 26 janvier 2011

Deux cartes de Rob Gaudreau

Si vous suiviez les Sharks lors de leurs premières saisons, vous vous souvenez peut-être de Rob Gaudreau... Gaudreau était un jeune prospect venant des collèges américains qui avait été repêché par les Penguins en 1988. Ses droits furent cédés plus tard la même année en retour d'un joueur nommé Richard Zemlak. Dans le divorce qui sépara les actifs des North Stars en deux pour fonder les Sharks de San Jose (j'ai déjà raconter l'histoire à quelque part je crois), les droits de Gaudreau, qui était toujours avec Providence College, alla vers les Sharks... Il y avait quand même certaines attentes envers Gaudreau à l'époque parce qu'il connut une très bonne carrière au niveau universitaire... C'est donc pourquoi on nous vendait Gaudreau à l'époque en tant que futur vedette de la NHL comme en fait foi cette carte Classic Pro Hockey Prospect :



Cette série en était une comprenant des joueurs évoluant dans la AHL et la défunte IHL. Pour un geek comme moi, c'était une série remarquable. Cette carte de Rob Gaudreau est parmi les plus cool de cette série. Simplement le fait qu'on ait fait une sorte de photo stagé pour la carte nous montre en quelque sorte que Gaudreau est finalement arrivé dans la NHL... J'aime aussi le fait qu'il y ait une photo semblable mais différente derrière... J'avoue qu'une photo en action avec les Blades de Kansas City aurait eu un meilleur effet. Remarquez aussi la production de Gaudreau durant sa période collégiale...



J'aime aussi cette autre carte de Rob Gaudreau, elle exemplifie quand même bien sa carrière... Regardez bien comment il a l'air hésitant...


Ce que j'aime le plus de cette carte, c'est la photo derrière...


Gaudreau connut quand même une très bonne saison lors de sa première saison avec l'équipe comme on peut le voir à l'endos de cette carte. Il connut une autre saison relativement ordinaire avec les Sharks en 1993-94 avec 35 points en 84 matchs avant de passer aux Senators d'Ottawa la saison suivante par le ballotage. Après deux saisons peu concluantes avec les Sens, Gaudreau prit le chemin de la France pour une saison en 1996-97 avant de quitter définitivement le monde du hockey...

Bonne fête, le grand...

Je voulais dire LE plus grand!




50 ans aujourd'hui!

Ce que je trouve cool à voir que le grand Wayne a 50 ans aujourd'hui, c'est de voir à quel point il a réalisé la plupart de ses exploit à un très jeune âge... Imaginez, 20 ans lorsqu'il marqua son fameux 50 buts en 39 matchs, 27 ans lorsqu'il remporta sa quatrième Coupe Stanley et prit par la suite le chemin de Los Angeles et seulement 28 ans lorsqu'il dépassa Gordie Howe au chapitre des points en carrière... À 28 ans il avait déjà battu presque tous les records...

Imaginez s'il avait joué avec une bonne équipe par la suite...

Il n'y a eu qu'un Wayne Gretzky et il n'y en aura jamais d'autres...




mardi 25 janvier 2011

À propos des As de Québec

À l'occasion de ma Chronique Vintage sur 25 Stanley, je parle aujourd'hui des As de Québec et de leur connection avec l'adversaire du Canadien de ce soir, les Flyers de Philadelphie...

Cliquez ici pour lire le texte...




(Il ne s'en fait plus des photos comme ça... Dommage...)

lundi 24 janvier 2011

Un secret de hockey bien gardé à Montréal...


Un ami m'a téléphoné cette semaine avec une petite proposition de sortie, aller voir les Redmen de McGill jouer contre les Patriotes de l'UQTR. L'idée donc d'aller prendre de la bière et d'aller voir du hockey étant toujours un bon plan, j'ai accepté l'invitation... Nous nous sommes donc dirigés vendredi soir vers l'aréna McConnell, juste à côté du maintenant gigantesque Stade Percival-Molson afin d'aller voir une véritable institution du hockey à Montréal, les Redmen de McGill...

Le hockey universitaire est une bibitte souvent oubliée au Québec. Comme on met souvent à l'avant plan le hockey junior majeur parce que les joueurs ont un certain potentiel d'aller évoluer dans la NHL, le hockey universitaire est souvent perçu comme un enfant pauvre du hockey. Souvent, les équipes universitaires recrutent des joueurs qui ont terminé leur carrière dans la LHJMQ et qui désirent continuer leurs études tout en continuant de jouer au hockey... Vous avez donc affaire à des joueurs aguerrit qui n'ont peut-être pas assez bien aguichés les dépisteurs ou qui n'avaient pas nécessairement le size pour atteindre d'autres niveaux. Ce qui est encore plus intéressant, c'est justement qu'on doit se monter une équipe et faire avec, on peut difficilement échanger ou aller chercher d'autres joueurs.

Et à Montréal, nous avons une grande institution de hockey universitaire, les Redmen de McGill, et ils connaissent depuis quelques années de très bons moments... Rien à voir ici avec la comédie qui représente cette vénérable université au football, les Redmen représentent une des équipe à battre dans le hockey universitaire canadien. Ils sont d'ailleurs les champions en titre et avant le match de vendredi, ils avaient une fiche de 20-0-2... Cette équipe truffée de joueurs francophones issus pour la plupart de la LHJMQ sont donc au sommet de leur division (Ontario Est) de la CIS, n'ayant pas connus la défaite cette année...

