mercredi 27 septembre 2017

Le prix des billets du Rocket








Malgré des prix parmi les plus élevés de la LNH, la zone famille de plus en plus petite et la zone Molson Ex (64$ en régulier, encore plus en fin de semaine ou pour les matchs premium) qui se vend maintenant au même prix que les bleus, les billets des Canadiens continuent de s’envoler assez vite.
 
Pour ceux qui veulent assister à un match à prix plus raisonnable, dépendamment d’où vous habitez, il y a bien sûr le hockey junior, le hockey universitaire, le hockey senior ou le hockey féminin.  Par contre, à partir de cette année, il y a une nouvelle alternative, la Ligue américaine, avec l’arrivée du Rocket de Laval.
 
Mais qu’en est-il de la structure de prix?  Où les Canadiens positionnent-ils leur club école?  Où se situe le Rocket par rapport aux autres équipes de la Ligue américaine?
 
J’ai donc fait ma petite enquête.  Toutefois, la tâche n’est pas aussi simple que cela pourrait paraître, puisque chaque équipe a sa façon de faire.
 
D’abord, je me suis limité aux équipes de la Conférence est, puisque celles-ci risquent d’avoir une structure de coût semblable (au niveau des voyages entre autres).
 
Et bien qu’il existe une variété de forfaits, de prix de groupe, de promotions et de frais de billetterie, je me suis aussi limité au prix des billets individuels, pour rendre les choses simples.  Combien doit débourser le partisan moyen pour assister à un match de temps à autre?
 
Au fil de mon étude, j’ai aussi décidé de faire un autre ajustement.  J’ai réalisé que plusieurs équipes avaient de très petites sections avec des billets plus chers (habituellement la rangée sur le bord de la bande).  Je suppose que cette catégorie s’adresse à ceux qui veulent le meilleur billet, peu importe le prix.  On retrouve ceci entre autres à Bridgeport, Charlotte, Hartford, Lehigh Valley, Springfield et Laval.  J’ai donc décidé de retirer ces sections, puisqu’elles ne sont pas vraiment représentatives et qu’elles ne sont pas disponibles en grande quantité.  (C’est particulièrement vrai à Charlotte, où ces billets se détaillent à 86$ chacun, alors que les suivants se vendent 35,50$.  Les inclure aurait fait paraître les billets des Checkers, le club école des Hurricanes, beaucoup plus chers qu’ils ne le sont réalité.)
 
Remarquez que j’aurais aussi pu faire la même chose à l’autre bout du spectre avec les toutes petites sections à rabais que possèdent les Phantoms de Lehigh Valley (Flyers) et les Thunderbirds de Springfield (Panthers).  J’ai toutefois décidé de les inclure, tout comme j’ai inclus les nombreux matchs à 10$ de rabais des Bruins de Providence (qui est en fait le principe des matchs premium, mais inversé).
 
Conclusion?  À l’image des billets des Canadiens, ceux du Rocket sont plutôt chers. 
 
 
Pour les billets les plus dispendieux (47$), ils sont même plus coûteux que ceux des Marlies de Toronto (Maple Leafs, 41$).  En fait, il n’y a que ceux des Sound Tigers de Bridgeport (Islanders, 50,50$) qui sont plus chers.  Est-ce parce qu’ils sont dans la région de New York (au sens élargi) qu’ils sont si chers?  Peut-être.  Du moins, ce n’est pas parce que l’aréna est trop petit, puisque le Webster Bank Arena de Bridgeport peut tout de même contenir 8525 spectateurs.
 
Et qu’en est-il des billets les moins chers?  À 25$, ceux du Rocket sont les moins abordables du groupe.  De plus, l’écart entre les plus dispendieux et les plus abordables est parmi les plus grands (derrière Toronto, Bridgeport et Lehigh Valley).
 
Par contre, les billets du Rocket sont en dollars canadiens.  Est-ce que les résultats seraient différents si on tenait compte du taux de change pour les équipes canadiennes?  J’ai donc ajusté dans mon tableau les prix du Rocket, des Marlies et des Senators de Belleville avec un taux de 0,80$.
 
 
Les billets les plus dispendieux (37,60$) demeurent les deuxièmes plus chers, derrière Bridgeport, mais ils se font maintenant chauffer par Lehigh Valley (36$), qui dépassent maintenant les Marlies (32,80$).
 
