mercredi 6 juillet 2011

Des Jets qui ne volent pas trop haut...




J'ai bien ri hier en lisant ceci à propos des nouveaux Jets de Winnipeg sur Puck Daddy : "The city is so nuts for the return of hockey, the Jets could go 0-82 and it wouldn't dampen the enthusiasm."

Je suis donc très heureux de voir que je ne suis pas le seul à trouver toutes les jobs de relation publiques et de décisions hockey des Jets pas très impressionnantes...

Je ne suis pas allé à Winnipeg récemment, mais j'imagine que ça doit être l'euphorie cette été à Winnipeg. J'ai hâte de voir ce que ça sera quand ces gens de Winnipeg se rendront compte qu'ils ont une équipe assez ordinaire sur la glace...

Néanmoins, c'est pas à ce niveau que je veux parler des Jets aujourd'hui mais plus à un niveau de l'image de l'équipe, de ce qu'elle projette...

Le premier gros "taaaabaaarrrnaaakk" que j'ai lancé envers les Jets fut le 24 juin dernier lors du repêchage alors que les Jets donnèrent un abominable chandail de la NHL à leurs joueurs repêchés. Pourtant, la journée même, les Jets ont annoncés qu'ils adoptaient officiellement le nom Jets. Ça aurait été quoi de se doter de quelques chandails des Jets de l'époque Teemu pour les donner aux joueurs repêchés... J'imagine un peu le coït interrompu... Vous vous forcez toute votre vie pour atteindre la NHL, rêvant un jour d'être repêché et de mettre sur un podium le chandail d'une équipes de la NHL qui croit en vous et le jour où ça se produit, l'équipe qui vous sélectionne vous donne un très terne chandail de la NHL... Sérieusement, j'aurais fait un Eric Lindros de moi-même et je l'aurais pas enfilé...

Si au moins ça avait été un chandail de match des étoiles du début des années 90...



Je crois qu'on a manqué un peu d'opportunisme ici en matière de relation publique et si moindrement on avait fait part d'originalité, ne serait-ce qu'en donnant un chandail "vintage des Jets, on aurait accueilli les Jets à bras ouvert de nouveau dans la NHL... Mais j'ai pas l'impression que c'est comme ça qu'on les perçoit... À partir de là, j'ai commencé à pensé que les Jets allaient être qu'une équipe sans envergure comme ils l'ont été durant les 25 ans qu'ils ont joué dans la NHL précédemment... Ne me méprenez pas, ils ont eu des grands joueurs, ont connu quelques bons moments, mais comme disait le groupe Weakerthans : "The Guess Who sucks, The Jets were lousy anyway."

Une chance que cette équipe aura monsieur Dustin Byfuglien, un des joueurs les plus charismatiques de la NHL, dans son alignement. Il a fallu que ce joueur y aille de sa propre initiative et prenne une photo avec un chandail de l'époque Teemu des Jets pour enfin nous faire enfin une belle job de relation publique... C'est pas mêlant, le Junior de Montréal faisait mieux...



À part de cette initiative personnelle d'un joueur et non pas de l'équipe, le néant... Le site web est terne et sans trop d'information. Selon moi, un petit logo temporaire avec le lettrage classique des Jets ferait l'affaire. Mais non, l'équipe semble ne pas faire rien de graphique tant que tout ne sera pas disponible pour être sur le marché. Ce consumérisme est selon moi en train de coûter la crédibilité de l'équipe... Ne pas vouloir rien faire tant que tout ne peut pas être sur les tablettes, quelle idée de con... Cela fait en sorte que nous avons affaire à une équipe qui nous laisse sur notre appétit question relation publique presque autant que ce que ça devrait être sur la glace... Après tout, c'est toujours les Thrashers d'Altanta sur papier...

