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samedi 3 mars 2018

L'ADN d'un but #2 : Charles Hudon



Nous revoici donc avec une nouvelle entrée dans la série "L'ADN d'un but''. Si vous avez manqué ma première expérience avec ce concept, cliquez ici pour la définition complète et l'origine du concept. Mais en bref, depuis que la ligue a ajouté les sommaires de tous les matchs de son histoire sur son site web, un usager de Twitter s'en est servi pour inventer le concept du ''GoalDNA'' qui consiste à choisir un joueur et découvrir contre quel gardien il a marqué son premier but dans la LNH. On fait la même chose avec le gardien en question et on va voir contre quel joueur il s'est fait marqué pour la première fois. On répète ensuite le processus jusqu'à ce que la chaîne s'arrête. 

Donc pour mon deuxième "Goal DNA" j'ai décidé de prendre un des seuls moments que j'ai trouvé excitant durant cette autre saison schizophrène du Canadien, soit le premier but en carrière de Charles Hudon le 30 octobre dernier contre les Sénateurs d'Ottawa. Ce but m'a particulièrement fait chaud au cœur car Hudon est originaire d'Alma, ma ville natale, et il s’agissait par le fait même du premier but par un almatois depuis la retraite de Mario Tremblay en 1986. On peut donc dire que ça n'arrive pas souvent et que ça méritait d'être célébré sous forme d'une ADN...

Allons-y donc. Je vous avertis, c'est assez long...



Comme je disais, Hudon ne l'avait pas volé lors de cette victoire de 8-3 en octobre 2017. C'était à une époque lointaine où on avait toujours en tête la notion d'espoir et de plaisir en regardant jouer le Canadien. Hudon s'était même permis d'en marquer un deuxième pour l'occasion en plus d'amasser une passe. Comme premier gardien dans cette ADN, on retrouve un vétéran en la personne de Craig Anderson qui s'est d’ailleurs fait sortir du match après le 6e but du Canadien.



Maintenant âgé de 36 ans, Anderson joue à Ottawa depuis la fin de la saison 2010-11. Avant ça vous vous rappelez peut-être de lui en tant que membre de l'Avalanche où il jouait jusqu'à son échange à Ottawa. Si je ferme les yeux et que je me concentre assez fort, je me rappelle aussi de lui avec les Panthers. Mais j'avoue n'avoir aucun souvenir de lui en tant que Blackhawks où il a pourtant débuté sa carrière et joué durant l'espace de trois saisons. Il faut dire que c'était durant l'époque oubliable pré-Jonathan Toews et Patrick Kane à Chicago. C'était plutôt l'époque des Blackhakws de fond de classement avec Alexei Zhamnov et Kyle Calder et Martin Lapointe en chandail noir.

Tyler Arnason...

Bref, tout ça pour dire que c'est à Chicago que Anderson a commencé et où il a alloué son premier but le 1er décembre 2002. On fait donc un bond de 15 ans en arrière.



Le premier à déjouer Anderson? Nul autre qu'un joueur fraîchement intronisé au temple de la renommée, l’ex-capitaine des Mighty Ducks, Paul Kariya. Il en était alors à sa dernière saison à Anaheim en 2002-03 et il les aida à se rendre en finale de la Coupe mais comme on le sait, il frappa un mur…

Avant ces moments déplaisants, Kariya fut le premier choix de l'histoire de l'équipe en 1993 mais on dut attendre jusqu'à la saison écourtée de 1995 pour assister à ses débuts. C'était dans le temps qu'on retrouvait toujours des Whalers, des Nordiques et des Jets. C'est justement contre les Jets de Winnipeg (version 1.0) que Kariya a marqué son premier but lors d'une victoire de 4-3 le 21 janvier 1995.

Quand on se souvient du Kariya des beaux jours (et non pas celui de l'après Scott Stevens) on l'imagine en compagnie de Teemu Selanne avec qui il formait un des duos les plus électrisants de l'époque. Cependant lors de ce match de janvier 1995, les deux n'étaient pas encore coéquipiers et Selanne a d'ailleurs marqué son premier de la saison quelques minutes seulement avant celui de Kariya...