Pour les billets les plus abordables (20$ une fois convertis en dollars américains), ils se font maintenant coiffer par Bridgeport (21$) et sont rejoints par ceux du Wolf Pack de Hartford (Rangers) et des Bears de Hershey (Capitals).
 
Dans un autre registre, vous pourriez voir (quantités limitées de toute évidence, mais toujours disponibles au moment d'écrire ces lignes):
 
-les Canadiens jouer en Caroline le 27 décembre à partir de 23,31$ US (plus les frais, évidemment);
-P.K. Subban et les Predators affronter les Sénateurs à Ottawa le 8 février à partir de 30,61$ Can;  
-les Canadiens affronter les Islanders à Brooklyn le 2 mars à partir de 29$ US;
-les Canadiens jouer au New Jersey le 6 mars à partir de 37,79$ US.
 
Sans oublier ces offres des Coyotes :

 
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le prix des billets varie beaucoup d’un endroit à l’autre…

lundi 25 septembre 2017

Denis Dupéré



Après avoir joué avec l’équipe de sa ville natale, les Marquis de Jonquière (de la LHJQ, un des deux ancêtres de la LHJMQ), Denis Dupéré s’est retrouvé avec les Rangers de Kitchener. Plutôt que de suivre ce que faisaient la plupart des jeunes québécois en se retrouvant dans l’organisation des Canadiens, Dupéré fut plutôt recruté par les Rangers.

Par contre, il ne joua aucun match avec les Blueshirts puisqu’en mai 1970, ces derniers l’envoyèrent aux Leafs pour compléter l’échange qui leur permirent d’acquérir Tim Horton.

Dupéré, un avant versatile qui excellait en défensive et dans les mises au jeu, fit ainsi ses débuts dans la Ligue nationale en jouant 21 matchs dans l’uniforme bleu et blanc.

Dès l’année suivante, Dupéré se fit une place à Toronto. En trois saisons, il marqua 28 buts, ce qui était bien, mais pas suffisant pour être considéré comme étant indispensable. Au repêchage d’expansion en 1974, les Leafs le rendirent donc disponible. Il fut alors choisi par les nouveaux Capitals de Washington.

Comme il s’agissait du quatrième repêchage d’expansion en huit ans (en plus de l’arrivée de l’AMH), le talent disponible commençait à être mince et les deux nouvelles équipes en ont grandement souffert. Les Scouts de Kansas City et surtout les Caps se sont ainsi avérés particulièrement mauvais.

À prime abord, la situation a souri à Dupéré, qui a ainsi obtenu beaucoup plus de glace. D’ailleurs, au quatrième match des Caps, Dupéré marqua deux buts pour procurer un premier gain à son équipe, une victoire de 4-3 sur les Hawks.

Par la suite, les défaites se mirent à s’accumuler, en route vers la pire saison de l’histoire de la LNH (8-65-7, 0,131). Parmi cette médiocrité, Dupéré parvint tout de même à en tirer un avantage. Il s’avéra un des meilleurs du lot et fut le premier représentant des Caps à être invité au match des étoiles.

Ce match, disputé au Forum de Montréal, fut l’un des moments des plus mémorables de sa carrière. Au sein de l’équipe de la Conférence Prince-de-Galles, on retrouvait des noms comme Bobby Orr, Ken Dryden, Guy Lafleur et Marcel Dionne. Dupéré y trouva toutefois sa place, en obtenant une passe sur un but de Don Luce, dans une victoire de 7-1.

Marqueur de 20 buts, il fut « récompensé » puisque une vingtaine de jours plus tard, il fut échangé aux Blues, contre Garnet Bailey et Stan Gilbertson. Avec les trois buts qu’il marqua avec les Blues, Dupéré atteignit ainsi le total de 23, son sommet en carrière.

Son passage à St-Louis fut toutefois de courte durée, puisqu’à l’été 1975, il fut échangé à l’autre équipe du Missouri, les Scouts de Kansas City, les frères d’expansion des Caps. Il devint alors le premier joueur à s’aligner avec les deux nouvelles équipes de 1974. Craig Patrick prit le chemin de Kansas City avec lui. En retour, les Blues obtinrent Lynn Powis, mais surtout un choix de 2e ronde qui devint un de leurs piliers, Brian Sutter.

Après une saison, Dupéré déménagea avec le reste de l’équipe au Colorado, où ils devinrent les Rockies. Il joua deux ans, tout en commençant à faire des séjours dans les mineures.

Après une première retraite, il fit un retour au début des années 1980 pour aller jouer en France.

Sa fiche en carrière est de 80-99-179 en 421 matchs.


