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lundi 30 octobre 2017

Joueur oublié des 90's #11 - Patrick Flatley






Pour cette chronique des joueurs oubliés des années 90 (qui empiètent souvent sur les 80's et 00's), je choisis souvent mes joueurs en souvenir de mes cartes de hockey de l’époque et j’ai beaucoup de cartes de Patrick Flatley.  Je l’aime particulièrement car il a souvent l’air essoufflé sur ses cartes…







Surnommé “Chairman of the board” en raison de son travail acharné tant au point de vue défensif qu’offensif dans les coins de patinoire, Patrick William Flatley joua 14 saisons dans la LNH, toutes dans la région de New York.

Un joueur prometteur lorsqu’il était au secondaire, il fut repêché par les Wolves de Sudbury mais son but principal était plutôt d’obtenir une bourse dans une université américaine, ce qui arriva en 1981 lorsqu’il joignit les rangs des Badgers de l’Université du Wisconsin à l’âge de 17 ans.  Il s’acclimata très bien au sein d’une très bonne équipe dirigée par le futur entraîneur des Flames et des Penguins Bob Johnson et avec des coéquipiers tel que Chris Chelios, Bruce Driver et Brian Mullen. Lors de sa première saison universitaire, il aida les Badgers à se rendre en finale du championnat de la NCAA, suite à quoi il fut sélectionné en 1re ronde, 21e au total, par les Islanders de New York au repêchage de 1982.

Les Islanders, bien nantis en attaque et en plein milieu d’une dynastie, décidèrent de laisser Flatley poursuivre son apprentissage dans la NCAA. Cet décision porta fruit pour Flatley et les Badgers. Il termina au 2e rang des compteurs de l'équipe qui retourna en finale de la NCAA mais qui cette fois remporta le championnat national. Il fut également inclus sur l’équipe d’étoiles du tournoi.

Université du Wisconsin (1981-1983)


Encore une fois, les Islanders décidèrent de ne pas faire graduer Flatley dans la grande ligue pour la saison 1983-84. Comme il s’agissait d’une année olympique, Flatley décida de ne pas compléter son stage universitaire pour joindre les rangs de l’équipe olympique canadienne.  À une époque où on ne retrouvait pas encore de professionnels aux jeux et que l’équipe olympique jouait un calendrier annuel (un peu comme c’est le cas de nouveau maintenant), Flatley devint le meilleur attaquant de l’équipe canadienne, obtenant 31 buts en 57 matchs lors du calendrier régulier et 6 points en 7 matchs lors des Olympiques. L'équipe termina toutefois le tournoi olympique au 4e rang, s'inclinant contre la Suède pour la médaille de bronze.

Équipe Olympique Canadienne (1984)


Suite à cette expérience olympique, il fut invité par les Islanders pour terminer la saison 1983-84 et de les aider à peut-être remporter une 5e coupe Stanley consécutive. En plus de Flatley, un autre olympien s’ajouta au groupe, l’américain Pat Lafontaine, 1er choix de l'équipe (3e au total) en 1983. Ce dernier avait terminé le calendrier olympique avec une impressionnante récolte de 56 buts et 111 points en 58 matchs. Les deux recrues furent bien accueillies au sein des champions en titre et apportèrent même une bouffée d'air frais très bénéfique selon l’entraîneur Al Arbour. Flatley, Lafontaine ainsi que le toujours excellent noyau de l’attaque des Islanders se rendirent une fois de plus en finale mais cette fois-ci s’inclinèrent devant la nouvelle dynastie des Oilers d’Edmonton en 4 matchs. Flatley connut toutefois de bonnes premières séries éliminatoires avec 9 buts et 15 points en 21 matchs.

Flatley et Lafontaine s’amenèrent donc un peu trop tard à Long Island. On voyait en eux de dignes successeurs à Bob Nystrom (Flatley) et Mike Bossy (Lafontaine). Ils étaient cependant les seuls prospects intéressants des Islanders, qui eurent de la difficulté à repêcher de bons joueurs durant la dynastie et dans les années subséquentes alors que la vieille garde des Islanders se retira peu à peu.




