vendredi 31 juillet 2009

Les numéros 31 du Canadiens

Vous avez tous aimé le quiz à propos du numéro 14 du Canadiens en votant majoritairement pour Mario Tremblay. Et bien voici un autre vote de numéro du Canadiens : "Quel est votre numéro 31 préféré de l'histoire du Canadiens?" Si beaucoup de joueurs plus que respectables ont porté le numéro 14, d'étranges moineaux ont porté le 31...

Normand Baron (1983-84) : Peu de joueurs ont connu un parcours atypique vers la NHL comme Normand Baron. Après une carrière avec le Junior de Montréal dans les années 70, Baron se retira du jeu. Après quelques années à travailler comme portier dans les bars et à l'entretient des piscines à la Ville de Verdun tout en pratiquant le culturisme, Baron proposa ses services à titres d'homme fort avec le Canadiens en 1983. Satisfait de la performance du portier/culturiste, le Canadiens lui offrit un contrat pour la ligue américain pour la saison 1983-84. Et ce qui devait arriver arriva, le Canadiens le rappelèrent durant la saison. Baron joua 10 matchs en tout dans l'uniforme du Canadiens durant cette saison. La saison suivante il fit parti de l'équipe des Canadiens de Sherbrooke gagnante de la Coupe Calder avant d'être cédé au Blues de St-Louis à la saison suivante...

Tom Chorske (1989-1991) : Choix de première ronde du Canadiens en 1985. Cet ailier gauche américain ne joua quelques matchs lors de la saison 1989-90 et une saison complète en 1990-91 avant d'être cédé aux Devils en compagnie de Stéphane Richer en retour de Kirk Muller et Roland Melanson.

Jeff Hackett (1998-2003) : Durant l'ère "post-Casseau", Hackett fut le gardien numéro un durant les pires saisons du Canadien. On peut croire cependant que ce n'était pas seulement sa faute si les Canadiens étaient dans la cave à l'époque... Ça doit quand même être plate de se faire voler sa job par José Théodore...

Patrick Hughes (1977-79) : Hughes fut repêché par le Canadien en 1975. Il ne joua qu'une seule saison à titre de joueur régulier avec le Canadiens en faisant partie de l'équipe championne de 1979. Il fut cédé aux Penguins dans l'échange qui amena Denis Herron à Montréal à la fin de la saison.

John Kordic (1985-89) : Que dire de plus sur taureau sauvage qui n'a jamais été dit?

Patrick Labrecque (1995-996) : Gardien de but voyageur qui ne joua que deux matchs lors de la saison 1995-96...

Mark Napier (1977-1984) : Choix de première ronde en 1977, Napier remporta la Coupe Stanley avec l'équipe en 1979. Il connut deux saisons de 40 buts au début des années 80 avant d'être impliqué avec Keith Acton dans l'échange qui amena Bobby Smith dans la métropole.

John Newberry (1982-85) : Échelonné sur 3 saisons, Newberry joua une vingtaine de matchs dans l'uniforme bleu, blanc et rouge. Sa production totale en carrière ne se résumera qu'à un maigre 4 passes...

Carey Price (2007 - ) : Actuel tenancier du numéro 31. Qu'est-ce qu'on peut dire de lui qui n'a pas été dit?

Ed Ronan (1991-95) : Un des rares choix de onzième ronde qui réussit à se tailler une place au sein d'une équipe de la NHL, Ronan passa 4 saisons avec le Canadiens. Il faisait d'ailleurs parti de l'équipe gagnante de la Coupe Stanley de 1993.

samedi 25 juillet 2009

Claude "Suitcase" Pronovost


Claude Pronovost, à ne pas mélanger avec le grand Claude Provost, vient d'une grande famille de Hockey. Son grand frère Marcel fut un des plus grands défenseur défensif de son époque, aidant les Red Wings à remporter quatre Coupes Stanley au début des années 50 et une autre en tant que Maple Leafs en 1967. Il fut intronisé au Temple de la Renommée en 1978. Son plus jeune frère Jean connut également une brillante carrière, notamment avec les Penguins avec qui il marqua 52 buts et le même nombre de passes pour un total de 104 points en 1975-76. Comme je l'ai avancé dans l'article sur Ed Kea, Jean Pronovost est de nos jours reconnus principalement pour avoir été un bon messager de la religion évangéliste dans la LNH. Il aurait notamment converti Mike Gartner alors qu'il jouait avec les Capitals de Washington.

Claude Pronovost ne connaîtra pas une carrière brillante comme celles de ses frères. Sa carrière dans la Ligue nationale se résumera à seulement 3 matchs. Le surnom suitcase provient justement du fait qu'il se promenait beaucoup dans les ligues mineures, notamment dans la Ligue de hockey senior du Québec. Mais c'est pour son premier match en carrière qu'on se rappellera de Claude Pronovost jusqu'à la fin des temps...

Pronovost était à une époque le gardien utilisé par les Canadiens de Montréal lors de pratiques. C'était à l'époque où l'on n'habillait pas de second gardien durant les matchs, alors les gardiens substituts n'avaient que très peu de chances de percer l'alignement des équipes. Seul une bonne blessure pouvait être une opportunité pour le second gardien de défendre la cage de son équipe. Pronovost eut sa chance le 14 janvier 1956 mais pour défendre la cage de l'adversaire du Canadiens, les Bruins de Boston. C'était à l'époque où Terry Sawchuck jouait pour les Bruins et ce dernier ne put jouer le match en raison d'une blessure. L'équipe fit donc appel à un autre gardien nommé John Henderson qui évoluait avec les Bears de Hershey pour prendre la place du plus grand gardien de tous les temps. Toutefois, l'équipement de ce gardien de forte taille n'arriva pas à Montréal à temps.

Les Bruins demandèrent donc aux Canadiens de leur prêter un de leurs gardiens substituts. Après avoir refusé de leur céder Gerry McNeil afin de défendre la cage des Bruins, les Canadiens leur cédèrent le jeune Claude Pronovost pour le temps d'une partie. Bien qu'il jouait contre sa propre équipe, ce dernier profita de sa chance d'enfin percer la LNH. Pronovost blanchit sa propre équipe 2 à 0.

Suivant cet étrange début, Pronovost aura à attendre encore trois ans à se promener dans les mineures avant d'avoir à nouveau la chance de jouer dans la Ligue nationale. Le 5 février 1959, alors que les Canadiens tiraient de l'arrière 5 à 1 contre les Maple Leafs, Pronovost sauta sur la glace en troisième période. Il n'eut toutefois pas la chance du débutant comme lors de son premier match, le match se terminant par la marque de 6 à 3. Le 3 mars de la même année, alors que Jacques Plante souffrait de douleurs musculaires, Claude Pronovost obtint son premier départ dans l'uniforme des Canadiens. Pronovost ne garda la cage du Tricolore que deux périodes avant de se faire remplacer par le gardien Claude Cyr. Les Canadiens s'inclinèrent encore une fois par la marque de 6 à 3. Cette victoire des Leafs allait faire en sorte que l'équipe de son frère, les Red Wings de Detroit, allaient être éliminés de séries. La même saison, pour son excellent travail avec les Royals de Montréal de la ligue senior du Québec, Pronovost remporta le trophée Vézina remis au meilleur gardien de la ligue

En septembre 1959, Pronovost fut échangé aux Black Hawks de Chicago en retour de compensations financières. Il ne portera jamais l'uniforme de ces derniers. Après quelques autres années à voyager un peu partout au Canada, il prit sa retraite lors de la saison 1962-63.

