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vendredi 31 août 2012

Des O-Pee-Chee Premier 1994

Ceux qui lisent ce blogue depuis des années, vous vous rappelez certainement de mon ami Simon qui m'a fait don de sa collection de cartes de hockey pour la postérité de ce blogue. Et bien comme il est en processus de déménagement, il a retrouvé un cartable avec la série O-Pee-Chee Premier 1994-95. Voici donc quelques-unes des plus intéressantes cartes de cette série :

#68 - Kevin Smyth



Même si un y et un i les séparent, ce joueur et le réalisateur de Clerks semblent fortement aimer porter des jersey de hockey dans la vie de tous les jours. Le Kavin Smyth dont il est question ici, frère de Ryan, aime même porter des jean et un jersey pour aller au gym. Quoique je porterais souvent mon chandail des Whalers si j'en avais un. Je n'avais jamais entendu parler de ce Kevin Smyth. Sachez qu'il n'a joué que 55 matchs avec les Whalers durant 3 saisons. Il n'a jamais joué avec les Hurricanes lors du transfert de l'équipe en Caroline, sa carrière ayant été ralentie par des blessures. Il fut d'ailleurs le premier récipient du trophée John Cullen dans la IHL remis au joueur ayant effectué un retour au jeu après une blessure. En 1996, lors d'un match avec les Solar Bears d'Orlando, il fut victime d'un violent coup qui mit sa carrière en jeu. Il revint pourtant pour les séries mais ne fut jamais le même joueur...



#94 - Benoit Brunet



Oi oi oi, Benoit Brunet!!! J'aime la photo devant parce qu'il fait une pose de mec qui célèbre un but mais certainement pas celle de quelqu'un qui l'a marqué. Je dirais même qu'il a l'air surpris de voir qu'il y a un but... Ah, Benoît, peu importe dans quel club de golf tu es présentement, je te salues!



#109 - Darrin Madelay



Ah, Darrin... J'avais oublié le nom de ce gardien, mais il est assez exemplaire des premières années des Senators. Vous savez, une passoire... Regardez simplement la moyenne de ce dernier à l'endos de la carte. On comprend mieux pourquoi sur le devant de la carte il a l'air perplexe... À jouer dans une équipe aussi mauvaise, vous le seriez aussi...  Une statistique tout aussi intéressante manque par contre à cette carte. Madeley a, pour ces 32 matchs en 1993-94, eu une fiche de 3-18-5. Il n'a joué que 5 autres matchs en 1994-95 pour les Sens et sa carrière dans la NHL se réduisit ainsi à 39 matchs...

À noter que Darrin partage la même date de fête que moi...



#143 - Jamie McLennan



Je n'ai pas grand chose à dire sur Jamie, j'aimais simplement la photo du devant... 



#166 - Andrei Trefilov



Yes, il a blanchit les Nordiques et les Senators...



#178 - Patrick Flatley



C'était une époque où les joueurs des Islanders arboraient encore le sourire...



#185 - Alexei Kovalev



Ma carte préférée de la série et pour cause... Hostie de Kovy à marde...







J'ai récemment parlé d'Irbe sur 25Stanley dans une de mes chroniques Vintage. Pourquoi pas une autre carte d'Irbe avec ses pads géantes qui lui donnait un air de bonhomme Michelin. Apparemment qu'Irbe a joué avec les mêmes pads durant toute sa carrière. Son père étant un cordonnier, il aurait appris à les réparer lui-même. 



#268 - Jay Leach



Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'il se prend pour Cam Neely??

vendredi 24 août 2012

Athlètes et politiciens...










Les textes concernant Ken Dryden et George Springate montrent qu’une carrière d’athlète n’est pas incompatible avec une carrière en politique.  Ils ne sont toutefois pas les seuls à avoir suivi ce cheminement.  En voici quelques autres.  (Cette liste n’a pas la prétention d’être complète.  Ce ne sont que des exemples.)

Frank Mahovlich



Après son passage dans la LNH de 1957 à 1974, avec Toronto, Détroit et Montréal, où il a cumulé une fiche de 533-570-1056 en 1181 matchs, il s’est dirigé vers les Toros de Toronto de l’AMH.  Deux ans plus tard, il a suivi l’équipe lors de son déménagement à Birmingham, pour devenir les Bulls.  Il y est resté deux ans de plus.

