lundi 29 avril 2013

La saison 1973-74 des Red Wings









Je suis de ceux qui pensent que pour connaître du succès, il faut un minimum de stabilité dans une équipe.  Pour moi, congédier un entraîneur au milieu de la saison pour bénéficier d’un petit regain de motivation qui ne durera que trois ou quatre matchs relève d’une vision à très court terme, surtout si on en a un bon en place.

Les exemples d’équipes avec des portes tournantes qui ont du succès sont assez rares, à part peut-être les Devils.  Toutefois, même si les changements d’entraîneurs sont fréquents, ils affichent quand même une certaine stabilité ailleurs (dg, gardien, etc.)

À l’inverse, il existe peu d’exemples aussi pathétiques que celui des Red Wings de 1973-74.  Depuis maintenant plusieurs années, Détroit est un modèle de constance et de succès.  Même si ça a été juste, les Wings se sont tout de même qualifiés cette saison pour une vingt-deuxième année consécutive pour les séries.   Par contre, Détroit a été la risée de la ligue pendant les années 1970 et le début des années 1980.  Et au cours de cette période noire des Wings, qui ont autrement une histoire riche, l’année 1973-74 est une mauvaise blague.


La saison a commencé avec un nouvel entraîneur derrière le banc, Ted Garvin.  Après un début de 2-8-1, il fut congédié.  Garvin a joué et a été entraîneur dans les mineures, mais son expérience dans la LNH se limite à ces onze petites parties.

Alex Delvecchio, la légende des Red Wings, était jusque là capitaine.  Il prit donc sa retraite comme joueur pour remplacer Garvin derrière le banc.

Pour prendre la place de Delvecchio comme capitaine, on instaura un système de rotation, qui comprit Nick Libett, Red Berenson, Mickey Redmond, Larry Johnston et Gary Bergman.  Lorsque ce même Bergman fut échangé aux pareillement misérables North Stars du Minnesota contre Ted Harris, Harris devint également capitaine.  Il ne resta toutefois que 41 matchs à Détroit avant de prendre le chemin de St-Louis.  Au total, il y eut donc sept capitaines différents.  L’année suivante, on fit table rase, et on en nomma un autre, Marcel Dionne.

En février, l’ère de Ned Harkness comme dg (baptisée par les partisans « Darkness with Harkness ») prit fin.  Harkness avait eu du succès au niveau universitaire américain (il était à Cornell pendant que Ken Dryden y était), mais son passage dans la Ligue Nationale a été catastrophique.  Il retourna d’ailleurs par la suite au niveau universitaire.  C’est l’omniprésent Alex Delvecchio (qui d’autre?) qui prit sa place.

Ce ne fut pas beaucoup mieux devant le filet, où six gardiens virent de l’action : Doug Grant, Jim Rutherford (voir texte du 16 avril 2012), Bill McKenzie, Terry Richardson, Roy Edwards et Denis DeJordy.  Alex Delvecchio n’a toutefois pas été utilisé comme gardien…

Au total, 43 joueurs se sont alignés avec les Wings cette année-là.  Dionne (78 points) et Redmond (77 points) furent parmi les rares points positifs de l’année.

L’équipe termina avec une fiche de 29-39-10 pour 68 points, ratant bien sûr les séries éliminatoires, pour une septième fois en huit ans.  (Et elle n’y participera qu’une fois au cours des neuf années suivantes.)  Elle termina 6e dans la section est, devant les Canucks (qui en étaient à leur quatrième année) et les Islanders (à leur deuxième).  Elle termina toutefois derrière les Sabres (aussi à leur quatrième saison).

Heureusement qu’il y avait beaucoup d’équipes d’expansion pour malgré tout récolter quelques victoires…

samedi 27 avril 2013

Histoire de cartes - Les regards









Sur certaines photos, on peut voir certains regards particuliers.  C'est à se demander si c'était vraiment la meilleure photo disponible.  Avec un peu d'imagination, on peut même penser à ce qu'il avait en tête à ce moment-là.

Vous êtes sûr que le suivant après moi, c'est pas Dave "The Hammer" Schultz?


Par Osiris et par Apis, regarde moi bien!  Tu es maintenant un sanglier!  Tu es un sanglier!


Je fais partie d'un club de moto.  On a des beaux manteaux de cuir, avec des têtes de mort dessus.

Je suis bon.  Je joue dans la Ligue Nationale et je vous emmerde.


Qu'est-ce que tu manges pour être belle comme ça?