Voici ce que Pronovost, maintenant agé de 73 ans, a récemment dit à un journaliste de RDS à propos de l'évènement:

"Jamais je n'aurais envisagé de jouer pour l'une ou l'autre des deux équipes ce soir-là. Je venais d'allouer 31 buts en neuf parties avec le Royal de la Ligue Québec Sr, à titre de remplaçant de Gerry McNeil, alors sur la liste des blessés. Le Bon Dieu a été bon pour moi. J'ai repoussé les 31 rondelles décochées par les Béliveau, Geoffrion, Richard et autres francs-tireurs du Tricolore et j'ai réussi un blanchissage de 2-0. Un miracle. Un rêve. Incroyable, mais vrai. Cela fait plus de 50 ans, mais je m'en rappelle comme si c'était hier".

"Après le match, Milt Schmidt, l'entraîneur des Bruins, m'a félicité d'avoir aidé son club à mettre fin à une séquence de 11 matchs sans victoire. Il voulait que je reste avec son équipe jusqu'au retour de Sawchuk, mais Monsieur Selke, directeur-général du Canadien, a refusé, stipulant que j'étais sous contrat avec son club. La vérité, c'est que je n'ai jamais signé de contrat ni avec le Canadien, ni avec le Royal Sr. J'ai joué toute ma vie sur parole, ou une poignée de main, jusqu'à je sois échangé à Chicago avec Dollard St-Laurent. Je me suis alors retrouvé à Buffalo, dans la Ligue américaine, où j'ai touché le meilleur salaire de ma vie, 5000$ pour la saison".

"Milt Schmidt m'avait fait cadeau d'un billet de 100$ pour ma soirée de travail, en plus d'un chandail souvenir et d'un bâton autographié par tous les joueurs des Bruins. En retournant dans mon patelin de Beauharnois en taxi, après le match en question, le chauffeur avait peine à croire que c'est son passager qui venait de blanchir le Canadien. Il m'a cru quand je lui ai remis mon billet de cent dollars U.S. pour payer la note. Il était si fier d'avoir fait la connaissance de cette star d'un soir, qu'il m'a fait cadeau du coût de la randonnée".

mardi 21 juillet 2009

Hardy Åström


Hardy Åström est souvent considéré comme le pire gardien à avoir évolué dans la NHL. Disons pour sa défense qu'il fit office de pionnier, étant un des premiers sinon LE premier gardien européen à avoir joué dans la NHL...

Hardy Åström est né en 1951 à Skellefteå en Suède. C'est lors des championnats du monde de 1977 qui se déroulaient en Autriche que le DG des Rangers et ancien matamore du Canadien John Ferguson remarqua ce gardien suédois qui mena son équipe à la médaille d'argent. Ferguson lui offrit donc un contrat avec le grand club de Broadway. C'est donc à la saison 1977-78 qu'Åström traversa l'Atlantique pour se joindre aux Rangers. Malheureusement cette première expérience nord-américaine ne fut fut pas très concluante, ne pouvant se tailler une place avec l'équipe, ne jouant que 4 matchs lors de cette saison. Il passa la majeure partie de la saison avec les Nighthawks de New Haven dans la ligue américaine. À noter que les autres gardiens qui se disputaient la cage des Blue Shirts furent le célèbre 00 John Davidson, l'ancien Canadiens Wayne Thomas et le futur Canadiens Doug Soetart, trois gardiens intéressants dont je devrais traiter un jour!


Déçu de sa première saison en Amérique, Åström retourna en Suède pour évoluer avec le Skelleftea AIK pour la saison 1978-79. C'est lors de l'été 1979 que l'Amérique se redéploiera à Hardy Åström alors que les Rangers l'échangèrent aux pitoyables Rockies du Colorado en retour d'un joueur nommé Bill Lochead. Ce dernier pour sa part ne jouera que 7 matchs par la suite avec les Rangers avant de prendre le chemin de l'Europe. Il est presque inutile de dire que Rockies du Colorado étaient une équipe plus que pitoyable à l'époque. Lors la saison 1978-79, l'équipe termina bon dernier avec un maigre 42 points.

Désirant devenir une équipe gagnante, ils engagèrent le coloré ex-entraîneur des Bruins Don Cherry afin de donner un souffle à l'équipe. Pour ceux qui ne s'en rappellent pas, Cherry perdit sa job à Boston après 5 saisons suite aux séries de 1979 où une erreur lui coûta la série demi-finale contre le Canadiens. Cherry avait quand même une fiche gagnante, en 5 saisons derrière le banc des Bruins, il mena l'équipe à 2 finales de la Coupe Stanley et à deux demi-finales. C'est avec cette expérience qu'il arriva à Denver pour diriger une franchise qui en était à sa deuxième ville depuis sa fondation en 1974 et qui n'avait pas encore goûté aux séries éliminatoires.

Vous connaissez les opinions de Don Cherry par rapport aux européens et bien voici peut-être l'origine de cette haine. De toute façon, dans les années 70, la plupart des gens de hockey traditionnels nord-américains avaient une piètre opinion des européens. Mais Hardy Åström pour sa part ne savait peut-être pas comment défendre une cage à la manière nord-américaine. Peut-être qu'un séjour plus prolongé dans les clubs mineures l'aurait grandement aidé ce que ça lui aurait fait apprivoiser le style nord-américain un peu plus. Néanmoins, même l'acquisition en milieu de saison du grand Lanny McDonald en retour de Wilf "Vous Vous attendez à voir quelqu'un d'autre" Paiement n'aida l'équipe à s'améliorer. Les Rockies terminèrent bons derniers, à une victoire de moins des pitoyables Jets de Winnipeg qui furent dévalisés par le reste de la ligue à son entrée dans la ligue lors de cette saison. D'ailleurs les bons derniers Rockies ne purent avoir la chance lors de la fin de saison de repêcher en premier, ayant cédé en 1976 (!?!) leur choix de première ronde de 1980 au Canadiens. Ce choix deviendra éventuellement Doug Wickenheiser, un des pires premiers choix de l'histoire. Mais le fait demeure, ils ont échangé ce premier choix en 1976, ce qui n'aida pas à améliorer l'équipe...