Il a remporté six Coupes Stanley, le Trophée Calder (recrue de l’année) et il a participé aux deux séries contre les Soviétiques (celle de la LNH en 1972 et celle de l’AMH en 1974).  Il a été élu au Temple de la Renommée en 1981.

En 1998, il est nommé sénateur par le premier ministre Jean Chrétien.  Il atteindra 75 ans (l’âge obligatoire de la retraite pour les sénateurs) en 2013.

Don Getty



De 1955 à 1965, il joue comme quart-arrière avec les Eskimos d’Edmonton.  En tant que canadien à cette position, il est troisième dans l’histoire de la ligue pour le nombre de verges gagnées par la passe, derrière Russ Jackson et Gerry Dattilio.  Il a fait partie de l’équipe gagnante de la Coupe Grey en 1955 et 1956 (les deux fois contre les Alouettes).

En 1965, Peter Lougheed, le chef du Parti Progressiste-Conservateur de l’Alberta (et aussi ex-joueur des Eskimos) le convainc d’être candidat.  Il remporte son élection et devient député.

En 1971, son parti prend le pouvoir et il devient ministre des affaires intergouvernementales, et plus tard ministre de l’énergie (portefeuille des plus importants pour l’Alberta).  Il siège à la législature jusqu’en 1979.

En 1985, il revient en politique pour devenir chef du parti et premier ministre de l’Alberta et ce, jusqu’en 1992.  Pendant son règne, il a vu le prix du pétrole baisser et a dû gérer les finances de la province productrice en conséquence.  Il a aussi été un supporter de l’Accord du Lac Meech et de l’Accord de Charlottetown.

Jean Béliveau



En fait, Jean Béliveau n’a pas été impliqué en politique, mais il avait été pressenti pour le faire.  Alors qu’il devait choisir un nouveau Gouverneur-Général pour remplacer Jeanne Sauvé, le premier ministre Brian Mulroney lui avait offert le poste.  Toutefois, son unique fille traversait à ce moment une période difficile, étant en deuil de son mari. Préférant rester auprès d’elle et de ses petits-enfants plutôt que de déménager à Ottawa, il a décliné l’offre.
J.C. Watts


Quart-arrière des Rough Riders d’Ottawa de 1981 à 1986, Julius Caesar (J.C.) Watts les mène à la finale de la Coupe Grey de 1981, disputée au Stade Olympique.  Le match est toutefois remporté par les puissants Eskimos de Warren Moon.

De 1995 à 2003, il siège du côté républicain comme représentant de l’Oklahoma au Congrès américain.  Étant devenu pasteur baptiste, il adopte entre autres des positions pour la peine de mort, la prière à l'école et contre l’avortement.

Otto Jelinek


Après s’être illustré en patinage artistique, où il a entre autres été champion du monde en couple (avec sa sœur Maria comme partenaire) en 1962 et fait plusieurs tournées avec les Ice Capades, il se lance en affaire avec une compagnie qui fabrique des patins. 

En 1972, Jelinek se tourne avec succès vers la politique fédérale sous la bannière des Conservateurs.  Il sera député d’un comté de la région de Toronto jusqu’en 1993.  Après avoir pris le pouvoir en 1984, le premier ministre Brian Mulroney le nomme à différents ministères, dont celui du sport amateur et celui du revenu.

Red Kelly
 


Kelly a la distinction d’être le joueur n’ayant jamais joué pour les Canadiens à avoir gagné le plus de Coupes Stanley (8).  Sa carrière de joueur s’est déroulée de 1947 à 1967, où il s’est aligné avec Détroit et Toronto.  Sa fiche en carrière est de 281-542-823 en 1316 matchs.  Il a par la suite été entraîneur des Kings, des Penguins et des Maple Leafs, de 1967 à 1977.

Tout comme George Springate, il a aussi la particularité d’avoir mené une carrière politique PENDANT sa carrière d’athlète, ce qui a impliqué plusieurs allers et retours entre Toronto et Ottawa.  Il est élu député libéral fédéral dans l’équipe de Lester B. Pearson en 1962 dans un comté de la région de Toronto (York-Ouest).  Une nouvelle élection est tenue en 1963 (défaite du gouvernement minoritaire oblige) et il remporte de nouveau la victoire, contre quelqu’un qui fera parler de lui plus tard dans les cercles du hockey, Alan Eagleson.