La première victime de Kariya était l'ancien gardien déchu des Red Wings, Tim Cheveldae, qui s'est d'ailleurs fait sortir de ce match et remplacé par un jeune Nikolai Khabibulin. Cheveldae était auparavant le gardien numéro un des Red Wings avant de se faire remplacer par Chris Osgood (voir article du 16 septembre 2017). Il jouait à Detroit depuis 1989 lorsqu'il fut rappelé en cours de saison pour disputer ses deux premiers matchs en carrière.

Son premier match eut lieu le 2 février 1989 contre les futurs champions quelques mois plus tard, les Flames de Calgary et leur excellent marqueur suédois Hakan Loob, qui fait partie de notre Top 100 des joueurs aux noms les plus drôles de l'histoire de la LNH.



Loob fut donc le premier à déjouer Cheveldae et il ajouta aussi 2 passes durant ce match. Après la conquête de 1989, il décida de retourner en Suède après six saisons passées en Amérique du nord. La saison d'avant, il avait terminé avec 106 points dont 50 buts, devenant d'ailleurs le premier (et à ce jour le seul) suédois à marquer 50 buts en une saison dans la LNH.

On revient 6 ans en arrière soit durant la saison 1983-84 pour retracer le premier but de Loob qui eut lieu lors de son premier match à vie le 5 octobre 1983 contre les Canucks de Vancouver et leur gardien emblématique des années 80, Richard Brodeur.

Brodeur était originalement un choix de repêchage des Islanders de New York en 1972 lors de leur entrée dans la ligue nationale mais il opta plutôt de jouer dans l'association mondiale avec les Nordiques de Québec. C'est un des seuls membres des Nordiques de l'AMH à avoir joué durant toutes les saisons de l'équipe. Il était aussi leur gardien numéro un lors de la conquête de la coupe AVCO en 1977.

Malheureusement je n'ai pas accès aux sommaires de l'histoire de l'AMH donc pour le premier but accordé de la carrière professionnelle de Brodeur on doit se rabattre sur son premier dans la LNH, chose qui arriva durant la saison 1979-80 après la fusion de l'AMH et de la LNH. Les Nordiques ont d'ailleurs fait un drôle de move lors de la protection de leurs joueurs après la fusion. Ils protégèrent d'abord Brodeur mais l'échangèrent quelques semaines plus tard aux Islanders, l'équipe qui détenait ses droits à l'origine, contre un autre gardien du nom de Goran Hogasta (voir texte du 23 septembre 2009).




Les Islanders étaient déjà "loadés" en matière de gardien de buts avec Billy Smith et Chico Resch donc Brodeur vit peu d'action en 1979-80 et joua la majorité de la saison dans la ligue centrale. Les Islanders le rappelèrent le temps de seulement 2 matchs. Après la saison et leur première conquête de la coupe Stanley (sans Brodeur), ils l'échangèrent aux Canucks où il pu finalement jouer davantage.

Donc c'est techniquement en tant qu'Islander que Brodeur joua son premier match dans la LNH et qu'il alloua son premier but. C'était le 27 février 1980 contre... les Nordiques! J'imagine que l’entraîneur Al Arbour voulait faire plaisir à son gardien en l'envoyant jouer contre son ancienne équipe. Il remporta d'ailleurs le match 5-3 mais ce fut son seul match complet en tant qu'Islander.

Il eut du succès immédiatement avec les Canucks mais il retrouva les Islanders sur son chemin une fois de plus lors de la finale de 1982.



Le premier à avoir déjoué Brodeur dans la LNH était donc un ancien coéquipier, Réal Cloutier des Nordiques (voir texte du 13 oct. 2014). Comme Brodeur, Cloutier était un choix d'une équipe de la LNH (les Blackhawks) qui a plutôt choisi de jouer dans l'AMH. Il devint un des meilleurs éléments offensifs des Nordiques où il continua de jouer après la fusion avec la LNH jusqu'à ce qu'il soit échangé aux Sabres en 1983.

Comme Brodeur, on ne peut pas compter son parcours dans l'AMH dans cette chaîne et son premier but en carrière eut donc lieu lors de cette même saison 1979-80. Dans son cas ce fut une entrée fracassante alors qu'il compléta un tour du chapeau lors de son premier match, également le premier des Nordiques dans la LNH, le 10 octobre 1979. Malheureusement il fut le seul compteur de son équipe alors que le fameux Goran Hogasta alloua 5 buts contre les Flames D'Atlanta et les Nordiques perdirent ce premier match.