La semaine dernière, les Jets se sont montré tout autant timide que depuis qu'on a appris le déménagement de l'équipe... Ils n'ont signé que les célèbres Derek Meech et Randy Jones lors de la journée du premier juillet. Par chance, ils se sont entendus avec le capitaine des Thrashers Andrew Ladd, ce qui pourra assurer une certaine transition... Mais est-ce vraiment une transition qu'on veut, nous qui détestions les Thrashers d'Atlanta. Au moins l'horrible attirail des Thrashers pourra être dans le musée des horreurs de la NHL... Mais même là, on est pas mal loin par exemple de la tentative ultime de charme que les Thrashers nous ont offert l'an passée en essayant d'aller chercher la plupart des blacks de la NHL pour courtiser un certain publique cible de la région d'Atlanta... On sait ce que ça a donné, mais bon... On ne peut reprocher à une équipe qui tente d'être imaginative d'essayer quelque chose...

J'ai dit lors de notre couverture de la journée des agents libres sur 25Stanley que les Jets devraient aller chercher Teemu Selanne... Pourquoi pas? Je suis personnellement un grand fan de Teemu et selon moi il est plus un Ducks qu'un Jets, mais c'est quand même pour ses premières saisons avec les Jets qu'on se rappellera toujours de ce joueur finlandais... Et les fans ont scandés un gros "We Want Teemu" lors du repêchage. Tout ça pour dire que les Jets, afin de montrer qu'ils sont vraiment de retour dans la NHL, n'ont pas fait preuve d'originalité ou de gourmandise, ne serait-ce que pour montrer qu'ils sont plus que les anciens Thrashers... Pour l'instant, ils n'ont pas réinventé la roue et montré à leur futurs fans qu'ils auront un équipe propre au Manitoba...

Donc qu'est-ce qu'on a a retenir des deux premières semaines des Jets?

Selon moi, les deux premières semaines des Jets 2.0 devraient être lues comme l'ABC du quoi ne pas faire quand on obtient une franchise de la NHL...

En tout cas, j'espère qu'il se passera quelque chose bientôt parce que l'euphorie ça part vite...

4 commentaires:

  1. RE: "...les Jets donnèrent un abominable chandail de la NHL à leurs joueurs repêchés."

    Marc Denis, le premier joueur choisi par l'Avalanche, avait aussi enfilé un chandail avec le logo de la ligue.

    Au risque de paraître cynique, les Jets n'ont pas avantage à dépenser temps et argent pour offrir un produit de qualité. La nouveauté fait déjà la job et la fera pour cinq ans (grâce à l'exigence de Bettman pour les billets pré-vendus).

    Le pire scénario d'un point de vue marketing serait qu'ils aient une bonne équipe alors que les gens iront de toute façon, et qu'au moment où la nouveauté ne suffit plus à vendre des billets, le produit se dégrade.

    L'inverse est beaucoup mieux. Lorsque la nouveauté n'y sera plus, ils vendront une équipe qui progresse, qui devient enfin compétitive.

    RépondreSupprimer
  2. Un autre bémol: depuis l'époque du Premier Lock Out Bettman, la ligue est rendue propriétaire non seulement des noms (''marques de commerce'') des clubs, mais aussi du design visuel des produits et, donc, des jerseys.

    Les seuls qui avaient réussis à s'en sortir étaient les Whalers (de loà l'impossibilité de mettre leurs chandails dans les jeux NHL), mais la ligue les a rapatriés il y a quelques années (de là l'arrivée de leurs chandails dans NHL10).

    Les Thrashers ayant décidés de se nommer Jets le matin du repêchage, ils n'auraient pas eu le temps de remplir toute la paperasse juridique (et sûrement des frais, connaissant les habitudes de Bettman) pour permettre à leurs choix de porter le gilet classique des Jets, surtout qu'ils ne le reprendront pas tel quel sur la glace...

    RépondreSupprimer
  3. (tout ça pour dire qu'on est loin de la ligue sympathique - à 21 clubs - de notre enfance, et de ses bureaux situés à côté du HMV sur la rue Peel...)

    RépondreSupprimer