Sources : « Caps 3 Hawks 3 », UPI, 18 octobre 1974, Montreal Gazette, p.24, legendsofhockey.net, wikipedia.org.

mardi 19 septembre 2017

Intermède musical - A Little Bit South of Saskatoon








Sonny James, un chanteur country, a connu une carrière des plus fructueuses.  De 1953 à 1983, il a placé 72 chansons sur les palmarès, incluant 26 numéros 1 consécutifs.  Le plus grand succès de celui qu’on surnommait le « Southern Gentleman » fut « Young Love », sorti en 1956.
 
C’est en 2007, un peu moins de 9 ans avant son décès, qu’il fut admis au Temple de la renommée de la musique country.
 
Par contre, si vous n’êtes pas amateur de musique country, il se peut que vous soyez peu familiers avec son œuvre.  Toutefois, en tant qu’amateur de hockey, vous connaissez probablement l’une de ses chansons, qui s’est classée 6e au palmarès country en 1975.  En effet, « A Little Bit South of Saskatoon » a été utilisée dans la trame sonore de Slap Shot, deux ans après sa sortie.  On l'entend entre autres quand les Chiefs voyagent en autobus.
 
La chanson elle-même n’a pas vraiment de lien avec le hockey, autre que le fait qu’elle fait référence à une ville canadienne.  Il s’agit plutôt d’une chanson country assez typique d’un type qui rencontre une fille, tombe en amour, l’épouse et va vivre sur une ferme.
 
L’histoire ne dit pas pourquoi James, un américain de l’Alabama, a été inspiré par la Saskatchewan.


Just a little bit south of Saskatoon
Pick my guitar for board and room
Met a little girl, her name was June
A little bit south of Saskatoon

Me and Junny-Mae we got on fine
Till I had to move further down the line
Promised that girl I'd be back soon
A little bit south of Saskatoon

Went up to Nome to see the sights
Had a yen to watch the northern lights
But I had my mind on my sweet June
A little bit south of Saskatoon

So I caught a freight and headed back
Following down that railroad track
Kept a thinkin' of my honeymoon
A little bit south of Saskatoon

Me and Junny-Mae got a little house
Got a piece of ground and a few milk cows
We're gonna get a youngin' soon
A little bit south of Saskatoon

In the winter time when we can't farm
Me and Junny-Mae sit arm in arm
By a big ole fire and honeymoon
A little bit south of Saskatoon



 


dimanche 17 septembre 2017

Une petite photo pour le plaisir #70 - Avenue des Canadiens








Pour ceux que ça intéresse, il y a maintenant un restaurant "Avenue des Canadiens" à l'Aéroport Pierre-Elliott-Trudeau de Dorval.
 
De cette façon, vous pouvez payer les mêmes prix qu'au Centre Bell, sans aller voir un match!



samedi 16 septembre 2017

Tim Cheveldae








À la fin de la décennie 80, les Red Wings de Detroit commençait à retrouver une crédibilité dans la LNH, grâce à l'arrivée de Jacques Demers derrière le banc de l'équipe. Cependant, il y avait très peu de profondeur devant le filet, alors defendu par les Glen Hanlon, Greg Stefan et Sam St-Laurent. L'arrivée de Tim Chelvedae permit aux Red Wings de retrouver le chemin des séries éliminatoires (et ce, pour les 25 années qui suivirent).


Il me dit quelque chose le gardien à gauche de Cheveldae

Timothy M. Cheveldae est né en février 1968 à Melville en Saskatchewan. Il débuta dans la WHL avec les Blades de Saskatoon en 1985. Dès sa première saison, Cheveldae récolta 21 victoires en 34 décisions dans le rôle de gardien substitut des Blades, derrière Mark Reimer. Il fit tellement bonne impression auprès des Red Wings de Detroit qu'ils le sélectionnèrent en 4e ronde du repêchage de 1986. (C'est seulement que la saison suivante que Reimer fut repêché, par ces mêmes Red Wings!) Cheveldae resta à Saskatoon pour deux autres saisons, récoltant 64 victoires en 99 parties, étant nommé sur la première équipe d'étoiles à la fin de la saison 1987-88.

