On finit toujours par tomber dans le panneau et on s'intéresse toujours au Championnat mondial junior. À chaque année... Du moins, pour ma part, je me dis tout le temps que ça ne m'intéresse pas parce que le hockey junior normalement ça m'endors et j'écoute le premier match du Canada et je deviens accroc. Déjà, cette année, lors du premier match, avec la boucherie que le Canada a fait subir à la Finlande, j'étais conquis. Mais compris qu'une chose que j'aimais beaucoup avec ces tournois, c'est la description de Stéphane Leroux et surtout les commentaires de Norman Flynn en plus de voir des jeunes joueurs plein de talents jouer à haut niveau (ce que l'on ne voit pas souvent dans le hockey junior normal...)
Je m'explique...
J'avais récemment une discussion avec un de mes amis autour de quelques bières à propos de la description des matchs du Canadien. On était, comme tout le monde, d'accord sur le fait que Marc Denis était excellent dans le poste de commentateur des matchs du Canadien, surtout si on le compare avec ses prédécesseurs. Le poste de Marc Denis est probablement l'un des poste les plus important dans la culture québécoise, presque plus que celle de lecteur du Téléjournal. Avez-vous déjà vu un lecteur du Téléjournal se faire ramasser sur la place publique autant que Benoît Brunet se l'est fait faire? Probablement pas et pour la simple raison que les standards de Radio-Canada son certainement plus élevés que ceux de RDS... Néanmoins, Marc Denis parle bien, nous explique bien le jeu, notamment les très complexes gestes de gardien...
De toute façon j'ai toujours aimé Marc Denis depuis son passage avec les Saguenéens, surtout qu'il est un mec au coeur pur. Je ne sais pas si je l'ai déjà expliqué ici, mais à l'époque où il jouait avec les Blue Jackets de Columbus, Denis passait ses étés au Saguenay. La raison était assez simple, madame vient du Saguenay... Ce qui est surprenant c'est que Marc Denis passait son été à jouer à la balle molle dans les ligues de bières. Il arrivait avec sa BMW plaquée en Ohio à tous les matchs de son équipe pour jouer contre les équipes commandités par le Bar Machin ou Suspension Patente. C'est là que j'ai compris que Marc Denis était un vrai bon gars, pas un de ces empaffés de première que l'argent rend con (vous avez certainement quelques anciens Canadiens en tête...)
Par contre, pour revenir à cette discussion, on s'est mis d'accord sur le fait que Marc Denis était peut-être juste un baume sur une grosse plaie ouverte par ces prédécesseurs. Il est très bon pour sa job, mais il ne l'améliore pas, n'apporte rien. C'est toujours la même patente. Un bon parler, une analyse comme on le veut, bref, rien pour révolutionner la roue...
C'est là que dans notre discussion nous nous sommes dis qu'une manière de mettre un peu plus de punch à la job de descripteur et d'analyste, ça serait parfois d'intégrer des termes courants. Vous savez, il y a longtemps que la langue français possède son vocabulaire de hockey, le tout a été fait avec brio à l'époque par le grand René Lecavalier entre autre, mais depuis, on ne fait qu'imiter le style, lui donnant même un air vieillot. À part peut-être par la manière donc Pierre Houde prononce les Tchèque, rien de nouveau dans ce domaine... Ça fait même longtemps qu'on a intégré ces termes et même développé d'autres termes plus communs, venant d'une base populaire, et ces termes sont souvent splendides. Je ne parle pas de "puck", "net", "cross-check", "face-off" et compagnie. Je parle de termes comme "plomb" ou "garnotte" et ainsi de suite.
Ce sont des jolis mots en français qui, utilisés avec une dose raisonnable, peuvent colorer le la description des matchs de hockey. Vous savez, un peu comme l'utilisation d'un bon sacre, comme Pierre Foglia le fait par exemple. Pas pour paraître trop "vulgaire", mais pour mettre de la vie dans la langue. Une langue ça évolue et c'est normal que les médias utilisent de nouveau mots parfois, surtout s'ils sont en français, beaux, et couramment utilisé... Après tout, l'entrée de la langue du peuple ça s'est fait dans tous les domaines, en chanson, en théâtre, en journalisme, et depuis belle lurette. C'est comme si la description des sports se retenait pour ne pas passer pour des illettrés en demeurant dans sa bulle de l'époque du perlé radio-canadien... Comme si le sport avait un complexe d'infériorité en matière de langue... Suffit selon moi de savoir de quoi on parle, d'avoir de la verve et la manière dont on manie la langue va passer comme dans du beurre...
Tout ça pour dire que j'aime beaucoup Norman Flynn parce qu'il a une très bonne élocution, une très bonne verve et qu'il utilise parfois des expressions comme "c'était un méchant beau plomb sur ce jeu..." Ça met du puch et on a moins l'impression d'être en 1966 sur une TV en gros bois sculpté (malgré qu'on le sait par le rendement du Canadien...)
Un exemple à suivre selon moi...
Je dis ça de même!
Entendu de Norman Flynn lors du match de la finale Suède VS Russie à RDS entre la 2e et la dernière minute de la fin de la 3e période : "Avant le début du tournoi, j'étais douteux". Drôle de façon de dire qu'il était perplexe ! ;-)
RépondreSupprimerLe peu que j'ai écouter Norman Flynn m'a fait royalement chier. Je comprend que l'on prenne pour ECJ (je prennais pour la Russie par contre) mais des fois il faut réfléchir aussi. Je n'ai pas réussi à retrouver l'extrait en francais, mais si qqn s'en rappelle Flynn ne se pouvait plus et blamait le russe pour avoir recu un sucker punch.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=VLr4qRMoS54