lundi 29 février 2016

Les équipes qui appartiennent à la communauté




Le monde du sport professionnel peut difficilement être plus capitaliste. Les sommes impliquées sont considérables. Les négociations sont âpres et laissent peu de place aux sentiments. Pourtant, il y a des exceptions : les équipes qui appartiennent à la communauté.

Encore aujourd’hui, il s’agit d’un type d'organisation qu’on retrouve au football canadien et ce, pour des raisons historiques.

Au Canada, même si ses structures sont très vieilles, le football est devenu professionnel bien après le hockey. À la base, il s’agissait de clubs amateurs. (Les ancêtres des Alouettes, les Winged Wheelers, voir texte du 10 novembre 2013, étaient liés au club athlétique M.A.A.A., qui existe toujours d’ailleurs. De leur côté, les Argonauts de Toronto appartenaient originalement à un club d'aviron.) C’est lorsque les plus prospères de ces clubs commencèrent à offrir toutes sortes de « cadeaux » aux meilleurs joueurs qu’ils s’engagèrent graduellement vers le professionnalisme (de façon discrète d’abord, puis officielle ensuite).

Actuellement, les Blue Bombers de Winnipeg, les Roughriders de la Saskatchewan et les Eskimos d’Edmonton sont toujours détenus, d’une manière ou d’une autre, par la communauté.

Par contre, lorsque l’équipe traverse des difficultés financières, c’est plus compliqué. Il n’y a pas de propriétaire(s) aux poches profondes pour essuyer les pertes des années maigres. Dans les cas où la communauté supporte parfaitement l’équipe, des solutions peuvent être trouvées, comme les collectes de fonds qui ont déjà été organisées pour les Roughriders de la Saskatchewan dans le passé. Mais lorsque ça ne fonctionne pas, l’équipe doit être vendue pour ses dettes, comme c’est arrivé en 1989 aux Lions de la Colombie-Britannique.

Par ailleurs, le fonctionnement actuel des différentes ligues n’est pas favorable à ce modèle. Dans la NFL, les Packers de Green Bay sont les seuls à fonctionner de cette manière. Ils bénéficient ainsi d’une clause grand-père, puisque le circuit Goodell ne le permet plus. De toute façon, avec la valeur des équipes existantes et les frais d’expansion considérables exigés pour les nouvelles franchises, amasser une telle somme pour un groupe communautaire serait carrément impossible.

Qu’en est-il dans le monde du hockey?

Premièrement, il n’y a pas d’exemple au plus haut niveau, mais on en retrouve quelques-uns au niveau junior.

En Ontario, il y a les Rangers de Kitchener. Ceux-ci étaient initialement commandités par les Rangers de New York. En 1963, lorsque les équipes de la LNH cessèrent de commanditer des équipes juniors, les Blueshirts offrirent l’équipe à un homme d’affaire local, Eugene George, pour 1$. Ce dernier décida plutôt d’en faire une équipe communautaire. Celle-ci est encore aujourd’hui gérée par un conseil d’administration composée de 40 détenteurs de billets de saison.

Dans l’ouest, on en retrouve trois exemples.

D’abord, les Raiders de Prince Albert (voir textes du 12 septembre 2012 et du 20 novembre 2014) et les Warriors de Moose Jaw tirent leurs origines de clubs de calibre inférieur qui ont ensuite « gradué » au niveau junior. Prince Albert a obtenu une équipe d’expansion en 1982. Dans le cas de Moose Jaw, c’est en 1984 qu’elle a mis la main sur les Warriors, qui avaient de la difficulté à se faire une place à Winnipeg, à l’ombre des Jets.

Le cas des Hurricanes de Lethbridge (voir texte du 6 avril 2013) est différent. En 1974, les Broncos de Swift Current ont déménagé à Lethbridge. En 1986, un groupe de gens d’affaires de Swift Current les ont achetés pour les ramener à leur domicile initial.

Lorsqu’un an plus tard, les Wranglers de Calgary sont devenus disponibles, Lethbridge s’organisa pour ravoir une équipe. Par contre, pour éviter qu’un éventuel propriétaire déménage encore l’équipe, on décida d’adopter une structure communautaire, avec une multitude de petits actionnaires.

Toutefois, cette structure montre ses limites. L’équipe a raté les séries au cours des six dernières saisons et les pertes s’accumulent. En mai dernier, la ligue a incité les nombreux actionnaires à vendre et sortir l’équipe de sa structure communautaire. Pour que le tout devienne une réalité, selon les statuts de l’équipe, il fallait que 75% des actionnaires actuels acceptent. Lors du vote, c’est finalement 68% qui ont consenti. La proposition a donc été rejetée.

Pour éponger les pertes, l’alternative est d’émettre 2000 nouvelles actions à 1000$ chacune. On note par contre que l’équipe connaît plus de succès sur la glace cette saison et que les assistances ont augmenté.

Au niveau professionnel, il y a un cas particulier : les Jackals d’Elmira de la ECHL. Cette petite ville de 29 000 habitants de l’état de New York est venue près de perdre son équipe après que celle-ci, détenue par un propriétaire de l’extérieur, se soit placée sous la protection de la loi de la faillite.

En 2013, deux hommes d’affaires de la région, Tom Freeman et Nate Cook, sont venus à la rescousse de l’équipe en l’achetant. Un an plus tard, ils ont annoncé qu’ils la cédaient à la communauté et que les profits de celle-ci serviraient entre autres à financer le hockey mineur local. Toutefois, pour le moment, les assistances ne sont pas suffisantes pour générer des profits. L’avenir nous dira si le modèle privilégié était le bon.




Sources : « Raiders announce Management Change », 14 janvier 2008 (raiderhockey.com), « Community Corner » (mjwarriors.ca), “Elmira Jackals Have New Owners” de Kelly Meyer, 10 avril 2013 (weny.com), “Elmira Jackals plan to become a community owned team” de Joe Mink, 3 septembre 2014, Star Gazette (stargazette.com), “Lethbridge Hurricanes talk move at annual meeting” de Paul Kingsmith, 31 mars 2015, Global News (globalnews.ca), “WHL commissioner urges Hurricanes to sell” de Paul Kingsmith, 4 mai 2015, Global News (globalnews.ca), “Shareholders shoot down private Hurricanes ownership” de Paul Kingsmith, 2 juin 2015, Global News (globalnews.ca)

dimanche 28 février 2016

La fusion Barons/North Stars de 1978 (2e partie)











Voici la deuxième partie de l'histoire loufoque menant à la fin de la franchise des Barons de Cleveland/Seals de Californie. Si vous avez manqué la première partie, cliquez ici pour la lire.

Quel beau montage...

Nous sommes donc le 14 juin 1978 et les propriétaires des Barons, les frères George et Gordon Gund, viennent de faire une proposition sans précédent dans l’histoire de la ligue. Ils offrent à la ligue de faire l’achat de la franchise boiteuse des North Stars du Minnesota pour 12 millions plus l’acquisition des dettes encourues par l’équipe à condition que la ligue accorde également l’absorption des effectifs des Barons par les North Stars pour ne donner au final qu'une seule équipe composée des meilleurs éléments de ces deux franchises. La ligue accepta et cette nouvelle administration des North Stars dut rapidement se mettre au boulot en vue de la prochaine saison. Et par rapidement je veux dire immédiatement car le repêchage amateur avait lieu dès le lendemain de cet accord soit le 15 juin 1978 à l’hôtel Queen Elizabeth de Montréal.

Le directeur général des North Stars, Lou Nanne, arriva à l’hôtel en matinée et n’avait encore aucune idée de ce qui se passait. Nanne venait tout juste de prendre sa retraite comme joueur après la saison précédente et avait été nommé entraineur-chef et directeur général de l’équipe. Il fut introduit à ses nouveaux patrons par les anciens propriétaires de l’équipe et fut informé qu’il allait désormais travailler avec Harry Howell, l’ex-directeur général des Barons, pour préparer la nouvelle équipe, elle qui avait terminé la saison au dernier rang de la ligue. Plus tard il fut décidé qu'Howell serait l'entraineur-chef tandis que Nanne n'occuperait que le poste de directeur général. Avant le repêchage, une réunion des gouverneurs et des directeurs généraux eut lieu dans l’avant-midi pour annoncer et expliquer les détails de cette fusion ainsi que les différentes options qui s’offraient aux équipes concernant les choix au repêchage affectés par le départ des Barons. Peu de gens s'objectèrent à cette fusion à travers les dirigeants de la LNH. Dans sa biographie, Nanne énonça que le directeur général des Canadiens, Sam Pollock y était allé d’une déclaration incendiaire à propos de cette fameuse fusion. Il déclara que “si vous avez un sac de merde et que vous le mettez dans un autre sac de merde, tout ce que vous avez c’est un plus gros sac de merde…”

Harry Howell, Lou Nanne et Sam Pollock

Quoiqu’il en soit, Nanne et Howell durent se mettre rapidement au travail car en plus de préparer le repêchage des North Stars, ils devaient également soumettre une liste de joueurs disponibles pour un repêchage de dispersion des joueurs en trop dans leur nouveau système. Ce repêchage spécial et compliqué (et à mon avis totalement inutile) eut lieu immédiatement avant le repêchage régulier et ne dura qu’une seule ronde durant laquelle seulement les 5 pires équipes de la ligue eurent le droit de choisir un joueur non-protégé par les North Stars et ce en échange de 30,000$. Ces équipes pouvaient aussi s’abstenir et annuler leur choix. Nanne et Howell avaient le droit de protéger 10 patineurs ainsi que deux gardiens et décidèrent de faire moitié-moitié avec 5 patineurs et 1 gardien des Barons et la même chose du côté des North Stars.

