mercredi 30 mai 2012

Johnny Bower avant les Leafs


Il y eut une époque où les équipes n'avaient qu'un gardien de but. Ce sont les Red Wings de Detroit au milieu des années 60 qui introduisirent le premier duo de gardien. Donc à une époque où la NHL n'avait que 6 équipes, il n'y avait donc que 6 gardiens dans la NHL. Imaginez donc de nos jours si seulement Roberto Luongo, Martin Brodeur, Pekka Rinne, Jonathan Quick, Henrik Lundqvist et Tim Thomas évoluaient dans la NHL. (BTW, cette liste est arbitraire.) Figurez-vous maintenant tous les Cam Ward, Jaroslav Halak et autres Carey Price qui attendraient leur mince chance de se glisser au rang de gardien de la NHL. Ce fut le cas du légendaire Johnny Bower dans les année 50...

On reconnaît souvent Johnny Bower pour avoir été le grand gardien des Leafs des années 60. Il les a mené à la Coupe Stanley à 4 reprises durant cette décennie. D'ailleurs, l'équipe ne manque jamais l'occasion de souligner cette gloire passée en invitant le vénérable ancien cerbère pour se faire applaudir par les fans de cette équipe en mal de succès. Bower est le symbole vivant de cette gloire passée des Leafs. Par contre, maintenant âgé de 87 ans, Bower représente un passé qui est de plus en éloigné... D'ailleurs, on a récemment souligné le fait que la dernière Coupe Stanley des Maple Leafs datait d'il y a maintenant 45 ans...

Mais vous ne le saviez peut-être pas, mais lorsque Bower était le grand gardien des Leafs, il était très âgé. Lorsqu'il se retira en 1970, Bower était le plus vieux joueur à évoluer dans la NHL, il avait 45 ans. 

Sa carrière débuta en 1945 alors qu'ils se joignit aux puissants Barons de Cleveland de l'AHL. Avant de débuter sa carrière professionnelle qui dura pas moins de 25 ans, Bower servit pour l'Armée canadienne dans la Seconde Guerre mondiale entre 1940 et 1943. Il fut déployé en Angleterre durant ces années avant d'être relevé en 1943 pour cause de rhumatisme... Durant ses années avec les Leafs, on pointa souvent le fait que Bower était vieux avec le fait qu'il servit lors de la Seconde Guerre Mondiale alors que la plupart des joueurs de la NHL des années 60 (outre Gordie Howe) n'étaient que des bambins à cette époque...



Lorsque Bower débuta sa carrière, en 1945, il fit un gros changement dans sa vie, il changea son vrai nom, John Kiszkan, pour Johnny Bower. La raison était simple, il ne voulait pas que les journalistes aient de la difficulté à écrire son nom... En 1953, Bower remporta son troisième championnat de la Coupe Calder avec les Barons (les autres étant en 1948 et 1951), le gardien vedette fut invité à se joindre aux Rangers de New York. Les Rangers venaient de céder leur gardien Gump Worsley, alors récipiendaire du trophée Calder aux Canucks de Vancouver de la WHL, ce dernier étant un peu trop gourmand lors de la négociation de son contrat. C'était une époque où les propriétaires d'équipe décidaient de tout et le nombre de joueurs talentueux attendant dans ligues mineures aidant, les joueurs n'avaient que peu de poids lors de négociation de contrat.

Johnny Bower passa donc la saison 1953-54 avec les Rangers, jouant les 70 matchs de la saison sans toutefois aider l'équipe à se retrouver en séries éliminatoires, La saison suivante, les Rangers donnèrent une seconde chance au futur-gardien vedette du Canadien et envoyèrent Bower évoluer avec les Canucks. Durant cette saison, il fut rappelé à quelques reprise par les Rangers, évoluant lors de 5 matchs avec les Rangers. Il passa par la suite deux saisons avec les Reds de Providence de l'AHL, club affilié aux Rangers. Il remporta lors de ces deux saison (1955-56 et 1956-57) le Les Cunningham Award, l'équivalent du trophée Hart de l'AHL. En 1957, il remporta à nouveau le Hap Holmes Memorial Award, équivalent du Vézina de l'AHL, qu'il remporta également en 1951 alors avec les Barons.

