lundi 30 novembre 2009

Gilles Gilbert du Boston

Un fait indéniable, les Bruins de Boston furent une équipe redoutable durant les années 70. Cette équipe regorgeait de joueurs talentueux tout en ayant un bon ratio de plombiers de luxe. Sous les ordres du célébrissime Don Cherry, cette équipe faisait peur tout en étant une machine d'offensive. Par exemple, 11 joueurs de l'équipe ont récolté plus de 20 buts lors de la saison 1977-78. Parce que quand on constitue une équipe robuste, il ne faut jamais oublier que le but au hockey c'est de marquer des buts et les Bruins et les Flyers des années 70 n'avaient pas oublier ce fait. Et les Bruins des années 70 étaient une machine redoutable, point à la ligne...

On pense souvent à Gerry Cheevers comme ayant été le gardien devant le filet de ces "Big Bad Bruins" tout au long des années 70. Mais le gardien au masque cicatrisé n'a pas toujours été le gardien de cette redoutable équipe. J'ai déjà expliqué ailleurs la défection du grand gardien vers la WHA peu de temps après la conquête de la Coupe Stanley de 1972 avec les Bruins. Et lorsque les Bruins perdirent leur célèbre gardien ainsi qu'Eddie Johnston qui avait pris les rennes lors de la saison suivante, les Bruins se tournèrent vers un jeune gardien québécois pour garder les filets de l'équipe : Gilles Gilbert.

Gilles Gilbert est né à St-Esprit dans la région de Québec en 1949. Il fut repêché par les North Stars du Minnesota au troisième tour, 25e au total en 1969. Il passa 4 saisons avec les Stars à évoluer surtout dans l'ombre de Cesare Maniago et en faisant quelques passages dans les ligues mineures dont une bonne partie de la saison 1971-72 avec les Barons de Cleveland de l'AHL alors que la légendaire équipe était sur son déclin. Le haut fait de la carrière de Gilbert dans un uniforme vert s'est déroulé le 11 février 1971 alors qu'il accorda la 500e but en carrière au légendaire Jean Béliveau.

C'est en mai 1973 que les Bruins à la recherche d'un gardien pour pallier à la perte de leur duo d'Eddie Johnston et Gerry Cheevres au cours des deux dernières saisons qu'ils firent l'acquisition de Gilbert en retour de Fred Stanfield. Aussitôt arrivé à Boston, la carrière de Gilbert explosa. Il aida notamment les Bruins à atteindre la finale de la Coupe Stanley au printemps 1974 face aux méchants Flyers de Philadelphie (qui remportèrent les honneurs). Il fut d'ailleurs invité en 1974 au match des étoiles lors de sa première saison avec les nounours.


Gilles Gilbert continua de briller devant la cage des Bruins lors des saisons suivantes. En 1975-76, il établit un record qui tient encore dans "LE" livre des records de la LNH en enregistrant 17 matchs consécutifs sans défaites à lui seul. Lorsque Cheevers est revenu à Boston écœuré de jouer dans une ligue un peu trop broche à foin, la charge de travail de Gilbert n'alla pas nécessairement en diminuant. Don Cherry (avec qui il ne s'entendait pas très bien) utilisa le gardien québécois régulièrement pour ne pas surmener un Gerry Cheevers vieillissant, ce qui forma un des plus brillants duos de gardien de tous les temps. Gilles Gilbert était justement dans le filet des Bruins lors du légendaire but d'Yvon Lambert en demi-finale contre les Bruins en surtemps.





Suite au départ de Gerry Cheevers en 1980, les Bruins avaient à se trouver un nouveau gardien de but partant et ils ont misés sur un autre vétéran, Rogatien Vachon, pour combler le vide. Pour faire l'acquisition de l'ancienne vedette des Kings et du Canadiens évoluant maintenant avec Détroit, les Bruins cédèrent Gilles Gilbert aux Red Wings. Ceux-ci étaient à l'époque une équipe assez minable, rien à voir avec l'équipe que l'on voit de nos jours. L'équipe n'a pas fait les séries par exemple entre 1979 et 1984. En fait, entre 1967 et 1984, les Red Wings, surnommés parfois les Dead Wings à l'époque, ont fait les séries seulement qu'à deux occasions... Gilbert apporta à l'équipe une certaine assurance de vétéran ayant connu auparavant un certain succès devant le filet d'une formation des Red Wings qui allait nulle part. Il prit se retraite en tant que Red Wing en 1983.


J'aime beaucoup cette carte O-Pee-Chee de 1982-83. Un vrai belle carte O-Pee-Chee avec une photo prise en période d'échauffement comme seul cette compagnie pouvait le faire. J'aimais surtout le fait qu'il avait l'air confiant sur cette photo même s'il ne faisait que s'échauffer... Dommage que je n'aie pas vu son célébrissime masque étoilé avant les années 2000, ne connaissant que ses cartes de hockey où il ne portait pas de masque...




2 commentaires:

  1. Il y a une erreur où il est mentionné que Gilles Gilbert est né, à St-Esprit dans Lanaudière alors que c'est à St-Esprit(Limoilou) dans la ville de Québec.

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