Comme je viens de le dire, le calibre de jeu est assez intéressant. Si on se rappelle que le joueur qui fait l'unanimité chez le Canadien cette saison, Mathieu Darche, n'a pas joué dans la LHJMQ et a joué avec les Redmen avant d'entreprendre son chemin qui l'a mené cette saison avec un poste régulier avec le Canadien, vous voyez qu'il peut y avoir des perles qui jouent dans ce circuit. Cette saison, le joueur le plus spectaculaire des Redmen est Francis Verreault-Paul, un jeune joueur innu natif de Masteuiash ayant joué son junior avec les Saguenéens de Chicoutimi. En 18 matchs cette saison, il a un total impressionnant de 28 buts... C'est du but en ta...


Si je ne me trompe pas, les Patriotes de l'UQTR ont toujours eu de très bonnes équipes, ne serait-ce qu'il s'agit de la seule université francophone du Québec à posséder une équipe d'élite. Si je me fit à sa fiche contre les Redmen tel qu'indiqué dans le programme, 63-141-17 en 221 matchs, les Patriotes ont souvent eu le dessus sur les Redmen. Mais vendredi dernier, on n'aurait pas pu savoir que les Patriotes étaient les deuxièmes au classement de leur division... Malgré le fait que le match se soit terminé par une marque pas très égale, 4-0, la boucherie aurait pu être pire. L'équipe de l'UQTR a joué d'une manière molle et pas très concise, ce qui a laissé du lousse aux joueurs des Redmen pour installer un système de passe et de possession qui aurait pu être redoutable si le gardien des Patriotes n'avait pas été aussi alerte... Vous savez, quand on dit qu'un gardien qui laisse passer 4 buts a un bon match...

Pour ce qui est de la foule... Comme vous vous en doutez, ce n'est pas la cohue dans l'aréna McConnell. Il y a environ 200 personnes, anglophones pour la plupart, qui supportent l'équipe locale. Il y a un mélange de jeunes étudiants qui sont en bwésson, des équipes de hockey mineur et autres vieux supporteurs des Redmen en plus de quelques journalistes et peut-être des dépisteurs... L'aréna d'ailleurs n'est pas chauffée, donc vous allez garder votre "froque" sul'dos par un soir de janvier...

Dommage parce que mon ami avait son chandail des Jets de Winnipeg...
Au prix du billet (7$, 4$ pour étudiants, gratuit pour les enfants), il s'agit d'un bon coup pour aller voir du bon hockey en famille comparativement au hockey du Junior de Montréal. La bière est moyennement chère, 4,50$ pour une cannette de Molson Ex, mais au moins vous n'avez pas droit à de la Bud Light ou autre bière sans goût... C'est donc un bonne petite sortie qui ne coûte pas trop cher... Pour une couple de bière au Centre Bell, vous avez votre soirée...

En remportant le match de vendredi dernier, les Redmen ont assuré le championnat de saison régulière de la OUA (Ontario University Athletics), rendant la pole hors d'atteinte pour l'université Western (de London, Ontario).

Il reste quelques matchs en saison régulière et les séries éliminatoire vont battre leur plein. À moins d'une catastrophe, l'équipe semble prête pour la guerre... Ça fait un peu Rouge et Or comme position, mais bon... Ça reste selon moi un des meilleur rapport qualité-prix en matière de hockey en matière de hockey à Montréal... C'est certain que vous pouvez aller vous faire jeter de la poudre aux yeux en allant voir Québec-Montréal, mais vous pouvez aller voir des joueurs qui se donnent corps et âme devant une petite foule à jouer du hockey de haut calibre...

Donc si ça peut vous intéresser d'aller voir un match à McGill bientôt comme petit sortie, faites-moi signe. Ça pourrait être intéressant d'aller voir du hockey en groupe, question de jaser en se cantant une couple de bière en regardant du hockey...

samedi 22 janvier 2011

Citation de la semaine...

Mon ami David sur Facebook :

JOKE DE LA SEMAINE : C'est un Tunisien, un Grec et un Québécois qui manifestent. On leur demande pour quelle cause ils se battent. Le Tunisien répond : «Pour la démocratie!» Et il s'immole par le feu. Le Grec répond : «Contre le capitalisme!» Et il lance un cocktail Molotov. Le Québécois, quant à lui, répond : «Pour le retour des Nordiques!» Et il continue à voter pour Jean Charest.

vendredi 21 janvier 2011

Les Braves de Boston




J'aime beaucoup les histoire qui puent un peu l'opportunisme... Que voulez-vous, sans opportunisme, l'être humain vivrait probablement encore dans une caverne...L'opportunisme par contre ne dure qu'un moment...

Celle des Braves de Boston en est une bonne...

Nous sommes en 1971 et la ville de Boston est le centre du monde du hockey avec ses vedettes comme Bobby Orr et Phil Esposito et sa brigade de matamores formant l'équipe que l'on nomma les Big Bad Bruins... Les Bruins étaient une équipe jeune, unie, talentueuse, forte et sans peur, bref une belle bande de loups qui n'a peur de rien et qui gagne presque toujours. Après la conquête de la Coupe Stanley de 1970, la ville de Boston vivait au rythme de ses Bruins qui semblaient en route pour remporter 5 Coupes Stanley d'affilées tant on avait affaire à une équipe redoutable.

C'est connu, les bostonnais aiment leurs équipes sportives et quand leurs équipes gagnent, ils les aiment encore plus. L'engouement à cet époque était tel pour le hockey à Boston que la direction des Bruins décida de déplacer son club-école dans sa propre ville afin de profiter de l'intérêt de la population pour ce sport. Après tout, les Bruins à cet époque avaient le meilleur joueur au monde, Bobby Orr. Comment ne pas être vendu au hockey quand un joueur aussi talentueux évolue dans votre ville. C'est ainsi que les Braves de Boston furent fondés par la direction afin de profiter de la popularité des Bruins. Le nom fut tiré, question de capitaliser sur la riche histoire sportive locale, de l'équipe de baseball qui fut la propriété, dans les années 1920, de Charles F. Adams, le même personnage qui fonda les Bruins de Boston. Les Braves n'eurent peut-être pas aussi populaires que les Red Sox, mais ils firent parti intégrante de l'histoire de la ville. C'est d'ailleurs avec cette équipe que Babe Ruth termina sa carrière. Bien sûr, les Braves de Boston, après un passage à Milwaukee dans les années 50 et 60, devinrent les Braves d'Atlanta en 1966. Étrangement, les Braves d'Atlanta possédaient une équipe respectable à cette époque...