Lors de la saison 1957-58, Bower retourna avec ses premiers amours, les Barons de Cleveland, afin de préciser ce que tout le monde pensait, Bower était le gardien le plus talentueux n'évoluant pas dans la NHL. Lors de cette saison, Bower remporta à nouveau le titre de meilleur joueur et de meilleur gardien de la ligue... À cette époque, Bower n'avait joué qu'une saison complète dans la NHL et pourrissait, à l'âge de 33 ans, dans les ligues mineures...

C'est ainsi qu'en 1958, les Maple Leafs, qui étaient alors considérés comme la pire équipe de la NHL, réclamèrent Bower. Bower fut quand même assez perplexe à l'idée de jouer avec les Leafs, jugeant ne pas pouvoir être utile à la reconstruction de l'équipe, mais se résolut à se joindre à l'équipe lorsqu'il fut menacé de suspension s'il ne se joignait pas à l'équipe. 

Bower passa les 12 saisons suivantes dans la LNH, après 13 saisons à être un excellent gardien des ligues mineures essayant de se tailler une place dans le grand circuit. Il remporta le trophée Vézina à deux reprises, en 1961 et en 1965, et la Coupe Stanley à 4 reprises... Pas si mal pour une carrière qui prit son envol alors qu'il était âgé de 33 ans...

Ah oui, une rumeur circulait à la fin des années 60 à l'effet que Bower ne donnait jamais sa vraie date de naissance afin de ne pas paraître trop vieux...

mardi 29 mai 2012

Paul Stewart







On se souvient surtout de Paul Stewart en tant qu’arbitre.  C’est en 1987 qu’il a atteint la Ligue Nationale dans ce rôle, à l’âge de 32 ans.  L’arbitrage n’était toutefois pas son premier choix.  Il a d’abord fait ses classes en tant que joueur.

Après un stage à l’Université de Pennsylvanie, le natif de la région de Boston  se retrouva dans la NAHL, avec les Dusters de Binghampton en 1975-76.  Jouant à l’aile, son rôle était assez clair.  Il était le policier de l’équipe, dans une ligue qui ne contenait pas que des enfants de chœur.  Il termina l’année avec une fiche de 4-3-7 et 273 minutes de pénalité en 46 matchs.  Au cours de la saison, il reçut toutefois de la compétition, puisque l’équipe fit l’acquisition de Bill Goldthorpe (voir texte du 6 février 2009), celui qui inspira le personnage d’Oggie Oglethorpe, du film Slap Shot.

C’est alors que Stewart eut, bien malgré lui, une influence sur l'un des meilleurs films de sport de l’histoire.  La rivalité entre les deux était déjà grande, puisqu'ils compétitionnaient pour un rôle semblable. Goldthorpe, reconnu pour ses frasques partout où il passa, avait déjà envoyé un coup de poing à Stewart au cours d’une soirée d’équipe et l’avait mordu au cours de la bagarre qui a suivi.  La morsure avait d’ailleurs expédié Stewart à l’hôpital, pour y recevoir un vaccin contre le tétanos.

À ce moment, les Dusters venaient justement de terminer leur match contre les Jets de Johnstown, l’équipe qui inspira les Chiefs de Charlestown (voir texte du 29 mars 2010).  Le match fut apparemment à l’image de ce qu’on voit dans le film.  C’est alors que les deux coéquipiers se remirent à se battre dans le vestiaire.  Goldthorpe agrippa ensuite une bouteille de boisson gazeuse en verre, qu’il lança en direction de Stewart.  La bouteille le rata de peu et vola en éclats contre le mur.  C’est à ce moment qu’entra dans le vestiaire Art Newman, le frère de Paul, qui avait pour tâche de trouver des acteurs pour le film.  L’idée que Goldthorpe joue Oglethorpe (ou tout autre rôle) fut alors écartée et il n’apparaît donc pas dans le film.  C’est Ned Dowd, celui qui inspira le personnage de Ned Braden (!) qui joua finalement Oglethorpe. 