En 1964, lorsque Pearson propose d’abandonner le « Red Ensign » pour adopter le drapeau canadien actuel, Kelly doit subir les foudres du propriétaire des Leafs, Conn Smythe, qui est farouchement opposé à l’idée de son chef.

Il n'est pas candidat à l'élection de 1965.

Bob Kilger


Originaire de Cornwall, Bob Kilger a été pendant une dizaine d’années arbitre dans la LNH.  Il a par la suite été entraîneur des Royals de Cornwall, qu’il a mené à la Coupe Memorial en 1981.  Il eut entre autres sous ses ordres Dale Hawerchuk, Doug Gilmour et Marc Crawford.  Il est aussi le père de l’ex-Canadien et ex-Leaf Chad Kilger.

Il a par la suite été élu député libéral fédéral de Stormont-Dundas de 1988, jusqu’à sa défaite en 2004.  Il a pendant un moment été vice-président de la Chambre des Communes (donc une autre forme d’arbitre).  Depuis 2006, il est maire de Cornwall. 

Jim Bunning

Comme lanceur au baseball majeur, il a affiché une fiche globale de 224-184.  Sa carrière s’étend de 1955 à 1971, principalement avec les Tigers et les Phillies, mais il a aussi joué pour les Pirates et les Dodgers.  Il a lancé deux matchs sans point ni coup sûr, incluant un match parfait.  Il a été élu au Temple de la Renommée du Baseball et les Phillies ont retiré son numéro 14.

De retour dans son Kentucky natal, il s’implique d’abord au niveau du conseil municipal, puis du sénat d’état, avant d’être élu du côté républicain comme représentant au Congrès.  Il occupe ce poste de 1987 à 1999, pour ensuite être élu sénateur.

Il est reconnu comme étant un des plus conservateurs du GOP.  Il prend entre autres des positions très fermes contre l’immigration illégale et s’est opposé à l’allocation de budgets supplémentaires à l’assurance chômage.  Il suscite aussi la controverse en déclarant que son adversaire ressemblait à un des fils de Saddam Hussein et qu’il ne lisait pas les journaux, se contentant de se renseigner sur Fox News.  En avril 2006, Time Magazine le classe comme l'un des cinq pires sénateurs.  Faisant face à de l’opposition à l’intérieur de son parti et ayant de la difficulté à amasser des fonds pour sa campagne, il ne se représente pas en 2010.

Jesse « The Body » Ventura


James Janos (de son vrai nom) a servi pendant un moment dans la marine américaine.  Par la suite, il se tourne vers la lutte professionnelle, où il combat de 1975 à 1986 du côté des « méchants ».  En 1980, il est membre de la East-West Connection avec Adrian Adonis et gagne le titre par équipe de l’American Wrestling Association (AWA).  Il dispute aussi des combats de championnat du monde contre Bob Backlund, mais sans succès.  Il se joint plus tard à la WWF (aujourd’hui WWE).  Lorsqu’une blessure met fin à sa carrière, il devient commentateur au style flamboyant et coloré.

En 1998, il est candidat du Reform Party (donc à l’extérieur des deux partis principaux) pour le poste de gouverneur du Minnesota.  Il se présente comme étant justement un politicien pas comme les autres.  À la surprise générale, il remporte l’élection par une faible marge, dans une lutte à trois.

Son élection ne l’empêche toutefois pas de faire quelques apparitions à des événements reliés à la WWE comme SummerSlam et la Xtreme Football League (XFL).

Se décrivant lui-même comme un conservateur fiscal et un libéral social, il est parvenu à générer des surplus à son budget, qu’il a retourné aux contribuables sous forme de chèque.  Il a aussi soutenu les droits des gays, à l’avortement et à l’utilisation de la marijuana à des fins thérapeutiques.  N’ayant néanmoins pas de support au niveau de la législature et du sénat d’état (occupés par les deux grands partis), il a eu de la difficulté à faire passer ses projets de loi.  Il ne s’est pas non plus fait d’amis parmi les journalistes en les traitant à plusieurs reprises de chacals (« media jackals »).  Son utilisation du personnel de sécurité lors d’activités n’ayant pas de liens avec ses fonctions officielles a aussi soulevé la controverse. 