Il fit le saut avec les Red Wings d'Adirondack de la Ligue américaine la saison suivante. Il y fit très bonne figure, voyant de l'action dans trente matchs, en remportant 20 au passage. Detroit fit même appel à lui pour deux matchs qu'il ne réussit pas à gagner. Il débuta la saison 1989-90 à Adirondack jusqu'en février, alors que Detroit décida de faire de lui le gardien auxiliaire de Glen Hanlon jusqu'à la fin de la saison. Ayant raté les séries lors de cette saison, les Red Wings congédièrent leur entraîneur-chef Jacques Demers, le remplaçant par Bryan Murray. Murray décida alors de donner le rôle de gardien partant à Tim Cheveldae. Ce fut une saison ordinaire pour les Red Wings, terminant au 3e rang de la section Norris. Chevaldae, désormais surnommé "Chevy" (tsé, Chevaldae - Chevrolet - Detroit, Ville de l'automobile - Chevy !), avait tout de même accumulé 30 victoires en 65 matchs. Lors de la première ronde des séries, Detroit avait pris l'avance 3-1 dans leur affrontement contre les Blues de St-Louis. Malheureusement, "Chevy" accorda 12 buts dans les trois derniers matchs, échappant ainsi la série en 7 matchs.

En 1991-92, Chevaldae fut solide devant la cage des Red Wings, enregistrant 38 victoires en 72 matchs et aidant les Wings à terminer 1er dans la section Norris. Son rendement lui permit même d'être sélectionné pour le match des étoiles à Philadelphie. Affrontant les North Stars en 1ère ronde des séries, Chevaldae fut chancelant dans les 4 premiers matchs, accordant 4 buts ou plus à l'adversaire tout en encaissant 3 défaites. Il se reprit par contre dans les matchs 5 et 6, n'accordant aucun but et aidant les Red Wings à remporter la série en 7. Toutefois, le parcours des Wings prit abruptement fin lors de la ronde suivante face aux éventuels finalistes de la coupe Stanley, les Blackhawks, en 4 matchs.


Côté moustache, j'ai déjà vu mieux ...

Cheveldae connut tout de même une bonne saison en 1992-93, mais il fut encore une fois incapable de gagner plus de 4 matchs en séries de fin de saison, s'inclinant en 7 matchs face aux Maple Leafs de Toronto dès la première ronde.  Dans la première période de la saison 1993-94, Cheveldae subit une blessure au genou qui lui fit rater les 16 parties suivantes. À son retour au jeu, il remporta 16 de ses 29 matchs. Mais son jeu inconstant et l’émergence de Chris Osgood, convainquit la direction des Wings de l'échanger à la date limite des transactions en 1994 en compagnie de Dallas Drake aux Jets de Winnipeg. En retour, les Wings obtinrent les services de Bob Essensa et de Sergei Bautin. L'échange fut désastreux pour les deux équipes ; Cheveldae n'enregistra que 5 victoires en 14 matchs et rata les séries. Detroit, avec Osgood et Essensa, s'inclinèrent en 7 matchs face aux Sharks.

Lors de la reprises des activités suite au lock-out en 1994-95, "Chevy" fut considéré comme le gardien #1 des Jets. Cependant, ayant perdu confiance en ses moyens et ne remportant que 8 victoires en 30 matchs, il se fit ravir son poste par un jeune Nikolai Khabibulin. Il connu tout autant de misère la saison suivante, ce qui força les Jets à l'échanger aux Flyers de Philadelphie en retour du mal-aimé Dominic Roussel (voir texte du 18 juin 2013). Comptant déjà Ron Hextall et Garth Snow dans leur rangs, les Flyers assignèrent Cheveldae directement dans la Ligue américaine, avec les Bears d'Hershey, affichant une fiche de 4 victoires et 3 défaites.

Durant l'été, les Bruins de Boston offrirent un contrat à Cheveldae, mais l'envoyèrent dans la IHL avec les Komets de Fort Wayne. Puisqu'ils comptait déjà sur Bill Ranford et Robb Tallas devant les filets, ils voulaient compter sur "Chevy" en cas d'urgence. Il fut rappelé dans la première moitié de saison, ratant son audition, enregistrant une défaite dans ce qui fut ses derniers pas dans la grande Ligue. L'arrivée de Jim Carey (voir texte du 19 février 2016) à Boston le relégua définitivement aux oubliettes.

Cheveldae resta une saison additionnelle dans la IHL avec le Thunder de Las Vegas. Suite à une autre saison avec une fiche déficitaire, il mit un terme définitif à sa carrière, après 10 saisons professionnelles. Dès la saison suivante, "Chevy" fut nommé assistant-entraîneur de son ancien club junior, les Blades de Saskatoon. Après un passage avec les Cougars de Prince George, il revint dans le giron des Blades, cette fois comme entraîneur des gardiens jusqu'à la saison 2015-16.