Les Braves de Boston étant la propriété des Bruins, l'équipe jouait ses matchs locaux dans le Garden de Boston. Ils allait donc évoluer à cette époque dans la plus grande aréna du circuit.

La première saison des Braves fut un franc succès. Le joueur le plus important de l'équipe fut un jeune gardien nommé natif d'Abitibi nommé Daniel Bouchard, le même qui évoluera plus tard avec les Flames et les Nordiques. Parmi les autres joueurs qui connaîtront un certain succès plus tard qui portèrent les couleurs des Braves durant cette saison 1971-72, on peut noter Rich Leduc, un autre futur Nordique, et mon Bruins préféré de tous les temps, Terry O'Reilly... L'équipe termina premier du classement de l'AHL à égalité avec les redoutables Voyageurs de la Nouvelle-Écosse, club-école du Canadien de Montréal. L'équipe disposa des Reds de Providence, l'ancien club-école des Bruins, au premier tour des séries avant de se faire battre par les Voyageurs qui étaient en route vers une conquête de la Coupe Calder.




La seconde saison des Braves de Boston fut, avant de débuter, marquée par des changements conjecturaux dans le monde du hockey qui vinrent ralentir le succès de l'équipe. Premièrement, la NHL passa de 14 à 16 équipes en introduisant deux nouvelles équipes, les Islanders de New York et les Flames d'Atlanta. Comme lors de toutes expansions à l'époque, les nouvelles équipes pigèrent dans le sac des anciennes équipes... Et comme les Bruins, alors champions de la Coupe Stanley, étaient remplis de joueurs talentueux dans leurs filiales, les Braves de Boston connurent une réduction au niveau de la qualité de son alignement lors du repêchage d'expansion de 1972. Le départ le plus significatif fut celui de l'as gardien Dan Bouchard qui prit le chemin d'Atlanta. Ce choix allait notamment faire des Flames une équipe fort respectable dès les départ...

Le deuxième évènement qui vint marquer grandement les Braves et d'une manière très sérieuse fut l'arrivée de la WHA. Non seulement le départ de plusieurs joueurs des Bruins vers la WHA fit en sorte que plusieurs joueurs furent appelés à jouer pour le grand club quand ce n'était pas des joueurs des Braves qui eux-mêmes prirent le chemin de la ligue rivale, mais l'arrivée d'une autre équipe dans le marché de Boston vint menacer l'équipe non seulement dans son alignement mais au niveau structurel. Les Whalers de la Nouvelle-Angleterre, équipe fondée pour rivaliser avec les Bruins dans son propre marché vint saturer le monde du hockey bostonnais. Rappelons que les Whalers évoluaient au Garden de Boston lors des premières saisons. Si le hockey était fort populaire lors de ces années des Big Bad Bruins, avoir trois équipes professionnelles dans le même aréna représentait une sursaturation du marché bostonnais... À cette époque, c'est toute la AHL qui fut pénalisée par l'arrivée de la nouvelle ligue, diminuant son calibre et ultimement menaçant les activités de plusieurs équipes bien établies.

Les Brave par contre surent très bien réagir à ces gros changements structurels malgré la diminution flagrante de partisans. L'équipe termina second dans sa division derrière les puissants Voyageurs de la Nouvelle-Écosse. Pour sa part, les Braves furent, tout comme l'année précédente, défaits en demi-finale contre les Voyageurs qui furent cette fois défaits en finale contre les Swords de Cincinnati, club école des Sabres de Buffalo.

La troisième saison des Braves fut une catastrophe. Non seulement le nombre de partisans dans les estrades alla en diminuant, mais les performances sur la glace laissèrent à désirer. Après avoir été exclus des séries, la direction des Bruins décida que s'en était assez de l'expérience de l'AHL à Boston.

La saison suivante, en 1974-75, les Bruins firent des Americans de Rochester leur club-école. La même année devant la difficulté grandissante à jouer leurs matchs locaux au Garden, certains matchs devant être joués au Boston Arena, les Whalers de la Nouvelle-Angleterre déménagèrent à Hartfort, laissant la ville de Boston à ses vénérables Bruins.

Les Bruins par contre continuèrent à maintenir la franchise d'une manière dormante. Bien que l'équipe fut dissoute, les Bruins payèrent les frais nécessaire afin de conserver la franchise. Ils la vendirent aux Jets de Winnipeg en 1987 et la franchise devint les Hawks de Moncton qui évoluèrent dans l'AHL entre la saison 1987-88 et 1993-94 avant de disparaître pour de bon...



L'héritage de Mike Milbury.




Des imbéciles, j'aime ça comme Mike Milbury...

S'il fut un joueur débile en son temps, un coach étrange qui alla jusqu'à inviter Chris Nilan au match des étoiles (*) et qu'il est maintenant un des commentateur les plus taré du moment, c'est certainement en tant que directeur général des Islanders que ce grand homme de hockey passera à l'histoire passera à la postérité.

Pourquoi ne pas se faire un petit sondage avec une question "Mike Milbury" : "Parmi ces joueurs, quel est votre préféré dont Mike Milbury s'est départit lorsqu'ils était directeur général des Islanders?"