Parmi les joueurs des North Stars, les joueurs suivants furent protégés:
Per-Olov Brasar (AG), Brad Maxwell (D), Bryan Maxwell (D), Glen Sharpley (C), Tim Young (C) et Pete LoPresti (G). 
Parmi ceux des Barons, on retrouvait: Mike Fidler (AG), Rick Hampton (D), Al MacAdam (AG), Dennis Maruk (C), Greg Smith (D) et Gilles Meloche (G).

Il faut dire qu'après ces 12 joueurs protégés, il ne restait pas grand chose d'alléchant pour ces quelques équipes. Les Penguins de Pittsburgh et les Rockies du Colorado avaient les deux dernières sélections et décidèrent d'annuler leur choix. Je suppose que ça ne valait pas les 30,000$ de frais pour ces équipes également affectés par des problèmes financiers.

Une des conditions de cette fusion indiquait également que tous les choix des Barons au repêchage durent être annulés mais certains de ces choix appartenaient à d’autres équipes. C’était le cas des Capitals de Washington qui détenaient le choix de deuxième ronde des Barons. Ils eurent toutefois droit à une exception dans leur cas et eurent l'option entre choisir premiers lors de ce repêchage de dispersion ou transformer leur choix de deuxième ronde en un choix de première ronde. Ils optèrent pour cette deuxième option mais durent choisir au dernier rang de la première ronde. Ils choisirent l’attaquant Tim Coulis, qui ne joua que 19 matchs avec eux.

Voici donc les résultats de ce court repêchage où seulement les 5 pires équipes de la ligue purent choisir les rejets des North Stars et les restants des Barons…

1. Capitals de Washington     Choix remplacé par choix de 1re ronde (Tim Coulis)
2. Blues de St.Louis                   Mike Crombeen (Barons)
3. Canucks de Vancouver           Randy Holt (Barons)
4. Penguins de Pittsburgh          Choix annulé
5. Rockies du Colorado  Choix annulé

C’est donc avec ce repêchage inusité que fut inscrite la dernière mention de la franchise des Barons/Seals dans les livres de la LNH lorsque Randy Holt et Mike Crombeen furent réclamés par les Blues et les Canucks. Ainsi se termina le parcours d'une des franchises les plus loufoques de l'histoire de la ligue nationale qui, à sa manière, marqua une fois de plus l'histoire du sport en devenant la seule équipe professionnelle nord-américaine à fusionner avec une autre.

R.I.P
Cleveland Barons (1976-1978)
California/Oakland Seals/Golden Seals (1967-1976)



Il était maintenant temps pour les frères Gund et les nouveaux dirigeants des North Stars de passer à un nouveau chapitre et essayer de donner tort aux Sam Pollock de ce monde avec leur nouvelle équipe au Minnesota. Je crois qu’on peut dire que les North Stars eurent définitivement un nouveau souffle de vie suite à cette fusion et cela commença dès cette journée du repêchage à Montréal où les North Stars avaient le premier choix au total et misèrent sur l’attaquant vedette Bobby Smith. Ils eurent aussi la main heureuse en 2e ronde avec l’attaquant de puissance Steve Payne ainsi qu'en 4e ronde avec le défenseur Curt Giles, futur capitaine de l’équipe qui joua avec eux jusqu’en 1991. C'est donc avec tout ce beau monde que la nouvelle édition des North Stars commença la saison 1978-79 et ils modifièrent légèrement leurs chandails pour l'occasion en ajoutant des bandes sur les épaules et en modifiant l'épaisseur des bandes dans le bas du chandail qui devinrent plus proéminentes.


Changement de chandail en 1978-79

La première saison post-fusion des North Stars en fut une en demi-teinte alors que l'équipe rata les séries une fois de plus mais récolta tout de même 10 victoires de plus que la saison précédente et il s’agissait par le fait même de leur meilleure fiche depuis la saison 1972-73. L’équipe termina la saison avec une moyenne de plus de 10000 spectateurs par match pour la première fois depuis 1975.

Plusieurs des joueurs en provenance de Cleveland eurent un impact positif avec leur nouvelle équipe car oui les Barons étaient médiocres mais ils étaient quand même loin d'être la pire équipe de la ligue au niveau purement hockey et possédaient quelques bons soldats. Lors de leur dernière saison en 1977-78, les Barons avaient récolté plus de points que les Blues, Capitals et North Stars. Ils jouaient cependant dans une très forte division (la division Adams) avec les Bruins, Sabres et Maple Leafs. Ils furent aussi l'une des rares équipes à infliger une défaite aux Canadiens lors de cette saison où Montréal ne perdit que 10 matchs avant de remporter une autre Coupe Stanley. Il faut également prendre en considération qu'il ne devait pas être facile de compétitionner dans les conditions où les Barons évoluaient avec toute cette incertitude au niveau de l'équipe et le manque flagrant de soutien de la part des fans (moyenne de 5676 par match en 77-78). La victoire contre Montréal fut d'ailleurs leur meilleur match au niveau des assistances avec un record de 12,859.

Tout ça pour dire que les anciens Barons profitèrent de l'occasion et amenèrent du sang nouveau au Minnesota. Il y eut entre autres Al MacAdam qui termina au deuxième rang des compteurs de l'équipe ainsi que Mike Fidler qui récolta 23 buts. Le défenseur Greg Smith eut lui aussi un certain impact, terminant au premier rang pour les minutes de pénalités. Mais la meilleure addition fut celle de Gilles Meloche dans les buts, lui qui déloga l’ancien #1 Pete Lopresti et termina la saison avec 20 victoires pour la première fois de sa carrière. Cependant l’équipe prit selon moi une mauvaise décision en échangeant Dennis Maruk aux Capitals de Washington après seulement 2 matchs au début de la saison. Les North Stars avaient déjà Glen Sharpley au centre ainsi que le nouveau venu Bobby Smith et ils décidèrent de se départir de Maruk. Ils reçurent en retour le 1er choix des Capitals au repêchage de 1979, un bon choix tout de même qui devint l’attaquant Tom McCarthy. Le pari Bobby Smith fut toutefois gagné pour cette première saison alors qu’il remporta le trophée Calder mais Maruk récolta tout de même 90 points et plus tard connut une saison de 60 buts et 136 points en 1981-82. Les North Stars refirent toutefois l’acquisition de Maruk en 1983-84.

Belle carte airbrushée du légendaire
Dennis Maruk (avec la mauvaise version du chandail)


Un autre qui eut droit à une autre carte merdique airbrushée
avec en prime un joueur des Barons en arrière-plan.


C’est lors de la saison 1979-80 que les North Stars sortirent véritablement des bas fonds de la ligue et que la fusion et le repêchage de 1978 commencèrent vraiment à porter fruit avec un nouvel entraineur en la personne de Glen Somnor. MacAdam termina au premier rang des compteurs de l’équipe avec 42 buts et 93 points et remporta le trophée Bill Masterton. Steve Payne marqua également 42 buts tandis que Smith récolta 83 points. Les North Stars étaient aussi devenus meilleurs en défense avec l’arrivée de la recrue Craig Hartsburg et du vétéran Paul Shmyr, leur nouveau capitaine. Pour sa part, Gilles Meloche continua son bon travail avec une fiche de 27-20-5. Les North Stars laissèrent également leur trace lors de cette saison lorsqu’ils mirent fin à la séquence record de 35 matchs sans défaite des Flyers de Philadelphie le 7 janvier 1980 lors d’une victoire écrasante de 7-1.