Don Cherry sera remercié de ses services à la fin de la saison. Et ce dernier blâma principalement Åström pour les contres-performances de l'équipe. Cherry dira dans son autobiographie que les joueurs eux-mêmes allaient souvent voir Cherry pour lui demander de ne pas faire jouer Åström. Mais l'histoire classique de Don Cherry lieu lors d'un entraînement alors que Bobby Schmautz décocha 4 tirs au but qui passèrent tous les 4 entre les jambes du gardien suédois. Cherry commentera l'évènement en disant que sa femme aurait pu en bloquer au moins deux... Hardy Åström terminera la saison 1979-80 avec un fiche misérable de 9-27-6... On peut toutefois se demander si l'équipe avait dans son alignement d'autres gardiens capable de jouer dans la NHL alors que le coach, les joueurs et probablement la direction au complet voulaient la peau du gardien principal qui lui n'était vraisemblablement pas de calibre...

Mais bien que Cherry ne retourna pas pour la saison 1980-81, Hardy Åström pour sa part revint dans l'uniforme des Rockies. Lors de cette même saison 1980-81, Åström fut cédé aux Texans de Forth Worth de la Central Hockey League après 30 matchs. Cette fois, Åström eut à partager la cage des Rockies avec les vétérans Al Smith et Phil Myre, tous deux en fin de longues carrières, avec Chico Resch qui s'amena en fin de saison et avec un gardien finlandais nommé Jari Kaarela. Ce dernier disputera les 5 seuls matchs de sa carrière dans la NHL lors de cette saison avec l'équipe du Colorado, terminant avec une moyenne de 6.00... C'est Chico Resch qui finira par posséder le poste de gardien numéro de l'équipe, poste qu'il conservera longtemps, même suite au déménagement de la franchise au New Jersey.

À la saison suivante, Hardy Åström se joint aux Stars d'Oklahoma City de la même CHL sans plus de succès avant de retourner terminer sa carrière dans son pays natal.

Donc si vous détestez Don Cherry, dites-vous que Hardy Åström a beaucoup à avoir avec l'écourtement de sa carrière de coach et le début de sa carrière de personnage coloré professionnel...

lundi 20 juillet 2009

Trêve de hockey #4 : Le Montréal Roller Derby


Perdu dans le coin un peu sketchy du célébrissime Mile End de Montréal se trouve une aréna où durant la saison chaude se joue le sport le plus punk rock : le Roller Derby.

Fuck that, oubliez la lutte de sous-sol d'église, voici enfin un sport qui a de l'attitude. Où les joueuse portent les numéros comme 1-976, 1,18l ou 666 et portent des noms comme "Mange Moi El Cul", "Heartless Bitch" et "Hymen Danger." On ne parle pas d'un sport fait pour et par des petits-gros rejets... Et non, un sport DIY où s’affrontent dangereuses rockeuses, redoutables lesbiennes et autres adhérentes à des sous-cultures où les femmes peuvent s'épanouir sans avoir trop besoin des hommes... Le résultat est plus qu'impressionnant et spectaculaire...

On me parle depuis longtemps de ce splendide spectacle féminin qui sévit maintenant à Montréal depuis quelques années. Des amis de ma femme m'ont récemment convaincu en me parlant de l’agressivité du sport, la convivialité de la foule, l'accessibilité et surtout, le prix de la bière... Que voulez-vous, si on va voir du sport il faut couler ça dans la bière pour améliorer le tout. Et on voit cette convivialité par le nombre de montagnes de cannettes de PBR vides. Ouais, tellement indie qu'on y boit de la PBR, cette bière qui vous fait sentir comme de la marde le lendemain. Ces amis de ma copine ont d'ailleurs leur billets de saison, chose qui est quand même abordable, environ 70$ pour la saison.

Pour 10$ on peut passer une superbe soirée où on a droit à deux équipes de filles qui font un sport agressif honnête. C'est agressif mais pas de l’agression ultra-testostéronnée. Ça joue dur, mais avec plaisir... Il faut le voir pour comprendre ce que dis...


J'aimais beaucoup le Roller Derby nommé Roller Jam qui passait à TNN il y a une dizaine d'années. Je me rappelle qu'on mettait la télé le vendredi chez mon ami Menier à cette émission qui suivait la lutte ECW et que l'on regardait ça à temps perdu. Je me rappelle que les joueurs (ils switchaient entre les gars et les filles) portaient des patins à roues alignées (les cons) et que les bout un peu violent faisaient un peu fake WWF-style. Le seul qui portait des patins old school était le redoutable Mark D'Amato des redoutables New York Enforcers. Il n'est pas nécessaire de dire qu'on prenait pour cette équipe! Mais dans le Roller Derby disons plus "indie", l'usage de patin à roues allignées est proscrite, merci mon Dieu! L'usage de patin classiques fait en sorte que le patinage est un peu plus croche, ce qui fait que ça peut jouer un peu cochon dans les coins...

Donc si vous voulez avoir du plaisir en regardant du bon sport et en buvant de la bière dans les estrades, oubliez la lutte amateure ou le soccer de l'Impact (Les Coupes-Gorges) comme je l'ai recommandé plus tôt cette année, allez au Roller Derby! Il n'y a rien de plus punk rock en ville!

The girls will have their say...

http://www.mtlrollerderby.com/


Après tout, quel autre sport fait jouer du Turbonegro entre les jeux???

Sûrement pas dans un match du Junior de Montreal...

dimanche 19 juillet 2009

And the winner is : Ty Conklin


Et voilà, votre joueur natif de l'Alaska préféré est selon vous le gardien voyageur Ty Conklin. Je crois que vous avez reconnu l'honnêteté de ce gardien éternel deuxième et voyageur sans merci. Comme je disais dans le texte de présentation du sondage, on ne peut pas reprocher à ce gardien de vouloir se tailler une place dans la NHL. Quand il a signé avec les Blues de St-Louis en début du mois, il se retrouvait avec sa sixième équipe depuis le retour du lock-out. Il aura encore une fois la tâche difficile d'être le back-up d'un autre bon gardien en la personne de Chris Mason qui fut l'artisan du renouveau des Blues en fin de saison dernière. On souhaite que Conklin finisse par se taille rune place un jour dans la NHL. Après tout, il a été back-up dans 2 équipes finalistes de la Coupe Stanley...

Vous avez également reconnus que Brandon Dubinski et Matt Carle sont également de très bons joueurs natifs de l'Alaska. Les autres ont probablement eu des votes de la part de leur cousins...

Matt Carle
8 (17%)
Ty Conklin
16 (34%)
Joey Crabb
2 (4%)
Brandon Dubinsky
13 (28%)
Barrett Heistein
2 (4%)
Jason Ryznar
0 (0%)
Brians Swanson
1 (2%)
Nate Thompson
1 (2%)
Tim Wallace
0 (0%)
B.J. Young
3 (6%)

Nombre de votes : 46

mercredi 15 juillet 2009

À propos du Défi 4 contre 4

On me demandait plus de précisions quant au Défi 4 contre 4 qui a eu lieu lors du conflit de travail à l'orée de la saison 1994-95 et bien en fouillant sur des bases de données d'articles de journaux, je suis tombé sur ces article provenant du Soleil et de la Presse publiés la journée même de l'ouverture du Défi et le lendemain de la finale... En espérant que vous allez être rassasiés...