Malgré son talent, Flatley ne fut jamais une grande menace offensive dans la LNH. Au cours de ses 14 saisons dans la ligue, il n’eut que deux saisons de 20 buts. Il était davantage un passeur et un travailleur acharné dans les coins, ce qui mena à plusieurs blessures au fil des années. Sa meilleure saison fut celle de 1992-93, où il obtint 13 buts et 47 passes pour 60 points en 80 matchs, soit la seule fois qu’il disputa autant de matchs en une saison. Il devint toutefois un des joueurs les plus respectés de la ligue et dans le vestiaire des Islanders, qui lui décernèrent le titre de capitaine durant la saison 1991-92 suite au départ de Brent Sutter, le dernier membre de la dynastie à l’époque.

Cependant, excepté le parcours surprise de l’équipe lors des séries de 1993 où ils éliminèrent les champions en titre (Pittsburgh) en 2e ronde, il y eut peu de moments extraordinaires pour Flatley à Long Island depuis la finale de 1984. Il eut quand même l’honneur, en tant que capitaine, d’être le premier membre de l’équipe à sauter sur la glace pour le premier match de saison régulière avec le fameux chandail fishsticks lors du début de la saison 1995-96…




Suite à cette saison, les Islanders tournèrent la page et décidèrent de ne pas renouveler le contrat de Flatley, qui décida alors de ne pas trop s’éloigner du bercail.  Il signa avec les Rangers où il joua une seule et dernière saison en 1996-97.

Si au final son ancien comparse Pat Lafontaine eut une carrière plus reluisante, ils eurent quand même des destins semblables. Les deux n'ont joué que dans l'état de New York durant leur carrière, les deux ont raté de peu la dynastie des Islanders et n'ont jamais remporté la Coupe Stanley. Ils ont aussi tous les deux subi plusieurs blessures qui réduisirent la durée de leur carrière. Lafontaine a également terminé sa carrière à Manhattan, un an après Flatley lorsqu'il joignit les rangs des Rangers en 1997-98 pour une dernière saison.

En carrière dans la LNH, Flatley amassa 170 buts et 340 passes pour 510 points en 780 matchs.




Il travailla plus tard au sein de l’association des joueurs jusqu’en 2009. Il travailla ensuite au sein de l’association des anciens joueurs de la LNH et parraina un programme de l’université Ryerson afin d’éduquer les joueurs amateurs et professionnels à préparer leur après-carrière, une chose qui l’a durement affecté lorsque son contrat avec les Rangers prit fin en 1997.


Sources:
hockeydb
Hockey hall of fame
Elite prospects
"Pat these Pats on the back" - Sports Illustrated, avril 1984
Globe and Mail

samedi 28 octobre 2017

Équipe All-Star des oubliettes #2 - Bruins de Boston





Voici finalement la suite de mon palmarès sur ces joueurs très connus et mêmes légendaires qui n’ont fait que passer dans certaines équipes (normalement en bas de 100 matchs). Le genre de joueur dont on se souvient à peine qu’il ait porté le chandail de ces équipes. J’ai pris une petite pause de mes articles mais j’espère continuer plus rapidement avec cette série. Allons-y donc avec la suite et l’équipe All-Star des oubliettes des Bruins de Boston. Merci à mes collègues Kirk McLean, Pete Peeters, Martin ITFOR et keithacton pour m’avoir aidé à faire mes choix. On retrouve beaucoup de candidats avec une vieille équipe comme Boston. Comme pour mes choix pour les Ducks d'Anaheim vus précédemment en août dernier, je procède par un Top 5.



5. Guy Lapointe
(45 matchs)


Après plus de 12 saisons au sein du “Big Three” du Canadien, Lapointe fut échangé aux Blues de St.Louis en mars 1982 contre un choix de 2e ronde qui devint éventuellement Sergio Momesso. Comme lui, les deux autres membres du Big Three, Serge Savard et Larry Robinson ont aussi terminé leur glorieuse carrière ailleurs qu’à Montréal.  Lapointe joua avec les Blues jusqu’à la fin de la saison 1982-83, suite à quoi il signa comme agent libre avec les Bruins où il joua une dernière saison écourtée par les blessures en 1983-84. Il amassa en tout 2 buts et 18 points dans le chandail des Bruins. Il a gagné chèrement sa place sur cette liste car c’est avec les Bruins, l’équipe que devait le plus détester Lapointe et les Canadiens dans les années 70, qu’il a terminé sa carrière.