Stewart eut plus de chance, jouant le rôle d’un des joueurs des Ducks de Long Island.  On peut brièvement l’apercevoir dans la scène impliquant le gardien Hanrahan, que Reggie Dunlop prend plaisir à déconcentrer.  Stewart eut l’idée de porter un casque jaune (peu de joueurs en portaient à ce moment) pour se faire remarquer parmi les autres figurants.

Stewart roula ensuite sa bosse dans les mineures, tout en parvenant à jouer quelques matchs dans l’AMH : deux avec les Oilers en 1976-77, quarante avec les Stingers de Cincinnati en 1977-78 et vingt-trois autres en 1978-79.

À la fin de la saison, les Stingers furent dissouts en même temps que la ligue et Stewart devint donc éligible au repêchage de dispersion.  Il fut alors retenu par les Nordiques et joua vingt-et-un matchs sous les ordres de Jacques Demers, ce à quoi se limite sa carrière dans la LNH.

Il retourna par après dans les mineures pour quelques années, avant de devenir arbitre.  Il prit sa retraite en tant qu’officiel en 2003.  En 1998, il dut combattre un cancer du colon.  Il s’occupe maintenant de l’arbitrage de la ECAC, une division du nord-est des États-Unis de la NCAA.

Et puisqu'il a été question de Slap Shot, pourquoi ne pas écouter "Right Back Where We Started From" de Maxine Nightingale?


Maxine Nightingale - Right Back Where We Started From

1976


Sources: Jackson, Jonathon, The Making of Slapshot: Behind the Scenes of the Greatest Hockey Movie, John Wiley & Sons Canada Ltd, 2010,

“NHL Ref Overcomes The Fight Of His Life, Stewart Returns To The Ice After Bout With Cancer” de Sherry Ross, 28 octobre 1998 (articles.nydailynews.com), hockeydb.comlegendsofhockey.netwikipedia.org

dimanche 27 mai 2012

Gary Sargent


Je vous parlais plus tôt du livre LNH Hockey 1977-78 de Jim Proudfoot, un splendide livre qui nous présente la NHL à l'aurée de la saison 1977-78... Comme il n'y a pas trop de recul, on fait parfois des présentations assez surprenantes de joueurs qui n'ont pas nécessairement causé la commotion dans la NHL... C'est le cas par exemple de Gary Sargent...

Dans ce livre, on nous mentionne que lors de la saison 1976-77, Gary Sargent est devenu un défenseur de premier plan. J'avais un souvenir assez vague de Sargent, outre cette carte 1978-79 de ce dernier. Étant surpris d'apprendre qu'on le considérait presque comme un défenseur aussi important que le Big 3 du Canadien, je n'ai pas eu le choix de lire un peu plus à propos de ce joueur... On apprend dans le livre donc qu'après une saison très ordinaire, Gary Sargent a explosé lors de la Coupe Canada de 1976 alors qu'il jouait avec les États-Unis où il a eu beaucoup de temps de glace et où il s'est développé pour connaître une bonne saison 1976-77... 


Donc Sargent était à l'aube d'une longue carrière prometteuse, mais...

Gary Sargent est né en 1954 à Red Lake au Minnesota, une réserve Ojibwe. Il est d'ailleurs le cousin d'un autre célèbre joueur amérindien des années 70, Henry Boucha. Sargent se fit remarqué alors qu'il jouait à Bemidji State, aidant son équipe à accéder au championnat de division. Sargent évoluait également au football et au baseball et se vit offrir plusieurs offres pour se développer dans ces sports, notamment avec les Twins du Minnesota, il opta pour le hockey quand il fut repêché par les Kings en 1974. Sargent avait notamment été remarqué pour avoir évolué avec l'équipe junior américaine lors des premiers championnats du monde juniors.

