Originaire de Québec, Camille Henry avait un physique frêle et était le plus petit joueur de la ligue à son époque. Au cours de sa carrière, sa taille « officielle » a varié de 5’7 à 5’10 et son poids de 148 à 152 lbs. Toutefois, même ces chiffres soulèvent des interrogations chez ceux qui l’ont côtoyé pendant ces années. Ça ne l’empêcha pas de faire valoir ses talents offensifs et de se mériter le surnom de « l’anguille » (« the eel »).
Il s’est joint aux Rangers en 1953-54 et remporta le Trophée Calder (recrue de l’année) avec une fiche de 24-15-39 en 66 matchs, de préférence à Jean Béliveau. Malgré cet honneur, il fit des séjours avec les As de Québec et les Reds de Providence de la AHL (avec qui il gagna la Coupe Calder) au cours des années suivantes. Ce n’est qu’en 1957-58 qu’il fit définitivement le club, année où il remporta d’ailleurs le Trophée Lady Byng (joueur le plus gentilhomme) avec une fiche de 32-34-56 et 2 minutes de pénalité.
En 1958, il fit les manchettes au niveau local en épousant la comédienne Dominique Michel, cérémonie qui attira 15 000 personnes. Cette union ne dura toutefois pas, puisque Henry semblait avoir développé un problème d’alcool.
En 1959, il est le seul à déjouer Jacques Plante au cours du premier match où il a porté un masque.
Il connut sa meilleure saison en 1962-63 avec une fiche de 37-23-60, toujours avec les Rangers.
Au cours de la saison 1964-65, il est échangé à Chicago, avec qui il ne fit que terminer l’année. Il passa l’année suivante dans les mineures et prit sa retraite.
Il fit un retour avec les Rangers en 1967-68, avant de se diriger vers St-Louis l’année suivante. Il joua ses derniers matchs avec les Blues en 1969-70. Sa fiche en carrière montre 279-249-528 en 727 matchs, avec un grand total de 88 minutes de pénalité.
Il tenta ensuite sa chance comme entraîneur, avec entre autres avec les Raiders de New York de l’AMH, mais sans trop de succès.
Par la suite, il enfila des petits boulots. Il a par exemple travaillé dans un aréna et comme gardien de sécurité dans un entrepôt. Toutefois, des problèmes de diabète, amplifiés par son problème d’alcool, ont rendu sa santé fragile. Il passa donc par la suite plusieurs années dans l’indigence, d’autant plus qu’il ne pouvait compter que sur une bien maigre pension de la LNH (environ 4000$ par année).
En 1996, il fit partie des anciens joueurs qui reçurent finalement un dédommagement ordonné par la cour (85 000$ dans son cas) pour leur fonds de pension. Toutefois, sa santé était déjà dans un bien piteux état. Il mourut en 1997 des suites de son diabète.
Sources : « Obituaries : Camille Henry, 64, Small but Skillful Ranger » de Jason Diamos, 13 septembre 1997 (nytimes.com), « Y’a des moments si merveilleux, Dans l’intimité de la grande Dodo » de Suzanne Gauthier », 29 octobre 2006 (fr.canoe.ca), « Épigraphes : Henry, Camille » (ville.quebec.qc.ca/patrimoine), wikipedia.org
Présentement avec le Canadien joue un autre Camille Henry. Mike Camille Henry!!!
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