4. Butch Goring
(39 matchs)


Un autre membre d’une dynastie que l’on imagine pas dans un autre uniforme. Goring commença toutefois sa carrière avec les Kings de Los Angeles, où il joua pendant 10 ans avant de devenir un des piliers des Islanders et où il gagna 4 coupes Stanley d’affilée au début des années 80. On disait même qu’il était l’ingrédient manquant au succès des Islanders. On peut aussi dire que son départ coïncida avec le début de la fin de la dynastie des Islanders, car il fut placé au ballottage en janvier 1985 soit quelques mois après la dernière présence de l’équipe en finale de la Coupe Stanley.  Les Bruins le réclamèrent, mais il ne joua que 39 matchs avec eux pour terminer la saison et sa carrière comme joueur. Il devient ensuite l’entraîneur des Bruins, poste qu’il occupa pendant moins de 2 ans. Après s’être fait remercier par les Bruins, il tenta un retour en 1987 comme joueur avec les Oilers de la Nouvelle-Écosse dans la AHL mais cette expérience ne dura que 10 matchs. Il revint plus tard avec les Islanders comme entraineur en 1999 avant d’être congédié à nouveau après à peine 2 saisons.


3. Robert Lang
(3 matchs)

En voici un qui a tellement peu joué avec les Bruins que je n’ai même pas été capable de trouver de photographies de son passage. Originalement un choix des Kings en 1990, Lang prit du temps à s’établir dans la LNH, faisant plusieurs aller-retours entre L.A, la IHL et sa République Tchèque natale. Les Kings abandonnèrent dans son cas et il signa avec les Penguins en septembre 1997. L’équipe le perdit cependant au ballottage avant le début de la saison 1997-98 alors que les Bruins le réclamèrent. Après seulement 3 matchs sans point, les Bruins décidèrent qu’il ne cadrait pas non plus dans leurs plans et le replacèrent au ballottage. Les Penguins le ramenèrent alors à Pittsburgh et il parvint finalement à éclore au cours des saisons suivantes lorsqu’il fut jumelé à son compatriote, Jaromir Jagr.  Il joua plus tard pour Washington, Detroit, Chicago et Phoenix en plus d’une demi-saison comme membre des Canadiens, où il a aussi des chances de se retrouver dans l’équipe des oubliettes des Canadiens (on verra rendu là) mais ses 3 matchs en tant que Bruin lui valent une place dans ce décompte.


2. Joe Mullen
(37 matchs)


Un autre qu’on imagine surtout dans d’autres chandails que celui des Bruins. On l’imagine surtout en Penguins, en Flames ou même en Blues où il débuta sa carrière en 1980 mais son court passage à Boston demeure une anomalie, quoiqu’il s’agissait pour lui en quelque sorte d’un retour au bercail alors qu’il avait joué son hockey universitaire pour les Eagles de Boston College. Avouez que vous êtes plus habitués de le voir dans le noir et jaune de Pittsburgh et non pas celui de Boston... Il était membre des Penguins depuis 1990 et avait largement contribué aux conquêtes de 1991 et 1992 (en plus de celle de 1989 avec les Flames). L’équipe décida toutefois de ne pas le re-signer après la saison écourtée de 1995. Il signa alors avec les Bruins mais connut une saison décimée par les Blessures en 1995-96 et ne joua en tout que 37 matchs où il ne récolta que 15 points. Il décida ensuite de jouer une dernière saison en faisant un retour à Pittsburgh (probablement à rabais) en 1996-97 où il ne marqua que 7 buts, mais où il parvint à franchir le cap des 500 buts en carrière, devenant le premier américain à réussir cet exploit.


1. Mats Naslund
(34 matchs)


Comme Lapointe avant lui, il est très étrange de voir un ex-glorieux dans l’uniforme des Bruins. D'autres exemples furent des cas comme Jeff Hackett, Jacques Plante ou un cas plus ancien comme Johnny Gagnon. Dans le cas de Naslund, ce qui explique sa place au 1er rang est qu’on se souvient que très peu de son passage à Boston, encore moins que celui de Lapointe. Après 8 saisons à Montréal, le “Petit Viking” était exténué de la longueur du calendrier de la LNH. Il fut approché par le club HC Lugano en Suisse qui lui offrit le même salaire que les Canadiens pour la moitié de matchs en moins.  Il quitta donc Montréal et la LNH en 1990 et joua également dans sa Suède natale. Lors du lock-out de 1994, il participa à la tournée de matchs organisée par Wayne Gretzky en Europe.  Lui et son club (Malmö) battirent le club boosté de Gretzky lors d’un match où il obtint 2 buts et 1 passe.