Contrairement aux deux autres avant lui dans la chaîne, Daniel Bouchard n'a jamais été tenté par l'AMH alors qu'il jouait avec Atlanta depuis leur arrivée en 1972. Il s'imposa rapidement comme leur gardien numéro un et un de leurs meilleurs joueurs durant le reste de la décennie. Il porta à peine le nouvel uniforme des Flames lors de leur première saison en Alberta en 1980-81 et fut échangé aux Nordiques après 14 matchs.

Bouchard nous fait donc faire un bond de sept ans en arrière jusqu'à la première saison d'existence des Flames à Atlanta en 1972-73. Sa saison recrue fut surprenamment sa seule saison perdante à Atlanta avec une fiche de 9-15-10. Son premier match en carrière était lors du deuxième match de l'histoire de la concession, une défaite de 5-3 conte les Sabres de Buffalo le 8 octobre 1972. Et le premier but marqué contre Bouchard fut marqué par un certain Jim Lorentz qui en ajouta un deuxième quelques minutes plus tard lors de la même période.



Pas le nom le plus connu ici dans cette chaîne mais Jim Lorentz était un bon routier dans les années 70. Il avait débuté dans la LNH en 1968-69 avec les Bruins de Boston où il fut un joueur de soutien pendant deux saisons incluant leur parcours vers la coupe Stanley en 1970. Il bondit d'équipe en équipe par la suite avant d’atterrir à Buffalo où il connut ses meilleures saisons.

Mais revenons à Boston le 2 mars 1969 lorsque Lorentz fut amené en renfort pour la fin de la saison. Il avait auparavant brûlé la ligue centrale et malgré son rappel à Boston, il gagna le trophée du joueur le plus utile de la CHL. Il avait également été élu recrue par excellence l'année d'avant. C'est le gardien Joe Daley des Penguins de Pittsburgh qui alloua le premier but de Lorentz lors d'une victoire de 4-0 des puissants Bruins.



Le suivant dans la chaîne est donc Joe Daley, un des nombreux gardiens qui croupissaient dans les mineures dans le temps des "Original 6" et qui a su profiter de la grande expansion de 1967 pour s’établir dans la LNH. Mais après avoir fait trois équipes en quatre saisons, il décida de se joindre aux Jets de Winnipeg dans l’AMH où il fut le gardien numéro un pendant plusieurs saisons et où il joua jusqu'à la fin de l'AMH en 1979.

Comme Lorentz avant lui dans la chaîne, il en était aussi à sa première saison en 1968-69. Dans son cas c'était toutefois au début de la saison soit le 13 novembre 1968 qu'il fit ses débuts contre les Black Hawks. Dans le sommaire de ce match, on retrouve plusieurs joueurs célèbres des Black Hawks mais le suivant dans l'ADN est plutôt un de ceux qui jouaient dans l’ombre des Hull et des Mikita à Chicago.



Nous sautons donc le reste des années 60 et une bonne partie des années 50 avec notre prochain joueur. Kenny Wharram était avec l’équipe depuis 1951 mais il passa la majorité des années 50 dans les mineures avant de s’établir pour de bon avec l’équipe en 1958-59. À partir de là, il fut un des piliers de l’équipe, surtout lorsqu’il fut jumelé à Stan Mikita. C’était un joueur qui semblait plutôt s’améliorer en vieillissant mais cette saison 1968-69 fut sa dernière en carrière après avoir été victime d’un virus cardio-vasculaire.

Wharram mit du temps à s’établir à Chicago et son premier but en carrière semblait à un moment être le seul qu’il marquerait dans la LNH. C'était lors de la saison 1953-54 où il joua une trentaine de matchs sans vraiment se démarquer (ni marquer). Mais lors de l’avant dernier match de la saison il s’éclata avec 1 but et 4 passes dans une dégelée de 7-0 contre les Bruins. Les Blackhawks de l’époque étaient pourtant assez mauvais. Ils terminèrent d'ailleurs cette saison 53-54 au dernier rang avec une fiche de 12-51-7. Ils n'ont fait les séries qu'une seule fois entre 1946 et 1958 et je vous rappelle qu’il y avait seulement 6 équipes dans ce temps-là…

À mon avis, les Bruins tentaient de se reposer avant le début des séries en ce soir du 19 mars 1954 et Wharram en profita pour déjouer “Sugar” Jim Henry et obtenir son premier en carrière et 5 de ses 8 points de la saison. Il dut attendre quatre ans dans les mineures avant de marquer son deuxième.