Sargent passa trois saisons avec les Kings où il connut en 1976-77 et en 1977-78 d'excellentes saison. Sa récolte de 54 points dont 40 passes de 1976-77 étaient d'ailleurs à l'époque un record de franchise qui fut pulvérisé depuis... En 1978, Sargent prit le chemin de son État natal en se joignant à titre d'agent libre avec les North Stars.  La première saison de Sargent avec les North Stars fut à la hauteur des attentes, continuant à être un défenseur efficace. Malheureusement pour lui, il développa de sévères maux de dos qui allaient mettre sa carrière sur la pente descendante. Ne jouant qu'une vingtaine de matchs lors de ses dernières saisons, il accrocha ses patins après les séries éliminatoires de 1983 à l'âge de 29 ans. 

Sa carrière prometteuse fut donc stoppée par des sévères maux de dos...

C'est comme ça des fois la vie...

jeudi 24 mai 2012

Tom McVie


Je me suis récemment procuré un merveilleux livre, L.N.H. 1977-78 de Jim Proodfoot, un superbe livre mal traduit qui nous présente toutes les équipes et leur joueurs principaux et tout en prédisant ce que les équipes feront dans la saison 1977-78... Une superbe lecture de toilette!


Dans le chapitre des Capitals de Washington, le tout commence avec un passage assez étrange :


Quand on visite le vestiaire des Capitals de Washington, on entend quelque chose de différent de la musique rock'n'roll  omniprésente ailleurs dans la L.N.H. L'entraîneur Tommy McVie tient en effet à ce que ses joueurs écoutent des marches militaires.
"Il y a quelque chose dans le tempo, une certaine excitation musicale, qui inspire les gens, explique McVie. Des siècles d'histoire l'ont démontré et j'ai toujours trouvé que ça fonctionnait avec les équipes que je dirigeais."

Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a fait pensé à cette citation d'Einstein qui n'a pas rapport tant que ça :

La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique.

Ou encore cette parole de Renaud :

Les marches militaires, ça m' déglingue Et votr' République, moi j' la tringle,

Personnellement, je ne pense pas que mettre de la musique militaire dans un vestiaire devrait avoir une influence, mais néanmoins, l'histoire nous dit que ça n'a jamais fonctionné pour les Capitals de Washington...

Tom McVie a entraîné les Capitals de 1975-76 à 1978-79, donc à partir de la deuxième saison de cette équipe qui formait à cette époque une équipe de fond de cave de la NHL. Il a fait le saut avec les Capitals alors qu'il était entraîneur avec les Gems de Dayton de la IHL, club-école des Capitals de Washington. 

McVie est né en 1935 à Trails en Colombie-Britannique. McVie débuta sa carrière en 1956-57 avec les Mercurys de Toledo de la IHL. L'année suivante, il se joignit aux puissants Totems de Seattle de la WHL, alors une puissance de cette ligue, notamment avec l'excellent Guyle Fielder, l'un des joueurs les plus sous-estimés de l'histoire du hockey. En 1959, il remporta le championnat de cette ligue avec les Totems. La seconde fois qu'il remporta le championnat de la WHL fut en 1965 avec les Buckaroos de Portland avec qui il s'alignait depuis 1961.

À la fin des années 70, McVie fut reconnut pour ses talent de leader et se vit offrir un poste de joueur-entraîneur avec les Jets de Johnstown, l'équipe qui inspira les Chiefs de Charlestown... Par contre, notez que ce n'est pas lui qui inspira le rôle de Reggie Dunlop, ce dernier étant inspiré du légendaire Jack Brophy. Après une saison 1972-73 avec les Jets, il devint entraîneur à temps plein avec les Gems de Dayton de la IHL qu'il mena jusqu'à sa promotion avec les Capitals en 1975.