J'ai même trouvé un vidéo de ce match.

Cette prestation le remit sur le radar des dirigeants de la LNH. Les Bruins lui offrirent un contrat de 400,000$ pour une saison. Il contacta ensuite les dirigeants de Montréal qui n’étaient pas prêts à lui offrir une telle somme. Il se joignit donc aux Bruins pour le reste de la saison écourtée de 1995 où il récolta un raisonnable 22 points en 34 matchs, mais il ne désirait plus continuer et prit sa retraite après la saison.


1. Paul Coffey
(18 matchs)


Je triche un peu ici car j’avais déjà écrit mes paragraphes pour mes 5 lauréats mais en revenant sur ma liste, j’ai décidé de rajouter le nom de Paul Coffey. Je ne savais pas qui éliminer pour ajouter Coffey et j’ai donc décidé de le mettre ex-aequo avec Naslund au premier rang.  D’un côté, il est vrai que Coffey connut une fin de carrière très nomade (voir texte du 1er juillet 2016) et qu’il a autant sa place dans ce décompte que dans celui des Blackhawks (10 matchs), des Whalers de Hartford (20 matchs) ou bien des Kings (60 matchs) mais j’ai décidé de l’inclure ici car non seulement sa fin de carrière en tant que Bruin fut très peu mémorable (4 passes en 18 matchs en 2000-01), il était également dans l’ombre de la non-présence de son ancien rival Raymond Bourque, qui lui avait quitté l’équipe quelques mois auparavant.  De plus, ces deux légendes portaient le même numéro (#77). Alors ne voulant certainement pas déshonorer Bourque ainsi que ses fans à Boston, Coffey opta de porter l’étrange numéro #74. Le voir ici avec ce numéro et dans cet uniforme ne fait que rajouter à la bizarrerie…


Mentions honorables:
Jacques Plante (8 matchs 1972-73)
Jaromir Jagr (11 matchs 2012-13)
Al Iafrate (12 matchs 1993-94)
Brian Propp (14 matchs 1989-90)
Sergei Gonchar (15 matchs 2003-04)
Jean-Paul Parise (21 matchs 1965-67)
Simon Gagne (23 matchs (2014-15)
Johnny Gagnon (24 matchs 1934-35)
Alexei Zhamnov (24 matchs 2005-06)
Felix Potvin (28 matchs 2003-04)
Miroslav Satan (38 matchs 2009-10)
Kevin Stevens (41 matchs 1995-96)
Bernard Parent (57 matchs 1965-67)
Brian Leetch (61 matchs 2005-06)
Dave Andreychuk (63 matchs 1999-00)
Jarome Iginla (78 matchs 2013-14)
Rogatien Vachon (91 matchs 1980-82)

Dans le prochain épisode, les Sabres de Buffalo. On devrait encore avoir plusieurs choix étranges…


Sources:
hockeydb
hockey hall of fame
http://www.journaldemontreal.com/2016/04/05/mats-naslund-un-gagnant-ne
https://www.hhof.com/graphinduct/ind04_coffey06.jpg

Intermède musical - Right Back Where We Started From










Maxine Nightingale est une chanteuse britannique qui a connu un certain succès sur la scène londonienne des comédies musicales.  En plus de Godspell et Jesus Christ Superstar, c’est surtout dans Hair qu’elle s’est fait remarquer et qu’elle a tenu son rôle le plus longtemps.  C’est aussi là qu’elle a rencontré un collègue (Vincent Edwards) qui connaissait un producteur (Pierre Tubbs).  C’est ce même collègue qui, malgré ses réserves, l’a convaincu d’enregistrer un nouveau disque, elle qui avait tenté sa chance quelques années auparavant avec plus ou moins de succès.
 
La première chanson enregistrée, ″Right Back Where We Started From″, avait été composée par Edwards et Tubbs et fut un succès important.  Lancée en 1975 en Europe, elle a été #8 au Royaume-Uni, #5 au Canada et #2 aux États-Unis, en plus de connaître du succès dans une multitude de pays.
 
Par contre, ni la chanson, ni son interprète n’ont de lien avec le hockey ou les États-Unis.  Si cette chanson a été choisie pour faire partie de la bande sonore du film ″Slap Shot″ (lancé un peu plus tard, en 1977), c’est simplement qu’on jugeait qu’elle convenait bien.
 