C’est toutefois en séries que les North Stars s’imposèrent. Le fait d’avoir fait les séries était déjà un accomplissement en soi, eux qui les avaient raté 5 fois lors des 6 années précédentes. Après avoir éliminé les Maple Leafs en 1re ronde, ils surprirent le monde du hockey en éliminant les quadruples champions en titre, les Canadiens de Montréal en 7 matchs. Il faut dire que les Canadiens étaient décimés par les blessures (dont Guy Lafleur) et ne comptaient plus sur Ken Dryden dans leurs rangs mais les North Stars avaient pleinement mérité de se retrouver là, surtout pour les deux vedettes de cette série, Al MacAdam et Gilles Meloche qui purent finalement gouter aux hockey des séries. C’est d'ailleurs MacAdam qui marqua le but gagnant lors du 7e match remporté par la marque de 3-2. Il avait également marqué le but gagnant contre les Maple Leafs. Le vénérable Sam Pollock n’était également plus en poste depuis la fin de la saison précédente mais Lou Nanne eut probablement un sourire en coin en passant au vieux Pollock après cette victoire inespérée où lui et son gros "sac de merde" mirent fin à la dynastie des Canadiens. Les North Stars s’inclinèrent par la suite en finale d’association devant les Flyers de Philadelphie qui eux s’inclinèrent à leurs tour devant la nouvelle dynastie des Islanders de New York. Mais on pouvait néanmoins dire mission accomplie pour cette équipe qui revenait de loin.

Voici un vidéo du 7e match décisif contre Montréal. Avancez à 1h27 pour voir le but de MacAdam et à 1h30 pour savourer l'intense dernière minute où vous pouvez voir le meilleur moment de la carrière de Meloche lorsqu'il élimina son équipe d'enfance. Le vétéran journaliste Dick Irvin Jr. déclara qu'il s'agissait d'une des meilleures prestations auxquelles il eut assisté en séries éliminatoires.




La saison suivante fut encore meilleure pour les North Stars et leurs partisans alors qu’ils se rendirent cette fois en finale de la coupe Stanley contre les puissants Islanders avec dans leurs rangs une nouvelle recrue du nom de Dino Ciccarelli qui marqua 14 buts lors des séries de 1981 ainsi qu’un produit local du nom de Neal Broten, originaire de Roseau au Minnesota. Broten fit partie du “Miracle on ice” l’année précédente et débuta avec les North Stars à la fin de la saison. Steve Payne fut aussi un des leaders à l’attaque, lui qui offrit une des meilleures performances offensives de tous les temps avec 17 buts en 19 matchs. Un nouveau gardien du nom de Don Beaupre (37e choix au total en 1980) faisait désormais partie de l’équipe et formait un bon duo avec Meloche durant cette saison et ces séries. Les North Stars n'étaient toutefois pas de taille contre les Islanders qui l'emportèrent en 5 matchs.

Les North Stars firent les séries durant la majorité des années 80 et les Gunds avaient donc remporté leur pari avec cette fusion de 1978 mais tout n’était pas rose au Minnesota. Les assistances, quoique meilleure qu’à Cleveland et Oakland, n’étaient pas extraordinaires et l’aréna devenait désuet. Il est dur à croire qu’une équipe résidant dans le berceau du hockey américain ait autant de difficulté à attirer les foules mais il en était ainsi malgré tout. Les North Stars étaient tout simplement moins populaires que les Vikings dans la NFL ou les Twins au baseball. Même les Golden Gophers de l’Université du Minnesota étaient plus populaires que les North Stars, surtout durant les années 70 où ils remportèrent trois fois le championnat national sous les rênes du légendaire entraineur Herb Brooks. Selon l’ancien commentateur télé Ralph Strangis, lorsque tu étais un jeune amateur de hockey au Minnesota à l'époque, ton rêve était soit de participer au tournoi du high school de l’état ou bien de devenir membre des Golden Gophers. Mais personne ne rêvait d’être un North Star.

Neal Broten contre Bryan Trottier
Finale de la coupe Stanley de 1981

Malgré ces succès modérés, les frères Gund n’avaient pas vraiment le cœur au Minnesota. Durant l'année, George habitait en Californie tandis que Gordon habitait au New Jersey. Vers la fin des années 80, ils étaient désormais en froid avec la commission des sports du Minnesota qui leur refusa maintes fois des subventions pour rénover l’aréna du Met Center. Et malgré leur décision initiale de vouloir déménager les Seals dans leur ville natale de Cleveland en 1976, leur cœur était resté dans la région de San Francisco et ils tenaient désormais coute que coute à y implanter une équipe.

Je pensais terminer ainsi mais il y a toujours plus à raconter et l'histoire n'est pas encore terminée pour les Gund. Suite dans la trousième partie où on parlera à nouveau d’expansion, de déménagement, de partisans trahis et de repêchages de dispersion bizarres…


La suite ici.

Sources:
A History of Professional hockey in Minnesota, George Rekela
Frozen in time:  A Minnesota North Stars History, Adam Reider The State of hockey news
stars.nhl.com
Historical hockey stats & trivia
hockeydb
wikipedia

samedi 27 février 2016

Guy Hebert






Je me permets de jouer dans les plates-bandes de mon collègue Kirk Mclean pour vous parler d'un  gardien qui a marqué à sa façon l'histoire des Mighty Ducks d'Anaheim et j'ai nommé Guy Hebert!

Né à Montréal...  Oups je me suis trompé de Guy Hébert. Alors, né à Troy dans l'état de New York en 1967, Guy Andre Hebert commence sa carrière au Hamilton College pendant 4 ans. Il sera repêché par les Blues en 1987 en tant que 8e choix devant un petit gars du nom de Theoren Fleury.

Il se présentera avec les Rivermen de Peoria en 1989 avec les Curtis Joseph et Pat Jablonski, il y passera 2 ans et demi, remportant même le trophée James Norris qui n'a pas la même signification que dans la LNH. Dans la IHL, le James Norris est remis au gardien accordant le moins de but dans une saison. Hebert accorda seulement 100 buts en 36 matchs en 1990-91.

En milieu de saison 1991-92, il est rappelé par le grand club pour secondé CuJo et jouera 13 matchs en ayant une moyenne de quand même 2.93!

En 1992-93 il devient le vrai #2 de CuJo et, en 24 rencontres, aura le droit à son premier blanchissage dans la LNH. Mais malheureusement, ses statistiques ne seront pas aussi bonnes que l'année précédente… Avec une moyenne de but alloués de 3.67, les Blues sont craintifs à le faire jouer la saison suivante, qui sera l'année des Mighty Ducks et des Panthers.

Et avec raison, lors du repêchage d'expansion de 1994, il sera le premier joueur réclamé par les Mighty Ducks. Pour Guy, l'important n'est pas d’être soumis au ballotage d'expansion ou de jouer avec une nouvelle équipe. Pour lui l'important c’était de JOUER et il savait  qu'avec Joseph il ne pourrait jamais se prouver à St-Louis. Excellant dans les retours de lancer, Guy connaîtra une très belle carrière à Anaheim.  Malgré une équipe très mauvaise défensivement, il réussira à avoir une saison de 30 victoires et 3 autres de 25 victoires et plus.


Malheureusement, comme à St-Louis, il se fait petit à petit tasser d'Anaheim et ce, par un certain Jean-Sébastien Giguère. Anaheim le place au ballotage en 2001 et sera réclamé par les Rangers de New York, où il finira une carrière sans avoir pu bénéficier d'équipes pouvant avoir une bonne défensive.

Guy Hebert aura eu une carrière de 491 matchs dont 191 victoires, 28 blanchissages et une moyenne de buts alloués de 2.81 et il aura pu participé au match des étoiles de 1997. Il aura aussi participé à 3 grands tournois internationaux avec Team USA, les Olympiques de 94 et 98 et la coupe du monde de 96. Il est maintenant animateur à FOX Sports Prime Ticket pendant les matchs à domicile des Ducks.

samedi 20 février 2016

La fusion Barons/North Stars de 1978 (1re partie)










On a déjà beaucoup parlé des Golden Seals et des Barons sur ce blog mais voici une analyse plus approfondie du contexte de l'époque et des raisons qui ont poussé les dirigeants de cette équipe à fusionner avec les North Stars du Minnesota en 1978, devenant jusqu'à ce jour la dernière équipe professionnelle du "Big 4" à cesser ses activités. Il y a beaucoup à dire et ce sera donc un article en deux parties. Je vous rappelle également de ne pas oublier d'aller voter pour l'équipe des étoiles des Seals/Barons mais avant ça prenez le temps de lire dans quel contexte évoluaient les Maruk, MacAdam et Meloche avant de devenir des North Stars...

