vendredi 15 juin 2012

Les premiers choix au repêchage des Canadiens (1ère partie)








 

Au prochain repêchage, les Canadiens auront la chance de choisir au troisième rang.  Les occasions de sélectionner aussi haut n’ont pas été si nombreuses.  Il demeure néanmoins qu’un certain nombre de joueurs repêchés au tout premier rang sont passés par Montréal.  Dans la première partie de ce billet, il sera question de ceux qui furent des choix montréalais.  Dans la deuxième, il sera question de ceux qui ont été choisis par une autre équipe, avant de se retrouver à Montréal.



1963 Garry Monahan


1963, c’est l’année du tout premier repêchage.  L’ordre avait été décidé d’une manière un peu bizarre.  L’équipe terminant dernière ne choisissait pas automatiquement première.  Elle choisissait plutôt son rang.  L’année suivante, chacune des six équipes choisissait un rang plus haut, sauf la première qui choisissait dernière.  Par exemple, l’équipe de queue de 1962-63 (Boston) choisit de repêcher troisième, pour pouvoir choisir deuxième l’année suivante.  Ce système ne sera en place que jusqu’en 1966, l’année suivante étant celle de la première expansion.


C’est ce système un peu compliqué qui donna le tout premier choix aux Canadiens, qui avaient terminé troisième la saison précédente.

Garry Monahan fut l’heureux élu, mais sa carrière à Montréal se limita à quatorze matchs, aucun point.  Il fit ensuite partie d’un échange avec Détroit, qui impliqua principalement de l’autre côté Peter Mahovlich, le deuxième choix du même repêchage.

Il joua jusqu’en 1978-79, en passant également par Los Angeles, Toronto et Vancouver.





1968 Michel Plasse


Cette année-là, malgré sa conquête de la Coupe Stanley, Montréal décida de se prévaloir de son exception culturelle, qui lui permettait de repêcher les deux premiers canadiens français avant de débuter le reste de la séance.  Les Canadiens choisirent donc Michel Plasse et Roger Bélisle.

Plasse participa à 32 matchs en deux saisons.  Il passa le reste de sa carrière à St-Louis, Kansas City, Pittsburgh, Colorado et Québec.  (Voir texte du 14 novembre 2010)




1969 Réjean Houle


Même scénario que l’année précédente.  L’équipe championne de la Coupe Stanley repêcha première en raison de son exception culturelle.  Réjean Houle et Marc Tardif, qui venaient de gagner la Coupe Memorial avec les Canadiens Junior, furent sélectionnés.  Devant l’absurdité de la situation, la règle fut ensuite changée, ce qui permit aux Sabres de Buffalo de mettre la main sur Gilbert Perreault l’année suivante.

À part une petite escapade de trois ans avec les Nordiques de l’AMH, Houle jouera toute sa carrière, qui s’étalera jusqu’en 1982-83, avec Montréal et gagnera cinq Coupes Stanley.  Impliqué au sein de l’Association des Anciens, on se souvient tous qu’il sera par la suite directeur gérant du tricolore de 1996 à 2000, prouvant ainsi que d’être sympathique n’équivaut pas nécessairement à être un DG compétent…




1971 Guy Lafleur


Ne pouvant plus bénéficier de l’exception culturelle, Sam Pollock a dû finasser un peu plus pour mettre le grappin sur Guy Lafleur.  Le 10 juin 1970, il échangea à la Californie Ernie Hicke contre François Lacombe, accompagné d’une inversion de leurs premiers choix respectifs de 1971.  Au cours de la saison, les Kings connurent de grandes difficultés.  Pour s’assurer qu’ils ne terminèrent pas derrière les Golden Seals, Pollock leur expédia à rabais Ralph Backstrom (contre Gord Labossière et Ray Fortin, qui ne jouèrent aucun match à Montréal). 

La suite appartient à l’histoire...

Remarquez que celui qui a été choisi deuxième, Marcel Dionne, n’aurait pas été une mauvaise sélection non plus.  Et si l'exception culturelle avait toujours été en place, les deux se seraient retrouvés à Montréal.





1980 Doug Wickenheiser


Autre tour de passe-passe de Sam Pollock.  Sa victime est cette fois le Colorado.  En 1976, il inclut dans un échange relativement mineur (Ron Andruff et Sean Shanahan) une clause qui permet d’inverser les choix de première ronde quatre ans plus tard.  Les Rockies terminent derniers.  Les Canadiens exercent leur clause, mais Irving Grundman (le successeur de Pollock) vient tout gâcher en choisissant Wickenheiser au lieu de Denis Savard.  (Voir texte du 15 janvier 2011)

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