Nightingale a par la suite poursuivi sa carrière jusqu’au milieu des années 1980.  Elle a connu quelques succès mineurs, mais rien qui n’a égalé ″Right Back..″
 
Mais peut-on écouter cette chanson sans visualiser l'autobus des Chiefs de Charlestown sur la route? 


Sources:
Jackson, Jonathon, The Making of Slapshot: Behind the Scenes of the Greatest Hockey Movie, John Wiley & Sons Canada Ltd, 2010, p.179-180,
wikipedia.org.

mercredi 25 octobre 2017

Alex Connell



Pendant longtemps, il y avait un cliché au sujet des gardiens de but. Apparemment que ceux qui jouaient dans les buts étaient ceux qui à la base, ne savaient pas patiner. Il faut croire qu’il y avait une certaine dose de vérité dans cette affirmation lorsqu’on connait l’histoire d’Alex Connell.

Celui-ci était un bon athlète, jouant à des niveaux assez élevés au baseball, au football et à la crosse. Par contre, il ne jouait pas au hockey, puisqu’il ne savait pas patiner. Lorsqu’il fut stationné à Kingston pendant la Première Guerre mondiale, on lui demanda s’il voulait jouer. Faute de bien patiner, il prit le but. Son apprentissage fut semble-t-il assez rapide, puisqu’il se joignit ensuite aux Frontenacs, équipe junior de l’endroit. Il retourna par après dans sa ville natale, Ottawa, en 1919, où il continua de jouer.

En 1924, le gardien des Senators, Clint Benedict, fut acquis par les nouveaux Maroons de Montréal. Ottawa se tourna donc vers Connell.

En 1925-26, les Senators connurent une excellente saison en terminant en tête de la ligue. Néanmoins, ils échappèrent la Coupe Stanley en perdant devant les Maroons de leur ancien gardien, Benedict. Ils se reprirent toutefois l’année suivante en battant les Bruins en finale. Cette victoire s’est avérée la dernière des Senators.

En 1927-28, Connell a établi un record qui risque peu d’être battu. Du 31 janvier au 18 février, il a réalisé six blanchissages consécutifs. Sa séquence a duré au total 461 minutes et 29 secondes. Et pendant celle-ci, Connell a eu bien peu d’appui de ses coéquipiers, puisque les Sens ont compté un mirobolant total de six buts. Après une victoire de 4-0 contre les Leafs, les Sens ont battu les Maroons 1-0 en prolongation, avant d’aligner trois matchs nuls de 0-0 de suite (deux contre les Rangers et un contre les Pirates de Pittsburgh). Ottawa a ensuite battu les Canadiens 1-0 avant que la séquence ne s’arrête le 22 février, avec une défaite de 3-2 contre Chicago.

Pour la petite histoire, les deux matchs suivants de Connell ont également été des blanchissages : une autre nulle de 0-0 face aux Cougars de Détroit et une victoire de 2-0 contre Pittsburgh. Il a donc accumulé huit blanchissages en neuf matchs. À la fin de la saison, Il en avait un total de 15 à sa fiche (évidemment un sommet dans la ligue, mais à égalité avec Hal Winkler des Bruins) et affichait une moyenne de 1,24.

Malgré le brio de leur gardien, les Senators présentèrent une fiche de 20-14-10 et furent éliminés au 1er tour par les Maroons. Il faut dire qu’ils n’ont marqué qu’un but en deux matchs en séries…

Plus les années allaient et plus les choses devenaient difficiles pour Ottawa, au point qu’ils suspendirent leurs activités en 1931-32. Connell se retrouva alors avec les Falcons de Détroit, en remplacement de Clarence Dolson.

La saison suivante, il retourna à Ottawa, où il partagea (chose rare à l'époque) le filet avec Bill Beveridge. Autre fait rare, il fut également capitaine durant cette saison.

Il prit ensuite sa retraite. Toutefois, il réenfila ses jambières pour un match, lorsque les Americans de New York eurent besoin de se trouver un remplaçant pour Roy Worters. Ce fut une défaite de 3-2 contre son ancienne équipe, Ottawa.

Dans l’entre-saison, les Maroons firent son acquisition contre des considérations futures (qui devinrent Glen Brydson). Ce dernier prit alors la direction de St-Louis avec le reste de l’équipe, alors que les Senators devinrent les Eagles.

