mardi 23 octobre 2012

Jim Corsi

Vendredi dernier, je suis allé voir les Stingers de Concordia affronter les Gee-Gee's d'UOttawa en compagnie de mon collaborateur Benoît AKA KeithActon ainsi que ses deux jeunes garçons. Lorsque Benoît et ses héritiers sont allé à la pause toilette semi-obligatoire entre les périodes, alors que les locaux tiraient de l'arrière 5 à 2 contre l'alma mater de celui qui était parti au petit coin avec sa marmaille, le mec devant moi s'est détourné pour me jaser un peu. Il m'a dit que lorsqu'il a étudié dans cette université, à l'époque où Concordia était deux universités distinctes, soit Loyola et Sir Georges Williams, il y avait beaucoup plus de gens qui venaient assister aux matchs des Warriors de Loyola. Il affirmait ça en regard du fait qu'il n'y avait pratiquement personne dans les estrades pour assister à ce match. En fait, s'il y avait une cinquantaine de personnes qui ont assisté à la rencontre...

Ce que le mec m'a dit, c'est qu'à l'époque où il étudiait à Loyola, l'équipe non seulement attirait des foules, mais remportait souvent la victoire. Il m'a fait état de grands joueurs qui ont porté les couleurs de cette université de l'ouest de Montréal durant laquelle cette dernière est devenue le Concordia que l'on connaît de nos jours. Il m'a d'ailleurs parlé de Jim Corsi en me vantant les qualités athlétiques de ce dernier.

J'avoue que je ne connaissais pas Jim Corsi, on ne peut pas tout savoir, mais il vaut mieux tard que jamais. Jim Corsi est né à Montréal en 1954 d'un famille italienne. Sachant marier la culture sportive de son pays d'origine et celle de son pays natal, Corsi fut, avant de devenir un très bon gardien de but au niveau collégial, un jeune joueur de soccer professionnel évoluant avec l'Olympique de Montréal, une équipe qui évoluait dans la NASL de 1971 à 1973. D'ailleurs afin de me montrer à quel point Corsi était un grand athlète, il m'a parlé de ce fait.

L'autre fait qu'il m'a énoncé pour me dire à quel point Corsi était un superbe gardien à l'époque, il m'a dit qu'il jouait pour les Nordiques. En effet, en 1976, après ses études à Concordia/Loyola, Corsi a signé à titre d'agent libre avec les Nordiques de l'AMH. À sa première saison, Corsi passa plus de temps avec les Nordiques du Maine de la NAHL, la fameuse ligue où sévissaient les Jets de Johnstown et les Jaros de Beauce (qui disparaîtront durant cette saison). Corsi mènera d'ailleurs cette équipe en finale de la ligue où les Nordiques s'inclinèrent en 4 contre les Blazers de Syracuse.

L'année suivante, Corsi, qui joua 13 matchs à Québec lors de sa première saison professionnelle, fut appelé à jouer un plus grand rôle dans la vieille capitale, partageant la tâche avec Richard Brodeur. Durant cette saison 1977-78, Corsi joua 23 matchs avec les Nordiques. L'année suivante, Corsi se verra assigné de la moitié de la charge de travail avec le Roi Richard. 

Lors de l'entrée des Nordiques dans la NHL, Corsi ne fut pas retenu pour entrer en tant que gardien du fleurdelisé dans la Grande Ligue, ce qui fit en sorte qu'il signa à titre d'agent libre avec une autre nouvelle équipe de la NHL, les Oilers d'Edmonton. Corsi fut donc le premier gardien des Oilers lors de leur entrée dans la NHL. 


Malheureusement pour Corsi, son entrée dans la NHL fut plus ou moins un succès. En ne jouant que 26 matchs avec la bande à Gretzky, Corsi ne remporta que 8 matchs, ce qui lui valut non seulement une démotion vers les ligues mineures mais un échange aux North Stars du Minnesota pour des considérations futures. Corsi fut aussitôt relégué aux Stars d'Oklahoma City de la CHL. 

Suite à ses insuccès dans la NHL, Corsi fit un move plutôt inhabituel. Il prit alors le chemin de l'Italie afin d'évoluer dans la ligue élite du pays. D'ailleurs, ayant sa citoyenneté italienne, Corsi devint également un choix de première afin de représenter le pays de ses ancêtres sur la scène internationale. Il fit d'ailleurs parti de cette équipe qui surprit le Canada lors du Championnat du monde de 1982 en surprenant cette puissante équipe avec Wayne Gretzky dans son prime par la marque de 3-3 et vainquit les États-Unis par la marque de 7 à 5. Corsi évolua jusqu'en 1992 en Italie, faisant la pluie et le beau temps dans ce pays méconnu pour le hockey...


À son retour d'Italie, Corsi évolua au sein de différentes équipes, notamment avec son alma mater des Stingers de Concordia, leurs rivaux locaux, les Redmen de McGill, les St. Michael's Majors de Toronto de l'OHL, les Gee-Gee's d'UOttawa et l'équipe féminine canadienne...

Depuis 2001, Corsi est l'entraîneur des gardiens des Sabres de Buffalo...

Corsi est connu depuis non seulement reconnu pour être le coach de Ryan Miller, il est connu comme ayant développé une statistique spéciale au hockey que l'on nomme le Corsi Number. Cette statistique qu'il a développée en s'inspirant de statistiques tenues au soccer est le fait de calculer le différentiel du nombre de tirs au but au lieu des buts à 5 contre 5. Selon lui, on peut mieux calculer l'efficacité d'une équipe, ce qui selon moi est intéressante en la croisant avec celle régulière des buts.

Vous savez, c'est le genre de stats qui font capoter les geeks de stats...



En 1997, Corsi fut intronisé au Temple de la renommée des athlète de Concordia. Son numéro 1 fut retiré en 2002...

Voilà, on ne voit pas seulement du bon hockey en allant voir du hockey universitaire, on peut y apprendre des choses...

Ah, et les Gee-Gee's ont vaincu les Stingers par la marque de 5 à 3. Ne vous fiez pas au score, ce fut un match à sens unique... D'ailleurs, l'ancien des Sags Dominic Jalbert a obtenu deux points...

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