Quelques points :
-Benoit Hogue... Ouch, j'ai beau avoir pleins de noms de joueurs dans la tête, celui-là m'était sorti...

-À noter que Vincent Damphousse dit à quelque part que le fait de coacher du Roller Hockey est un avantage pour Yvan Cournoyer...

Voici un vidéo du match intégral de la finale entre l'Ontario et le Québec


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Le Soleil

Sport et loisirs, jeudi, 10 novembre 1994, p. S4

Le conflit dans la Ligue Nationale de Hockey

Défi 4-contre-4
L'équipe du Québec la plus affamée?

Robillard, Guy
PC

Rosemère - Vincent Damphousse et Éric Desjardins prévoient tous deux que l'équipe du Québec risque de vouloir gagner encore plus que les autres le Défi 4-contre-4 qui l'opposera à l'Ontario, l'Ouest canadien et aux États-Unis, à partir de ce soir à Hamilton.
Desjardins s'est donné beaucoup de misère à trouver le mot exact pour justifier sa pensée sans blesser personne, après plusieurs hésitations et phrases jamais terminées : «On est tout le temps... Chaque fois qu'il y a un événement comme le repêchage ou la coupe Memorial... On est tout le temps, pas les `underdogs', mais comment dire ?... On est moins favorisé, il faut toujours que tu te prouves...»
Damphousse, quant à lui, voyait cette compétition de la façon suivante : «C'est un bon défi et, en même temps, on représente la province. Il y aura la fierté de gagner.
«On n'est pas beaucoup de joueurs à représenter le Québec, et pour nous le hockey est une religion. On va pas là juste pour s'amuser, on veut gagner cette compétition d'élite. Ça fait longtemps qu'on n'a pas eu la chance de jouer pour vrai.»
«Tout le monde s'en va là pour avoir du fun, mais aussi pour la compétition et offrir un bon spectacle. C'est sûr que l'honneur du Québec est important», a dit de son coté Desjardins en souriant.
Car le ton demeurait léger. Les deux représentants du Canadien au sein de l'équipe du Québec (l'autre, Patrick Roy, de même que Kirk Muller, qui jouera pour l'Ontario, ne se sont pas entraînés à Rosemère hier) ne s'en vont pas à la guerre et ne s'attendent pas à ce que l'équipe du Québec devienne la mal-aimée du public à majorité anglophone.
Avantagés
Les joueurs du Canadien, qui se sont entraînés et ont disputé un match contre des rivaux de la Ligue nationale suivant cette formule, ont l'habitude du «4-contre-4».
«Sûrement qu'on va avoir un petit plan de match», disait Damphousse hier. «Yvan Cournoyer (l'entraîneur de l'équipe du Québec) a `coaché' au roller hockey et ce sera un avantage pour nous. C'est lui qui aura le plus gros mot à dire.»
La ligne rouge ne comptera pas, il n'est pas censé y avoir de contacts physiques et tout le monde s'attend à du jeu très ouvert. Mais Cournoyer a déjà prévenu que la défense était importante et Damphousse a constaté que «tu peux pas toujours envoyer quatre gars à l'avant».
Ce qui n'empêche pas Desjardins de dire : «Si j'ai la chance d'y aller... On n'est pas là pour rester en arrière.»
«Ça ne sera pas reposant pour les gardiens, estime le défenseur, mais on a `Casseau' (Patrick Roy) de notre bord.»
Damphousse ne connaissait pas le détail des formations hier, mais il réalisait que les Américains vont être forts avec les Hull, Janney, LaFontaine, Roenick, Modano, Chelios, Housley, Suter et Vanbiesbrouck : «Ils n'ont pas beaucoup de joueurs qui ne sont pas parmi les meilleurs de la ligue.»
La formation québécoise sera complétée par Raymond Bourque, Steve Duchesne, Sylvain Lefebvre et Gary Galley à la défense, Benoit Hogue, Joé Juneau, Claude Lemieux, Stéphane Richer, Luc Robitaille et Denis Savard à l'attaque.
Modeste, Desjardins a lancé, en exagérant un brin, qu'à part lui et Sylvain Lefebvre, tous les défenseurs de ce tournoi étaient des joueurs d'équipes d'étoiles.
Le Québec affronte l'Ontario lors du match d'ouverture ce soir à 20 heures, qui durera seulement 20 minutes, comme tous les autres. Deux autres suivront entre les États-Unis et l'Ouest, puis l'Ouest et l'Ontario.
Trois autres matchs auront lieu demain. La finale de consolation et le match de championnat seront présentés samedi soir.

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La Presse
Sports, dimanche, 13 novembre 1994, p. S3

Le Défi 4 contre 4

Il manquait l'autre Lemieux
L'Ontario s'assure du titre en gagnant 3-2

Robillard, Guy
PC

Hamilton - Il aurait fallu un Lemieux de plus à l'équipe du Québec!
Claude, peut-être le meilleur de son équipe, et Jocelyn ont marqué chacun un but, hier en finale du Défi 4-contre-4, mais ce ne fut pas suffisant et le Québec à dû s'avouer vaincu 3-2 face à l'Ontario, une équipe qu'il avait battue 2-1 à l'ouverture du tournoi.
Mario n'était pas là, mais pour être juste, a admis Claude, il manquait de bons joueurs au sein de chaque équipe, notamment Wayne Gretzky pour l'Ontario.
Pour donner une idée de l'équilibre des forces en présence, le Québec a dirigé 31 tirs au but, dont 19 à la deuxième période, et l'Ontario, 30 (15-15). Les deux gardiens, Patrick Roy et Curtis Joseph, ont fait des merveilles.
«Les deux meilleures équipes étaient en finale», a estimé Yvan Cournoyer.
«Pour être honnête, les deux méritaient une nulle, mais avec le Québec un point en avant», a-t-il ajouté à la blague.
L'entraîneur est revenu plusieurs fois sur le règlement concernant les punitions. Chaque équipe en a écopé trois, ce qui a annulé les tirs de punition prévus à la fin, mais Cournoyer et Roy auraient souhaité que chaque formation ait plutôt droit à trois lancers de punition: «Roy était `hot' et j'aurais été confiant», a dit Cournoyer.
`Hot' et comment! Après le troisième but de Norm MacIver, qui suivait ceux de Rob Blake et de Dave Andreychuk à la première période, le gardien du Canadien a décidé que ça ne passerait plus et ça n'a plus passé! Il a multiplié les arrêts sur des échappées et des tirs à bout portant, frustrant notamment Eric Lindros à quelques reprises. Le problème, c'est que Joseph a été aussi bon.
Les joueurs du Québec sont rentrés au vestiaire visiblement déçus, même si ce n'était en principe qu'un match amical pour des oeuvres de charité.
«C'est de valeur, on a eu nos chances et je suis déçu parce que je pensais que chaque équipe aurait trois lancers de punition. J'étais crinqué», a par ailleurs déclaré Roy.

mardi 14 juillet 2009

Philippe Bozon


C'est aujourd'hui le 14 juillet et quoi de mieux en ce jour que de parler d'un célèbre joueur français, Philippe Bozon.