Voici ma courte sélection :

Todd Bertuzzi : Dès le moment où les Islanders le repêchèrent en 1993, Bertuzzi était pressenti comme le futur joueur dominant de l'équipe... Par un étrange retour des choses, Bertuzzi fut envoyé avec un autre joueur pressenti comme une future vedette des Islanders, Bryan McCabe, aux Canucks en retour de Trevor Linden. Inutile de dire que Bertuzzi connut une très bonne carrière par la suite...

Zdeno Chara
: Repêché en 1996 par les Islanders, Chara débuta sa carrière en évoluant durant 4 saisons à Long Island avant d'être impliqué dans l'échange d'Alexei Yashin. Quand on dit que ça prend un peu de temps avant qu'un défenseur se développe...

Olli Jokinen : Obtenu dans l'échange qui envoya Zigmund Palffy à Los Angeles, Jokinen passa qu'une seule saison à New York, étant impliqué l'échange désastreuse qui l'envoya en compagnie de Roberto Luongo en Floride contre Oleg Kvasha et Mark Parrish (qui??). Même si je l'appelle souvent "le joueur le plus surestimé de la NHL", j'imagine que s'il avait évolué durant la plupart de sa carrière dans une meilleur équipe que les Panthers il aurait connu une meilleure carrière.

Roberto Luongo : Notre italo-gardien préféré fut un choix de première ronde, quatrième au total, en 1997. C'est en lui préférant le seul et unique Rick DiPietro que les Islanders le donnèrent dans l'échange à sens unique mentionnée plus haut qui envoya Olli Jokinen contre deux roulettes de tape...

J'aurais pu rajouter Zigmund Palffy, Wade Redden, le choix qui devint Jason Spezza, Bryan McCabe, Tim Connolly, Chris Osgood, Darius Kasparaitis, Bryan Berard et autres Raffi Torres afin de faire une liste plus exhaustive, mais je trouvais qu'ils n'étaient pas de calibre avec les quatre joueurs mentionnés plus haut...

Vivement, avec des noms comme ça, on ne peut pas oublier l'importance de Mike Milbury avec les Islanders...



(*) Quoi que je ne suis pas contre le fait d'inviter les meilleurs durs au match des étoiles... Si on veut faire une démonstration de ce qu'est le hockey, pourquoi laisser de côté un élément important du sport???

mercredi 19 janvier 2011

Ma plus vieille carte...

Voici ma plus vieille carte de hockey :


Il s'agit d'une carte Topps 1954-55 de Earl Reibel. Cette série était la première de la compagnie Topps. Cette série comprenait en tant que tel seulement les 4 équipes américaines de la NHL. Comme l'autre compagnie, Parkhurst, ne faisait que des cartes des Maple Leafs et du Canadien, la plupart des cartes de cette série sont des cartes "recrues". Cette série comporte donc les premières cartes officielles de Gordie Howe, Terry Sawchuk et Gump Worsley... Celle de Gordie Howe à elle seule peut se vendre entre 2000$ et 10000$. On voit qu'on a pas affaire ici à une série Pro Set 1991-92...

En fait j'ai eu cette carte et une autre (Léo Labine je crois) de la même collection que je ne trouve plus contre des Pro Set qu'il manquait à une personne pour terminer sa collection... Comme les Pro Set ne valent pas de la marde de nos jours, j'aime mieux avoir des cartes des années 50 maganés que des Pro Set...

À ce que j'ai lu, il est très difficile d'avoir la série des 60 cartes en parfaite condition en raison des presses qui ont produite les cartes qui donnaient déjà à l'usine des difficultés à certaines carte., arrondissant les coins de certaines cartes... Il faut en plus que la gomme à mâcher n'ait pas trop fait de mal à la carte, vous savez le genre de colle qui restait sur les cartes... Et comme ces cartes ont été produite il y a plus de 55 ans, les faire survivre aux élastiques qui tenaient les cartes, aux parties de cartes imaginaires, au mauvais entreposage etc. Ma carte ici n'a d'ailleurs pas très bien survécu au temps...

Le derrière de ma carte est quand même assez magané... En fait, je l'ai eu comme ça au début des années 90 et je l'ai mis dans un plastique rigide depuis mais je doute qu'on ait été attentionné avec cette carte...


J'aime beaucoup le fait que bien que la personne ayant possédé cette l'ait "scrappé", mais il a prit soin en mettant le numéro de la carte dans une déchirure. Remarquez également que la carte est mal centrée car on ne peut pas lire l'information sur le banc de pénalité au complet et le mot "Wings" se termine à "Win". Il s'agit d'un autre facteur qui dévaluera la carte. J'aime beaucoup le dessin du joueur sur le banc de pénalité, surtout qu'il est avec le diable et qu'il a un chandail des Rangers... Remarquez comment son gant semble mou...

J'aime beaucoup le design avant de cette série. Comme vous le voyez, le devant de la carte présente un dessin du joueur dans un fond blanc, ce qui fait un design minimal assez effectif. Ce design a d'ailleurs été repris pour une série nommée Topps Heritage en 2000-01.

Pour ce qui est du joueur... Earl "Dutch" Reibel arriva avec les Red Wings, comme on l'indique derrière la carte, lors de la saison 1953-54, formant un trio avec Gordie Howe et Ted Lindsay et remportant la Coupe Stanley à son année recrue... En tout, il passa 4 saisons et demie avec les Red Wings et remporta la Coupe Stanley à deux reprise. Sa meilleure saison fut en 1954-55 alors qu'il ammassa 66 points en 70 matchs. Reibel avait beau évoluer avec beaucoup des joueurs plus salauds de tous les temps comme Ted Lindsay ou Gordie Howe, il se mérita en 1956 le trophée Lady Bing. J'imagine qu'à une époque où les joueurs les plus vicieux étaient aussi les meilleurs joueurs, on ne devenait pas nécessairement un héros en remportant ce trophée...