Après 9 saisons tumultueuses à Oakland, l’équipe des Seals de Californie (anciennement connue sous le nom des Golden Seals) était désormais à un point de non-retour. Le propriétaire de l’équipe, Mel Swig, fut dévasté lorsqu’il apprit que le projet d’un nouvel aréna à San Francisco fut avorté suite à la défaite du maire Joseph Alioto aux élections municipales de 1976. Swig avait comme projet de déménager les Seals dans ce nouvel aréna de 17,000 places qui aurait assuré la survie du club. C’est alors que George Gund, un des actionnaires minoritaires de l’équipe, convainquit Swig de déménager l'équipe dans sa ville natale de Cleveland en Ohio.


Tout se déroula très rapidement durant l'entre-saison de 1976 afin de finaliser cette opération. La ligue approuva finalement le déménagement le 14 juillet 1976 et c’est alors que naquit l’éphémère équipe des Barons de Cleveland, nommés en l’honneur de l’ancienne équipe glorieuse du même nom dans la ligue américaine. C’était le premier déménagement d’une équipe de la LNH depuis que les Senators d’Ottawa déménagèrent à St.Louis en 1934 (avant d'être dissous l'année suivante). Nous sommes donc en plein milieu de l’été 1976 et en conséquence peu de temps fut disponible pour la promotion de la nouvelle équipe de Cleveland dont beaucoup des citoyens ignoraient l’existence. Seulement 9000 spectateurs furent présents au premier match local de l’équipe, un match nul de 2-2 contre les Kings le 6 octobre 1976. Ce sera malheureusement une des meilleurs assistances de leur histoire. Un des principaux problèmes au niveau des assistances chez les Barons était la mauvaise situation géographique de leur aréna. Le Richfield Coliseum n'était pas un endroit facile d'accès dû à sa situation géographique au milieu de nulle part dans un champ entre Cleveland et la ville voisine d'Akron. Pas exactement ce qu'on appelle un quartier branché... On retrouvait également plusieurs problèmes d'embouteillage sur la seule autoroute qui menait à l'aréna. Lisez d'ailleurs cet ancien article de Martin à ce sujet.

 
Le Richfield Coliseum
surnommé "Le palace des prairies"


Les choses ne se passaient donc pas comme prévu pour les Barons qui enchaînaient les séries de défaites devant des foules minuscules (moyenne de 5300 lors de cette première saison). Ces assistances dignes des ligues mineures étaient encore pires que celles enregistrées à Oakland. Comme ces recettes au guichet étaient la principale source de revenu de l'équipe et qu'ils ne détenaient pas beaucoup de contrats de diffusion radio ou télé, les Barons étaient inévitablement dans le rouge. Les choses allaient tellement mal que lors du match des étoiles de 1977 à Vancouver, Mel Swig implora les gouverneurs de la ligue de lui venir en aide en implantant un plan de sauvetage sans quoi il n'aurait d'autre choix que de dissoudre l’équipe sans attendre la fin de la saison. La ligue fut surprise de ce constat, elle qui avait auparavant prit contrôle des Seals lorsque l’ancien propriétaire George O.Finley s’en départit en février 1974. La LNH fut propriétaire des Seals jusqu’à l’arrivée de Swig en 1975 et les gouverneurs croyaient que ce dernier avait les reins plus solides pour assurer la survie de l’équipe et ils refusèrent donc de soutenir davantage cette franchise. Swig demanda donc à ses joueurs d’accepter une réduction de salaire de 27% rétroactive au 1er janvier 1977.



Article de The Gazette du 3 février 1977
Cliquez pour une plus grande résolution



C'est alors que "la marde fut pognée" si vous me pardonnez l'expression. Les joueurs refusèrent unanimement cette proposition et par conséquence, Swig ne pouvait plus payer ses joueurs à partir de la première semaine de février. 27 des 46 joueurs sous contrat avec l'équipe (incluant leur club-école) attendaient toujours leur dernier chèque de janvier et quelques-uns d'entre eux furent tout simplement libérés dont les attaquants Frank Spring et Phil Roberto ainsi que le défenseur Glenn Patrick qui signa peu après avec les Oilers d'Edmonton dans l'AMH. La plupart des joueurs du club-école, les Golden Eagles de Salt Lake City, ne furent pas payés également et ce sont les propriétaires des Golden Eagles qui payèrent ces quelques joueurs de leurs propres poches. Lors d'une conférence de presse, le vétéran défenseur Bob Stewart, co-capitaine et représentant des joueurs des Barons déclara que lui et ses coéquipiers étaient en désaccord avec le renvoi de ces 3 joueurs et qu'ils feraient la grève en boycottant le match du 18 février 1977 contre les Rockies du Colorado à moins de recevoir l'entièreté des salaires manquants. Même le grand Gilles Meloche, qui en avait pourtant vu d'autres avec l'équipe sans jamais se plaindre demanda à être échangé.

Swig tenta de vendre l'équipe d'urgence à Sandy Greenberg, le propriétaire du Richfield Coliseum mais cette transaction échoua. On commença à parler sérieusement de dissoudre l’équipe et de procéder à un repêchage de dispersion des joueurs des Barons à travers la ligue. Il était commun de voir des équipes être dissoutes dans d'autres ligues (spécialement l'AMH) mais il s'agissait de quelque chose qui n'était jamais arrivé dans l'histoire de la ligue sauf dans le cas extrême des Wanderers de Montréal qui eux furent victimes d'un incendie et durent cesser d'urgence leurs activités lors de la première saison de la LNH en 1917-18. Plusieurs autres équipes ont été dissoute entre deux saisons mais jamais pendant la saison régulière et c'était quelque chose que la ligue tenait vraiment à éviter pour garder sa crédibilité en tant que circuit majeur. Une autre option qui s'offrait aux joueurs était de tout simplement attendre car selon la convention collective, les joueurs avaient le droit de devenir agents libres s'ils étaient sans salaire pendant plus de deux semaines. La plupart des joueurs des Barons habitaient alors dans des condos avoisinants à Akron et ils y attendaient piteusement la suite des choses en se préparant mentalement à faire leurs adieux à leurs coéquipiers.




C’est alors qu'Alan Eagleson, le directeur de l’association des joueurs, intervint auprès de la ligue et prépara un accord pour assurer la survie des Barons pour le reste de la saison 1976-77. Il négocia également avec les joueurs des Barons pour qu'ils continuent de jouer quelques matchs pendant qu'il travaillait sur ce plan de sauvetage. Finalement, l'arrangement suivant fut conclu; Swig défraya 350,000$ tandis que les 17 autres propriétaires égalèrent le même montant, soit environ 20,000$ chacun. L’association des joueurs emprunta les autres 600,000$ nécessaires à une banque de Toronto à condition que cette somme d'argent ne soit utilisée uniquement que pour le salaire des joueurs. Le Hockey News décrivit la situation comme étant "l'une des plus bizarres missions de secours de l’histoire du sport professionnel". Les Barons purent donc survivre à cette première saison de misère qu'ils terminèrent en dernière place de leur division avec 63 points. Comme consolation, il s'agissait tout de même d'une récolte supérieure à celle des Capitals (62), des Rockies (54) et des piteux Red Wings de Detroit (41) mais Swig en avait ras-le-bol. Après la saison, il vendit l’équipe aux frères George et Gordon Gund, ceux qui étaient responsables du déménagement à Cleveland.

Les Gund étaient une des familles les plus riches de la région et ils avaient à cœur la réussite de ce projet. Ils tentèrent le tout pour le tout durant la saison 1977-78 en faisant autant de promotion que possible et en exerçant leur influence dans leur ville natale pour attirer des fans au Richfield Coliseum mais en vain. Les Gund perdirent environ 3 millions et demi de dollars lors de la saison 1977-78. À leur grande déception, l’expérience Cleveland se révéla être un échec total.

Les frères George et Gordon Gund

À leur défense, il ne s'agissait pas vraiment de l'époque la plus stable de la LNH et leur situation n'était pas unique. Les expansions répétées au courant des dernières années ainsi que la présence de la WHA affectèrent grandement la santé du hockey professionnel. Par exemple, plusieurs de ces récentes équipes d’expansion (comme les Islanders de New York) n'étaient même pas parvenues à payer totalement leurs frais d'entrée dans la ligue. D'autres équipes survécurent de peine et de misère aux années 70. Je pense notamment aux Penguins de Pittsburgh qui traversèrent des crises de propriétaires au même moment ainsi qu'aux Scouts de Kansas City qui eux aussi ne survécurent que deux saisons et déménagèrent au Colorado peu après le départ des Seals à Cleveland. Alan Eagleson déclara que la situation à Cleveland n’était que la pointe de l’Iceberg et que pour lui la solution pour améliorer la santé de la LNH était de réduire le nombre d’équipe à 14 ou 15 au lieu des 18 alors en place à ce moment.