Connell démontra alors que son inactivité ne l’avait pas trop affecté, puisqu’il joua tous les 48 matchs. En série, il remporta une deuxième Coupe, lorsqu’il aida grandement les Maroons à surprendre les Maple Leafs en finale.

En 1935-36, incapable d’obtenir un congé de son poste au département des pompiers d’Ottawa, Connell prit ensuite une deuxième retraite. Suite à l’arrêt des activités des Eagles de St-Louis, l’ex-coéquipier de Connell, Bill Beveridge devint disponible et prit le filet des Maroons à sa place.

Connell revint toutefois pour un dernier tour de piste en 1936-37, lorsqu’encore une fois, il partagea le filet avec Beveridge, avant de prendre sa retraite, cette fois pour de bon.

En 417 matchs, il montre une fiche de 193-156-67 et une moyenne de 1,91. Ses 81 blanchissages représentent encore aujourd’hui le 6e total de tous les temps, à égalité avec Dominik Hasek et Tiny Thompson.

Malade depuis un certain temps, Alex Connell est décédé à l’âge de 58 ans, treize jours après avoir appris qu’il avait été sélectionné pour être admis au Temple de la renommée du hockey.



Sources : legendsofhockey.net, wikipedia.org.

vendredi 20 octobre 2017

Histoire de cartes - Les cours d'eau




Encore un peu de géographie pour cette histoire de cartes.  Voici maintenant les cours d'eau.

Le fleuve Fraser, en Colombie-Britannique
Le fleuve Hudson, dans l'état de New York ou la baie d'Hudson, entre le Québec, l'Ontario, le Manitoba et le Nunavut


La baie James, entre le Québec et l'Ontario

Le fleuve M(a)cKenzie, aux Territoires du Nord-Ouest

Le fleuve Murray, en Australie

Le fleuve Nelson, au Manitoba


Le fleuve Shannon, en Irlande
 
Le fleuve St-Laurent, au Québec

Le lac St-Louis, au Québec

Le lac St-Pierre, au Québec

lundi 16 octobre 2017

Dale Hoganson



Un an après avoir atteint la finale de la Coupe Memorial avec les Bruins d’Estevan, Dale Hoganson a été repêché en 1969, en deuxième ronde, seizième au total, par les Kings de Los Angeles. Ceux-ci venaient de jouer leur deuxième saison et demeuraient une équipe plutôt faible.

Devant leur manque de profondeur, Hoganson fit l’équipe presque immédiatement, après seulement 19 matchs dans la Ligue américaine. Par contre, son arrivée n’a rien changé. En effet, les Kings ont été plus mauvais qu’auparavant en 1969-70. Avec 38 points, ils ont affiché la pire performance de toutes les équipes d’expansion depuis 1967. Mêmes les pauvres Seals d'Oakland ont terminé 20 points au-dessus des Kings cette année-là.

Les Kings auraient donc dû repêcher premier en 1970, mais les deux nouvelles équipes d’expansion, Buffalo et Vancouver, ont finalement passé devant. Quant aux Kings, ils avaient de toute façon échangé leur premier choix deux ans plus tôt aux Bruins contre Skip Krake, un joueur qui a finalement pris le chemin de Buffalo au repêchage d’expansion. Boston a de son côté choisi Reggie Leach avec cette sélection. Comme quoi Sam Pollock n’était pas le seul à allègrement déposséder les équipes d’expansion de leurs choix…

Hoganson, un défenseur, joua une première saison complète en 1970-71 et amassa 14 points. Pour ce qui est de l’équipe, les résultats furent un peu mieux, avec 63 points, mais les Kings ratèrent quand même les séries.

Au début de la saison suivante, les Kings tentèrent un grand coup. Le brio soudain de Ken Dryden à Montréal a rendu Rogatien Vachon disponible. Los Angeles fit donc son acquisition. Par contre, le dg des Canadiens, Sam Pollock, ne procéda pas comme il avait l’habitude de le faire. Au lieu de collectionner plus de choix au repêchage (il faut dire que les Kings avaient déjà échangé leur premier choix aux Bruins et leur deuxième aux Canadiens), il obtint des joueurs : Hoganson, Noël Price, Denis DeJordy et Doug Robinson.

Hoganson se retrouva donc soudainement avec l’une des meilleures équipes, mais qui possédait énormément de profondeur. Son temps de glace fut alors grandement réduit. En 1972-73, il fit ainsi partie de l’équipe championne de la Coupe Stanley, mais comme il n’avait joué que 25 matchs en saison régulière et aucun en séries, il n’était pas éligible à avoir son nom gravé sur la Coupe. L’équipe lui donna tout de même une bague et il apparut sur la photo d’équipe.