Bozon fut le premier joueur qui a reçu son éducation en France a avoir évolué dans la NHL. Mais son chemin vers le grand circuit fut remplis d'embûche. Il est né en 1966 à Chamonix et son père était lui-même un joueur de hockey. Bozon démontrait déjà à l'âge de 16 ans de fortes qualités sur la glace qui lui valurent à ce jeune âge une place dans le club de première division qui se nommait les Boucs de Megève dont son père était entraîneur. À l'époque, l'ancien joueur des Canucks et des Nordiques Paulin Bordeleau évoluait avec l'équipe et glissa un mot aux dirigeants des Castors de St-Jean relativement au talent du jeune Bozon.

C'est donc à la saison 1984-85 débarqua en Amérique avec les Castors de St-Jean. À sa première saison dans le circuit québécois, Bozon récolta 32 buts et 50 passes pour un total de 82 points. Bozon attira dès lors l'attention de la NHL. Il fut invité à la fin de l'été à se joindre au camp d'entraînement des Blues de St-Louis avec qui il signa à titre d'agent libre en septembre 1985 avant de retourner dans le Junior majeur québécois. C'est lors de cette saison que Bozon connaîtra sa meilleure saison dans l'uniforme des Castors, récoltant 111 points dont 59 buts. Il se joigna par la suite aux Rivermen de Peoria pour les séries éliminatoires de 1986. Bozon fit le chemin entre Peoria en Illinois et St-Jean durant toute la saison 1986-87 avant de retourner par la suite en France.

Bozon passera les prochaines saisons à évoluer en France successivement pour les club de Mont-Blanc, Genève et Chamonix tout en évoluant pour l'équipe nationale de France à diverses occasions. Il fera d'ailleurs parti de l'équipe olympique de France pour la première fois lors des Jeux Olympiques de Calgary. Durant toute sa longue, Bozon représentera d'ailleurs la France lors de 4 olympiades. C'est d'ailleurs suite aux jeux d'Albertville où il conduisit la France jusqu'en quart de finale où ils s'inclinèrent face à Ray Leblanc et l'équipe américaine que Bozon fut remarqué par la NHL et surtout les Blues de St-Louis qui l'invitèrent à la fin de la saison 1991-92. En 9 matchs, Bozon récoltera un but et 3 passes en évoluant avec un Brett Hull au sommet de sa carrière. L'année suivante, il entama pour le première fois de sa carrière une saison dans la NHL. Une blessure ralentirent toutefois sa performance sur la glace, lui faisant une maigre récolte de 6 buts et 6 passes en 54 matchs. L'année suivante, Bozon connut sa meilleure saison en carrière, récoltant 9 but et 16 passes en 80 matchs. La saison suivant fut celle du lock-out de 1994 et Bozon décida de retourner évoluer en France en attendant la fin du conflit. En retournant avec les Blues pour le début de la saison écourtée, Bozon rencontra un nouvel obstacle qui se nommait Mike Keenan. Ce dernier n'aimant pas le style de Bozon lui fit plus souvent qu'à son tour regarder les matchs dans la galerie de presse n'ayant joué qu'un seul match, Bozon décida de retourner en Europe.

Philippe Bozon retourna en France pour évoluer au sein des Bruleurs de Loup de Grenoble. Il aura la chance durant cette fin de saison d'évoluer avec le prochain joueur français qui évoluera dans la NHL après lui, Christbal Huet. Bozon évoluera encore une décénnie dans diverses ligues en Allemagne et en Suisse tout en représentant son équipe nationale lors de diverses compétitions internationales avant de prendre sa retraite lors de la saison 2005-06.

En 98 matchs pour l'équipe nationale de France, Bozon a récolté 57 buts et 42 passes pour un total de 99 points. En 2008, il fut intronisé au Temple de la Renommée de l'IIHF (International Ice Hockey Federation, l'équivalent de la FIFA au hockey à l'extérieur de l'Amérique du Nord)


lundi 13 juillet 2009

Peter Taglianetti contre Yokozuna

Vous vous dites peut-être "Qui?" Mais comme on le voit sur cette photo, certains fans des Penguins n'ont pas oublié Peter Taglianetti. Taglianetti était un défenseur solide qui fit parti de l'équipe lors de la conquête des deux Coupe Stanley au début des années 1990. Taglianetti est né en 1963 au Massachussetts. Il fut repêché par les Jets de Winnipeg en 1983. Il débuta sa carrière avec l'équipe du Manitoba lors de la saison 1984-85 après avoir évolué pour Providence College. Il devint un défenseur qui mit du poids à la ligne bleue des Jets jusqu'à ce qu'il fut échangé aux North Stars du Minnesotta en 1990. Il ne porta les couleurs des Stars seulement qu'à 16 occasions, étant échangé aux Penguins en compagnie de Larry Murphy, futur membre du Temple de la Renommée, en retour de Chris Dahlquist et Jim Johnson. On s'entend qu'une des deux équipes s'est faite avoir. La même saison, Murphy et Taglianetti feront parti de l'équipe qui vaincont les même Stars en finale de la Coupe Stanley.

Après avoir remporté une seconde Coupe Stanley consécutive avec ces mêmes Penguins très populaire Peter Taglianetti fut sélectionné lors du repêchage d'expansion par les Lighnings de Tampa Bay. Son passage en Floride n'aura pas été long, les Penguins allèrent le rechercher durant la même saison 1992-93 en retour d'un choix de 3e ronde. C'est suite à cette même saison où Taglianetti retourna à Pittsburgh en fin de saison que l'évènnement dont je veux vous faire état arriva...

J'écoutais récemment des vidéos de lutte WWF(*) sur Youtube et j'ai ré-écouté ce classique évènnement de la WWF qui s'est déroulé lors du 4 juillet 1993 sur un porte-avion, le USS Intrepid. Je crois que le tout était pour ammasser des fonds pour des oeuvres de charité. Pour l'occasion, le redoutable champion Yokozuna défiait n'importe quel américain de le soulever. S'en suit une belle brochette de lutteurs et d'atlètes qui essaient en vain de soulever le gros lard. En passant, Yokozuna, Rodney Anoa'i de son vrai nom, n'était pas un japonnais. C'était un américain d'origine Samoane et il était d'ailleurs le neveu des Wild Samoans. Si je parle au passé, c'est qu'il est décédé en 2000 à l'âge de 34 ans d'une défaillance cardiaque. Il pesait apparemment au-dessus de 600 livres au moment de son décès.