Sa carrière prit une pente descendante en décembre 1957 alors qu'il fut échangé au Blackhawks dans le même échange qui envoya Bill Dineen aux Hawks. Reibel ne joua qu'une seule demi-saison avec Chicago. Il prit le chemin de Boston pour la saison suivante sans trop retrouver la verve de ses années avec les Red Wings avec les nounours. Lors de sa seule saison à Boston, il récolta un mince 14 points en 63 matchs. La saison 1958-59 fut sa dernière dans la NHL. Il termina sa courte carrière en évoluant deux saisons avec les Reds de Providence de l'AHL. Il prit sa retraite alors que les Reds l'échangèrent à San Francisco dans la WHL (l'équivalent de l'Ouest de l'AHL), refusant de prendre le chemin de la Californie...

Il est décédé en 2007 d'un AVC à l'âge de 76 ans dans sa ville natale, Kitchener en Ontario.

samedi 15 janvier 2011

Obtenir Doug Wickenheiser



Ceux qui ont plus de 35-40 ans se rappellent tous de Doug Wickenheiser. Il fut un des joueurs les plus impopulaires de l'histoire du Canadien. Doug Wickenheiser est arrivé à Montréal avec une très grosse épée de Démoclès sur la tête et n'a jamais pu en donner comme il aurait dû... Comme le Canadien n'eut que très rarement la chance de repêcher premier au total, celui qui devait arriver à Montréal avait à être un grand joueur du Canadien... À l'époque la plupart des fans et des médias s'attendaient à ce que le Canadien sélectionne la vedette du Junior de Montréal Denis Savard et ainsi poursuivre la tradition de vedette francophones chez le Canadien.

Le Québec tout entier fut très surpris alors que le Canadien préféra un jeune de l'ouest, Doug Wickenheiser, au premier rang. C'était les années d'Irving Grundman à la barre du Canadien. Ces années, de 1978 à 1983, sont connues comme des années de successions de mauvaises décisions qui ne réussiront pas à renouveler l'équipe afin de la maintenir au sommet de la NHL comme il en avait été le cas depuis les années 50... Le choix de Doug Wickenheiser en est un des plus exemplaires...

Mais vous êtes-vous déjà poser la question à savoir pourquoi le Canadien avait le premier choix au total en 1980? Lors de la saison 1979-80, le Canadien termina avec une fiche de 47-20-13 pour un total de 107 point, donc rien pour se mériter le premier choix au total...

Et bien il s'agit d'un autre coup de maître de Sam Pollock... Nous sommes en septembre 1976. Sam Pollock échangea deux joueurs évoluant dans l'AHL, Sean Shanahan et Ron Andruff aux Rockies du Colorado pour une somme d'argent. Dans l'échange, une option pouvait être exercer afin d'interchanger les choix de première ronde des deux équipes lors du repêchage de 1980. Pas con, Sam Pollock se doutait bien que les Rockies du Colorado risquaient de ne pas surpasser le Canadien et exerça l'option...

Comme prévu, non seulement les Rockies du Colorado ne s'améliorèrent pas, mais connurent une saison 1979-80 plus que pitoyable. L'équipe était dirigée lors de cette saison par nul autre que Don Cherry qui avait été viré par les Bruins suite à cette légendaire performance en demi-finale de 1979. Mené dans les buts par un des plus mauvais gardien de son époque, le suédois Hardy Åström, les Rockies surent se maintenir très fermement au bas du classement de la NHL, même malgré l'arrivée d'équipes de la WHA affaiblies en entrant dans le circuit... Les Rockies bons derniers avaient donc donné 4 ans plus tôt un choix qui aurait pu très bien les aider à s'améliorer...

D'ailleurs, le troisième choix qui servit aux Blackhawks à repêcher Denis Savard fut obtenu des Nordiques dans une transaction tout autant étrange. Réal Cloutier avait été repêché en 1976 parles Blackhawks, mais prit plutôt le chemin de la WHA afin d'évoluer avec les Nordiques. Lors de l'entrée des quatre équipes survivantes de la WHA dans la NHL, la plupart des équipes de la NHL réclamèrent les droits des joueurs ayant été repêché. Afin de garder Réal Cloutier à Québec, les Nordiques cédèrent aux Hawks leur choix de première ronde de 1980, ce qui allait devenir Denis Savard... Imaginez donc que non seulement le Canadien passa à côté de Denis Savard, mais les Nordiques également... Imaginez les années 80 avec Denis Savard évoluant avec Michel Goulet... Ayoye...

Donc dès son arrivée avec le Canadien, Doug Wickenheiser avait à prouver qu'on avait bien fait de le sélectionner avant un joueur natif de Montréal. Et malheureusement pour lui, jamais il ne put être compétitif avec un Denis Savard explosif qui souleva la foule de Chicago dès son arrivée...

Après 3 saisons de déception, alors que Savard avait compilé plus d'une saison de 100 points, la direction du Canadien perdit patience et en décembre 1983, elle échangea Wickenheiser en compagnie de (En Forme Avec) Gilbert Delorme et Greg Paslawski en retour de Perry Turnbull.

Wickenheiser connut à sa manière quelques bonnes saison avec les Blues de St-Louis où il devint un des joueurs préféré de la foule. Il eut un rôle proéminent lors de la demi-finale de 1986 alors qu'il aida les Blues à remonter un déficit lors du sixième match face aux Flames de Calgary afin de forcer la tenue d'un septième match que les Blues perdirent... Ce match est connu par les fans des Blues comme étant le "Monday Night Miracle".

Wickenheiser évolua jusqu'en 1989-90 dans la NHL, terminant sa carrière en évoluant avec les Capitals de Washington. Il joua par la suite quelques saisons en Europe et dans la IHL avant de se retirer pour de bon en 1994...