Depuis 2008, le groupe 5th Line Hockey célèbre le Tim Chevel-Day à tous les 15 février.

Fiche dans la LNH : 149 victoires, 136 défaites, 37 nulles, 10 blanchissages




lundi 11 septembre 2017

Hannu Virta



La façon dont Hannu Virta s’est retrouvé à Buffalo est intéressante. Les Oilers étaient déçu du rendement de leur défenseur recrue, Paul Coffey, pourtant repêché 6e l’année précédente. Les Sabres étaient intéressés et avaient offert un Richard Martin en fin de carrière en retour. Avant de conclure, le directeur-gérant Scotty Bowman avait délégué son dépisteur-chef. Par contre, comme Coffey avait connu deux matchs tout simplement phénoménaux, les Oilers changèrent d’idée. Martin a ensuite été échangé aux Kings et Coffey est devenu un rouage important de la dynastie des Oilers des années 1980.

Et Virta dans tout ça? Le dépisteur ne voulant pas perdre son temps, il alla voir un tournoi junior qui se déroulait à Edmonton la même fin de semaine. C’est là qu’il y découvrit Virta, un défenseur finlandais avec un bon coup de patin et un bon lancer.

Au repêchage de 1981, après avoir causé une surprise en choisissant Jiri Dudacek en première ronde, les Sabres en causèrent une autre en prenant Virta au deuxième tour, deux rangs avant que Montréal ne jette son dévolu sur un américain, Chris Chelios.

Virta fit ensuite partie de l’équipe finlandaise qui remporta la médaille de bronze au championnat mondial junior, avant de faire ses débuts dans la LNH le 30 mars 1982, lors d’un match des Sabres au Colisée de Québec.

C’est toutefois en 1982-83 que Virta se fit une place régulière à Buffalo. Sa saison recrue montra de belles promesses, mais c’est le 19 mars 1983, contre les Canadiens au Forum, que Virta fit flèche de tout bois. Au cours de ce match, tout semblait lui sourire.

D’abord, au milieu de la deuxième période, Robert Picard fit une passe qui se retrouva plutôt sur la palette de Phil Housley, qui la refila à Virta, qui à son tour déjoua Rick Wamsley.

Huit minutes plus tard, c’est une passe de Bob Gainey qui se retrouva sur le bâton de Virta, qui enfila son deuxième but de la soirée.

Finalement, à 7:53 de la troisième période, c’est Pierre Mondou qui fit un cadeau à Virta, qui compléta son tour du chapeau, dans une victoire de 6-3 des Sabres.

Virta termina finalement la saison avec 13 buts, 24 passes et 37 points. Les Sabres balayèrent ensuite les Canadiens en trois matchs au premier tour des séries, avant de s’incliner devant les Bruins au deuxième tour.

En 1983-84, il marqua moins de buts (6), mais amassa tout de même 36 points. La suite fut moins intéressante, alors que les résultats ne furent pas autant au rendez-vous, en plus de le voir être ralenti par les blessures.

Après la saison 1985-86, il fut mobilisé pour son service militaire. S’étant brouillé avec Bowman et s’étant plus ou moins intégré à la vie nord-américaine, il décida ensuite de demeurer en Finlande, plutôt que de revenir avec les Sabres. Il joua donc 245 matchs dans la LNH en un peu plus de 4 ans. Il marqua au total 25 buts, en plus d’accumuler 101 passes, pour 126 points. Ainsi, non seulement il marqua 52% de ses buts en carrière en une année, mais il en marqua également 12% dans ce seul match du 19 mars 1983.

En plus de retourner avec son club d’origine, le TPS Turku, il devint alors un élément régulier de l’équipe nationale de la Finlande. Il participa entre autres à sept championnats du monde (une médaille d’or et une d’argent), à la Coupe Canada de 1987, à la Coupe du monde de 1996 et aux Olympiques de Lillehammer en 1994, où la Finlande a remporté la médaille de bronze.

Il entreprit ensuite une carrière d’entraîneur en Finlande et en Suisse.

Le TPS Turku a depuis retiré son numéro 23. Il fait également partie du Temple de la renommée du hockey de la Finlande depuis 2003.