Bon, retournons en 1993, donc comme je disais, quelques personalités sportives ont essayé de soulever notre faux lutteur sumo et Peter Taglianetti était du nombre. On peut le voir à une minute et 32 secondes. On ne se surprendra pas de voir le robuste défenseur ne pas être capable de soulever le champion... On se rappellera comment ça a fini. Alors que personne ne fut capable de soulever le gros jambon "japonais" qui de cette manière insultait les États-Unis en ce 4 juillet, on entendit un hélicoptère au loin. Ce n'était nul autre que Lex Luger qui lui fit un bodyslam et ainsi sauva l'honneur de son pays. Luger passa tout d'un coup du statut de méchant à super-héro patriote. Les deux s'affrontèrent lors de Summerslam à la fin de l'été...

Pour ce qui est de Peter Taglanetti, il joua encore quelques saisons à Pittsburgh. Il signa à titre d'agent libre avec Boston en 1995 sans toutefois être capable de se tailler un poste avec l'équipe, terminant sa carrière lors de cette saison 1995-96 avec les Bruins de Providence. Je crois qu'il vit présentement dans la région de Pittsburgh mais je ne sais pas trop ce qu'il fait dans la vie...





(*) Ouais, la WWF, pas la WWE, vous savez la lutte où il y avait des combats à la télévision, pas juste du parlage... J'ai écouté RAW récemment et j'étais abasourdis comment ça ne fait que parler. Genre un mec sur le ring qui parle de comment il va péter la gueule d'un autre mec au prochain pay-per-view et l'autre qui s'amène dans le bas du ring pour dire à son tour que c'est lui qui allait lui péter la gueule et ainsi de suite pendant des heures... Il faut être con pour payer pour aller voir ça... On s'ennuie de la lutte des "Superstar de la WWF" où une superstar, bon ou mauvais, affrontait un "mangeux de claques" et ça finissait là. C'est sûr qu'on savait qui allait gagner, mais au moins ça se battait...

samedi 11 juillet 2009

Je pense qu'on va aimer Paul Mara...

J'espère qu'il amènera son attitude avec lui...

Comment détester un barbu qui dit "Hey, where's my hug?"



vendredi 10 juillet 2009

Si la montagne ne va pas à Mahomet...

...Mahomet ira à la montagne...

Une personne très sage que je connais a passé un commentaire digne de mention sur un forum de discussion :

The Quebec issue, I think having a team with talent and chemistry that becomes a contender is the best way to attract the top-shelf Montreal talent to the team. Fuck Briere or Vinny or Luongo, the next generation of local stars will order their agents to put us first if we put winning first.

En clair, ce qu'il dit c'est que c'est presque peine perdu avec la génération de joueurs québécois qui ont notre âge (autour de 30 ans) en ce qui a trait à les attirer à Montréal. C'est une perte de temps. Montons-nous une bonne équipe et quand cette génération de kids qui porte un chandail différent du Canadiens à chaque jour (je sais, je leur ai enseigné) que l'on éduque à grand coup de place du centenaire et de retrait de chandail arriveront dans la ligue nationale et bien ils en baveront de vouloir redonner au CH leurs lettres de noblesse. Si nous avons un bonne équipe, peu importe d'où viennent les joueurs, la prochaine génération va supplier son agent de venir jouer à Montréal...

Première étape : gagner...

Jour 3 de l'ère post-Koivu...

Au cas où vous vouliez encore pleurer le départ de Saku (mot qui veut dire sapin en finn), voici le vidéo qui va vous faire brailler...

Au moins il n'est pas un Senators...



jeudi 9 juillet 2009

Jour 2 de l'ère post-Koivu...

Il est officiellement parti notre petit numéro 11. Il va falloir s'adapter, après 13 ans, à ne plus le voir dans le décor...




J’avoue en partant que je n’ai jamais été le plus grand fan de Saku Koivu. Mes amis m’ont probablement très souvent entendu fustiger le petit numéro 11 pour n’importes quelles raisons. Mais je crois que c’était de bonne guerre. Après tout, est-ce que vous trouvez votre frère ou votre meilleur ami parfait? Même chose pour le capitaine du Canadiens. Parce qu'on lui a souvent reproché des choses (comme d'avoir fait partir Ribeiro et bien des coachs...) mais un fait demeure, il avait le CH de tatoué sur le cœur pour vrai. Et depuis son arrivée avec le Canadiens, presque tout son corps y a gouté pour satisfaire les fans de la plus grande équipe de tous les temps. On ne peut pas lui reprocher de ne pas nous avoir électrisé. Je crois que j'ai toujours eu un sourire en coin suite à un but de Saku Koivu...

Mais voilà, il fallait qu'il parte... Comme un vieux couple qui a besoin de changement, il fallait que le divorce soit prononcé. Et comme signe de respect pour nous, ses fans depuis 13 ans, c'est avec l'équipe la plus géographiquement éloignée de Montréal que Saku finira sa carrière... Il aura la chance d'évoluer dans une des mes équipes préférées avec des joueurs remarquables. C'est toujours mieux que de choisir Ottawa, Boston ou Toronto... Je suis certain que dès qu'il aura l'occasion de revenir dans la ville qui l'a applaudit pendant 13 ans il aura droit à la chaleur que les fans lui ont réservé tout au long de sa carrière et il le méritera... Tout ça pour dire que je suis heureux qu'il prenne le chemin d'Orange County pour jouer avec une de mes idoles de jeunesse, son ami et compatriote, Teemu Selanne. L'annonce de son départ m'a fait un brin, je ne sais pas, comme un drôle d'au revoir...

Saku n'est peut-être pas une des légendes du Canadiens, il est probablement l’emblème d'années troubles du Canadiens. Il est arrivé ici au début de l'ère Réjean Houle et a su traverser toutes les tempêtes qui ont soufflé sur l'équipe depuis. On ne peut pas lui reprocher de n'avoir rien remporter si l'équipe au complet était malade. Il a prit très jeune le "C", ce qui est en soi une marque de grandeur au sein de l'équipe, et n'a jamais manqué à sa tâche de capitaine dans la mesure de ses capacités selon moi. Il a trainé à bout de bras cette équipe en des jours quand même sombres tant pour lui que pour l'équipe et l'a fait avec la tête haute. Et j'espère qu'avec son départ se termine cet ère étrange qui débuta à son arrivée...

Saku n'était pas un Jean Béliveau, ce n'était pas non plus un Guy Lafleur, il n'était pas ce genre de joueur exceptionnel que l'on appelle légende, mais à sa manière il aura marqué l'histoire du Canadiens de Montréal. Il aura sa page dans le livre de cette légendaire équipe et c'est pourquoi peu de joueurs de cette équipe n'auront été applaudis comme Saku s'est fait applaudir... Malgré ses défauts, on l'aimait bien... Après tout, on en a tous des défauts...