En 1997, il fut diagnostiqué d'un cancer incurable du poumon qui l'emporta deux ans plus tard, le 12 janvier 1999 à l'âge de 37 ans...

La direction des Blues de St-Louis supporta énormément Wickenheiser durant sa maladie. Le numéro 14 que porta Wickenheiser durant ses années avec les Blues n'est pas officiellement retiré, mais n'a jamais été porté depuis...

Il était le cousin d'Hailey Wickenheiser...

vendredi 14 janvier 2011

(Presque) Tout sur Ed Ronan



Un mec nommé Fred Lavallée m'a contacté cette semaine pour me demander si je pouvais reproduire sur mon blogue le texte qu'il a écrit suite à une entrevue qu'il a fait avec nul autre qu'Ed Ronan.

Vous vous rappelez certainement d'Ed Ronan. Déjà à l'époque il était une curiosité parce qu'il était un des rares joueurs dans la NHL à avoir été repêché en 11e ronde. En fait, ce n'était pas nécessairement une curiosité à cet époque parce qu'à une certaine époque, beaucoup de grands joueurs soviétique ou européens étaient sélectionnés en 11e et 12e rondes. Par exemple, des Uwe Krupp, Sergei Makarov ou Igor Larionov ont été sélectionné lors des deux dernières rondes dans les années 80.

Ce qui était moins certain, c'était, pour un joueur issu des milieux universitaires américains, de parvenir à la NHL lorsqu'on était sélectionné dans les dernières rondes... Et bien Ed Ronan, tenancier du 31 bien avant Carey Price et après John Kordic, a suivi ce très long parcours des milieux universitaires jusqu'à la NHL et à avoir son nom sur la Coupe Stanley...

Voici donc son très long récit retranscrit avec passion par un passionné :
Je me lève vers 7h ce matin-là. Je suis un peu nerveux, j’ai mal dormi. Comment avais-je pu en arriver là? Moi, un amateur de salon, futur historien en herbe, j’avais réussi à obtenir une entrevue avec un ancien champion de la Coupe Stanley? J’étais prêt, j’avais plusieurs heures de recherches et de planification derrière la cravate, mon questionnaire était prêt…mais la nervosité demeurait malgré tout. Avant de partir travailler, ma blonde a fait l’éloge de mon ’’guts’’ et m’a quitté avec les mots suivants : ‘’ Ça va bien aller! ’’.
Ça va bien aller…ça va bien aller…je veux bien, mais je ne suis rien de professionnel, moi! J’ai peur de sonner comme la chienne à Jacques ou de trébucher pendant l’entrevue, malgré ma maîtrise excellente de la langue de Shakespeare…
Je me fais un café, lis quelques nouvelles, et arrive l’heure fatidique. Avant même que je m’en rende compte, la conversation était commencée…
- ‘’ Hello! ’’
- ‘’ Hello, Mr. Ronan? ’’
- ‘’ Oh, hi Fred! ’’
Je n’en revenais pas! J’étais en train d’interviewer Ed Ronan, champion de la Coupe Stanley en 1993 avec le Canadien! Bien sûr, ici à Montréal, nous avons plus en mémoire les Brian Bellows, Kirk Muller, Patrick Roy et Vincent Damphousse, mais Ronan a eu son mot à dire avec deux buts et cinq points en séries. Il a eu la gentillesse de m’accorder du temps pour une entrevue…dont je partage les faits saillants avec vous.

