La saison de hockey 2008-09 s'achève et présentement (28 mars) et présentement une seule personne au classement des marqueurs a dépassé le plateau des 100 points. Il s'agit bien sûr du très sous-estimé Evgeny Malkin avec 106 points. Pour les gens qui ont à peu près mon âge, genre autour de la trentaine, le hockey des années 80 nous sert pour la plupart de référence. J'aime bien qualifier cette époque d'âge d'or du hockey offensif. Rappelez-vous combien de joueurs étaient capable à cette époque de dépasser le plateau des 100 points.
Cela avait des répercussions jusqu'au hockey mineur. La plupart des parents voulaient avoir comme fils un Wayne Gretzky et tout était mis de l'avant de la part de ces derniers pour faire de leur rejeton un marqueur né. Le tout cela était fait au détriment de la défensive et du poste de gardien. Avant que Patrick Roy fasse naître la véritable profession de gardien de but, non seulement au Québec mais partout dans le monde, nous étions encore au temps où le gardien était le petit gros ou celui qui patinait mal. Peu étaient intéressé à recevoir des rondelles, surtout en des temps où les idoles qui étaient les exemples pour les jeunes enfilaient jusqu'à 92 buts par année... Et pour ceux qui étaient le moins disposés à devenir des futurs Gretzky, tout comme on va "à la vache" quand on est mauvais au baseball et bien on se retrouvait à la ligne bleue. C'était mon cas, je jouais à la défense, le rôle probablement le moins utile du hockey des années 80... Vous savez, quand même des défenseurs se tiraient des saisons de 100 points... (*Je dis ça sous toute réserve en généralisant, des défenseurs comme Rick Green ou Rod Langway avaient quand même un remarquable impact dans leurs équipes respectives)
Cela avait des répercussions jusqu'au hockey mineur. La plupart des parents voulaient avoir comme fils un Wayne Gretzky et tout était mis de l'avant de la part de ces derniers pour faire de leur rejeton un marqueur né. Le tout cela était fait au détriment de la défensive et du poste de gardien. Avant que Patrick Roy fasse naître la véritable profession de gardien de but, non seulement au Québec mais partout dans le monde, nous étions encore au temps où le gardien était le petit gros ou celui qui patinait mal. Peu étaient intéressé à recevoir des rondelles, surtout en des temps où les idoles qui étaient les exemples pour les jeunes enfilaient jusqu'à 92 buts par année... Et pour ceux qui étaient le moins disposés à devenir des futurs Gretzky, tout comme on va "à la vache" quand on est mauvais au baseball et bien on se retrouvait à la ligne bleue. C'était mon cas, je jouais à la défense, le rôle probablement le moins utile du hockey des années 80... Vous savez, quand même des défenseurs se tiraient des saisons de 100 points... (*Je dis ça sous toute réserve en généralisant, des défenseurs comme Rick Green ou Rod Langway avaient quand même un remarquable impact dans leurs équipes respectives)
Donc, il y avait dans les années 80 beaucoup de marqueurs. Presque toutes les équipes avaient leur marqueur de 100 points et/ou de 50 buts. Ça fait en sorte qu'il y a beaucoup de joueurs de cette époque qui étaient de fins marqueurs qui récoltèrent des saisons de 50 buts et/ou de 100 points qui sont de nos jours dans l'oubli. Qui se souvient des saisons solides de Denis Maruk, Bernie Federko, John Ogrodnick et autres Barry Pederson de ce monde? C'est d'ailleurs le cas du joueur dont il est question ici, Mike Bullard.
Je me rappelle de Mike Bullard comme ayant été un joueur qui avait tout ce qu'il fallait pour être aimé et ce même si il était l'étoile des très piteux Penguins de Pittsburgh de la période pré-Mario Lemieux. Bullard portait sous le nez un trophée de chasse qui d'ailleurs a poussé au cours de son passage dans la NHL. Comment détester un marqueur de 100 points avec une moustache? Autre fait intéressant, Mike Bullard se protégeait également la caboche à l'aide d'un casque Jofa. Est-ce qu'il n'y a que moi et mon ami François dit "El Punkos" qui avons une fixation pour ce type de casque qu'entre autres Peter Stastny, Wayne Gretzky et Michel Goulet ont aidé à populariser?
Une des raisons pourquoi Mike Bullard n'est pas passé à l'histoire réside dans le fait qu'il est arrivé dans la NHL avec une équipe qui n'était pas un standard de qualité de hockey. Après une bonne carrière junior avec les Alexanders de Brantford, Bullard est arrivé lors de la saison 1980-81 avec les très ordinaires Penguins de Pittsburgh. Petit fait au passage, il s'agissait de la première saison où les Penguins ont joué la saison complète en uniforme noir et jaune. Ils changèrent leur couleur principale du bleu au noir en plein milieu de la saison 1979-80 (plus exactement le 30 janvier 1980) afin de surfer sur le succès des Steelers qui venaient de remporter le Super Bowl XIV. Il s'agit également des couleurs du drapeau de la ville de Pittsburgh que les Pirates de Pittsburgh du baseball majeur utilisent également. C'est quand même intéressant de voir une ville de sport dont les uniformes ont toutes les mêmes couleurs. Autre fait intéressant par rapport à ce changement de couleur. Les Bruins de Boston protestèrent contre ce changement de couleur alléguant que le noir et le jaune était leur marque de commerce. Les Penguins firent valoir leur point en affirmant qu'une équipe de la NHL de Pittsburgh, les Pirates de Pittsburgh des années 1920, ont déjà arboré ces couleurs...