Sources: “Virta éblouissant” et ″Scotty devait avoir le menton en l’air – Réjean Houle″ de Bernard Brisset, 21 mars 1983, p.S2, hockeydraftcentral.com, legendsofhockey.net.

lundi 4 septembre 2017

Neil et Mac Colville



L’histoire de Neil Colville est indissociable de celle de son frère Mac. D'abord, en 1933-34, les deux frères ont aidé l’équipe de leur ville natale, Edmonton, à atteindre la finale de la Coupe Memorial. Même s’ils se sont inclinés devant les Majors du Collège St.Michael’s de Toronto, ils sont parvenus à attirer l’attention des Rangers, qui les ont assignés aux Crescents de New York de la Ligue Eastern Amateur (EAHL). Neil fut le meilleur compteur de la ligue et les Crescents remportèrent le titre de la ligue.

L’année suivante, c’est avec les Ramblers de Philadelphie de la Ligue Can-Am (un ancêtre de la Ligue américaine) qu’ils s’alignèrent. Entraîné par Herb Gardiner, les Ramblers remportèrent également le championnat de leur ligue. En plus d’y contribuer, les frères Colville ont également eu l’occasion de jouer leurs premiers matchs avec les Rangers. Ils ne mettront pas de temps à s’y installer définitivement, puisque dès 1936-37, ils en devinrent des joueurs réguliers, tout comme Alex Shibicky, qui a suivi le même parcours et avec qui ils ont formé un trio. Neil, le centre, se portait plus en attaque, alors que Mac, l’ailier droit, restait plus en retrait.

En 1938-39, le travail de Neil fut remarqué, alors qu’il fut choisi au sein de la deuxième équipe d’étoiles, derrière Syl Apps des Maple Leafs.

Un an plus tard, les Rangers mirent la main sur la Coupe Stanley. Après une longue traversée du désert, ils durent attendre à 1994 avant de rééditer l’exploit. De son côté, Neil fut encore nommé au sein de la deuxième équipe d’étoiles, derrière Milt Schmidt des Bruins cette fois.

En 1942, les deux frères se retrouvèrent dans les Forces armées. Stationnés à Ottawa, ils aidèrent alors les Commandos d'Ottawa de la Ligue senior du Québec à remporter la Coupe Alexander, puis la Coupe Allan.

À la fin de la guerre, les deux frères retournèrent avec les Blueshirts, mais ayant ralenti, ils changèrent de position pour devenir défenseurs. Ils devinrent ainsi les premiers frères à composer un duo à la ligne bleue. Neil fut également nommé capitaine.

Mac resta jusqu’en 1946-47. Il retourna par la suite vivre en Alberta, où il travailla pour la province.

Neil continua, pour la première fois depuis plusieurs années, à jouer sans son frère et ce, avec succès. En effet, en 1947-48, il fut à nouveau choisi pour faire partie de la deuxième équipe d’étoiles, mais comme défenseur cette fois. Il fut ainsi le deuxième joueur, après Dit Clapper, à recevoir cet honneur autant comme avant que comme défenseur.

Malheureusement pour lui, ça ne l’empêcha pas d’être rétrogradé dans la Ligue américaine au cours de la saison suivante par les Rangers, une équipe qui se cherchait à ce moment.

C’est en 1950 que Neil revint à New York, comme entraîneur-chef cette fois. À 36 ans, il devenait ainsi le plus jeune à occuper un tel poste. La situation ne dura toutefois pas. De son propre aveu, il fut incapable de sortir les Rangers de leur torpeur, en plus de souffrir de sérieux ulcères d’estomac. Après un peu plus d’un an, il remit donc sa démission, ce qui mit fin à sa carrière.

Au niveau de la LNH, les Colville n'ont donc évolué qu'avec une seule équipe, les Rangers.

Il réorienta alors sa carrière en investissant dans un nouveau poste de télé à Whitehorse. Il y déménagea et en ces débuts de la télévision, il apprit à faire un peu de tout avec des moyens plutôt limités. Apparemment qu'une vue de la rue principale et un bocal de poisson revenaient fréquemment dans la programmation...

Neil mourut en 1987 à 73 ans, alors que Mac rendit l’âme en 2003, à 87 ans.


Sources : “Bill Cook Returns to N.H.L. as Coach of Rangers; Neil Colville Steps Out, Frank Boucher Calls In Old Forward Mate”, CP, 7 décembre 1951, Montreal Gazette, p.22, “Mac Colville, 87, a Mainstay for the Rangers” de Richard Goldstein, 2 juin 2003, New York Times (nytimes.com), legendsofhockey.net, wikipedia.org.