Salut Saku , je penserai à toi quand y fera beau...

Voici comment tout a commencé, le premier but de Saku, avec la désormais célèbre "Smurf Line", avec Oleg Petrov et Valeri Bure... Le tout est à TQS en plus. Notez l'enthousiasme de Michel Bergeron à l'idée de voir un trio de Schtroumf, je doute qu'il ait ce même enthousiasme de nos jours...



mardi 7 juillet 2009

Youngblood

J'ai passé la soirée d'hier à écouter ce splendide film de hockey. Ce que j'aime de ce film c'est qu'on dirait la version Rocky 4 (ou 1 ou 2) du premier épisode de Lance et Compte, celui où Pierre joue dans les mineures. Mais au lieu d'être un livreur de chips, Dean Youngblood vient du milieu rural le plus délabré du nord des États-Unis. C'est de là que provient d'ailleurs la morale du film qui doit d'ailleurs plus avoir eu de l'effet chez les jeunes de l'Ouest Canadien que ceux du Québec : "Si tu veux pas jouer, retourne vivre ta vie misérable à la ferme ou à l'usine." Donc saisie ta chance quand tu peux. Une autre bonne leçon de hockey que l'on peut recevoir à l'écoute de Youngblood c'est que la finesse ne suffit pas, parfois il faut jouer robuste. Il faudrait peut-être acheter une copie du DVD à Tomas Plekanec...



J'adore particulièrement la fin du film. Avez-vous déjà entendu parler d'une finale où même si nous avions une équipe championne, les joueurs des deux équipes se rassemblent au milieu de la glace pour une bataille? Si au moins c'était vrai... J'aime aussi le fait que Youngblood se retire en plein milieu de la série finale pour retourner dans sa ferme et que son frère lui apprenne le temps de le dire comment se battre avec un superbe montage de film sportif. Et son père, joué par l'ancien joueur des Black Hawks Eric Nesterenko (qui a des airs de Charles Bronson), lui enseignera comment se battre sur la glace parce que même si on sait boxer, c'est pas pareil avec des patins. Dean sera donc prêt a aller affronter les méchants Bombers de Thunder Bay, qui sont tellement violents qu'ils ont les couleurs de Bruins de Boston et un coach qui ressemble étrangement à Don Cherry. La ville de Thunder Bay est tellement violente qu'à la place de la baie vitrée on a droit à du grillage de cage à poulet...

À part ça c'est tout ce qu'il y a de plus cliché dans un film sportif, par exemple, notre héro qui sort avec la fille du coach avec qui il a des problèmes...
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Autres trucs à remarquer :

-Youngblood a 17 ans et il sort dans les bars en Ontario...

-L'ancien joueur Steve Thomas joue dans le film. Il se fait d'ailleurs donner un coup de serviette par Patrick Swayze. Il a le numéro 4 et son nom est Jordie.

-Il y a quand même beaucoup de drapeaux du Québec partout dans les arénas...

-Les joueurs font de la musculation avec leur équipement de joueur...

-Le regretté Peter Zezel joue aussi dans le film, son nom est Rossini.

-En plus de Zezel et Thomas, d'autres très bons joueurs de la ligue de l'Ontario n'ayant pas atteint la NHL comme Tim Salmon et Kevin Robinson font parti des Mustangs.

-Keanu Reeves n'est pas un bon comédien ni un bon gardien...

-Lors du camp d'essais des Mustangs, le gardien porte un jersey des Crusaders de Cleveland de la WHA...

-Remarquez le nombre de buts marqués que l'on donne tout au long du film. Par exemple, quand le personnage de Patrick Swayze donne le nombre qu'il a récolté sans Youngblood et le nombre que lui dit un enfant lorsque Youngblood demande à une bande de jeunes combien de buts ils ont marqués durant la saison... Il s'en score des buts dans le monde de Youngblood.



lundi 6 juillet 2009

Jacques Caron

On peut difficilement trouver un gardien qui avait un masque qui protège moins que celui que porte Jacques Caron sur cette photo. L'histoire de Jacques Caron en est une qui a sa bonne dose de haut et sa bonne dose de bas comme on les aime. Caron est né en 1940 à Rouyn-Noranda. Il a fait ses débuts professionnel avec les Indians de Springfield d'Eddie Shore à la saison 1961-62. À partir de la saison suivante, Jacques Caron devint le gardien partant de l'équipe, tâche qu'il occupera jusqu'à la saison 1966-67. Découragé de ne pas pouvoir percer dans la Ligue nationale, Caron décida alors d'accrocher ses patins et de se trouver un boulot à titre de machiniste dans la région de Toronto.

Et ce qui allait donner un second souffle à sa carrière arriva avec l'expansion de 1967. Le parcours de Caron est relativement typique de ces joueurs des ligues mineurs ayant bossé très longtemps dans les mineurs qui ont finalement pu avoir une chance dans la NHL avec l'expansion de 1967. Comme il y avait maintenant deux fois plus d'équipes, on avait besoin de deux fois plus de joueurs. Caron n'est d'ailleurs pas le seul a avoir repris le hockey après avoir accroché ses patins à cette époque, une autre histoire connue est celle de Bill Masterton qui avait abandonné sa carrière de joueur de hockey professionnel pour aller travailler pour la compagnie Honeywell au Minnesota avant de se faire recruter par les North Stars. Donc lorsque les Kings de Los Angeles achetèrent les Indians de Springfield pour en faire leur club école, ils acquirent par le fait même les droits de Jacques Caron.

Caron passa par contre troisième dans la hierarchie des Kings, derrière le légendaire Terry Sawchuck et un dénomé Wayne Rutledge. Il eut la chance de jouer qu'un seul match dans l'uniforme des Kings lors de la saison 1967-68, ce fut en décembre 1967 et le résultat fut une défaite de 4-2. Encore une fois, Caron passa la saison 1967-68 en tant que cerbère à Springfield qui s'appelaient désormais les Kings de Springfield. La saison suivante, malgré le départ de Sawchuck pour Detroit, c'est le gardien Gerry Desjardins qui obtint le poste de gardien partant des Kings, laissant Caron toujours troisième dans la hierarchie des gardiens et limitant sa présence dans la NHL à 3 matchs lors de cette saison. Je crois qu'à cette époque il décida à nouveau de quitter le hockey, souffrant de dépression. Mais ce fut une décision à court terme.