Nous faisons un autre saut important, soit 13 ans en arrière avec Sugar Jim Henry. Ce dernier est davantage immortalisé dans l’histoire de la LNH grâce à cette célèbre photo vue plus haut datant de 1952 où il s’incline devant Maurice Richard après que celui-ci l’ait déjoué en prolongation. Henry est aussi reconnu comme ayant fait partie du premier véritable duo de gardiens avec Chuck Rayner alors qu’il évoluait avec les Rangers dans les années 40. Auparavant, les équipes n'utilisaient rarement plus qu’un gardien dans leur alignement mais l’entraîneur Frank Boucher des Rangers fut le premier à vraiment opter pour un tandem de gardiens sur une base régulière.

Henry débuta avec les Rangers comme gardien numéro un en 1941 et son premier match fut une victoire de 4-3 contre les Maple Leafs le 1er novembre 1941. Le premier à l’avoir déjoué est un autre membre du temple de la renommée, le premier dans cette chaîne depuis Kariya.



Né en Russie, Sweeney Schriner émigra en Alberta à l’age de seulement un mois. Il est plus connu en tant que Maple Leafs où il remporta deux coupes Stanley mais il fit ses débuts dans la LNH en 1934 avec les défunts Americans de New York où il fut nommé recrue de l’année. Plus tard, les pauvres Americans qui en arrachaient à l’époque, échangèrent Schriner aux Maple Leafs contre un package de 5 joueurs. C’était d’ailleurs la première fois que l’on voyait un échange d’une telle magnitude. Auparavant la plupart des échanges étaient des un contre un ou au maximum deux contre un mais un cinq contre un c’était du jamais vu.

Pour le premier but de Schriner, on remonte alors au 22 novembre 1934 lors d’une rencontre très patriotique entre les Americans et les Canadiens. C’est avec 1 but et 2 passes que Schriner récolta ses premiers points en carrière aux dépens de Wilf Cude, le gardien au plastron géant.

Avant de s’établir à Montréal au sein d’une équipe très faible, Cude était le remplaçant de service à travers la NHL. Il était souvent appelé à dépanner plusieurs clubs en situation d’urgence et fut prêté, loué ou vendu à plusieurs occasions. À une époque où la ligue comptait 9 équipes, Cude joua pour 5 d’entre elles. Il n'a connu la stabilité seulement qu’en 1934 lorsqu’il s'installa pour de bon à Montréal (voir texte du 27 mai 2011).

Sa première saison fut toutefois une saison complète au sein des minables Quakers de Philadelphie. On est alors en plein climat de récession et de dépression ici lors du premier match de Cude le 16 décembre 1930. Si vous ne connaissez pas les Quakers et bien il s’agit d’une des plus éphémères franchises de l’histoire de la LNH (voir texte du 28 janvier 2009). Ils étaient originalement connus sous le nom des Pirates de Pittsburgh où il jouaient depuis 5 ans avant d’être forcé de déménager à cause de la dépression. Les Quakers furent encore pires que les Pirates. Ils durent même attendre trois matchs avant de marquer leur premier but. Ils terminèrent leur seule saison avec une fiche de 4 victoires, 36 défaites et 4 matchs nuls. Un des pires pourcentages de l’histoire de la ligue.

Cude pour sa part, termina la saison avec seulement 2 victoires. Son premier match fut le 16 décembre 1930 mais ici on retrouve une ambiguïté dans la chaîne parce c’est répertorié qu’il n’était pas le gardien partant chez les Quakers ce soir-là. Il s'agissait plutôt d'un certain Joe Miller. Quand on consulte attentivement le sommaire, il est indiqué que Cude a joué 55 minutes durant ce match et que Miller a joué seulement 5 minutes. Les statistiques de ces anciens matchs demeurent quand même assez incomplètes (on est même assez choyé d’avoir le sommaire des buts) et je crois que les minutes ont été arrondies ici.



