dimanche 1 février 2009

And the winner is : Lanny McDonald


Et oui, c'est sans surprise que Lanny McDonald est couronné plus grand moustachu de tous les temps par les lecteurs de ce blogue. Je dois dire que j'ai oublié deux grands moustachus qui auraient pu faire une bonne compétition à Lanny. J'ai oublié deux grands Nordiques, Michel Goulet et Alain Côté. Certains me traiteront de Nordicophobe, mais il y avait quand même dans les choix le plus grand défenseur de l'histoire des Nordiques et grand baieriverain, Jean-Claude Tremblay. Par contre, à force de parler aux gens je me suis très vite rendu compte que Mike McPhee n'était pas le moustachu qui vient à l'esprit de tout le monde, tout le monde se réfère à l'ancien numéro 9 des Flames quand vient le temps de parler de moustache sur glace. Parce que Lanny en avait une méchante belle et il la porte toujours fièrement! Mais c'est surtout parce qu'il fut un joueur unique...

Une chose à retenir chez Lanny McDonald c'est que contrairement à d'autres moustachus, Lanny était un marqueur redoutable et à l'opposé des autres moustachus qui savaient marquer beaucoup de buts comme Brian Trottier et Michel Goulet, la moustache a tenu le coup jusqu'à la fin de sa carrière. Lanny est né en février 1953 à Hannah en Alberta, la même ville qui a vu naître le très horrible groupe Nickelback. Il joua son junior avec les Tigers de Medicine Hat dans la ligue de l'ouest où il connut deux excellentes saisons où il marqua 50 buts à la première et 62 à la seconde. Lanny fut repêché en première ronde et 4e au total par les Maple Leafs de Toronto en 1973. Il fut également repêché par les Crusaders de Cleveland dans la WHA, mais je crois que l'équipe de Gerry Cheevers de fut jamais une option, Lanny était un fervent fan de Maple Leafs. Avec les Leafs il aurait la chance de jouer avec deux de ses héros de jeunesse, Dave Keon et Ron Ellis. Mais en jouant à Toronto, il allait rendre fier celui qui lui montra tout sur le jeu, son père, grand fan des Leafs.

En bon fans des Leafs, Mcdonald fut très fier de marquer son premier but à Montréal contre le Canadiens. Lanny prit environ 3 saisons avant de devenir le gros marqueur qu'il fut. Il joua ses premières années avec Ron Ellis qui l'aida beaucoup à se développer mais c'est avec un autre redoutable marqueur des Leafs que Lanny allait former un duo redoutable, avec Darryl Sittler. On se doute que de jouer avec Sittler l'aida plus à devenir un redoutable marqueur que le poil qui lui poussa sous le nez à la même époque. Donc à partir de sa troisième saison, McDonald allait atteindre le plateau des 80 points à chacune de ses saisons avec les Leafs. Les Leafs étaient quand même une puissante équipe au milieu des années 70, ils allaient toutefois ne jamais avoir de succès en séries éliminatoire, se faisant éliminer presque à chaque saison par les puissants Flyers de Philadelphie. En 1978, les Leafs finirent par connaître un certain succès en série en éliminant une nouvelle équipe en puissance, les Islanders de New York. Ils allaient toutefois connaître un revers en demi-finale contre les Canadiens qui allaient gagner la coupe par la suite face aux Bruins. Ils allaient s'incliner à nouveau contre les Canadiens la saison d'après...

Si les Leafs avaient un certain succès sur la glace à cette époque, c'est hors de la glace que rien n'allait pour les Leafs. Lorsqu'Harold Ballard prit les rennes de l'équipe au milieu des années 70, plusieurs décisions allaient couter cher à l'esprit d'équipe. Le départ de Dave Keon est peut-être le début des erreurs de l'ère Ballard. Keon s'était fait reproché son manque de leadership par le dirigeant et selon moi il n'y a peu de joueurs qui ont porté le chandail des Leafs qui se sont fendu le cul en deux pour l'équipe. Keon savait ce que c'était de porter le "C" sur son chandail bleu et il le faisait avec fierté. Keon se senti insulté par Ballard et quitta l'équipe le coeur brisé pour poursuivre sa carrière dans la WHA avec les Fighting Saints du Minnesota. Jusqu'à nos jours, Keon refuse toute forme d'hommage de la part des Leafs. Son numéro n'a jamais été "honoré" (les Leafs ne retirent pas de numéros) alors qu'on se doute qu'un joueur comme Doug Gilmour qu'on a honoré pas plus tard qu'hier n'a pas porté le chandail des Leafs comme Keon l'a fait. Keon a quand même remporté le Conn Smythe lors de la dernière coupe que Toronto a remportée, juste pour montrer que c'était un joueur important pour les Leafs...