Ed Ronan est né à Quincy, au Massachusetts, le 21 Mars 1968. Il a cependant grandi à North Andover, et c’est là qu’il a appris à patiner…
‘’ Je viens de ce qu’on pourrait appeler une maison de hockey. Mon grand frère jouait au hockey, et le frère de mon père a évolué au niveau collégial américain également. J’ai commencé à jouer au hockey seulement pour le plaisir, nous avions un étang près de la maison et mon grand frère et moi y passions des heures, même avant d’aller à l’école des fois! ’’ de dire l’ancien ailier droit du Canadien.
Plusieurs jeunes joueurs étaient des grands fans de la LNH en grandissant, mais c’est presque uniquement sur la glace que le jeune Edward a développé son goût pour le hockey. En tant que montréalais, je ne pouvais m’empêcher de lui demander s’il était un fan des Bruins en grandissant, question à laquelle il a acquiescé par l’affirmative : ‘’ Mon meilleur souvenir par rapport aux Bruins dans ma jeunesse est un but de Brad Park en séries, en prolongation contre les Sabres. Je ne regardais pas beaucoup de hockey de la LNH quand j’étais jeune, je préférais jouer. Je regarde beaucoup plus de hockey maintenant que lorsque j’étais enfant. ’’
Ronan a passé dix ans dans le programme de hockey mineur de sa région, où il a joué et grandi avec un autre joueur de la LNH, Steve Heinze : ‘’ Le programme de hockey mineur ( Youth Hockey Program ) a pris son envol environ en même temps que j’ai commencé à jouer. J’étais au bon endroit, au bon moment ’’.
Cependant, Edward n’était pas le plus talentueux. Il lui est arrivé de se faire dire qu’il n’était pas assez bon, qu’il n’avait aucune chance d’accéder à la LNH. Même son grand frère n’y croyait pas. Je lui ai demandé s’il avait pensé tout abandonner à l’époque, et sa réponse fut on ne peut plus catégorique…
‘’ Non, ça ne m’a jamais traversé l’esprit. Au hockey américain, les niveaux de jeu forment une pyramide, et il y a des équipes scolaires qui se forment. Le niveau est très élevé! Certains trouvaient que j’étais un bon joueur mais je jouais contre tous les autres bons joueurs…et j’avais certainement mes faiblesses. Plusieurs personnes croyaient que je n’avais pas le talent nécessaire et j’ai entendu les gens dire différentes choses, et c’est correct. Ça n’est que l’opinion d’une personne après tout... ’’
Et son propre avis sur la question?
‘’ J’avais encore un long chemin à parcourir et beaucoup d’améliorations à apporter à mon jeu. Je me suis beaucoup amélioré. J’ai passé un an de plus au secondaire, seulement pour des raisons scolaires, car je voulais étudier à Princeton. C’est pendant cette année supplémentaire à jouer pour l’équipe de l’Académie Phyllis à North Andover qu’André Boudrias, un dépisteur de l’organisation du Canadien, m’a découvert. ’’
En effet, Ed Ronan a été repêché tardivement ( 11ème ronde, 227ème au total ) par le Canadien lors du repêchage de 1987. Comme il sortait fraîchement du secondaire et qu’il pensait terminer ses études à l’Université, il ne s’attendait pas du tout à être repêché…
‘’ En fait, je ne l’ai su que quatre ou cinq jours plus tard. Je marchais dans les couloirs à l’école et quelqu’un m’a dit que les Canadiens m’avaient repêché. Je croyais à une blague, mais André Boudrias m’a appelé le lendemain pour me dire de lui envoyer une photo et mes coordonnées, afin qu’il m’envoie ma trousse du Canadien, avec mon chandail et tout le reste. ’’
En tant que fan rêveur, je n’ai pu m’empêcher de lui dire que ça avait dû être tout un moment que de tenir son chandail du Canadien pour la première fois…et il m’a répondu…
‘’ C’était merveilleux. Je savais que j’avais encore beaucoup de chemin avant d’atteindre la LNH et je voulais me concentrer sur mes quatre ans à venir à l’Université de Boston. En ce qui me concerne, ce moment-là très bien pu être le fait saillant de ma carrière... ’’
En effet, l’ancien ailier droit du Canadien se savait loin de la LNH. Il s’est donc concentré sur ses études, dans le but d’obtenir un diplôme en Finances, à Boston University. Il a joué pour l’équipe de hockey de l’université, les Terriers. Il a remporté le championnat de l’Est en 1991 et s’est incliné en troisième prolongation en grande finale de la NCAA cette année-là : ‘’ Définitivement le meilleur souvenir de mes quatre années là-bas! ’’ de dire Ronan, qui a eu comme coéquipiers à Boston Shawn McEachern, Tony Amonte et Keith Tkachuk…
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Partie 2
À la fin de ses études à l’université, Ed a signé son premier contrat professionnel avec l’organisation du Canadien, et il a joint les rangs des Canadiens de Fredericton pour la saison 1991-1992. Il a pu vivre son baptême de feu alors qu’il a été rappelé pour trois matchs pendant la saison…
‘’ J’étais sur la route avec le petit Canadien quand Paulin Bordeleau m’a appelé dans son bureau. Paul DiPietro et Jesse Bélanger avaient été rappelés en même temps que moi. Il y avait des blessés et mon premier match a été disputé au Garden de Boston, contre les Bruins. Ça a été toute une expérience…jouer contre Raymond Bourque, que j’idolâtrais dans ma jeunesse. Il y avait des membres de ma famille dans les gradins…un merveilleux souvenir. Je me souviens avoir tenté de déjouer Bourque à un contre un, et il m’a neutralisé assez facilement! ’’ de dire en riant l’ancien joueur en se rappelant son premier match.
Ronan a joué 53 matchs pour les Canadiens en saison régulière en 1992-93, et il a marqué son premier but contre Curtis Joseph des Blues : ‘’ Je jouais avec Denis Savard et Gilbert Dionne et j’ai logé la rondelle dans la lucarne à la gauche de Joseph. C’était un beau but, sûrement mon plus beau dans la LNH! ’’ de se rappeler celui qui a un abonnement de saison pour les matchs des Terriers.
Comme déjà mentionné plus tôt, les Canadiens ont gagné la Coupe et la vedette du jour a marqué deux buts et obtenu cinq points pour aider les Habitants à gagner ce qui est à ce jour, leur dernière coupe Stanley. Son meilleur souvenir, mis à part la victoire de la Coupe?
‘’ C’est une difficile, celle-là! Je dirais la séquence de dix victoires en prolongation car ça montre le caractère que possédait l’équipe, et que ça allait plus loin que le talent individuel. Nous avions les nerfs solides et nous étions très confiants quand nous arrivions en prolongation. On dirait que nous ne nous sentions jamais le dos au mur. Nous étions une équipe qui jouait la possession de la rondelle, ce qui était moins en vogue à l’époque. Notre groupe de défenseurs, avec Brisebois et Desjardins en tête, bougeait bien la rondelle. Comparé aux autres équipes pour lesquelles j’ai joué, je n’ai jamais vu un groupe aussi uni. Nous nous apprécions tous dans le vestiaire et nous étions tissés serrés. ’’