Voulant jouer plus souvent, Hoganson décida de faire le saut dans l’AMH, à l’autre bout de la 20, avec les Nordiques. Ce choix lui permit d’augmenter substantiellement sa production offensive, passant de 2 à 41 points en un an.

À l’été 1976, les Nordiques ont échangé Hoganson aux Bulls de Birmingham, contre Jim Dorey. Onze mois plus tard, Québec remporta la Coupe Avco. Si Hoganson rata de peu la Coupe Stanley, il rata également la Coupe Avco. Au moins, il atteignit son sommet en carrière offensivement, avec 55 points.

En juillet 1978, les Bulls le retournèrent aux Nordiques contre un montant d’argent. Il joua donc la dernière saison du circuit maudit dans la Vieille capitale.

Lors de l’arrêt des activités de l’AMH, Hoganson aurait dû se rapporter aux Flames d’Atlanta, qui avaient acquis ses droits dans la LNH des Canadiens. Ceux-ci renoncèrent toutefois à faire appel à ses services et Hoganson retourna alors dans la LNH dans l’uniforme fleudelysé. Par le fait même, lui et Marc Tardif devinrent les deux premiers à jouer dans la LNH autant avec les Canadiens qu'avec les Nordiques.

Les débuts des Nordiques dans la Ligue nationale furent difficiles, mais cela n’empêcha pas Hoganson d’amasser 40 points, son sommet dans la LNH, lui qui en avait accumuler 27 à ses quatre premières saisons dans la LNH. Il fut également le défenseur des Nordiques avec le plus de points.

Sa production fut toutefois réduite de plus de moitié l’année suivante. Quant à l’année d’après, sa dernière, il la partagea entre Québec et l’Express de Fredericton, dans la Ligue américaine.

Suite à sa retraite, il retourna dans sa région natale, à North Battleford, en Saskatchewan, où il élevait déjà du bétail. Il y a par la suite travaillé en vente chez un concessionnaire Dodge.

Sources : hockeydraftcentral.com, hhof.com, wikipedia.org.

lundi 9 octobre 2017

Ken McAuley



Suite à la conscription, plusieurs joueurs durent quitter leur poste pour se retrouver en uniforme. Toutes les équipes furent affectées, mais certaines le furent plus que d’autres. Les Rangers eurent entre autres beaucoup de difficulté à se trouver un gardien décent en 1942-43 et finirent avec une fiche horrible de 11-31-8.

Pour la saison 1943-44, New York repartit à zéro devant le filet et se rabattit finalement sur Ken McAuley qui, avant de passer un an dans l’armée, avait joué avec les Rangers de Régina de la Ligue senior de la Saskatchewan.

Si McAuley obtint ainsi une occasion inespérée de jouer dans la LNH, les conditions dans lesquelles il dut œuvrer furent des plus pénibles. Les Rangers étaient plus mauvais que jamais. D’ailleurs, il leur a fallu attendre au 16e match de la saison, le 12 décembre, avant de finalement remporter un match (une première victoire pour McAuley).

Le 23 janvier 1944, il effectua 43 arrêts. Ce fut toutefois loin d’être suffisant. En fait, ce fut tout à fait l’inverse, puisqu’il accorda également 15 buts, incluant un tour du chapeau à Syd Howe dans les huit dernières minutes du match. (Il ne fut pas remplacé puisqu’à l’époque, il n’y avait pas de gardien auxiliaire.) De leur côté, les Rangers n’offrirent aucune réplique. Ce revers de 15-0 entra ainsi dans le livre des records comme étant la pire défaite par blanchissage. Cette marque tient toujours. C’était en fait la quatrième fois de l’année que McAuley accordait 10 buts ou plus, chose qui arriva finalement sept fois au cours de l’année (en 50 matchs au total).

McAuley participa ainsi à tous les matchs des Rangers et termina avec une fiche de 6-39-5 et une moyenne de 6,24, une des pires de l’histoire. Ses 310 buts alloués demeurent à ce jour un record.

Avec 17 points, les Rangers terminèrent la saison 26 points derrière les avant-derniers, les Bruins, et 66 points derrière les meneurs, les Canadiens.