La dernière édition de la franchise en 1977-78


Les frères Gund partageaient l'avis d'Eagleson et trouvèrent une solution afin de garder vivant leur rêve d’opérer une franchise de la LNH. C'est alors qu'ils entrèrent en contact avec les propriétaires des North Stars du Minnesota. Les North Stars n’étaient pas autant en danger de dissolution que les Barons mais leurs propriétaires, un groupe de 9 hommes d'affaires, en avaient assez de perdre de l'argent après 6 saisons où l'équipe rata les séries et où les assistances diminuèrent presque autant qu'à Cleveland. Les Gund vendirent donc l’idée à la ligue de fusionner les deux équipes et de consolider leurs effectifs au lieu de continuer d'assister à l'agonie de deux franchises en voie d'extinction. Le 14 juin 1978, soit un jour avant le repêchage amateur, les Frères Gund firent donc l'achat des North Stars qu'ils fusionnèrent aussitôt avec les Barons. Les North Stars seraient la seule équipe restante mais comprendraient maintenant, en plus de leurs effectifs, ceux des Barons (incluant joueurs, entraineurs et dirigeants). Les Barons disparurent donc discrètement de la scène et les North Stars demeurèrent au Minnesota mais prirent toutefois la place vacante des Barons dans la division Adams. Les North Stars "version 1.2" durent cependant abandonner tous les choix au repêchage des Barons et ensuite procéder à un repêchage de dispersion pour les joueurs en trop dans leur système.

Dans la deuxième partie je parlerai plus en détails de ce repêchage spécial marquant la fin définitive des Barons ainsi que l’effet que cette fusion apporta sur la nouvelle mouture des North Stars à partir de la saison 1978-79…


Des jours plus joyeux se pointèrent à l'horizon
pour les North Stars et les ex-Barons...

La suite ici

Sources:
Wikipedia
Hockeydb


vendredi 19 février 2016

Jim Carey

En faisant des recherches pour mon article sur Don Beaupre (voir texte du 10 février 2016), je suis tombé sur des photos de Jim Carey. Non, pas l'acteur canadien Jim Carrey, mais le gardien américain Jim Carey ! Je me suis rappelé son ascension fulgurante … et aussi que j'avais l'impression qu'il était complétement disparu de la mappe depuis la fin du siècle dernier.

James M. Carey est né le 31 mai 1974 au Massachusetts. Suite à trois saisons presque parfaites dans ses équipes de High School (seulement 2 défaites en 55 matchs), il impressionna assez les Capitals de Washington qui en firent le premier gardien repêché lors de l'encan de la LNH 1992.

Fort d'avoir été repêché par une équipe de la LNH, Carey se dirigea à l'Université du Wisconsin où il s'enligna avec les Badgers. Dès sa première saison, Carey récoltait les honneurs : titre de la recrue de l'année, nommé sur l'équipe d'étoiles des recrues et sur la 2e équipe d'étoiles de la WCHA. En deux saisons avec l'Université du Wisconsin, Jim fut devant le filet à 66 reprises, récoltant 39 victoires. Il fit également partie de l'équipe américaine pour le championnat junior de 1992-93, défendant le filet américain lors de quatre rencontres.


C'est en 1994-95 que Carey fit le saut dans les rangs professionnels, et ce fut toute une année. Tout d'abord, avec les Pirates de Portland de l'AHL. Jim fut fumant, récoltant 30 victoires, 11 matchs nuls et 6 blanchissages sur les 55 parties auxquels il prit part. Au même moment, un autre Jim, Carrey celui-là, fait fureur dans les salles de cinéma grâce à son film "Ace Ventura - Pet Detective". Dès lors, Jim Carey hérita du surnom "Ace", ce qui explique les quatre As sur le menton de son masque.

Les Capitals, ayant de la difficulté avec une fiche misérable de 3 victoires en 18 matchs, décidèrent de lui donner sa chance. Carey continua sur sa lancée de la ligue américaine, arborant une fiche de 18 victoires en 29 parties, amenant les Capitals en série d'après-saison. Malheureusement pour Carey et les Capitals, ils se butèrent aux puissants Penguins (tsé, Lemieux, Jagr, Francis, Nedved, Barrasso, etc.) qui les éliminèrent dès la première ronde.

Le passage de Carey dans la AHL fut assez impressionnant qu'il gagna le trophée Dudley "Red " Garrett remis à la recrue de l'année, ainsi que le trophée Aldège "Baz" Bastien remis au meilleur gardien. De plus, il fit parti des finalistes pour l'obtention du trophée Calder dans la LNH, ainsi que pour le trophée Vézina !

Jim Carey se remit au travail la saison suivante, survolant ses collègues de la LNH. Carey vit beaucoup d'action, défendant le filet des Capitals pendant 71 matchs, récoltant 35 victoires, dont 9 par jeux blanc. En séries éliminatoires, le chemin des Caps croisa de nouveau celui des puissants Penguins (tsé, Lemieux, Jagr, Francis, Nedved, Barrasso, etc.), et ce, dès la première ronde. La puissante attaque des Penguins exploita les faiblesses de Carey en déplacements latéraux, jusque-là peu dévoilées. Malgré une deuxième élimination hâtive en deux ans, Carey remporta le trophée Vézina. Il est encore à ce jour le seul gardien à avoir été nominé pour le trophée Vézina lors de ses deux premières saisons. Fort de ses succès, les Capitals accordèrent un contrat de 4 saisons à leur portier, au coût de 2,75 millions de $$ par année, lui qui avait gagné moins de 1 million lors des deux saisons précédentes.

Par contre, l'attaque des Penguins lors des dernières séries avait créée une fissure dans l'armure de "Ace". Jim eut, pour la première fois de sa carrière, une fiche déficitaire en 1996-97, signant 17 victoires contre 18 défaites. Voyant que Carey était en train de se faire tasser par Olaf Kolzig (repêché deux ans avant lui), les Capitals se départirent de leur gardien vedette à la date limite des transactions. Carey abouti dans son état de naissance au Massachusetts avec les Bruins de Boston, en retour de Adam Oates. Cet échange  ébranla sérieusement la confiance de Carey. La direction des Bruins avait espoir que le fait d'avoir Jim Carey dans les filets à jouer devant sa famille puisse lui redonner confiance. Malheureusement pour Carey et les Bruins, ce ne fut pas le cas.

Dès lors, Carey se mit à avoir de la misère à engranger les victoires. Il ne gagna que 5 des 19 matchs qu'il joua en tant que Bruins en 1997. La saison suivante ne fut pas meilleure, alors que Boston lui firent faire la navette avec leur club-école à Providence à quelques reprises. Il n'obtint que 3 victoires dans la LNH, dont 2 par jeux blancs. Mais même dans la AHL, Jim ne pu redorer son étoile, comparativement à Jim Carrey qui accumulait les succès au box-office.

Les Blues de St-Louis firent l'acquisition de Carey au cours de la saison 1998-99, alors que ce dernier croupissait dans la AHL puisqu'il n'avait pas réussit à percer l'alignement des Bruins de Boston. Carey ne joua que 4 matchs avec eux, ne récoltant qu'une seule victoire. Il fut rétrogradé aux Cyclones de Cincinnati dans la IHL. Après 2 matchs, Carey subit une commotion cérébrale. Songeant à sa situation, n'étant plus capable de gérer la pression de son poste et ayant perdu le plaisir de jouer, Jim Carey décida d'accrocher ses jambières. Plus jamais il ne remit l'équipement où prit part à des activités de la LNH.

Il se dirigea à l'Université de Tampa où il obtint son diplôme en affaires. Jim développa ensuite sa propre compagnie, OptiMED Billing Solution, une compagnie de facturation médicale en Floride où il siège comme président.

Fiche dans la LNH : 79v - 65d - 16n, 16 blanchissages

jeudi 18 février 2016

Le repêchage de 1965









Vous le savez comme moi, les repêchages sont des sciences plutôt inexactes. Donc en plus de ne pas garantir que le joueur repêché en première ronde deviennent un grand joueur. Parlez-en à ceux qui ont repêché Patrik Stefan, Gord Kluzak et Greg Joly.

Et en plus d'être une science non-exacte en termes de garantie que votre choix devienne une star ou ne serait-ce qu'un joueur régulier, les années sont plutôt inconstante... Ainsi, une année, nous auront un repêchage emblématique comme celui de 1990 où seul un joueur repêché en première ronde, un certain Scott Scissons, ne connaîtra pas une carrière respectable dans la NHL (Scissons ne joua que 3 matchs dans la NHL) et d'autres où très peu de joueurs auront des carrières dans la NHL. Je me garde de pointer une année...