Il n’a pas été candidat à sa réélection en 2003.

Sources : « Jean Béliveau retrouve le Centre Bell » de François Gagnon, 19 avril 2010 (cyberpresse.ca), « Two Kilgers, one dream » de Mike Penner, 9 juillet 1995 (articles.latimes.com), parl.gc.cawikipedia.org.

jeudi 23 août 2012

RIP Don Raleigh



Un des grands joueurs oublié de l'histoire des Rangers, Don Raleigh, est décédé mardi à l'âge de 86 ans. Raleigh a joué uniquement avec les Rangers de New York dans la NHL de 1943 à 1956. En fait, il joua une quinzaine de matchs lors de la saison 1943-44, mais ne put retourner avec les Rangers lors des deux saisons suivantes, étant victime d'une loi établie durant la Seconde Guerre mondiale qui interdisait aux citoyens canadiens de traverser la frontière. C'est donc en gros après la Guerre, lors de la saison 1946-47, que le jeune manitobain natif de l'ouest de l'Ontario débuta sa carrière dans la NHL officiellement. D'ailleurs, s'il débuta sa carrière à 17 ans lors de la saison 1943-44, c'est en raison du manque de joueurs en raison de la Guerre.

Mais Raleigh a donc fait parti de cette équipe qui connu très peu de succès, les Rangers ayant pris part aux séries éliminatoires à seulement 4 reprises entre 1942 et 1967, période classique des six équipes. Les blue shirts connurent toutefois des succès assez considérables au début des années 50, atteignant la finale en 1950, et Raleigh fut un des joueurs les plus important de cette "runne". Au premier tour des séries, Raleigh fut d'une efficacité remarquable alors que les Rangers eurent raison du Canadien. Raleigh fut également assez efficace en finale contre les puissants Red Wings, alors à l'aube d'une dynastie, en marquant les buts gagnants en supplémentaire des matchs 4 et 5. 

À noter que cette finale a revêtu un cachet particulier pour les Rangers en ce qu'en raison de la présence d'un cirque à Madison Square Garden, les matchs locaux des blue shirts furent joués à Toronto... Imaginez...

Cette brillante performance de Raleigh fut par contre la dernière présence de ce joueur en séries éliminatoires de la NHL de sa carrière. Raleigh devint par contre capitaine des Rangers en 1953 lors qu'Allan Stanley, l'une des vedettes de l'équipe fut envoyé aux Canucks de Vancouver de la WHL en raison de la colère des fans qui mettaient le blâme des insuccès de l'équipe sur le leadership de ce futur membre du Temple de la renommée. Il connut une première démotion en 1955 vers les Reds de Providence et il perdit alors le "C" qu'il remit aux mains d'un autre futur membre du Temple de la renommée, Harry Howell.



Marqueur constant mais non spectaculaire, Raleigh fut reconnu comme un bon joueur en étant invité à deux matchs des étoiles, en 1951 et en 1954.

Il termina sa carrière en évoluant comme joueur-entraîneur dans la WHL, la fameuse ligue professionnelle de l'Ouest.

Il fut reconnu dans la province où il a grandit, le Manitoba, en étant intronisé au Temple de la renommée du sport manitobain en 1998.

Dans le fameux top 100 des meilleurs joueurs des Rangers paru en 2009, Raleigh se retrouva au 32e rang.

mardi 21 août 2012

Des cartes classiques des Nordiques

Tiens, pourquoi ne pas faire plaisir aux lecteurs qui étaient des fervents des Nordiques... Comme je travaillais sur la pochette de quelques disques, j'en ai profité pour scanner des cartes et voici une fine sélection de deux des plus grands Nordiques...

À tout seigneur, tous honneurs... La fameuse carte recrue de Peter Šťastný de la série O-Pee-Chee 1981-82. Ce que j'aime beaucoup sur cette carte, c'est la face du gardien des Capitals à l'arrière. Comme nous l'avons souvent mentionné, la plupart des cartes du début des années 80 et de la fin des années 70, la plupart des photos pour les cartes de hockey étaient faites à Washington, ce qui explique que la plupart des cartes de cette époque ont des chandails de couleur (sauf les joueurs des Caps). Remarquez également que le logo a l'air "scratché", je ne sais pas si c'est de la neige ou bien que le "print" est usé. Vous savez, à l'époque, au lieu d'être des gros logo brodés, c'était des imprimés. 