Le premier but du match eut lieu à 4:12 en première période par un dénommé Charley McVeigh des Americans. Est-ce que Miller s’est fait sortir du match après ce premier but? S’il était définitivement le gardien partant, ça voudrait dire que c’est non McVeigh qui marqua le 1er but contre Cude comme je le croyais mais çe serait plutôt Normie Himes qui marqua le deuxième but du match en deuxième période.

Je voulais accorder le bénéfice du doute à la ligue et y aller avec Himes mais mon collègue keithacton est une machine de guerre et il a trouvé cet article du journal "La Patrie" décrivant cette partie entre les Quakers et les Americans...

Ce fascinant document d'archive nous démontre, avec le langage coloré des descriptions de matchs de l'époque, que Cude a plutôt été envoyé dans le match en deuxième période, quelques minutes après le deuxième but des Americans et non pas après 5 minutes en première.

Merci keithacton.

J'en reviens donc alors à Charley McVeigh, mon joueur original dans ma chaîne qui en plus de marquer le premier but du match, en marqua un deuxième durant la troisième période qui est définitivement le premier but accordé par Cude.



Charley "Rabbit" McVeigh, était originalement un produit de la ligue de l'Ouest (WCHL) où il fut une vedette pendant quatre saisons, premièrement avec les Capitals de Regina et ensuite les Rosebuds de Portland. La WCHL ferma les livres en mai 1926 et l'équipe des Rosebuds fut achetée au complet par les nouveaux Blackhawks de Chicago dans la LNH.

Il marqua son premier but en carrière lors du premier match de l'histoire des Blackhawks le 17 novembre 1926, une victoire de 4-1 contre les St-Pats de Toronto.

Il joua plus tard pour les Americans jusqu'à sa retraite en 1936. Il devint ensuite juge de ligne.



(Malheureusement ça ne se fait plus de nos jours de porter un uniforme avec une lettre à l'envers)

Le gardien John Ross Roach, surnommé le "Petit Napoléon" en raison de sa petite taille (5' 5") et de son tempérament bouillant, fut la première victime de McVeigh dans la LNH. Il débuta sa carrière avec les St-Pats de Toronto en 1921-22 et il les mena à la conquête de la Coupe Stanley lors de cette saison recrue. Les saisons suivantes furent bonnes mais moins glorieuses et il passa aux Rangers en 1928. Il joua plus tard avec les Red Wings où il fut nommé sur la première équipe d'étoiles en 1933.

Son premier match eut lieu le soir de Noël 1921 et le premier à le déjouer est un dénommé Mickey Roach des Tigers d'Hamilton. J'ai vérifié et il ne semble pas y avoir de lien de parenté entre les deux Roaches.


Mickey Roach est un des premiers joueurs issus des États-Unis à s'établir dans la LNH, bien qu'il soit né en Nouvelle-Écosse, sa famille déménagea à Boston quand il était enfant. Il joua dans différentes ligues professionnelles du nord-est des États-Unis mais il revint finalement au Canada en 1918 et s'aligna avec les Tigers d'Hamilton, alors un club sénior. Il joignit les rangs des St-Pats de Toronto pour la saison 1919-20 et sans être une grande vedette, il fut tout de même un marqueur constant durant sa carrière. Il joua plus tard avec les Tigers (dans la LNH) et les Americans de New York. (Beaucoup d'ex-Americans dans cette chaîne)

Le premier but en carrière pour Roach eut lieu le 27 décembre 1919 contre un autre club éphémère, les Bulldogs de Québec.


Les Bulldogs, anciens champions de la Coupe Stanley en 1912 et 1913, connurent des jours moins heureux après ces deux conquêtes. Un des clubs fondateurs de la LNH en 1917, ils ne purent toutefois mettre un club sur la glace, faute de moyens financiers, jusqu'à cette saison 1919-20, une saison de misère qu'ils terminèrent au dernier rang avec 4 victoires et 20 défaites. Après cette seule saison, le club déménagea à Hamilton et devint les Tigers.

Probablement le joueur le plus obscur dans cette chaîne (j'hésitais même sur l'authenticité de sa photo), le gardien Frank Brophy était un athlète de haut niveau dans les rangs amateurs de Montréal. Il se dénicha un poste avec les Bulldogs pour leur première saison dans la LNH mais ce fut sa première et dernière saison dans la LNH. Il détient toujours quelques records de médiocrité dont le record pour le plus de buts alloués dans un match avec 16 (!) lors d'un match contre les Canadiens. C'est aussi contre Newsy Lalonde et le Canadien qu'il alloua son premier but, lors du premier match de la saison, le soir de Noël 1919 (on jouait souvent à Noël à l'époque). Il s'agissait alors d'une autre dégelée (12-5) subie par Brophy et les Bulldogs, la première de plusieurs...