Mais il y a le repêchage de 1965...

La NHL mit sur pied le premier repêchage en 1963. À cette époque, les joueurs signaient très tôt dans leur jeunesse des contrats d'exclusivité avec des équipes de la NHL et ces dernières les encadraient depuis le hockey junior jusqu'à la NHL (si NHL,il y avait, bien sûr). Le Canadien avait d'ailleurs développé un système presque totalitaire à la grandeur du Québec afin d'avoir l'exclusivité d'approximativement presque tous les joueurs du Québec. Seuls quelques joueurs québécois comme Rod Gilbert ont pu échapper au Canadien et se glisser dans le système de filiale d'une autre équipe de la NHL. 

En 1963, ainsi, le repêchage était une sorte de slow last call pour les joueurs qui n'étaient pas "propriété" d'une équipe de la NHL, c'est-à-dire que ce n'était que les joueurs qui n'avaient pas encore des contrats d'exclusivité avec une équipe de la NHL qui étaient repâchés. Ce système fut aboli en 1968 pour avoir grosso modo un système de repêchage comme on le connaît de nos jours. Benoît AKA KeithActon a très bien expliqué plus en profondeur la nature des premiers repêchages dans un texte de juin 2015.

Nous voici donc en 1965 à l'hôtel Reine Élizabeth de Montréal pour le repêchage amateur de la NHL...

Comme nous étions quelques années après l'introduction du système de repêchage, encore beaucoup de joueurs de niveau junior étaient sous la gouverne des équipes de la NHL par l'ancien système. Cela faisait en sorte que les joueurs disponibles étaient tellement peu intéressants que même les Maple Leafs ont décidé de ne pas prendre part à ce repêchage... Ce sera ainsi l'une des trois occasions où une équipe de la NHL s'abstiendra de sa participation au repêchage, les Blues, étant l'autre équipe (voir texte de juin 2011), étant l'autre, en 1967 et en 1983. 

Donc la séance fut si brève qu'en tout 11 joueurs furent repêchés... Imaginer de nos jours où on repêche plus de 300 joueurs lors des repêchages un repêchage où on n'a repêché que 11 joueurs tient presque du délire. De plus, non seulement une équipe ne s'est pas présentée, mais pour ce repêchage, les équipes de la CHL (Central Hockey League), de la AHL et de la WHL (Western Hockey League) avaient obtenu le droit de repêcher "les restes" après que les équipes de la NHL se soient sustentés. De la trentaine d'équipes de ces ligues à cette époque, seuls les Hornets de Pittsburgh, club affilié aux Red Wings, s'étaient présentés et avaient repêché un joueur. Ce qui fait ainsi que 10 joueurs seulement ont été repêchés par des équipes de la NHL...

Voici donc les choix au repêchage de 1965 :

1.  Andre Veilleux - Rangers de New York
Les gros cancres de l'ère des 6 équipes, les Rangers, avaient le premier choix en 1965. Comme premier choix, ils repêchèrent un québécois nommé André Veilleux. Non seulement Veilleux n'a jamais joué dans la NHL, mais ses statistiques sur les sites webs comme HockeyDB sont incomplètes... Veilleux a joué la saison suivante avec les Reds de Trois-Rivières, équipe junior affiliée aux Rangers dans la ligue junior du Québec qui a précédé la LHJMQ et est disparu de la map par après. Il aurait également eu un essai avec les Rangers de Kitchener de la ligue junior de l'Ontario, probablement sans succès... S'il est encore de ce monde et nous lit, je le salue!

Si vous êtes curieux relativement au nom des Reds de Trois-Rivières, ce dernier vient du fait que les Reds étaient à l'origine une équipe affiliée aux Reds de Providence de la AHL. Ils avaient d'ailleurs le même logo...



2. Andy Culligan - Black Hawks de Chicago
Les Black Hawks avaient, en 1965, jeté leur dévolu en première sur un joueur du fameux collège St.Michael's de Toronto. Plutôt que d'évoluer avec les Black Hawks  de St-Catharines, club junior A affilié aux Hawks en Ontario, il fut prêté aux Nationals de London, une équipe de junior B. Culligan ne joua apparemment qu'un seul match au niveau professionnel, lors de la saison 1968-69 avec les Flags de Port Huron de la IHL. Le gros de sa carrière de hockeyeur fut au début des années 70 avec l'université St.Francis Xavier en Nouvelle-Écosse. Il termina d'ailleurs sa carrière de hockeyeur universitaire comme le plus grand marqueur de l'histoire de la ligue de hockey universitaire des maritimes, record battu depuis. Il a été par la suite professeur d'éducation physique dans la région d'Halifax.

3. George Forgie - Red Wings de Detroit 
George Forgie était une sorte d'Eric Lindros de son époque. Alors qu'il était âgé de 16 ans, Forgie défraya la manchette alors qu'il refusa de jouer pour quelconque équipe de Winnipeg, lui qui désirait jouer avec les redoutables Bombers de Flin Flon, connus plus tard pour avoir été l'équipe de Bobby Clarke. Échangé au milieu de la saison 1964-65 à Flin Flon par l'équipe de Winnipeg qui avait ses droits, Forgie n'impressionna que très peu, mais comme il n'était la propriété d'aucune équipe, ce joueur ayant défrayé la manchette attira ainsi l'attention se se fit sélectionné par les Red Wings. Après une autre saison à Flin Flon et une autre étrangement au sein de Jets de Winnipeg de la ligue junior du Manitoba, Forgie prit le chemin de la EHL où il joua pour pas moins que 4 équipes en 2 saisons : les Jets Johnstown, les Ducks de Long Island, les Dixie Flyers de Nashville et les Devils de Jersey. Il retourna au début des années 70 dans les Prairies où il évolua au hockey senior...

George "Baby Bull" Forgie avec les Jets de Johnstown


4. Joe Bailey - Bruins de Boston

J'ai trouvé très peu d'informations sur Joe Bailey, il n'aurait joué que 5 matchs avec les Flyers de Niagara Falls de la ligue junior de l'Ontario lors de la saison 1966-67...

5. Pierre Bouchard - Canadiens de Montréal
Fort certainement le joueur le plus connu des 11 joueurs sélectionnés lors de ce repêchage de 1965, Pierre Bouchard est un des deux joueurs de cet encan qui a joué dans la NHL et le seul a avoir remporté la coupe Stanley. Le fils du légendaire Butch Bouchard remporta 5 fois la coupe Stanley avec le Canadien entre 1971 et 1978. Bouchard fut le seul joueur sélectionné lors de ce repêchage par le Canadien...



6. George Surmay - Rangers de New York
Comme choix de deuxième ronde, les Rangers sélectionnèrent un gardien nommé George Surmay. Surmay joua la saison suivante avec les Rangers de Winnipeg de la ligue du Manitoba, aidant notamment son équipe à remporter le championnat du Manitoba et participant au tournoi de la Coupe Memorial sans la remporter. Après une dernière saison junior en 1967-68 avec les Jets de Winnipeg de la nouvelle ligue junior de l'Ouest, Surmay débuta sa carrière professionnelle avec les Rebels de Salem de la EHL (L'équipe qui arborait un drapeau confédéré comme logo) avec qui il joua pas moins de 67 matchs. Durant cette saison, il fut d'ailleurs appelé par les Rangers, mais ne joua pas. Il joua par la suite avec les Knights d'Omaha de la CHL et les Totems de Seattle de la WHL. Toujours populaire dans sa ville natale de Winnipeg, Surmay fut repêché lors du repêchage d'expansion de la WHA en première ronde par les Jets de Winnipeg mais n'évoluera jamais avec cette équipe...

(Surmay avec les Totems)

7. Brian McKenney - Black Hawks de Chicago
Choix de deuxième ronde des Hawks, Brian McKenney ne connut qu'une carrière dans la Central Junior Hockey Ligue, une ligue junior A de l'est de l'Ontario, avec les Bears de Smith Falls, sa ville natale (c'est entre Ottawa et Kingston). Il se retira avec le record du plus de pénalités de la ligue, ayant évolué durant 5 saisons dans cette ligue.