En 1979, il quitta la barre des Capitals en fin de saison pour aller vers les Jets de la WHA pour les aider à remporter la dernière Coupe AVCO de l'histoire. McVie fit le saut avec les Jets dans la NHL pour dirigé une équipe mutilée par les autres équipes de la NHL qui réclamèrent les joueurs qui les appartenaient. Après une saison de misère, McVie fut remercié au début de la saison 1980-81. Au début des années 90, après un passage dans les ligues mineurs, McVie revint dans la NHL avec les Devils du New Jersey après plusieurs années à diriger les Devils d'Utica. Encore une fois, McVie se retrouva à la barre d'une équipe misérable de la NHL. C'était la préhistoire des Devils, vous savez, quand cette équipe était insignifiante...

McVie se retrouva par la suite avec l'organisation des Bruins avec qui il occupa plusieurs postes jusqu'à nos jours... Après toutes ces années, McVie se retrouva avec une équipe championne pour la première fois depuis 1979 lorsque les Bruins remportèrent la Coupe Stanley...

L'histoire ne dit pas s'il a mis des marches militaires dans le vestiaire des Bruins... 

mardi 15 mai 2012

Guy Charron







Au niveau junior, Guy Charron a fait partie de la puissante équipe des Canadiens Junior de 1968-69, gagnante de la Coupe Memorial.  On retrouvait parmi ses coéquipiers Réjean Houle, Marc Tardif, Gilbert Perreault et Richard Martin.

Bien que n’ayant pas été repêché, le tricolore lui fit signe.  À travers son passage dans la Ligue Américaine, il joua quelques parties avec le grand club.

En janvier 1971, il fit partie d’un important échange.  Il prit la direction de Détroit avec Mickey Redmond et Bill Collins.  En sens inverse, le « Big M », Frank Mahovlich, vint rejoindre son frère à Montréal.  C’est alors que la carrière de Charron prit un drôle de tournant.


Il devint un régulier au sein d’une équipe très faible, pour qui les éliminatoires n’étaient qu’un rêve lointain.  Il y resta jusqu’en décembre 1974.  Il fut alors échangé aux Scouts de Kansas City, une équipe d’expansion de première année. 

En 1975-76, devenu leur capitaine, il atteignit son sommet d’alors, en devenant le premier compteur de l’équipe avec une fiche de 27-44-71.  Mais il était malgré tout dans une équipe qui était à ses débuts et donc, en bas de classement.

À la fin de la saison, plutôt que de déménager au Colorado avec le reste de l’équipe (les Scouts étant devenus les Rockies), il prit plutôt le chemin de Washington, les frères d’expansion des Scouts.  Il atteignit alors un nouveau sommet personnel, avec 82 points.  Il répéta aussi des performances intéressantes pour les quelques années suivantes.  Toutefois, une constante demeurait.  Année après année, les Capitals demeuraient une équipe d’une très grande médiocrité. 

Ce n’est qu’en 1982-83 que les Caps se rendirent aux séries éliminatoires pour la première fois.  Toutefois, à ce moment, Charron était déjà parti, ayant joué son dernier match dans la LNH en 1980-81.

Sa carrière s’est étalée sur douze saisons et il a joué 734 matchs.  Toutefois, il n’a jamais participé à un seul match de série, ce qui constituait à ce moment un record.  Le dit record a toutefois été battu depuis.  Olli Jokinen a joué 827 matchs sans atteindre les séries.  Il y est néanmoins parvenu en 2009, en jouant 6 matchs.

Charron continua ensuite à rouler sa bosse dans le monde du hockey.  Il a été entraîneur-adjoint pendant quelques années avec les Flames de Calgary et il a terminé l’année 1991-92 comme entraîneur-chef, suite au congédiement de Doug Risebrough.  Il a aussi passé par Long Island, Anaheim (où il a aussi pris la relève lors du congédiement de l’entraîneur-chef lors de la saison 2001-02), Montréal et la Floride. 