Caron par la suite fut réclamé par les Blues de St-Louis avec lesquels qui il n'évolua pas avant la saison 1971-72. Mais lorsque les vénérables gardiens Glenn Hall et Jacques Plante quittèrent St-Louis, Caron eut la chance d'évoluer avec l'équipe afin de partager le filet avec le gardien Ernie Wakely. Il passa deux saisons à St-Louis où il joua une trentaine de matchs à chaque saison et jouant au dessus de la barre des 500. Il fut toutefois soumis au ballottage en 1972 pour être réclamé par les Canucks de Vancouver. Il ne jouera que 10 matchs avec les Canucks avant de quitter définitivement la NHL. Il portera par la suite pour un court laps de temps les couleurs des Crushaders de Cleveland et des Stingers de Cincinnatti dans la WHA mais concentrera ses activités avec Syracuse dans l'AHL. Il terminera sa carrière avec Bighampton dans l'AHL en 1978.

Caron s'est retiré par la suite dans son Abitibi natal où apparemment il se mit à pratiquer l'élevage d'animaux. En 1980 il mit sur pied une des premières écoles d'été pour les gardiens de but. Son expérience en tant que vieux routier allait attirer l'attention de la NHL. En 1982, il devint assistant entraîneur des Whalers de Hartford. Il ne garda pas très longtemps cette position toutefois, il abandonna après avoir dû être hospitalisé pour des crises de panique.

Mais la tâche qui rendra Caron le plus célèbre fut le rôle d'entraîneur des gardien des Devils du New Jersey qu'il occupe depuis 1993. Celà veut dire qu'il est en tant que tel le coach de Martin Brodeur. C'est lui qui s'occupa de Brodeur dès son arrivée avec les Devils et lui donna des conseils quand à sa manière de se positionner qui a rendu célèbre le gardien des Devils. Il travailla nottamment avec Brodeur afin de lui faire adopter une postion debout, délaissant le style papillon que ce dernier pratiquait au début. En demeurant debout, on peut prendre les deuxièmes tirs plus facilement et on peut se repositionner plus facilement que lorsqu'on est à genoux... C'est ce qui a fait le succès de Brodeur et il le doit en grande partie à ce gardien qui eut à lutter toute sa vie pour avoir une place au soleil dans le monde du hockey...

vendredi 3 juillet 2009

Les joueurs nés en Alaska

Dites ce que vous voulez de l'acquisition de Scott Gomez, on va devoir attendre de le voir en bleu, blanc et rouge pour se faire réellement une idée de ce qu'il a à apporter pour notre équipe. Anyway, au cas où vous ne le saviez pas, même si son nom sonne plus tropical, Scott Gomez est bel et bien né en Alaska. Lorsque ce dernier atteignit la NHL, il devint non seulement le premier joueur d'origine latino-américaine (père d'origine mexicaine et mère d'origine colombienne) à atteindre le grand circuit mais également le premier joueur natif de l'Alaska a avoir évolué dans la NHL. Quelques autres joueurs ont évolués et évoluent tous pour la plupart dans la NHL depuis l'arrivée de Gomez. Voici donc la question pour le début de juillet : "Outre Scott Gomez, qui est votre joueur préféré né en Alaska?"

Voici les choix :


Matt Carle : Défenseur évoluant présentement avec les Flyers de Philadelphie. Malgré le fait qu'il ait pas mal voyagé dans la dernière année, il représente présentement un des bons élément de la brigade défensive des toujours redoutables Flyers.

Ty Conklin : Nouvellement signé avec les Blues de St-Louis afin de soutenir le travail de Chris Mason, Conklin est un éternel voyageur, ayant joué pour 5 équipes différentes (Edmonton, Buffalo, Columbus, Pittsburgh et Detroit) depuis le lock-out en plus de plusieurs passages dans diverses équipes de la Ligue américaine. On ne peut pas dire qu'il ne veut pas jouer...

Joey Crabb : Après avoir évolué pendant plusieurs années dans le circuit collégial américain et après un très long passage avec les Wolves de Chicago, Joey Crabb a enfin vu les portes de la NHL s'ouvrir à la saison dernière alors qu'il joua 29 matchs dans l'uniforme des Thrashers d'Atlanta. Il récolta 9 points dont 4 buts en Georgie l'an dernier.

Brandon Dubinsky : Dubinsky s'est taillé un poste régulier avec les Rangers de New York depuis deux saisons et a su très bien répondre. Il a récolté plus de 40 points à chacune de ces saisons en plus de répondre très bien au niveau physique... il s'agit d'un joueur assez complet.

Barrett Heisten : Berrett Heisten n'a disputé en tout que 10 matchs dans la NHL, en 2001-02 avec les Rangers de New York. Il a joué la plupart des saisons post-lock out avec les Aces de l'Alaska dans la ECHL jusqu'à la saison 2007-08 avant de se retirer du hockey professionnel.

Jason Ryznar : Ryznar fut repêché par les Devils du New Jersey en 2002. Après son passage au niveau universitaire, il évolua dans les clubs écoles des Devils jusqu'en 2007-08. Cet ailier gauche ne joua que 8 matchs en tout dans la NHL lors de la saison 2005-06. Alors qu'il n'avait pas de contrat suite à la saison 2007-08, il fut invité au camp d'entraînement du Wild du Minnesota qui lui offrirent un contrat avec leur club école des Aeros de Houston dans l'AHL avec qui il a évolué la saison dernière, ne récoltant que 6 points en 77 matchs.

Brian Swanson : Bien que repêché par les Sharks en 1994, c'est avec les Oilers d'Edmonton que Swanson connut le gros de sa carrière dans la NHL qui n'est cependant constituées que de 70 matchs en tout. Il a donc partagé le chemin entre Edmonton et Hamilton de 1999 à 2003 avant de passer aux Thrashers d'Atlanta avec qui il ne joua que 2 matchs. Il évolue présentement pour les Nuremberg Sinupret Ice Tigers dans la ligue élite allemande.

Nate Thompson : Thompson fut repêché par les Bruins de Boston en 2003. Il n'a joué que 4 matchs dans l'uniforme des ours. Après un long passage à Providence sans trop faire le voyage vers Boston, Thompson prit le chemin de Long Island avec qui il évolua la saison dernière où il récolta 4 points en 43 matchs... Quand on dit que les Islanders sont un club de ligue américaine...

Tim Wallace : À ne pas confondre avec l'ancien troisième but des Expos Tim Wallach... Wallace n'a jamais été repêché et a signé à titre d'agent libre avec les Penguins en 2007. Ce joueur avant a évolué pour la plupart du temps avec le club école des Penguins à Wilkes-Barre depuis et a finalement eu un ticket pour la NHL lors de la saison dernière, jouant 16 matchs dans l'uniforme des Penguins récolant seulement que 2 passes...

B.J. Young : B.J. Young n'a joué qu'un seul match dans la Ligue nationale de hockey lors de la saison 1999-2000 avec les Red Wings de Detroit. Après avoir évolué dans la Ligue américaine et la Ligue internationale pendant quelques années il retourna en Alaska pour jouer avec les Aces de l'ECHL. Il est décédé dans un accident de voiture à Vancouver à l'âge de 27 ans le 30 novembre 2005...