Vous vous rappelez de la première saison de Peter Šťastný? Cette saison où il a aidé les Nordiques à passer d'équipe de fond de classement à équipe de premier plan de la NHL. Et bien lors de cette saison qui lui a valu un trophée Calder, il établit un record de points pour une recrue. Malheureusement pour lui, ce record fut battu par Dale Hawerchuk la saison suivante... 

Remarquez que le print est tout autant scratché sur le chandail de Peter... La photo a donc probablement été prise lors du même match contre les Capitals que la carte recrue alors que le derrière nous parle d'un match à New York... Oh...




Personnellement, Dale Hunter, je pense que c'est le joueur le plus important des Nordiques des années 80, les grandes années de l'équipe. Goulet et Šťastný étaient de fins marqueurs, de grands joueurs, mais Hunter était le coeur, les bras de l'équipe. Remarquez que lorsqu'il a quitté l'équipe dans l'échange où les Nordiques ont obtenu le choix pour repêcher Joe Sakic, les Nordiques ont raté les séries même avec Sakic et Goulet pendant près d'une demi-décennie... La carrière d'Hunter ne s'est pas arrêté non plus suite à son départ de Québec, les Capitals ayant même retiré son chandail... C'état un joueur détestable, mais ces joueurs détestables, surtout ceux qui marquent des buts, sont souvent les meilleurs... Voudriez-vous Milan Lucic dans votre équipe?

Remarquez encore sur cette carte le chandail blanc dans le coin qui semble nous indiquer que la photo a également été prise à Washington. remarquez également le genre de brouillage en haut de l'épaule que l'on voit apparaître à droite...



lundi 13 août 2012

Trêve de hockey #64 : Le Frank Clair Stadium


Voici une superbe photo du Frank Clair Stadium d'Ottawa au début des années 50. À cet époque, le fameux stade des Rough Riders de la Capitale fédérale accueillait également du baseball de niveau AAA. En 1951, les Giants de New York y établirent un club-école AAA de la International League, le même circuit dans lequel y évoluaient les Royaux de Montréal. (C'est comme au hockey, la ligue nationale était inférieure à la ligue "nationale" ou la ligue "américaine"...) La saison suivant jusqu'en 1954 l'équipe fut nommée les Athletics d'Ottawa et étaient affiliés aux Athletics de Philadelphie, les ancêtres des A's d'Oakland. En 1955 l'équipe déménagea à Columbus et fut renommée les Jets, étant toujours affiliés à des A's qui étaient maintenant à Kansas City.

Jets et Columbus, deux concepts qui font peur quand réunis ensemble... Une chance qu'on ne parle pas de hockey...

J'aime beaucoup cette photo. Je trouve tellement étrange le fait qu'on ait pu penser un jour qu'aménager un terrain de baseball de la sorte pour accueillir une équipe de baseball AAA soit une bonne idée. On ne se surprendra pas de savoir que ça n'a pas été refait par la suite...

Le Frank Clair Stadium a été construit en 1908 et y a accueillit les Rough Riders dès son ouverture jusqu'à la dissolution de l'équipe en 1996. Les Renegades d'Ottawa y ont également évolué lors de leur courte vie. Les Gee Gees de l'Université d'Ottawa et les Ravens de Carleton y évoluent toujours. Le stade est présentement en reconstruction et sera prêt à accueillir une nouvelle équipe de la CFL aussitôt les travaux terminés. Originellement, cette revitalisation aurait dû être terminée cette année et une nouvelle équipe de la CFL y aurait évoluée, mais le tout a été remis à plus tard...

À noter que le Civic Center d'Ottawa, aréna où y évoluaient les Senators à leur début et où évoluent les 67's est à côté...

Ah oui, Frank Clair fut un entraîneur qui a notamment été à la barre des Rough Riders e 1956 à 1969 et avec les Argonauts de Toronto de 1950 à 1955. Il a remporté 5 Coupes Grey dans sa carrière, 3 avec les Rough Riders et 2 avec les Argonauts, dont le fameux Mud Bowl de 1950...


lundi 6 août 2012

Trêve de hockey #63 : Stella Walsh






En 2009, aux championnats du monde d’athlétisme, la victoire au 800m de la sud-africaine Caster Semenya avait causé une controverse.  Son allure très masculine suscitait des doutes.  Après une longue saga, Semenya fut soumise à des tests d’identification poussés.  Les résultats de ces tests demeurèrent confidentiels, mais Semenya put continuer à compétitionner avec les femmes.


