N'aies pas peur du changement,
Même si tu risques de passer pour un fou
La vie c'est comme le sport,
T'auras rien sans effort,
En partant y faut que tu te rendes jusqu'au bout...
Paroles de Devenir un héros, chanson thème de Lance et compte...
On ne nait pas héros, on le devient... Ce qui est cool avec les Jeux olympiques, c'est que c'est un moment précis et balisé où on crée des héros, où on fabrique des mythes. Des gens vivant normalement dans l'anonymat du sport amateur deviennent en un instant un exemple de persévérance et de courage souvent non seulement pour leur compatriotes qu'ils représentent avec une naïveté déconcertante, mais pour le reste du monde, derrière la performance sportive, ressort parfois des histoires qui sont fort porteuse de leçon. Je parlais un peu cette semaine des joueurs de l'équipe olympique des États-Unis des jeux de 1980 qui sortie de nulle part a défait la redoutable équipe soviétique. La performance oui, mais en plus, nous avons droit à une belle leçon de ténacité. Il y a sûrement eu de plus fortes équipes qui ont brillé lors de Jeux olympiques, mais qu'est-ce qu'elles ont à nous donner comme signification, ou plutôt quelle signification peut-on se construire de ces histoires... Qui en a à foutre de ces équipes de robots soviétiques presque assurées de remporter la médaille d'or à chaque olympiade de la période de la Guerre froide. Qui en a à foutre de nos jours des performances de ces nageuses est-allemandes à moustache... Rien de positif...
C'est à cet effet que je m'intéresse à la performance d'Alexandre Bilodeau de cette semaine. Et vous ne m'entendrez pas parler en mal de ce bonhomme, sérieusement. Il est quand même devenu ce héros pour notre pays en un instant. Le Canada nous a préparé à cet évènement depuis que la ville de Vancouver a obtenu les jeux. Les deux dernières olympiades canadiennes ne furent pas un franc succès pour les athlètes canadiens, eux qui n'eurent point emporté de médailles d'or en ces occasions... Mais bon, vous connaissez l'histoire, on nous la chante depuis longtemps pour des pubs de RDS ou de la Banque Royale... Mais bon, un timing d'enfer devant lui, sa discipline étant présenté en début des jeux, Alexandre Bilodeau est devenu le premier canadien à remporter l'or en terres canadienne. Le pays avait un nouveau héros...
Ce que j'aime avec l'histoire d'Alexandre Bilodeau, c'est est allée déjà au-delà d'un seul athlète gagnant. Personnellement, ces athlètes m'énèrvent, ils sont ennuyants, ils n'ont rien à dire, ils n'ont pas de vie (au sens Motörhead du terme) et il faut le dire, leur sport peut être mortellement ennuyant... Alexandre Bilodeau lui fait un sport spectaculaire qui en plus possède la qualité d'être très court, parfait pour notre société qui zap, twitt ou youtube... Ce sport de casse-cou que personne ne peut détester à moins de détester les sensations fortes. On le connaît d'ailleurs ce sport, Jean-Luc Brassard nous y avait introduit. Un sport casse-cou comme ça, ce n'est pas une enfant de cœur qui le pratique. Passez sa vie à préparer une explosion de vie de quelque seconde, ça prend une force unique... Et Alexandre Bilodeau l'a... L'histoire d'Alexandre Bilodeau est tout autant touchante qu'elle est visuellement spectaculaire. Celle de ce jeune homme qui prend l'inspiration chez son frère atteint de paralysie cérébrale. Celui des deux pouvant performer physiquement qui se défonce au nom des deux. Que dire de plus? Tous les ingrédients étaient présents pour faire d'Alexandre Bilodeau un héro pour la "nation" canadienne coast to coast. Et ce même Canada qui attendait son fameux premier médaillé d'or l'a vite récupéré. En 24 heures, Poste Canada se ventait d'avoir mis en marché un timbre à l'effigie de Bilodeau et voilà, le mythe de Bilodeau était lancé. Déjà, des vautours nous font un calcul à propos de combien vaut sa médaille en terme de commandite, comme si une médaille olympique ne se comptait qu'en face sur les boites de céréales...
C'est à ce niveau que l'on peut nommer le devoir du héros entre en compte... Quoi de mieux que de retourner à ce bon vieux Spider-Man, surtout que maintenant tout le monde connaît cette fabuleuse historie de super-héros depuis que Sam Raimi l'a transformé en film. La chose à retenir du premier film, c'est cette phrase toute simple : "Avec de grands pouvoirs, viennent de grandes responsabilité." Et c'est à partir de maintenant que l'histoire d'Alexandre Bilodeau devra être toujours à la hauteur, sans failles. Bilodeau est maintenant un héros national et il doit maintenir ce statut. Comme je le disais en début du texte, on ne nait pas héros, on le devient. C'est à partir de là que notre nouveau héros canadien devra s'exercer le plus, les bosses, c'est plus nécessairement sa bosse, son truc maintenant c'est de maintenir SA flamme haute. Encore une fois, quoi de mieux que de retourner à notre histoire olympique pour voir le meilleur exemple de héros déchu...
Nietzsche disait qu'il faut philosopher à coup de marteau, c'est-à-dire en cognant sur la tête des idoles afin de voir s'ils sont faits de porcelaine ou si ils sont solides...
C'est pour ça qu'ils sont rares comme de la marde de pape, les héros...
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