Avocat de formation, Sam Berger avait toujours été un fan de football. À partir de 1930, alors âgé de 30 ans, il devient impliqué avec l’équipe de sa ville, les Rough Riders d’Ottawa. Au fil des années, il occupe les postes de conseiller juridique, puis président et finalement propriétaire. Pendant les neuf ans qu’il a été président, l’équipe s’est rendue sept fois à la finale de la Coupe Grey, la remportant quatre fois.
Pendant cette période, il a également été candidat à la mairie d’Ottawa en 1960 et 1962, mais sans succès.
En 1969, les Alouettes sont à la dérive sur le terrain depuis quelques années. C’est à ce moment que Berger vend les Rough Riders et donne l’argent reçu de la vente à des œuvres de charité. Il achète alors les Alouettes de Joe Atwell pour 1,2 million $ et entreprend de les reconstruire.
Après la période glorieuse des années 1950 et la période noire des années 1960, l’histoire des Alouettes entreprend un nouveau chapitre. Dès 1970, la Coupe Grey retourne à Montréal, un baume pour la population qui vient de passer à travers la Crise d’octobre. D’autres Coupes Grey suivront en 1974 et 1977, en plus d’autres matchs de finale en 1975, 1978 et 1979.
À noter que pendant cet intervalle, Sam Berger a également été propriétaire de l’Olympique de Montréal, la première équipe de la NASL à Montréal (et donc précurseur du Manic, voir texte du 26 juillet 2011) de 1971 à 1973.
Après avoir assez rapidement constaté que l’Autostade était un endroit venteux et peu accessible (texte du 24 mars 2010) et donc un boulet pour l’organisation, il a tenté un retour infructueux au Stade Molson en 1972. C’est finalement en 1976 que les Alouettes quitteront définitivement l’Autostade, déménageront au tout nouveau Stade Olympique et y attireront des foules considérables. En saison régulière, ils totaliseront une assistance moyenne de 59 525 personnes en 1977 et 54 494 personnes en 1978.
La période de Sam Berger à la tête des Alouettes peut donc certainement être considérée comme une des plus fructueuses de leur histoire, autant sur le terrain que dans les estrades. Toutefois, vers la fin, il y eut quelques critiques quant à la gestion serrée de certains postes de dépenses et des joueurs se plaindront des salaires qui leur avaient été consentis.
En 1981, maintenant âgé de 81 ans, il vend l’équipe à Nelson Skalbania (voir texte du 3 septembre 2011), une personne à la personnalité beaucoup plus flamboyante et qui lui, ne regardait pas à la dépense… et qui mènera l’équipe à la faillite.
Il est décédé en 1992, à l’âge de 92 ans.
Il est le père de David Berger, qui a été député libéral fédéral de Laurier de 1979 à 1988 et de St-Henri-Westmount de 1988 à 1994. Pendant cette période, il a aussi été secrétaire parlementaire. Il a ensuite été nommé ambassadeur.
Sources : Turbis, Pierre et Bruneau, Pierre, La grande histoire des Alouettes de Montréal, Les Éditions de l’Homme, 2007.
« MLS 101 – Le tour des propriétaires » de Matthias Van Halst, 22 août 2011 (impactmontreal.com), sportslogos.net, wikipedia.org
Je me rappelle que quand j'étais jeune,dans les années 60, les Als étaient moribonds.Toujours derniers dans l'Est mais tout ça a changé avec l'arrivée de Sam Burger au début des années 70,son premier gros move a été d'aller chercher Johnny Rodgers,gagnant du trophée Heismann et de l'amener a Montréal.Ce fut le début d'une époque dorée.J'ai acheté des billets de saison a l'autostade en 1975.Je me rappelle de ce qu disait Sam: J'aime plus avoir 20,000 spectateurs qui payent $5 que 5000 spectacteurs qui payent $20!.
RépondreSupprimerIl avait mis le prix des billets accessibles a un paquet de monde qui comme moi a cette époque ne pouvait pas payer beaucoup. Ce fut l'époque fabuleuse de la «ordinary superstar» Johnny Rodgers!!!!
Pierre
@ Pierre
RépondreSupprimerVotre commentaire montre bien comment Berger a relevé les Alouettes et ce, en peu de temps.
Quant à "Ordinary Superstar", vous avez sûrement vu qu'il est venu faire son tour au Stade Molson en juillet, pour un match des Alouettes.
C'est bien de montrer qu'il n'y a pas que les Canadiens qui ont une une longue tradition dans cette ville. Martin y verra probablement la signature de Ray Lalonde (et il aura raison).