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lundi 6 mars 2017

Phil Watson



Phil Watson est originaire de Montréal et il a joué avec le Royal Junior en 1934-35. Il ne signa toutefois pas avec les Canadiens ou les Maroons. Il opta finalement pour l’offre des Rangers, qui lui offrirent 4 500$ par an. Après seulement 22 matchs avec leur club affilié, les Ramblers de Philadelphie, Watson fit ses débuts avec les Blueshirts en janvier 1936.

Watson était un centre qui n’avait pas froid aux yeux, capable de créer de l’agitation sur la glace. Au besoin, il pouvait se battre, mais ses talents de pugiliste étaient plutôt limités. Il pouvait tout de même aussi contribuer offensivement. Dès sa première saison complète avec l’équipe, il termina au deuxième rang des pointeurs des Rangers, dans une saison où ils atteignirent la finale.

En 1939-40, Lester Patrick laissa sa place derrière le banc à son ex-vedette Frank Boucher. Il eut ainsi la main heureuse, puisqu’après une bonne saison, New York remporta sa troisième Coupe Stanley en 14 ans. Il faudra toutefois attendre 54 ans avant de revoir les Rangers remporter les grands honneurs.

Deux ans plus tard, Watson connut sa meilleure saison en carrière avec 52 points, le quatrième plus haut total de la ligue. L’équipe de Frank Boucher connut une excellente saison, terminant en tête du classement, mais elle fut sortie au premier tour par les éventuels champions, les Maple Leafs.

Les Rangers furent ensuite affectés par la perte de plusieurs joueurs, partis à la guerre, ce qui amorça une longue période noire pour l’équipe. Celle-ci se prolongea toutefois beaucoup plus longtemps que la guerre. Watson connut toutefois une pause de cette période de descente lorsqu’il fut prêté aux Canadiens pour la saison 1943-44. En retour, Montréal prêta trois joueurs aux Rangers. Lors de cette unique saison dans sa ville natale, Watson atteignit son sommet en termes de minutes de pénalité, avec 61, le sixième total de la ligue. Il en profita également pour remporter une deuxième Coupe Stanley.

Si son prêt fit passer Watson de la dernière à la première place, son retour avec les Rangers signifia également son retour au fond du classement. En 1945-46, les Blueshirts terminèrent derniers pour une quatrième fois de suite. En 1946-47, il y eut une amélioration, puisqu’ils terminèrent… avant-derniers.

Après une dernière saison avec les Rangers en 1947-48, Watson devint entraîneur des Rovers de New York, leur filiale qui œuvrait dans la Ligue senior du Québec. L’année suivante, ils ont ensuite été transférés dans la Ligue Eastern, mais Watson retourna dans la Ligue senior en 1951-52, avec les Citadelles de Québec.

En 1955-56, Watson revint avec les Rangers, derrière le banc cette fois. Il parvint tout de même à les qualifier pour les séries pour une première en six ans. Ils durent toutefois faire face aux Canadiens, en route vers la première des cinq Coupes Stanley consécutives. Les Rangers s’inclinèrent également au premier tour les deux années suivantes. En 1958-59, ils ratèrent les séries puis en 1959-60, Watson fut congédié après 15 matchs et remplacé par son ex-coéquipier Alf Pike.

Il faut dire qu’en tant qu’entraîneur, Watson était coloré et pouvait être divertissant. Par contre, comme ils subissaient ses sautes d’humeur, les joueurs avaient une perspective différente.

À la fin de son séjour avec les Rangers, Eddie Shack et Bill Gadsby furent échangés aux Red Wings contre Red Kelly et Billy McNeill. Shack était tellement heureux de quitter New York et Watson qu’il a pris soin d’aller lui dire sa façon de penser avant de déguerpir. Malheureusement pour Shack, Kelly a menacé de prendre sa retraite s’il était échangé aux Rangers et la transaction a été annulée. L’année suivante, Watson était derrière le banc des Reds de Providence de la Ligue américaine et Shack avait été échangé aux Leafs.

En 1961-62, Watson revint dans la Ligue nationale, derrière le banc de l’autre équipe faible de cette période, les Bruins. Les résultats furent affreux. Avec une fiche de 15-47-8, Boston termina évidemment en dernière place, 22 points derrière les avant-derniers.

Watson débuta ensuite la saison 1962-63, mais après 14 matchs, on ramena Milt Schmidt comme entraîneur.

Watson continua alors son chemin, avec les Bisons de Buffalo, puis les As de Québec, alors affiliés aux Canadiens. Son retour à Québec ne dura toutefois qu’une saison, en 1966-67.

Après un passage par Syracuse, Watson s’est joint aux Blazers de Philadelphie, l’équipe de l’AMH qui avait fait les coûteuses embauches de Bernard Parent et Derek Sanderson, à titre de directeur du personnel hockey. Par contre, après un catastrophique début de saison de 2-11, l’équipe effectua des changements. Le joueur-entraîneur John McKenzie abandonna son rôle d’entraîneur et le directeur-gérant Dave Creighton fut congédié. Dans les deux cas, c’est Watson qui prit leur place.

Les méthodes de Watson n’avaient pas changé. Il criait et maugréait toujours autant, mais en 1972-73, il avait une autre génération devant lui. Malgré tout, Philadelphie a terminé avec une fiche de 38-40-0 et s’est qualifié pour les séries.

Les Blazers se sont toutefois avéré un désastre financier et à la fin de la saison, ils durent déménager à Vancouver. Watson a déménagé avec eux, mais après 12 matchs, il fut congédié et remplacé par Andy Bathgate. C’est ainsi que s’est terminée sa carrière d’entraîneur.

Il est décédé en 1991, à l’âge de 76 ans.


Sources:

Sanderson, Derek et Shea, Kevin, Crossing The Line, The Outrageous Story of a Hockey Original, HarperCollins Publishers, Toronto, 2012, p.207-208,

“Phil Watson Turns Pro With Rangers”, 28 octobre 1935, Montreal Gazette, p.16, “Alf Pike Replaces Watson as NY Pilot”, Montreal Gazette, 13 novembre 1959, p.24, “Color Assured With Watson Here” de Louis J. Fusk, et “Watson Happy With New Post”, 3 juin 1966, Quebec Chronicle-Telegraph, p.8, hhof.com.

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