mardi 2 mars 2010

Boyd Devereaux

Il y a une chose que je déteste au plus haut point avec le hockey, c'est la musique qui est supposée être associée à ce sport. Vous n'avez qu'à aller sur le site des Canadiens afin de connaître leur fines préférences musicales. Chaque joueur du Canadien nous surprend avec de fins choix à grand coup de U2 et de 50 cent. C'est sur que grandir en entendant "Who Let The Dogs Out", "Whoomp! (There It Is)" ou tout autre morceau sur les compilations Jock Jams, on fini par ne pas trop avoir trop de bon goût musicaux... Il y a par contre des exceptions, des joueurs qui ont des goûts particuliers, différents des autres. J'ai déjà parlé de Jere Lethinen qui était un gros fan de Slayer. On ne peut pas dire également que Slayer est un groupe bien obscur, ils remplissent des arénas depuis plus de 25 ans en chantant leurs hymnes à Satan au grand plaisir de tous les poils de la terre et au déplaisirs de leur parents. Cependant, le cas de Boyd Devereaux est à des années lumières en termes de goûts musicaux...

Boyd Devereaux est le co-propriétaire d'une compagnie de disque de musique métal spécialisée dans les groupes lents et mélodiques nommée Elevation Records. Cette étiquette se spécialise dans la sortie à petit tirage, environ 1000 copies de chaque album, de groupes très underground. Le groupe le plus connu de son label est le duo torontois Nadja. À noter qu'il y a l'excellent projet montréalais thisquietarmy qui se retrouve également sur cet étiquette. Je dirais pour ma part que le groupe le plus intéressant sur cette étiquette est le groupe ORN qui joue un métal sludge extrêmement lent et lourd. J'ai joué avec ce groupe à Toronto en juin dernier durant un festival de musique extrême et je crois que je n'ai jamais vu un groupe de musique aussi lent et pesant en spectacle...

Mais si vous ne connaissez pas Boyd Devereaux, voici quelques mots à son sujet. Il est né à Seaforth dans le sud de l'Ontario en 1978. Après une carrière impressionnante dans le junior avec les Rangers de Kitchener, Devereaux fut repêché en première ronde et sixième au total en 1996. Il se fit remarqué l'année suivante, en 1997, en faisant partie de la délégation canadienne qui remporta la médaille d'or pour une cinquième occasion d'affilée. Après avoir connu des débuts difficiles avec l'organisation des Oilers, Devereaux signa à titre d'agent libre avec les Red Wings en 2000.



C'est dans l'uniforme des Red Wings en formant un trio avec Pavel Datsyuk et Brett Hull nommé la "Two Kids and a Goat Line" que Devereaux connu les meilleurs saisons de sa carrière. Il fit d'ailleurs parti de la formation des Wings qui remportèrent la Coupe Stanley en 2002. Au retour du lock-out, Devereaux joua une saison avec les Coyotes de Phoenix avant de tenter un retour avec les Red Wings en 2006. Ne réussissant pas à se tailler une place avec son ancienne équipe, il se fit offrir un contrat avec les Leafs. Il passa les trois dernières saisons à faire le chemin entre les Marlies et les Maple Leafs. C'est une petit trotte sur l'autoroute qui dure 10-15 minutes, dépendamment du trafic. L'an dernier par exemple, il passa la majeure partie de la saison avec les Marlies, mais termina la saison avec les Leafs, marquant d'ailleurs un tour du chapeau lors du dernier match des Leafs.

Boyd Devereaux marqua donc un tour du chapeau à son dernier match dans la NHL. Il prit le chemin de Lugano en Suisse afin d'évoluer avec l'équipe locale. Il fut malheureusement victime d'un coup durant le championnat de la Coupe Spengler de la part d'un membre du HC Davos nommé Beat Forster en décembre dernier. Devereaux fut victime d'une vertèbre cassée. Il se remet présentement de sa blessure, reste à savoir si il pourra retrouver sa forme pour revenir au jeu... Entre temps, il peut écouter beaucoup de drone métal dans sa demeure de Lugano...

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