Il est aussi passé par la IHL, l’équipe olympique canadienne et le junior.  Il a d'ailleurs mené l'équipe canadienne à la médaille d'or au championnat mondial junior en 1990, à Helsinki.  Il est présentement entraîneur des Blazers de Kamloops de la WHL.




jeudi 10 mai 2012

Gordie Drillon


Quelques années avant l'arrivée de Gordie Howe, il y avait un Howe qui était une superstar dans la NHL, Syd Howe et un Gordie qui soulevait les foules, Gordie Drillon. Malheureusement pour ces deux joueurs on ne retient souvent qu'un seul Gordie et un seul Howe et ses fils... (En septembre dernier, j'ai parlé de Syd Howe...) C'est quand même triste pour ces deux joueurs que leur nom ne soit pas tant familier car ils ont apporté beaucoup au hockey... Gordie Drillon par exemple a perfectionné un style de jeu qui connaîtra son explosion que 30-40 ans après son départ du jeu...

Gordon Artur Drillon est né en 1914 à Moncton. C'est en 1936-37 que ce joueur avec une dextérité incroyable se joignit aux Maple Leafs de Toronto. Il joua une bonne partie de sa jeunesse au hockey dans sa province natale avant d'emménager dans la ville reine en 1933 à l'âge de 19 ans... Il fit alors son chemin dans le système des Maple Leafs jusqu'à atteindre le grand club...

Gordie Drillon développa très tôt un type de jeu unique, celui de se positionner devant le filet pour faire dévier les tirs et en prenant les retours... C'était à une époque où les tirs n'était pas des plus violents vous direz peut-être, mais il faut dire qu'à la même époque, la protection des joueurs ne l'était pas plus... Drillon fut très tôt reconnu comme un des joueurs qui non seulement d'une manière peu orthodoxe se positionnait dans l'enclave, terme qui n'existe pas à l'époque, mais possédait un des tirs les plus précis de la NHL... Il devint donc très rapidement un des piliers à l'attaque des Maple Leafs, formant un trio redoutable avec Syl Apps et Nick Metz...

À sa deuxième saison dans la NHL, en 1937-38 Drillon termina premier marqueur de la NHL avec 52 points dont 26 buts. Il fut nommé sur la première équipe d'étoile d'après saison et ses 4 minutes de pénalité  firent en sorte qu'il remporta le trophée Lady Bing... Bref, dès son arrivée dans la NHL, il devint un joueur d'impact pour les Maple Leafs... L'année suivante, il fut à nouveau nommé sur la première équipe d'étoile de la NHL et il participa au deuxième match des étoiles de la NHL, le Babe Siebert Memorial Game de 1939.

En 1941-42, Drillon fit parti de l'équipe des Leafs qui revinrent d'un déficit de 3-0 dans la série finale de la Coupe Stanley pour remporter les honneurs. Ce sera ses derniers moments avec les Leafs... Entre les saisons, les Leafs échangèrent ce joueur talentueux mais faible en défensive au Canadien pour la somme de 30000. 

Gordie Drillon ne passa qu'une seule saison à Montréal, en 1942-43, s'engageant dans l'armée afin d'aller combattre dans la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, à son retour à la vie civile, il joua quelque temps au hockey avant de retourner dans sa province natale pour devenir entraîneur...

La carrière de Gordie Drillon fut donc assez brève, que 7 saisons dans la NHL, mais fut couverte de gloire individuelle et en tant que membre d'une puissante équipe...

Il fut intronisé au Temple de la renommée en 1975. À cet époque, un joueur nommé Phil Esposito était considéré comme l'un des meilleurs joueurs de hockey au monde grâce à un style similaire à celui qui Drillon perfectionna dans les années 1930, c'est à dire en patrouillant l'enclave en tentant de faire dévier les tirs et de reprendre les rebonds... Il s'agit d'un style de jeu primordial de nos jours...

Il est décédé en 1986 dans sa province natale... Il fut d'ailleurs un des premiers grand joueur de hockey originaire des Maritimes...