8. Bob Birdsell - Red Wings de Detroit
Lorsqu'il fut repêché par les Red Wings, Bob Birdsell évoluait avec les Oil Kings d'Edmonton avec qui il remporta la Coupe Memorial la saison suivante. Il débuta sa carrière professionnelle en 1969-70 après une saison avec l'équipe nationale canadienne en évoluant avec les Golden Eagles de Salt Lake City de la WHL. Après avoir passé la saison 1070-71 entre Kansas City et Amarillo dans la CHL, il passa deux saisons avec les vénérables Bears de Hershey de la AHL avant de prendre sa retraite. Il travailla par la suite dans l'immobilier en Alberta et mourut d'un cancer en 2008 à l'âge de 60 ans.

9. Bill Ramsey - Bruins de Boston
J'ai trouvé très peu d'informations sur Bill Ramsey, il aurait joué avec les Monarchs de Winnipeg lorsqu'il fut repêché, mais rien sur la suite...

10. Michel Parizeau - Rangers de New York
Les Rangers furent les seuls à repêcher en troisième ronde et sélectionnèrent Michel Parizeau. Parizeau est le deuxième des 11 joueurs sélectionnés au repêchage de 1965 à avoir connu la NHL. Ce n'est toutefois pas avec les Rangers que Parizeau évolua dans la NHL. Après 3 saisons dans la CHL avec les Knights d'Omaha où il remporta notamment 2 championnats de suite, en 1970 et 1971, Parizeau fut réclamé lors du repêchage intra-ligue 1971 par les Blues de St-Louis. C'est donc avec les Blues que Parizeau fit ses débuts dans la NHL. Après 28 matchs, il fut mis au ballottage par ces derniers et fut réclamé par les Flyers avec qui il termina la saison. Lors de l'été 1972, durant le repêchage d'expansion de la WHA, il fut sélectionné par les Nordiques avec qui il s'entendit rapidement et devint l'un des premiers joueurs à faire le saut de la NHL à la WHA. Après quelques saisons avec les Nordiques, Parizeau se fit échangé au Racers d'Indianapolis avec qui il connut ses meilleurs saisons. Il fut d'ailleurs un coéquipier de Wayne Gretzky lors de son très bref passage dans la grande ville d'Indianapolis. Après la disparition des Racers quelques semaines plus tard, Parizeau évolua avec les Stingers de Cincinnati avec qui il termina sa carrière. Parizeau devint par la suite entraîneur, notamment avec les Voltigeur de Drummundville et les Saguenéens de Chicoutimi.

Sachez d'ailleurs qu'il fut le joueur qui obtint la première pénalités de l'histoire des Nordiques lors du premier match à 2 minutes du premier match de l'histoire contre les Crusaders de Cleveland le 11 octobre 1972.





11. Gary Beattie - Hornets de Pittsburgh
Tel que mentionné plus haut, les équipes de la WHL, de la AHL et la CHL avaient le droit de repêcher "les restants" lorsque les équipes de la NHL eurent terminé de repêcher. La seule équipe ayant répondu à l'appel, les Hornets de Pittsburgh, club affilié aux Red Wings de Detroit, et repêchèrent un dénommé Gary Beattie, un joueur de junior C. Ce dernier ne connut toutefois pas de carrière au niveau professionnel ni au sein de hockey junior de plus haut niveau.

(Les Hornets de Pittsburgh de la AHL de 1964-65)

mercredi 17 février 2016

Votez pour l'équipe d'étoiles des Golden Seals de Californie/Barons de Cleveland









Il est maintenant temps de rendre honneur aux braves joueurs qui ont formé une des pires équipes de hockey professionnel de tous les temps, c'est à dire la franchise des Golden Seals de Californie/Barons de Cleveland. Comme on le sait, cette équipe fut créée lors de la grande expansion de 1967, avec comme but de balancer un peu les équipes dans l'ouest et donner un rival géographique aux Kings de Los Angeles. L'équipe connut plusieurs problèmes de gestion au cours de sa courte existence ainsi que plusieurs changements de noms et d'uniformes. Après un déménagement à Cleveland en 1976 qui ne fit qu'empirer les choses, l'équipe fut fusionnée avec une autre équipe en difficulté, les North Stars du Minnesota en 1978.

Cette équipe est un des sujets fétiches sur ce blog et je demande donc la collaboration à vous, chers lecteurs, afin de déterminer qui furent le ou les meilleurs joueurs à chaque position chez les Seals/Barons. Pour voter, vous retrouverez un petit sondage après chacune des positions et descriptions des candidats ce qui nous permettra ensuite de connaître l'équipe d'étoiles des Seals/Barons. Nous publierons les résultats dans un article futur.

Sans plus tarder, voici les candidats...

CENTRE

C- Ted Hampson (1967-1971)
246 PJ- 61 B - 123 P - 184 PTS

Hampson joua plus de 24 saisons professionnelles dans plusieurs ligues (WHL, AHL, CHL, AMH et LNH). Un habitué du ballottage, des repêchages intra-ligue et des échanges entre équipes poches, il joua 3 ans pour les Seals avec qui il connut sa meilleure saison offensive lors de sa première saison comme capitaine en 1968-69 avec 75 points. Il gagna également le trophée Bill Masterton cette année-là. Il est d'ailleurs le seul Seals/Barons à avoir remporté un trophée individuel. Ancien texte de keithacton du 6 juillet 2015.


C- Dennis Maruk (1975-1978)
236 PJ - 94 B - 117 P - 211 PTS

Probablement le meilleur joueur de l’histoire de la franchise, Maruk débuta sa carrière lors de la dernière saison des Golden Seals en 1975-76 avant de suivre l’équipe à Cleveland. Il est un des rares joueurs de la franchise à avoir marqué 30 buts dans une saison et est le seul à l’avoir fait plus d’une fois. Il est aussi un des seuls à avoir connu des saisons de plus de 70 points avec l'équipe (l'autre étant Hampson). En 1978, il fut également le dernier représentant de la franchise au match des étoiles. Il connaitra plus tard une saison de 60 buts et 136 points avec les Capitals. Il est un des attaquants les plus sous-estimés de l'histoire de la ligue et au moment de sa retraite était le dernier Seals ou Barons encore actif dans la ligue.


C- Ivan Boldirev (1971-1974)
191 PJ - 52 B - 77 P - 129 PTS

Un des meilleurs manieurs de bâton de son époque, la carrière de Boldirev prit son envol à Oakland après quelques saisons passées avec les Bruins et les Blazers d’Oklahoma City dans la CHL. Il joua trois saisons avec les Seals mais connut plus de succès avec les Blackhawks et les Canucks par la suite. Ancien texte de keithacton du 9 juin 2014.


Votre vote - Équipe d'étoiles Seals/Barons - CENTRE

Ted Hampson
Dennis Maruk
Ivan Boldirev

Do Quizzes



AILIER GAUCHE


AD- Al MacAdam (1974-1978)
320 PJ - 88 B - 129 P - 217 PTS

Aquis des Flyers en retour de Reggie Leach, MacAdam était (avec Dennis Maruk) un des meilleurs attaquants des Seals/Barons lors des derniers moments de l’équipe. Il jouait comme ailier gauche et ailier droit mais la plupart du temps du côté gauche. Il représenta l'équipe lors du match des étoiles de 1976 et de 1977. Sa production baissa toutefois légèrement une fois l'équipe déménagée à Cleveland mais il fut néanmoins nommé capitaine en 1977-78 soit le dernier capitaine de la franchise. Il connut ses meilleures saisons avec les North Stars suite à la fusion de 1978.


AG- Joey Johnston (1971-1975)
288 PJ - 84 B - 101 P - 185 PTS

Johnston fut le meilleur joueur des Seals de 1972 à 1974, période où l’équipe fut grandement décimée par l’arrivée de l'AMH alors que l'équipe perdit plusieurs de ses meilleurs éléments. Il connut deux saisons de plus de 25 buts et participa au match des étoiles de 1973, 1974 et 1975. Il fut également capitaine des Seals de 1973 à 1975. Toutefois, sa production chuta drastiquement lors de la saison 1974-75 et il fut échangé aux Blackhawks où ses statistiques n'allèrent qu'en déclinant. Il disparut du hockey professionnel après la saison 1975-76.


AG- Gary Jarrett (1968-1972)
268 PJ - 54 B - 71 P - 125 PTS

Jarrett est un de ces joueurs qui sut profiter de la grande expansion pour se trouver une place dans la LNH. Il parvint à obtenir un poste régulier avec les Red Wings en 1967-68 mais fut échangé aux Seals la saison suivante contre le vétéran défenseur Bob Baun. Sa meilleure saison fut celle de 1968-69 où il récolta 22 buts et 45 points en 62 matchs. Il joua trois saisons au sein des Seals avant de quitter pour l’AMH avec les Crusaders de Cleveland en 1972.



