J'imagine que ça vous est tous arrivé, ça m'est arrivé récemment et ça arrive dans les meilleures famille... Vous n'avez pas ou plus de job, peu importe la raison, et suite à ça vous sautez sur votre ordinateur et vous travaillez fort pour concocter le plus beau CV que vous pouvez avec en tête l'idée de vous dénicher non seulement un nouveau boulot, mais celui que vous voulez depuis longtemps... C'est long, c'est plate, le résultat n'est pas nécessairement automatique, mais bon, c'est comme un passage obligé... Dites-vous que c'est même arrivé à un joueur de hockey très robuste nommé Larry Zeidel...
Larry Zeidel est né en 1928 à Montréal au sein d'une famille juive. Après avoir passé plusieurs saisons à la fin des années 40 et du début des années 50 avec différentes équipes au sein de différents circuits mineurs dont les As de Québec de la ligue de hockey senior du Québec où il développa un style de hockey très robuste et violent, notamment en utilisant son bâton pas seulement pour manier des rondelles, Zeidel fit ses débuts dans la NHL avec les Red Wings de Detroit en 1951-52. Le timing était très bon, lui qui arriva avec l'une des plus puissantes équipes de l'histoire de la NHL, les Red Wings du début des années 50 qui terminèrent 7 saisons consécutives au sommet en saison régulière et qui remportèrent la Coupe Stanley à quatre de ces mêmes saisons, soit de 1948-49 à 1954-55. Zeidel arriva lors de la plus spectaculaires de ces saisons, soit celle où les Red Wings remportèrent la Coupe Stanley sans perdre de matchs. La symbolique de la pieuvre vient d'ailleurs de ces séries éliminatoires de 1952 où les Wings remportèrent 8 matchs de suite et où Terry Sawchuk n'accorda que 5 buts en 8 matchs afin de remporter les honneurs. Huit victoires, huit pattes... Pour sa part, Zeidel joua 19 matchs en saison et 5 matchs en séries éliminatoires pour retrouver son nom sur la Coupe Stanley lors de sa première saison dans la NHL.
Le passage de Zeidel auprès de l'équipe la plus puissante de son époque fut toutefois brève. Le défenseur montréalais revint avec les Red Wings la saison suivante pour une courte période, ne jouant que seulement 9 matchs avec les Red Wings et passant la majeure partie de la saison 1952-53 avec les Flyers d'Edmonton de la WHL. Il fut cédé la saison suivante aux Black Hawks de Chicago pour des compensations financières. Il passa la saison suivante avec cette équipe de fond de classement, jouant 64 matchs au sein del'équipe de la Ville des Vents. Cette saison 1953-54 sera la dernière de Zeidel dans la NHL durant l'ère des six équipes. Il fut cédé à nouveau la saison suivante aux Flyers d'Edmonton avec qui il évolua avant d'être cédé la saison suivante aux Bears de Hershey de l'AHL. Zeidel passa les huit saisons suivante à la ligne bleue des Bears, aidant notamment cette équipe à remporter la Coupe Calder lors de deux saisons consécutives en 1957 et 1958. Il fut cédé en 1963 aux Totems de Seattle de la WHL avant de passer aux Barons de Cleveland de l'AHL où il retrouva un ancien coéquipier des Red Wings de 1951-52 maintenant devenu joueur-entraîneur de l'équipe, Fred Glover. C'est avec la légendaire équipe de Cleveland que Zeidel connut sa troisième conquête de la Coupe Calder en 1964. Après un autre passage à Seattle la saison suivante, Zeidel retourna encore quelques saisons avec les Barons.
Nous sommes donc en 1967, la NHL vient de doubler son nombre d'équipes et le chemin est dorénavant ouvert pour des vétérans des ligues mineures professionnelles afin de jouer d'une manière régulière dans la NHL. Pour Zeidel, cela représentait la chance de retourner dans la NHL après 14 ans à évoluer dans les ligues mineures et il décida de faire cela en grand. Il investit une centaine de dollars de sa poche afin d'envoyer un curriculum vitae sur papier glacé à chacune des 6 nouvelles équipes afin de proposer ses services. La plupart des équipes firent la même chose que la plupart des employeurs font quand vous leurs envoyez un CV même si vous avez travaillé fort dessus, il le mirent à la poubelle (en fait, de nos jours ils le mettent dans la corbeille de leur courriels ou dans le bac de recyclage, les temps changent). Mais le directeur général des nouveaux Flyers de Philadelphie, Keith Allen, décida de donner un essai au vétéran. Zeidel n'eut aucune difficulté à se tailler une place au sein de la formation et signa avec les Flyers son premier contrat de la NHL depuis 14 ans à l'âge de 39 ans.
Au sein de cette jeune équipe, l'expérience de Zeidel fut d'une grande utilité et l'équipe se hissa en tête de classement de la section ouest de la NHL, section comprise de nouvelles équipes, avant de se faire éliminer au premier tour par les Blues de St-Louis. Zeidel aurait apparemment connut durant cette saison une très violente bataille à coups de bâton avec Eddie Shack des Bruins de Boston. Il revint à la saison 1968-69 avec les Flyers avec qui il joua quelques matchs avant de prendre définitivement sa retraite en tant que joueur de la NHL...
Larry fut avant tout connu pour être un des joueurs les plus salauds sur glace de son époque, utilisant son bâton, sa parole et ses épaules pour imposer sa loi sur la glace... On le nomma d'ailleurs "the fastest stick in the Midwest" à une certaine époque. En opposition à ses performances sur glace, il fut apparemment un gentleman en dehors de la glace...
Excellent article. Pendant qu'il joueait pour les Hawks de Chicago contre les Canadiens en fevrier 1954, Zeidel avait ete implique dans un incident bizarre. Il avait donne un mis en echec robuste pres de banc des Habitants a mi-chemin en premier periode. Bert Olmstead, qui s'etait assis sur le banc de Canadiens, avait arrache le baton des mains de Zeidel. Etonne pour un moment, Zeidel avait (par la suite) laisse tombe ses gants, et avait engage de combat avait 5 ou 6 membres de Canadians qui s'etaient assis sur le banc.
RépondreSupprimerZeidel avait recu 5 minutes, Olmstead 2 et 10, et Mortson (Chicago) et Burchell Montreal) 5 minutes chacun pour un combat secondaire.