Ah non!  Pas lui!  On va en manger toute une à soir...


Mais pourquoi je suis ici?

Je l'sais pas si tu vas m'crère...

jeudi 25 avril 2013

Pause Pub - 7up









Au début des années 1980, la boisson gazeuse 7up avait fait une grande campagne de promotion basée sur le hockey.

Ils avaient embauché celui qui était à ce moment-là la jeune vedette montante des Oilers, Wayne Gretzky.  Mais voulant aussi couvrir d'autres marchés, ils avaient ajouté Morris Lukowich, des Jets et Michel Larocque, des Canadiens.
Il était possible de commander par la poste des affiches des joueurs en question.  J'avais celle de Larocque dans ma chambre mais malheureusement, je ne l'ai plus aujourd'hui.

Larocque a été échangé aux Leafs contre Robert Picard (voir texte du 14 janvier 2012) le 10 mars 1981, donc la campagne a dû se tenir avant cette date.
De son côté, Québec avait droit à une campagne à part, avec Réal Cloutier.

Pendant l'été, il y a eu une version baseball, avec Gary Carter.

lundi 22 avril 2013

Trêve de hockey # 67 – Le Stade Fernand-Bédard de Trois-Rivières et le Stade Municipal de Québec









La saison du baseball majeur est déjà débutée et celle de la Ligue Can-Am suivra bientôt.  Depuis 1999, les gens de Québec ont la chance de compter sur les Capitales (voir texte 6 août 2009), une équipe qui a connu beaucoup de succès, autant sur le terrain qu’aux guichets.  Cette même équipe dispute ses matchs dans un stade magnifique, le Stade Municipal, construit à la fin des années 1930.

Il y aura toutefois de la nouveauté cette année.  L’équipe sera rejointe dans la Ligue Can-Am par des voisins, les Aigles de Trois-Rivières.  La nouvelle équipe, qui appartient à un groupe qui compte l’ex-lanceur des majeures Éric Gagné, ainsi que Marc-André Bergeron, que nous avons déjà vu dans l’uniforme des Canadiens, jouera ses matchs dans un stade similaire, construit dans les mêmes années.  Le lien de parenté est évident, et bien réel.
Stade Fernand-Bédard de Trois-Rivières
Maurice Duplessis, député de Trois-Rivières, a été élu premier ministre du Québec pour la première fois en 1936, alors que son Union Nationale mit fin à un long régime des Libéraux de Louis-Alexandre Taschereau.  À ce moment, on tentait de se remettre péniblement de la Grande Dépression.  Le chômage demeurait élevé et des programmes d’infrastructures étaient en place pour créer de l’activité.

En 1937, Duplessis, grand amateur de baseball en général et des Yankees de New York en particulier, fut invité par l’équipe de la Ligue Provinciale de sa ville à faire le lancer protocolaire, lors du premier match de la saison.  Constatant avec déception l’état des lieux, Duplessis s’engagea à faire construire un stade, qui ouvrit l’année suivante.

Utilisant le même programme, une demande pour un stade semblable fut faite pour Québec, où siégeait  évidemment le gouvernement Duplessis.  Les plans du stade de Trois-Rivières, de l’architecte Jules Caron, furent réutilisés pour Québec, d’où les similitudes.  Le stade ouvrit en 1939.  Il fut question de nommer le stade de Trois-Rivières "Stade Maurice-Duplessis", mais comme l’Union Nationale perdit le pouvoir cette même année, on se ravisa.
Stade Municipal de Québec
Les deux stades connurent des moments de gloire et d’autres plus sombres.  Au fil des ans, des équipes de la Ligue Provinciale et de la première version de la Ligue Can-Am y jouèrent sous divers noms, en plus de la présence de la Ligue de Baseball Élite du Québec.

Pour Québec, il y eut les Athlétiques (à un moment affiliés aux Dodgers de Brooklyn), les Alouettes (affiliées aux Cubs de Chicago, puis aux Giants de New York), les Braves (voir texte du 21 août 2011) et les Indiens.

À Trois-Rivières, on retrouva les Renards, les Royals (affiliés aux Dodgers de Brooklyn), les Yankees et les Phillies (affiliés aux équipes du même nom).

C’est toutefois dans les années 1970, avec l’arrivée récente des Expos en 1969, qu’on y vit une activité intense.  De 1971 à 1977, les Expos eurent leur club AA (les Carnavals, puis les Métros) à Québec.  Les gens de la Vieille Capitale eurent ainsi la chance de voir passer des joueurs comme Steve Rogers, Gary Carter, Andre Dawson, Warren Cromartie et Ellis Valentine avant ceux de Montréal.