Doug Wilson










(Texte et images de Benoît AKA KeithActon)

Sixième choix au repêchage de 1977, Doug Wilson s’est immédiatement joint aux Black Hawks. À son année recrue, il eut comme coéquipier un autre défenseur offensif, Bobby Orr, en fin de carrière à Chicago. Il y joua quatorze saisons et fut leur quart-arrière. Il participa à six matchs d’étoiles et atteint son sommet en 1981-82. Cette année-là, il cumula une fiche de 39-46-85 et remporta le Trophée Norris, remis au meilleur défenseur. 

À ce jour, il demeure le défenseur à avoir accumulé le plus de points (779), de buts (225) et de passes (554) dans l’uniforme des Black Hawks. Au global, il est cinquième pour les matchs (938) et les points. 

À l’aube de la saison 1991-92, il a été échangé aux Sharks, où il devint le premier capitaine de la nouvelle équipe d’expansion pendant les deux ans qu’il y joua. C'est cette même année que les Black Hawks ont atteint la finale pour la première fois en près de vingt ans, mais Wilson n'était plus là.


Au cours de sa carrière, il fut amplement impliqué au sein de l’association des joueurs, comme vice-président à partir de 1985, avant de prendre la suite de Bryan Trottier à la présidence en 1992. Il laissa sa place à Mike Gartner en 1993, qui tint le fort pendant le lockout de 1994. 

En 2003, il fut engagé comme directeur-gérant des Sharks. Il réalisa entre autres l’acquisition de Joe Thornton en 2005 et il est parvenu à maintenir son équipe à un certain niveau de performance. Toutefois, tout comme lors de sa carrière de joueur, son équipe n’a jamais atteint la finale. Cette année n'a pas fait exception. 

Son frère Murray, de son côté, n’a peut-être pas eu une carrière aussi flamboyante, mais il a levé la Coupe Stanley à quatre reprises, avec les Canadiens dans les années 1970. Il a par la suite été pendant un moment analyste lors de la radio-diffusion des matchs des Canadiens à CJAD.


 Sources : legendsofhockey.net, wikipedia.org

mercredi 2 mai 2012

Marc Bergevin et les Whalers

Je ne sais pas pourquoi, mais je me souviens seulement de Marc Bergevin en tant que joueur des Whalers...

Il n'a dans les fait joué qu'une seule saison complète au Connecticut, mais dans ma tête il a joué longtemps avec cette équipe... C'est peut-être la même zone de cerveau qui me fait penser à Sergei Samsonov seulement en tant que (mauvais) joueur du Canadien alors qu'il n'a pas joué longtemps (merci mon Dieu) avec le Canadien... Bref, dans ma tête, Marc Bergevin est un ancien des Whalers...

C'est peut-être en raison de ces deux cartes que je devais avoir 32 fois à l'époque...




Ça c'est de la carte de hockey

Désolé si ce n'est pas mes cartes...

mardi 1 mai 2012

Trêve de hockey #61 : On ne peut pas inventer d'histoires au baseball...



J'étais de passage ce week-end à Denver au Colorado afin de jouer un festival de musique expérimentale. Et comme j'étais dans cette belle ville au pied des Rocheuses, j'en ai profité pour regarder si les Rockies jouaient lors de mon passage et surtout quand j'étais disponible... Comble du bonheur, les méchants Mets étaient en ville et le match du dimanche était en après-midi, j'allais donc pouvoir y aller...

Je suis donc allé dimanche voir le troisième match de cette série au Coors Field de Denver... Si une chose me frappa lorsque j'ai vu le Coors Field et tout ce qui environne, c'est que ça paye avoir une équipe de la sorte. Les bars les plus conviviaux de la ville sont presque tous autour de ce Stade, on y vend beaucoup de bouffe, de brevages et de snacks dans les rues avant les matchs (quelle loi idiote, celle d'interdire à Montréal de vendre de la bouffe dans les rues...) et les gens prennent la vie relaxe avant un match... Bref, il y a de l'action et beaucoup savent en tirer quelques cents de leur équipe de baseball locale... (C'est aussi sans mentionner que tout le monde porte a casquette et le t-shirt des Rockies pour aller au match... J'étais un peu étrange avec ma casquette des Expos et mon t-shirt d'un groupe de death metal, Nunslaughter...)