Ce n’était toutefois pas la première controverse du genre.  Il y eut avant elle Stella Walsh.

Né en 1911 en Pologne sous le nom de Stanislawa Walasiewicz, elle immigra aux États-Unis, dans la région de Cleveland, avec sa famille alors qu’elle était encore bébé.  Ses parents anglicisèrent son nom, qui devint alors Stella Walsh.

Elle débuta plus tard une fructueuse carrière en athlétisme.  Toutefois, ne détenant pas la citoyenneté américaine, on lui offrit de corriger la situation pour lui permettre de représenter les États-Unis aux Jeux de Los Angeles de 1932.  À la dernière minute, elle changea d’idée et représenta plutôt sa Pologne natale.  Elle y égalisa le record du monde au 100m (11,9 s) et gagna la médaille d’or.

Aux Jeux de Berlin, elle termina deuxième derrière l’américaine Helen Stephens.  L’apparence masculine de cette dernière alimenta une rumeur à l’effet que celle-ci était en fait un homme.  Une vérification démontra que Stephens était vraiment une femme.

Walasiewicz (ou Walsh) continua sa carrière, mais la guerre vint compliquer les choses.  La Pologne étant dans un état lamentable, elle s’établit définitivement aux États-Unis, où elle prit finalement la citoyenneté américaine.  En 1947, elle fut brièvement mariée à Neil Olson, un boxeur, mais l’union ne dura pas longtemps.  Elle vécut par la suite une vie paisible et anonyme, travaillant pour le département des parcs de Cleveland.

En décembre 1980, elle fut attaquée par deux hommes qui voulaient la voler.  Elle tenta de faire perdre son arme à un de ses agresseurs, mais en vain.  Le coup partit et Walsh fut mortellement atteinte.

Les événements prirent alors un tournant inattendu.  L’autopsie révéla qu’elle possédait un pénis (bien que non fonctionnel et avec une malformation) et une poitrine masculine.  Un examen approfondi révéla aussi qu’elle n’avait pas d’organes reproducteurs internes féminins.

Les réactions ne se firent pas attendre.  Hilda Strike, la canadienne gagnante de la médaille d’argent à Los Angeles jugea que la médaille d’or lui revenait.  Elle ne la revendiqua pas officiellement mais laissa savoir qu’on savait où la trouver.

Toutefois, celui qui fut probablement le plus abasourdi fut son ex-mari.  Il affirma qu’il se trouvait particulièrement stupide et que les rares fois où il eut des relations sexuelles avec sa femme, celle-ci avait toujours insisté pour le faire la lumière fermée.

Le voile fut alors levé sur un aspect grandement tabou.  Des proches affirmèrent qu’ils étaient au courant que Stella avait certaines malformations, qui s’avèrent être une forme d’hermaphrodisme.  La chose avait bien sûr été cachée, étant considérée comme honteuse.

Une recherche révéla d’ailleurs que Stella avait initialement été inscrite au registre des naissances comme un garçon, avant que le tout ne soit changé.  Il faut dire que dans la Pologne de 1911, les parents d’un enfant avec de telles malformations avaient peu d’options.  Ils choisissaient le genre de leur enfant et l’élevait en conséquence.  Sa condition n’a donc jamais été diagnostiquée formellement.  Quant aux tests d'identification au cours des compétitions, ils n’ont été imposés qu’en 1966.

A-t-elle alors bénéficié d’un avantage hormonal indu?  Considérant sa capacité de produire et de réagir à la testostérone, apparemment que non.  Son histoire démontre toutefois que la question de l’identité sexuelle n’est pas nécessairement toujours tranchée au couteau.   

Sources : “The Runner’s Secret” de Paul Farhi, 22 août 2008 (washingtonpost.com), “Woman, man or a little bit of both? How deciding Caster Semenya's gender is more complex than you might think” de Michael Hanlon, 23 août 2009 (dailymail.co.uk), “We've been here before with Stella the high-speed fella” de Guy Walters, 23 août 2009 (dailymail.co.uk), wikipedia.org