Trois-Rivières n’était pas en reste avec ses Aigles, filiale des Reds de Cincinnati dans sa période de la grosse machine rouge.  Sont ainsi passés dans la Cité de Laviolette Ken Griffey Sr, Tom Hume, Joaquin Andujar, Doug Flynn et Dan Driessen.  (Ces deux derniers ont joué plus tard avec les Expos.)

Pendant la même période, les Pirates de Pittsburgh eurent également un club à Sherbrooke, puis à Thetford Mines (voir texte du 24 mars 2010), avec par contre moins de succès.

À la fin de la saison 1977, suite à des assistances décroissantes, les Expos déménagèrent leur club à Memphis, pendant que les Reds envoyèrent le leur à Nashville. 

Les deux stades ont par la suite été beaucoup plus tranquilles pendant plusieurs années, malgré la présence du baseball junior et de quelques événements, comme le Championnat mondial de baseball junior, disputé à Trois-Rivières en 1989 et en 1998.

Avant l’arrivée des Capitales en 1999, le stade, dont la démolition a été envisagée, a dû faire l’objet d’une importante cure de rajeunissement.

Du côté de Trois-Rivières, le stade a aussi dû faire l’objet de travaux avant l’arrivée des nouveaux Aigles.  Il porte depuis 2001 le nom de Fernand-Bédard, en l’honneur d’une personne grandement impliquée dans le baseball de la région au fil des années.

En choisissant la Ligue Can-Am, autant les Capitales que les Aigles prennent la voie du baseball indépendant.  Celle-ci a l’avantage d’avoir un alignement plus stable, étant donné que les joueurs appartiennent au club même, et non au club parent.  Par contre, le baseball affilié a l’avantage de pouvoir compter sur des espoirs du grand club, même s’ils ne sont habituellement que de passage.

Du côté d’Ottawa, qui possède un stade plus récent (1993) et qui a longtemps logé les Lynx (filiale AAA des Expos), les expériences du côté du baseball indépendant ont connu un succès mitigé et on vise plutôt le baseball affilié.  Pour le moment, on vise un club AA pour 2014.

Bonne chance et bonne saison, autant aux Capitales qu’aux Aigles!

Sources : « Le baseball AA pour Ottawa 2014, c’est possible, mais… » de Marc Brassard, 11 décembre 2012, Le Droit (cyberpresse.ca), « Stade Fernand-Bédard » (patrimoine-culturel.gouv.qc.ca), « Le Stade Municipal, un joyau historique » (capitalesdequebec.com), wikipedia.org.

samedi 20 avril 2013

Histoire de cartes - Les têtes









Décidément, à une certaine époque, les joueurs échangés semblaient donner du fil à retordre aux compagnies de cartes.

Après les cartes "airbrushées' et les "Now with..." (13 mars 2013), les chandails effacés (13 avril 2013), voici un autre procédé d'une autre époque qui a été (brièvement) utilisé.

Pour les saisons 1970-71 et 1971-72, on retrouve des cartes où on a mis la tête d'un joueur sur le corps d'un autre, avec les résultats auxquels on peut s'attendre...

On voit presque les coups de ciseaux...


En plus de ne pas avoir de cou, le reste de la photo est à l'envers...

Est-ce ça qu'on appelle avoir la grosse tête?


La tête en "ballon"...


À noter que Larry Hillman n'est pas un gardien.



Tant qu'à faire du découpage, il n'y avait pas moyen de prendre une meilleure photo que celle-là?



jeudi 18 avril 2013

Pause Pub - LFP









Marcel Bonin semble la trouver très confortable!


lundi 15 avril 2013

CCM









Encore aujourd’hui, le nom CCM est bien présent, étant un des principaux fournisseurs d’équipement de la LNH.  Pourtant, à ses origines, le hockey n’avait rien à y voir.

Walter Massey était le fils d’un puissant industriel, Hart Massey, qui possédait le fabricant d’équipements agricoles Massey-Harris (devenu plus tard Massey-Ferguson).  En 1899, il eut l’idée de produire des vélos.

