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lundi 25 juillet 2016

Frank J. Zamboni & Co



La resurfaceuse est intimement liée au hockey. On l’imagine donc avoir été inventée de ce côté-ci de la frontière pour être utilisée pour une patinoire de hockey. Pourtant, la réalité est toute autre.

Frank Zamboni est né en Utah, mais il s’est éventuellement établi dans le sud de la Californie en 1920. Il travailla d’abord comme mécanicien avec son frère. Au bout d’un an, il alla dans une école de métier pour étudier en électricité. À son retour, Il fit ses débuts comme inventeur, alors qu’il obtint ses premiers brevets pour des produits électriques qu’il vendit.

Les frères décidèrent ensuite de démarrer une entreprise qui installait des dispositifs de réfrigération pour les fermes laitières. Ils mirent également sur pied une entreprise qui fabriquaient des blocs de glace et qui les vendaient en gros. Avec l’évolution de la technologie et le plus grand accès à la réfrigération, ce produit est devenu désuet. Il fallait donc trouver autre chose.

Les deux frères Zamboni et leur cousin décidèrent alors de capitaliser sur la popularité grandissante du patinage sur glace. Comme il n’y avait que peu de patinoires dans le sud de la Californie, ils décidèrent d’en ouvrir une dans la ville de Paramount, près de Los Angeles.

C’est en 1940 qu’ouvrit le Paramount Iceland, une patinoire de 20 000 pi2, pouvant accommoder 800 patineurs. D’abord découverte, les Zamboni réalisèrent assez rapidement que d’y installer un toit serait une bonne idée pour la protéger du soleil de la Californie.

Pour s’assurer d’une bonne qualité de glace, il fallait alors traîner un grattoir derrière un tracteur. De plus, il fallait ramasser les petits morceaux de glace et l’eau sale. Le tout prenait plus d’une heure, ce qui représentait des revenus perdus.

Modèle A (1949)
Une première tentative pour améliore le processus a lieu en 1942, mais sans succès. La forme de traîneau tiré par un tracteur n’égalisait pas vraiment la surface et ne ramassait pas bien les petits morceaux de glace. Le projet a alors été mis de côté pendant cinq ans.

C’est 1947 que Frank se remit à ce projet. Construit à partir d’un véhicule du surplus de l’armée, son prototype utilisait le principe de raboter la glace, enlever l’excès, la laver et l’arroser. C’est finalement en 1949 que le modèle A fut à point.

Alors qu’elle était en tournée en Californie avec sa troupe de patinage artistique, la triple championne olympique Sonja Henie vit la modèle A et en commanda immédiatement deux, qui devinrent des modèles B. Les Ice Capades en commandèrent également un. C’est ainsi qu’a débuté la Frank J. Zamboni & Co. L’entreprise devait initialement s’appeler la Paramount Engineering Company, mais le nom était déjà pris.

C’est au jour de l’an 1954 qu’une Zamboni fut utilisée pour la première fois pour un match de la LNH. Les Ice Capades étaient à Boston et leur préposé a utilisé son appareil avant le match des Bruins. Impressionnée des résultats, l’équipe se procura la 21e machine à sortir de l’usine Zamboni.

En 1967, Zamboni ouvrit une usine au Canada, à Brantford, la ville natale de Wayne Gretzky (qui n’était pas encore le « Great One » à ce moment).


Les deux usines fabriquent environ 100 machines chacune à chaque année, produites sur commande. Au fil des ans, il s’est produit plus de 10 000 Zambonis. La série 500 (celle utilisée par la LNH, dont Zamboni est le fournisseur officiel) coûte au minimum 75 000$ pièce, mais peut facilement atteindre plus de 100 000$.

Le magazine Car and Driver a déjà fait l’essai d’une Zamboni, affirmant que sa conduite s’apparentait à celle d'une Cadillac des années 1970.

On désigne souvent un resurfaceuse comme étant une Zamboni. Par contre, l'entreprise tient à sa marque de commerce et veut éviter qu'elle devienne un terme générique (comme l'aspirine par exemple).

Leur principal compétiteur est la Resurfice Corporation (marque Olympia), d’Elmira, en Ontario. Resurfice prétend avoir une production semblable à celle de Zamboni.

Frank Zamboni est décédé en 1988, mais l’entreprise appartient toujours à sa famille. Il a été admis au Temple de la renommée du hockey des États-Unis en 2009.




Sources : ″As Economy Stumbles, Zamboni Glides On″ de John Branch, 22 mai 2009, New York Times (nytimes.com), ″The Zamboni Story, Frank J. Zamboni 1901-1988” (zamboni.com), “Frank J. Zamboni, Jr. (1901-1988), The Man Behind the Machine” de Joseph Scafetta Jr., February 2001 (zamboni.com), wikipedia.org.








La Zamboni a aussi ses produits dérivés


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