Malgré cela, les Rangers décidèrent de refaire confiance à McAuley l’année suivante. Les résultats furent un peu mieux. Les Rangers remportèrent 11 matchs et amassèrent 32 points. Ce ne fut toutefois pas suffisant pour éviter la dernière place, puisque les Black Hawks en obtinrent un de plus.

Sur une base individuelle, Ab DeMarco, avec 54 points, termina tout de même 5e dans la liste des pointeurs de la ligue.

Quant à McAuley, il améliora sa moyenne à 4,93. Il réussit même un blanchissage le 7 janvier 1945 contre les Black Hawks. Par contre, rien n’était facile pour les Rangers durant ces années et ce ne fut pas suffisant pour gagner. Ils durent se contenter d’un match nul de 0-0…

La guerre a ensuite pris fin et de nombreux joueurs sont revenus de l’armée. Les Rangers décidèrent alors de faire confier le filet à Chuck Rayner, qui avait joué avec les Americans de New York / Brooklyn avant de rejoindre l’armée. McAuley est alors retourné dans la Ligue senior de l’ouest, avec Edmonton, puis Saskatoon. Sa fiche dans la LNH est de 17-64-15 en 96 matchs, affichant une moyenne de 5,61.

Il devint ensuite entraîneur-chef des Oil Kings d’Edmonton. En 1953-54, son équipe, qui comprenait entre autre Johnny Bucyk et Norm Ullman, cumula une fiche de 33-3-0. Elle se rendit alors jusqu’en finale de la Coupe Memorial, où elle s’inclina devant les Teepees de St.Catharines.

McAuley demeura derrière le banc un an de plus avant de tirer sa révérence.

Il est décédé en 1992, à l’âge de 71 ans.


Sources : « Wings Set Record, Blast Rangers 15-0 », AP, 24 janvier 1944, Montreal Gazette, p.16, hockeydb.com, legendsofhockey.net.

vendredi 6 octobre 2017

Le premier match des Sénateurs









Ce soir, les Golden Knights joueront leur premier match.
 
Il y a 25 ans, le 8 octobre 1992, c’était les Sénateurs (deuxième version) qui faisaient leurs débuts.  Jouant dans le petit Civic Centre, ils avaient surpris les Canadiens 5-3 pour débuter une saison qui s’est par la suite avérée plutôt douloureuse.  Devant le manque de talent évident de cette équipe, les partisans plus qu'enthousiastes se sont mis à idolâtrer le vétéran Brad Marsh
 
À noter, une jeune chanteuse habillée en rose prénommée Alanis (qu'on voit brièvement dans le premier extrait) avait chanté l’hymne nationale.  Elle a plus tard laissé tomber le rose, changer de coiffure et ajouté Morissette à son nom d’artiste.

 
 
 
 
 
 
 

lundi 2 octobre 2017

Nos aïeux avaient mauvais caractère









Les mesures de sécurité lors des matchs au Centre Bell sont rendues plus qu’irritantes.  Détecteur de métal, vidage de poche, malgré qu’il n’y ait pas eu d’incident majeur récemment, nous font perdre du temps, sans oublier les sacs à main un peu trop gros qui sont refoulés à l’entrée.  Personnellement, je me suis déjà fait confisquer une dangereuse palette de chocolat, dans une optique bien plus mercantile de nous inciter à consommer les produits en vente à l’intérieur que l’argument officiel, qui est une question de sécurité. 
 
Mais bon, je suppose qu’avec certains événements qui ont eu lieu au Stade de France en novembre 2015 et ce qui s'est passé à Edmonton samedi, on ne veut pas prendre de chance.
 
Par contre, j’ai trouvé un article de La Patrie du 23 janvier 1944 qui indique que nos grands-parents et arrières grands-parents prenaient non seulement les matchs très au sérieux, mais pouvaient aussi avoir très mauvais caractère.  L’article mentionne une multitude d’items qui ont été lancés sur la glace.  En plus des fréquentes ″averses de sous″, on retrouve des objets qui ne passeraient sûrement pas les mesures de sécurité actuelles, comme des bouteilles, du steak haché et des poireaux, et d’autres surprenants comme des souliers ou un chat mort!  Quant à la chaise, il faut vraiment que les fils se soient touchés…
 
Comme mentionné à la fin de l’article, ces comportements pourraient être dangereux pour les joueurs et les arbitres.
 
En espérant le tout lisible, puisque j'ai dû faire un peu de découpage pour adapter la mise en page.