Lorsque l’American Bicycle Company envisagea de s’établir au Canada, cinq fabricants canadiens, dont Massey-Harris, décidèrent de s’unir pour affronter la compétition.  La Canada Cycle & Motor Company était née.  Établie à Weston (faisant aujourd’hui partie de Toronto), l’entreprise eut aussi comme projet de fabriquer des automobiles (d’où le « M » dans « CCM »).  La production automobile ne dura toutefois que de 1905 à 1915.

Les patins ne sont arrivés que quelques années plus tard.  On cherchait à faire quelque chose avec les retailles de métal qui traînaient dans l’usine.  On décida donc d’en faire des lames de patins.

Suite à son décès, CCM acquit en 1937 l’entreprise de George Tackaberry, qui avait inventé la bottine de patins renforcée sur le devant et au talon.  S’en suivit une grande domination des CCM Tacks dans le marché du patin.  L’entreprise se mit également à fabriquer d’autres pièces d’équipement.

Toutefois, rien n’est éternel.  Suite à la récession du début des années 1980, CCM rendit les armes et fit faillite en 1983.  L’usine de Weston fut démolie peu de temps  après.  Toutefois, la marque avait toujours une grande valeur et intéressa deux acheteurs.  Le Groupe ProCycle de Saint-Georges-de-Beauce l’utilisa pour ses vélos.  Pour ce qui est du hockey, c’est l’homme d’affaires montréalais David Zunenshine, qui possédait déjà une entreprise de fabrication de chandail de hockey, qui s’en porta acquéreur pour fabriquer de l’équipement.

À la fin des années 1980, l’entreprise se diversifia dans le secteur des jouets, en faisant l’acquisition de noms comme Coleco et Buddy L.  Elle prit le nom de SLM International en 1991.


En 1995, elle dut se restructurer, se départir de certains actifs et demander la protection contre ses créanciers.

En 1998, elle fit l’acquisition de la montréalaise Sports Holdings, qui détenait les marques Titan, Jofa, Koho, Canadien et Heaton.  Pour souligner son focus sur l’équipement de hockey, SLM fut renommé « The Hockey Company ».

En 2004, elle fut rachetée par l’américaine Reebok, qui mit principalement l’emphase sur sa propre marque, ainsi que sur CCM.  En 2005, c’est au tour de Reebok d’être avalée par l’allemande Adidas.


En plus de son bureau et de son centre de recherche de Montréal, l’entreprise possède toujours une usine de chandails à St-Hyacinthe, une de bâtons à Cowansville et une qui fabrique l’équipement destiné aux professionnels à St-Jean-sur-Richelieu.  Le reste de la production vient de l’étranger.

Sources : “The story of CCM : Weston plant created much more than bikes and skates” de Liam Casey, 24 juillet 2011, The Toronto Star (thestar.com),

“Reebok CCM abolit 85 emplois à St-Jean-sur-Richelieu“ de Michel Munger, 25 novembre 2011, Argent (argent.canoe.ca),

“À propos de CCM:  Les origines de CCM“ et “Nouvelles : Reebok inaugure son nouveau siège social et son centre d’innovation à Montréal“ 17 janvier 2006 (ccmhockey.com), wikipedia.org.

samedi 13 avril 2013

Histoire de cartes - Les chevelures









Lorsque des photos sont prises en studio, en théorie, le joueur a le temps de se préparer et le résultat devrait être en conséquence.  Pourtant...

Catégorie "C'est quoi un peigne?"











Catégorie "Svp changez de coiffeur"
























Catégorie "Bientôt la moustache sera plus grosse que la chevelure"



Catégorie "Boucle d'or"







jeudi 11 avril 2013

Promo - Irish Spring









La marque de savon Irish Spring eut un jour l'idée de souligner la St-Patrick lors d'un match des Leafs en distribuant (gratuitement) de gros trèfles (41 cm x 38 cm) en mousse à l'effigie des Leafs (avec une plogue pour la marque dessus, évidemment).  Plutôt encombrant, surtout lorsqu'on a payé le gros prix pour son billet et que notre voisin nous le passe dans la figure...

Puisqu'il s'agit des Leafs, l'histoire ne dit pas si, comme ça leur est si souvent arrivé, ils se sont faits laver... ('Scusez-là, elle était trop facile...) 



Sachez qu'au Centre Bell, ils vendent une main avec l'index en l'air (Canadiens #1), faite de la même mousse, mais plus petite, pour la modique somme de 9$. Je le sais, puisque je me suis fait avoir.   J'ai dit oui à mon fils lorsqu'il m'en a demandé une avant de savoir combien ça coûtait, naïf que je suis...