Retour à Lanny McDonald... Désirant renouer avec la victoire, Ballard remis derrière le banc des Leafs l'architecte du succès des Leafs des années, Punch imlach. Quand on dit que l'histoire ne se répète jamais, ce retour en est un bon exemple. Imlach alluma beaucoup de feu et notamment avec le capitaine Darryl Sittler ce qui occasionna par le fait même des problèmes avec Lanny McDonald. Sittler et McDonald sont en fait des très bons amis, même de nos jours ils entretiennent une très solide amitié. Les techniques dictatoriales d'Imlach et l'attitude de fermier de McDonald couplé de cette amitié avec le capitaine des Leafs allaient précipiter le départ de McDonald. McDonald fut la première victime d'une série d'échanges qui allait attirer beaucoup de critiques de la part des fans. Il fut échangé le 29 décembre 1979 au Rockies du Colorado en compagnie de Joel Quenneville en retour de Pat Hickey et Wilf "Z'attendiez à Kekun 'Dautres?" Paiement. C'est d'ailleurs lors de son passage avec les Leafs que ce dernier allait porter le numéro 99. McDonald termina donc la saison 1979-80 avec les Rockies et joua une très bonne saison 1980-81, mais la chose qu'il apporta le plus à la jeune équipe c'est de la crédibilité et du leadership.

Malheureusement pour les fans des Rockies, le passage au Colorado de McDonald fut de très courte durée. Il fut échangé aux Flames de Calgary en novembre 1981. Les Flames en étaient à leur seconde saison à Calgary, ayant évolué à Atlanta de 1972 à 1980. L'arrivée de McDonald à Calgary allait être un gros coup de la part des Flames, ils amenèrent un joueur vedette originaire de la province qui allait apporter du leadership et de l'identité à l'équipe. Et Lanny su aussitôt ce que jouer dans sa province natale allait représenter, il devint sur la glace ainsi que hors de la glace ce qu'un joueur vedette devait être. Il s'impliqua beaucoup dans la communauté, notamment pour les hôpitaux pour enfant. Ce qui lui valu des honneurs comme le trophée Bill Masterton en 1983 et le King Clancy en 1988.

La carrière de Lanny McDonald allait reprendre un bon souffle lors de son arrivée à Calgary. Il connût une saison de 66 buts en 1982-83, chose qui à l'ère de Gretzky allait passer sous silence. Parlez-en à des Dennis Maruk, Kent Nilsson et autres Bernie Federko de l'époque. Si on ne marquait pas 150 points en une saison, on n'était pas reconnu comme un bon joueur à cette époque. Lanny allait aider les Flames à atteindre la finale de la Coupe Stanley en 1986 où encore une fois le Canadien allait l'emporter et devant les fans de Flames de surcroit... Mais il allait pouvoir avoir se venger quelques années plus tard...

Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui ont eu un dernier tour de piste comme Lanny McDonald. Je crois que seuls des joueurs des Canadiens comme Jean Béliveau, Henri Richard et Ken Dryden sont sorti dans la gloire comme Lanny McDonald. À la saison 1988-89, Lanny éprouvait beaucoup de problèmes, son corps n'était plus aussi performant qu'à ses jours avec les Leafs et il rata beaucoup de matchs. Néanmoins les Flames formaient une équipe redoutable avec un bon amalgame de jeunes vedettes et des vétérans aguerris. Lanny allait être une des clés de ce succès par son leadership. Les Flames allaient atteindre la finale cette année-là contre les Canadiens...

Le 25 mai 1989 au Forum de Montréal, Lanny McDonald allait connaître un dernier tour de piste glorieux. Non seulement les Flames allaient remporter la Coupe Stanley aux dépends du Canadiens, mais Lanny allait marquer le but de la victoire. Il marqua son premier but contre les Canadiens au Forum et marqua son dernier contre la même équipe au même endroit 16 ans plus tard. Ce fut la seule fois qu'une équipe ne portant pas le Bleu Blanc Rouge remporta la Coupe Stanley au Forum. La plupart des joueurs et des membres des Flames n'hésitent pas à affirmer que les fans du Canadiens se sont conduits en véritables gentlemen. La foule s'est levée et a applaudi les champions jusqu'à la fin. Ce n'est pas comme les fans des Penguins qui ont hué les Red Wings et ont quitté les lieux rapidement. Probablement que les fans des Canadiens savent peut-être mieux que n'importe qui comment il est difficile de remporter le précieux trophée et que le gagnant mérite le respect. Mais avant tout, c'était la Coupe Stanley de Lanny McDonald, il allait terminer dans la gloire, dans le Temple du hockey, une carrière souvent sous-estimée et qui connut des moments déchirants.

C'est donc ça la carrière de celui que les lecteurs de ce blogue ont voté comme étant le plus grand moustachu de tous les temps... C'est pas juste une question de moustache, je crois que si tout le monde se rappelle de Lanny McDonald c'est parce que c'était un grand joueur...

Lanny McDonald sera intronisé au Temple de la renommée en 1993...

Le numéro 9 de Lanny McDonald fut depuis retiré par les Flames de Calgary...



Ah oui, pour les résultats du vote, voici les cinq premiers :
Total des votes : 62
1- Lanny McDonald - 32 votes - 51% des votes
2- Larry Robinson - 6 votes - 9% des votes
3- Georges Parros - 5 votes - 8% des votes
4- Harold Snepst - 4 votes - 6% des votes
5- ex æquo Mike McPhee/Terry Ruskowski/Dennis Maruk - 3 votes - 4% des votes

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