Anyway, pour revenir à Bullard, lorsqu'il arriva à Pittsburgh, l'équipe était une équipe de bas classement. L'équipe se qualifia pour les séries lors des deux premières saisons de Bullard, perdant à ces deux reprises en première ronde à la limite des matchs de la série. À noter également que la première vague de séries à l'époque était une série 3 de 5 et non 4 de 7 comme de nos jours. Les Penguins du début des années 80 possédaient dans leurs rangs, outre le jeune Bullard, le vétéran Rick Kehoe, un bon marqueur nommé Paul Gardner et l'excellent défenseur et futur coach des Ducks Randy Carlyle, d'ailleurs récipiendaire du trophée Norris en 1981. Mais suite à la saison 1981-82 où les Penguins s'inclinèrent face aux Blues de St-Louis en première ronde, l'équipe allait être 7 saisons sans connaître l'expérience des séries éliminatoires.
Le marasme de l'équipe de la ville de l'acier n'allait toutefois pas empêcher Mike Bullard de performer. La saison 1981-82 allait être la première de six saisons de 30 buts dans la NHL. Les Penguins ont atteint le fond du baril lors de la saison 1983-84 alors que l'équipe de récolta qu'un faible 38 points en tout. Ce qui peut également rappeler les Nordiques de 1989-90 qui en récoltèrent 31. Et Bullard s'est avéré le joueur fier qui continua de performer malgré les malheurs de l'équipe tout comme Joe Sakic dans la période noire de Québec. Bullard dépassa lors de cette saison le plateau des 50 buts pour la seule fois de sa carrière avec un bon 51, terminant la saison avec 92 points. Cette mauvaise saison allait toutefois transformer la franchise de Pittsburgh avec l'obtention du premier choix au repêchage qui allait devenir le grand Mario Lemieux. Bullard prit par la suite part à deux saisons de "l'ère Lemieux" en effectuant deux autres campagnes au-delà du plateau des 30 buts dans l'uniforme des Penguins.
Lors de la saison 1986-87, après avoir disputé ses 6 dernières saisons avec les Penguins, Mike Bullard fut échangé aux Flames de Calgary en retour de Dan Quinn. Avec les Flames, Bullard allait enfin avoir la chance d'évoluer avec une équipe compétitive. Il termina la saison 1986-87 avec son premier différentiel positif en carrière. Lors de sa carrière avec Pittsburgh, même à sa meilleure saison en termes de points, Bullard termina avec un différentiel négatif assez élevé. Comme je disais dans un autre article, le différentiel montre d'une manière significative si le joueur évoluait dans une équipe médiocre malgré sa performance remarquable. Lors cette saison 1983-84, alors que les Penguins atteignirent des bas fonds, Bullard termina avec un différentiel de -33. Bullard n'allait par la suite connaître qu'une seule saison dans le négatif suite à son départ de Pittsburgh.
C'est à sa seconde saison à Calgary que Bullard allait atteindre le sommet de sa carrière avec une récole de 108 points et ne ratant le plateau des 50 buts pour la seconde fois de sa carrière par seulement deux buts. Les Flames n'avaient toutefois aucuns projets à long terme avec Bullard dans leur alignement. Ce marqueur de 100 points fut utilisé en compagnie de Craig Coxe et Tim Corkery pour obtenir des Blues de St-Louis le redoutable Doug Gilmour en compagnie de Mark Hunter, Steve Bozek et un certain Michael Dark. (Quelqu'un a des infos sur Michael Dark? Je me mets sur la piste!) À connaître de nos jours l'impact qu'eut Doug Gilmour à Calgary et celui de Bullard à St-Louis, on peut nous faire penser que cet échange fut à sens unique, mais rappelez-vous qu'à la même époque, un peu plus tard en fait, les Blues avaient obtenu le jeune Brett Hull et ce même Steve Bozek des Flames en retour de Rick Wamsley et Rob Ramage... Donc ils étaient quittes au chapitre des échanges à sens unique...
C'est à partir de son passage à St-Louis que la carrière de Bullard allait aller en pente descendante. Il ne joua que 20 matchs dans l'uniforme des Blues avant de se faire échanger aux Flyers de Philadelphie où il connût deux saisons satisfaisantes. Suite à la saison 1989-90, Bullard prit le chemin de la Suisse pour ensuite revenir en Amérique pour jouer pendant une saison très pénible dans l'uniforme des Leafs. C'est suite à cette première saison depuis 1982-83 en deçà de la barre des 50 points que Bullard prit la direction de l'Europe où il évolua avec différentes équipes jusqu'à la saison 2002-03.
Mike Bullard termina sa carrière dans la NHL avec une récolte respectable de 674 points en 727 matchs dont 329 buts...
Je possède précieusement un de ces fameux casques Jofa...
RépondreSupprimerLes années 80 me servent également de référence point de vue hockey.
RépondreSupprimerÇa vaut la peine de regarder quelques "Classic Series" au NHL Network pour voir comment les attaquants entraient facilement en zone adverse.
Et les gardiens...même dans la finale de 89 (Roy contre Vernon), 75% des buts marqués seraient considérés comme des mauvais buts aujourd'hui.
Le pire c'est le hockey des années 70, quand on voit un gars ren trer facilement en zone adverse et qui tire de la ligne bleue à la place de monter au filet et qui score pareil...
RépondreSupprimerhttp://www.legendsofhockey.net:8080/LegendsOfHockey/jsp/SearchPlayer.jsp?player=12407
RépondreSupprimerVoila pour Michael Dark