Votre vote - Équipe d'étoiles Seals/Barons - AILIER GAUCHE

Al MacAdam
Joey Johnston
Gary Jarrett

Personality



AILIER DROIT


AD- Bill Hicke (1967-1971)
262 PJ - 79 B - 101 P - 180 PTS

Un des membres originaux des Seals, Hicke avait auparavant roulé sa bosse avec les Canadiens (où il remporta deux coupes Stanley) et les Rangers avant d’aboutir à Oakland lors de la grande expansion de 1967. Il connut ses meilleures saisons offensives avec les Seals dont sa meilleure en 1968-69 où il accumula 25 buts et 61 points et participa au match des étoiles. Il souffrait toutefois d'asthme et perdit notamment connaissance lors d'une pratique des Seals. L'équipe le vendit à Pittsburgh en septembre 1971 et il y joua ses derniers matchs dans la LNH.


AD- Reggie Leach (1971-74)
171 PJ - 51 B - 43 P - 94 PTS

Leach était un prospect intéressant mais qui ne parvenait pas à produire grand chose au sein de la faible équipe des Seals. Il eut cependant deux saisons de 20 buts et plus et les Flyers firent son acquisition à prix fort (contre Larry Wright, Al MacAdam et un choix de 1re ronde) mais ce pari leur rapporta gros alors que Leach devint un des meilleurs marqueurs des années 70 et connut une saison de 61 buts en 75-76 ainsi qu’un record toujours valide de 19 buts lors des séries de 1976 (record co-détenu avec Jari Kurri).


AD- Bob Murdoch (1975-1978)
206 PJ - 59 B - 72 P - 131 PTS

Murdoch était le complément de Maruk et MacAdam sur la première ligne lors des dernières années de la franchise. On surnommait ce trio la ligne 3M mais Murdoch en était le maillon faible. Sa meilleure saison fut celle de 75-76 où il amassa 22 buts et 49 points. Il fut échangé aux Blues après la fusion avec les North Stars mais ne joua qu’une saison avec eux avant de terminer sa carrière dans les mineures. À noter qu'il ne s'agit pas ici de Bob Murdoch cet ancien joueur du Canadien qui devint entraineur des Jets de Winnipeg mais bien un tout autre Bob Murdoch.



Votre vote - Équipe d'étoiles Seals/Barons - AILIER DROIT

Bill Hicke
Reggie Leach
Bob Murdoch

Poll Maker



DÉFENSEURS (2 choix)



D- Carol Vadnais (1968-1972)
246 PJ - 63 B - 83 P - 146 PTS

Victime du surplus de talent chez le Canadien de Montréal, Vadnais fut laissé sans protection lors du repêchage intraligue de 1968 et devint le général de la défense des Seals pendant 4 saisons. Il participa également au match des étoiles de 1969, 1970 et 1972. Il fut échangé aux Bruins de Boston en 1972 alors qu’il était capitaine de l’équipe depuis un an. Il regagna la coupe Stanley cette année-là. Ancien texte de keithacton du 31 août 2014.


D- Rick Hampton (1974-1978)
285 PJ - 56 B - 96 P - 152 PTS

Hampton était le 3e choix au total de 1974 et il fit immédiatement l'équipe à 18 ans. Les Seals avaient de grandes espérances à son endroit mais il avoua plus tard qu'il aurait été préférable pour lui de rester plus longtemps dans le junior au lieu de faire le saut trop vite avec une équipe aussi désorganisée. Il eut d'ailleurs une fiche de -40 lors de sa première saison où il avait énormément de temps de glace. Cependant, si Carol Vadnais était le meilleur défenseur offensif lors des débuts de l’équipe, c’est Hampton qui mérite le titre pour la période du dernier droit de l’équipe alors qu’il connut trois saisons d’affilée de plus de 15 buts de 1976 à 1978 et obtint éventuellement plus de points que Vadnais. Il fut échangé aux Kings de Los Angeles après la fusion de 1978 mais ne jouera qu’une autre saison dans la LNH avant de terminer sa carrière dans les mineures.


D- Bob Stewart (1972-1978)
415 PJ - 19 B - 80 P - 99 PTS

Le joueur ayant joué le plus de parties avec la franchise des Seals/Barons, Stewart détient le titre peu enviable du pire joueur de l'histoire de la ligue au niveau des +/- avec un total en carrière de -260, résultat d'une carrière passée entièrement avec des équipes de bas de classement (Seals/Barons/Blues et Penguins) de 1972 à 1980. Il mérite toutefois notre admiration pour avoir ancré la pauvre défense de l’équipe pendant autant d’années. Il fut obtenu des Bruins en compagnie de Reggie Leach dans l’échange de Carol Vadnais et fut également co-capitaine de l'équipe de 1975 à 1977.


D- Jim "Chief" Neilson (1974-1978)
213 PJ - 9 B - 61 P - 70 PTS

Neilson était un vétéran défenseur de 12 saisons avec les Rangers avant d'être réclamé par les Seals au repêchage intraligue de 1974. Son leadership lui permit de devenir co-capitaine des Seals et ensuite des Barons (en compagnie de Stewart) de 1975 à 1977 avant de laisser le titre à MacAdam. Il est probablement le premier capitaine d'origine amérindienne de l'histoire de la LNH (faudrait que je vérifie). Il termina sa carrière avec les Oilers d'Edmonton dans l'AMH en 1978-79.


D- Bert Marshall (1967-1973)
313 PJ - 8 B - 60 P - 68 PTS

Marshall est le meneur de l'histoire des Seals (excluant la période Barons) pour le nombre de matchs joués avec 313, étant un des rares à ne pas avoir été que de passage avec l'équipe. Son dévouement fut probablement la raison pour laquelle il fut nommé capitaine suite au départ de Vadnais en 1972. Il était alors le dernier membre original des Seals de l'expansion de 1967 mais il ne termina pas la saison avec l'équipe, étant échangé aux Rangers pour les séries de 1973. Il joua ensuite pour les Islanders où il évolua 6 saisons avant de prendre sa retraite en 1979.


D- Dick Redmond (19711-1973)
109 PJ - 15 B - 52 P - 67 PTS

Obtenu des North Stars en retour de Ted Hampson, Redmond n’eut qu’un court passage avec les Seals avant d’éclore plus tard avec les Blackhawks de Chicago. Il eut cependant une bonne saison en 1971-72 terminant au 3e rang des pointeurs de l’équipe avec 10 buts et 45 points. Les Seals l'échangèrent à Chicago contre Darryl Maggs, un joueur qui ne joua qu'une saison en Californie avant de faire faux bond à l'équipe et de signer dans l'AMH l'année suivante.


Votre vote - Équipe d'étoiles Seals/Barons - DÉFENSEURS (2 CHOIX)

Carol Vadnais
Bob Stewart
Rick Hampton
Jim "Chief" Neilson
Bert Marshall
Dick Redmond

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GARDIEN DE BUT


G- Gilles Meloche (1971-1978)
355 PJ - 93 V - 191 D - 62 N - 7 BL

Le cœur et l’âme de la franchise, Meloche a donné tout ce qu’il avait pour l’équipe sans jamais se plaindre de sa situation peu avantageuse. Il put enfin démontrer son talent après la fusion de 1978 lorsque les North Stars devinrent compétitifs avec l’arrivée des ex-Barons et ex-Seals. Il joua au Minnesota jusqu'en 1985 suite à quoi il passa aux Penguins de Pittsburgh avec qui il joua jusqu'en 1988. Lisez cet excellent texte de Martin à son sujet pour en savoir plus.


G- Gary "Suitcase" Smith (1967-1971)
211 PJ - 61 V - 119 D - 27 N - 9 BL

Gardien à la réputation de fêtard incorrigible, Smith est toutefois au deuxième rang pour le nombre de matchs joués dans l’histoire de la franchise. Il est aussi le détenteur du record pour le nombre de défaites en une saison avec 48, record qu'il établit au sein des Seals lors de la saison 1970-71. Il est également à l’origine d’un des trophées remis par LVEUP.


G- Gary Simmons (1974-1977)
89 PJ - 27 V - 48 D - 12 N - 5BL

Simmons seconda Meloche pendant 3 saisons avant d’être échangé aux Kings lors de la première saison des Barons en 1976-77. Lors de la saison 75-76, lui et Meloche jouèrent chacun la moitié des matchs des Seals et Simmons eut la meilleure fiche avec 15 victoires, 19 défaites et 5 matchs nuls. Il avait également un des masques les plus mémorables de l’époque et fut un des pionniers dans le genre.



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Gary "Suitcase" Smith
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J'attends donc votre contribution pour ces sondages dont j'arrêterai les résultats dans environ deux semaines. Merci et vive les Seals/Barons!