Avant d'aller au festival vendredi, je suis d'ailleurs allé manger dans un pub pas trop loin du Coors Field... Tous les restos étaient pleins, les gens regardaient le début du match en mangeant et buvant avant de se rendre au match, c'est tellement long que manquer le début importe probablement peu... Bref, tout ça pour dire qu'on est à des années lumières de l'environnement autour du Stade Olympique et maintenant du Stade Saputo...  Imaginez une couple de bons restos autour du Stade Saputo où on pourrait aller prendre un bière et de manger tout en regardant le début du match de l'Impact... Moi j'irais plus souvent...

Voici donc quelques photos que j'ai pris :




(Un hot-dog trop épicé et gluant pour la ligue... Le "Denver style giant hot-dog"... Aussi, on n'y vend pas que de la Coors, il y a même des comptoirs où on peut acheter des bières microbrassées locales... Imaginez un stand de St-Ambroise au Centre Bell... J'en bave juste d'y penser...)


Et si on veut rester dans la différence entre le Stade et le Coors Field, disons simplement que si on avait construit un Stade comme cela à Montréal nous aurions encore une équipe de baseball et les gens iraient attraper des coups de soleil (comme moi dimanche) en regardant les Expos par milliers... D'ailleurs, comme je portais ma casquette "classique" des Expos (bleu-blanc-rouge), beaucoup m'ont abordé pour me parler de ma casquette et des Expos à l'époque du Parc Jarry... Vous voyez, tout est à propos des stades ouverts dans le baseball...

Tout ça pour dire que je suis allé au baseball à Denver voir les "Blake Street Bombers"... Mais je voulais simplement parler d'un événement qui m'a marqué lors du match... En 8e manche, les Mets menaient 4-0 et tous les fans des Rockies étaient bien sûr pas mal sur le mode panique... Mais le baseball étant ce qu'il est, tout d'un coup, les buts sont pleins et le lanceur était le prochain batteur pour l'équipe qui fait porter du mauve aux Rednecks... On entend alors une grosse musique avec beaucoup d'extraits de matchs, des images de fans avec des pancartes "Todd!!! Todd!!! Todd!!!" et on voit une image qui prend les deux écrans du Coors Field de Todd Helton, le grand joueur historique des Rockies... Ce dernier s'est amené au bâton et au troisième lancer, bang!, Grand Chelem...

La foule s'est levée et a applaudit pendant près de 10 minutes... C'était 4-4... Peu de sports offrent des remontés comme ça...

On n'invente pas des scénarios comme ça au baseball, on laisse les joueur les créer... C'est dans des gestes comme ça que les américains aiment leur sports, ils s'emmerdent pendant des heures et tout d'un coup l'émotion arrive...

Malheureusement pour eux, les Rockies se sont  inclinés par la marque de 6-5 en 11 manches... 

(BTW, c'est long en calisse 11 manches...)

Pour plus d'histoires sur mon match des Rockies (et il y en a des bonnes) on se prend une bière!

Ah oui, pourquoi pas un petit bonus, je suis allé virailler autour du Pepsi Center, voici des photos...




(Monument en hommage à la Coupe Stanley de 2001)





(Le futur des Avs...)

Aussi, C'est le pays de Broncos, et il semble si je me fit à ce magasin, qu'on est mode Manning...


 Comme dirait Elvis Gratton : "Des chandails de Peyton Manning, on va en vendre en tabarnak..." 

 Mais certains n'ont pas oublié Tebow... (Je m'excuse, c'est un peu chien, mais vous savez...)