Après la victoire de la Coupe Stanley en 1993, Ronan a joué deux saisons complètes pour les Canadiens sans retourner dans la Ligue Américaine. Après la saison écourtée du lock-out en 1995, les Canadiens l’ont laissé partir à Winnipeg via le ballotage…
Quelques matchs joués et peu de temps de glace plus tard, il fut retourné dans la Ligue Américaine avec les Falcons de Springfield. Encore une fois, avec l’adversité, cette fois-ci un retour dans les mineures, a-t-il remis son futur au hockey en question?
‘’ Je crois que mon futur était toujours en suspend…c’est le genre de joueur que j’étais. Je savais que je n’étais pas assez bon pour jouer à un niveau tel que mon poste était sans risques. J’ai toujours dû me battre pour ma position et je crois que c’est ce qui a rendu plus difficile ma carrière dans la LNH, je n’avais pas la stabilité que pouvait avoir un avant du Top 6, par exemple. Ça a rendu les choses difficiles à la longue car j’avais désormais une petite famille. ’’ de dire celui qui est maintenant père de trois enfants.
Et il y est allé de la réflexion suivante : ‘’ Pour un joueur de troisième ou quatrième trio comme moi, surtout au niveau de la LNH, tu ne pratiques pas autant car la saison dure 82 parties. Le temps de pratique ( amélioration individuelles des compétences vs pratique en équipe en tant que tel ) est très restreint et les entraîneurs mettent plus l’emphase sur le conditionnement physique que sur les capacités de chacun à penser et réagir plus vite. Je crois qu’à la longue, mon jeu s’est tranquillement déterioré. ’’
Après avoir bien paru avec Springfield, l’ancien ailier droit des Terriers de Boston University a obtenu un contrat à deux volets avec les Sabres de Buffalo. Il commence la saison 1996-97 avec le club-école des Sabres, les Americans de Rochester : ‘’ J’avais bien joué à Springfield la saison d’avant et ça m’a valu un contrat avec les Sabres. John Muckler aimait ma façon de jouer et John Tortorella était mon coach. Je jouais aussi avec Terry Yake, sur qui tu as écrit il n’y a pas longtemps! ’’
Ronan continue de bien faire à Rochester, si bien que les Sabres le rappellent pour terminer la saison et aider pour les séries. ‘’ Ted Nolan aimait mon style et nous avions une équipe défensive et travaillante, ce qui allait bien avec ma façon de jouer. J’évoluais avec Mike Peca et Jason Dawe, sur l’aile gauche. ’’ de se remémorer l’ancien numéro 5 des Sabres.
C’est à Buffalo que Ronan marquera son dernier but en carrière dans la LNH lors des séries éliminatoires…’’ En plus, c’était en prolongation pour prolonger la série contre les Flyers de Philadelphie! ’’ dit Ronan, qui vit malheureusement la série prendre fin au match suivant, alors que les Sabres furent défaits en cinq matchs par les Flyers.
Il finira sa carrière avec les Bruins de Providence dans la Ligue Américaine, et se retirera à l’issue de la saison 1997-98. Il n’a pas considéré aller jouer en Europe, même s’il était encore très jeune à 30 ans…
‘’ J’avais joué au plus haut niveau, et si je ne pouvais y retourner, je préférais me retirer. De plus, j’avais déjà deux enfants ça devenait difficile de toujours vivre sans stabilité avec une petite famille. Je suis donc passé à autre chose. ’’
Et cet ‘’autre chose’’, c’est sa carrière de planificateur financier dans son état natal du Massachusetts. Avec une carrière constamment sur la corde raide dans le hockey, Ed Ronan a eu l’intelligence de se donner une autre corde à son arc. Il est aujourd’hui très heureux dans son domaine…
‘’ J’aime bien ce champ d’expertise car cela requiert plusieurs éléments que l’on retrouve dans une équipe de sport, c’est-à-dire le travail d’équipe et l’esprit de compétition. C’est un travail exigeant et qui demande beaucoup de motivation et de dévotion. D’ailleurs, les gens avec lesquels je dois travailler sont très motivés et disciplinés, mais c’est ce que j’aime. C’est le genre de personne que je suis. ’’
Ce qui lui manque le plus de sa carrière au hockey? ‘’ La compétition. Le défi de gagner au plus haut niveau est tellement satisfaisant…et c’est une chance que peu de gens ont. ’’
L’ancien joueur du Canadien est marié et a trois enfants, et il a été l’entraîneur de son fils, qui a gagné le championnat régional dans le tournoi des moins de 16 ans. Il a une fille de treize et une fille de dix ans, qui joue aussi au hockey. Il avait un conseil pour les jeunes qui veulent prendre la même voie que lui et finir leur études…
‘’ C’est bon de prendre la voie de la NCAA, ne serait-ce que pour se donner d’autres plans en cas de problèmes. Même pour un joueur de haut niveau, c’est un bon choix car aussitôt que tu as un an de complété, tu peux retourner finir tes études quand tu le désires, même 25 ans plus tard. Le niveau collégial américain est un bon tremplin vers une bonne carrière. Il y a des jeunes de la NCAA qui paraissent bien et de plus en plus font carrière. On peut penser à Colin Wilson, avec Nashville et le défenseur Shattenkirk au Colorado. Le premier choix du Canadien en 2009, Louis Leblanc, l’a aussi fait. Et si ta carrière dans le hockey tourne mal, tu as un excellent plan B. ’’
Ronan a gardé quelques amis de ses années à Montréal. Il est venu la dernière fois le 22 Novembre 2008, pour le retrait du chandail de Patrick Roy. Il est toujours fan de hockey, il voit presque tous les matchs des Terriers à Boston. Si la possibilité se présente, il aimerait continuer de s’améliorer comme entraîneur. Il est aujourd’hui âgé de 42 ans.

En tant que fan, j’aimerais remercier Ed Ronan pour sa générosité et sa courtoisie. Il a été très bon joueur et ça a été un plaisir pour moi d’avoir du temps pour lui poser des questions.
Et au nom de tous les fans, j’ai remercié Ed Ronan pour sa contribution de la Coupe Stanley de 1993. ;)
Quant à moi, ne me remerciez surtout pas. J’ai eu mon Cadeau de Noël d’avance cette année, puisque l’entrevue date de juste avant le Temps des Fêtes. Un des 40 minutes les plus fascinants de ma vie, vous auriez dû me voir sourire. Un enfant dans une confiserie!!!
Mais, bon Dieu que je sonnais comme la chienne à Jacques pareil, finalement! ;)