Il ne fit pas le transfert à Hamilton la saison suivante et mourut en 1930 à l'âge de seulement 29 ans. On raconte qu'il ne se serait jamais remis d'une blessure à la poitrine subie suite à un lancer de Didier Pitre du Canadien et qu'il avait la santé fragile et des problèmes au coeur depuis ce temps.




Comme lors de l'ADN du premier but de Sidney Crosby, on aboutit ici également à la première soirée d'activité dans la LNH soit le soir du 19 décembre 1917. On retrouve bon nombre de légendes immortelles lors de ce premier match et ça nous fait changement des derniers joueurs obscurs des Bulldogs, Tigers, Americans et Quakers vus précédemment. D'ailleurs je ne me suis pas encore remis de l'histoire de Brophy.

Mais bref je ne vous présenterai pas Lalonde, si ce n'est qu'il s'agissait d'une des premières vedettes offensives de l'histoire du club. Il était d'ailleurs présent lors du premier match du club dans l’ancêtre de la LNH, la NHA, en 1909. Il marqua son premier dans la LNH contre le gardien Clint Benedict quelques minutes après que ce dernier ait accordé le premier but du match et son premier but accordé en LNH.


Benedict, un autre membre du temple dans cette chaîne, est un grand innovateur oublié de l'histoire de la LNH. Bien avant Jacques Plante, c’est lui qui porta un masque en premier dans l’histoire de la LNH soit pour quelques matchs vers la fin de sa carrière en 1930. C’est aussi lui le premier gardien qui se laissait tomber sur la glace pour faire des arrêts, une chose qui était interdite à l’époque mais qui fut rapidement changée grâce à Benedict qui est donc le dernier gardien de cette chaîne.

J’aimerais ici faire une parenthèse car oui il s’agissait du premier soir d’activité dans la LNH mais on retrouvait également un autre match à l'affiche ce soir là entre les deux autres équipes de la ligue, les Arenas de Toronto et les Wanderers de Montréal. Il est donc difficile de savoir qui marqua le véritable premier but de l’histoire de la LNH car aucun document d'archive ne démontre l'heure exacte du commencement de ces matchs. C'est d'ailleurs un point qui fut longtemps débattu par les historiens mais tout semble porter vers le match des Wanderers comme étant le match qui eut lieu le plus tôt et où aurait eu lieu de premier but de la LNH par un certain Dave Ritchie. Mais ce sujet peut attendre à plus tard. Dans le cas qui nous occupe ici, c’est Joe Malone des Canadiens qui marqua en premier contre Benedict et qui conclut cette chaîne.

Malone, un autre membre du temple, était alors un prêt fait par les Bulldogs qui n’avaient pas assez d’argent pour participer aux débuts de la LNH à ce moment-là. Il était probablement le meilleur marqueur de son époque et termina cette première saison comme champion marqueur de la ligue avec 44 buts en seulement 20 matchs. Si on transposait ce ratio de buts par match sur une saison de 82 matchs, il en aurait marqué 180, soit presque le double du vrai record de buts en une saison de 92 de Wayne Gretzky.





C’est donc ainsi que se conclue cette ADN du premier but de Charles Hudon. Son premier but marqué contre les Sénateurs en octobre dernier a donc des racines presque centenaires jusqu’au 1er but de l’histoire de l’équipe (dans la LNH bien sûr) et il fut aussi marqué contre les Sénateurs (1re version). On pourrait bien sûr remonter plus loin avec l’ancêtre de la LNH, la NHA où jouaient d’ailleurs Benedict et Malone entre autres. Mais malheureusement je n’ai pas (encore) accès aux sommaires de ces matchs alors on devra se contenter de ça pour l’instant.

Si vous avez des suggestions pour de nouveaux joueurs à faire dans le futur, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.


Sources:
Quebecbulldogs.com
CBC
Hockey DB
Eliteprospects
Greatest hockey legends
hockeygods

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