J'aime beaucoup les histoires de familles de hockey, et d'autant plus les histoires des membres de ces familles qui n'ont jamais atteint les hauts niveaux de leurs frères. J'aime beaucoup l'histoire par exemple de Gary Sutter, le plus grand des frères Sutter, celui qui était, selon les dires de ses frères, le meilleur de sa famille. J'essaie aussi très avidement de mieux connaître la carrière par exemple de Jared Staal, le Staal qui n'a pas fait la Ligue nationale... Et bien, savez-vous que la grande famille du hockey québécoise, les Richard, avait un troisième frère qui a frôlé la LNH...
Il s'agit de Claude Richard...
Claude Richard est né en 1937. Il est donc d'un an le cadet de son frère Henri. Il débuta en compagnie de son grand frère autour des années 1953-54 dans le système du Canadien. Vous savez, c'était une époque où les joueurs signaient très tôt des contrats d'exclusivité avec les équipes de la NHL et se développaient dans leur système. Alors que le plus grand des jeunes frères du grand Maurice Richard montra une fiche de 56-53-109 en 54 match et devint ainsi le principal espoir du Canadien, le plus jeune des frères ne fit aucune bonne impression, ne jouant qu'un seul match durant cette saison. Ainsi, alors qu'Henri prit par la suite le chemin des Canadiens de Montréal afin de rejoindre son fameux frère, Claude se joignit à l'équipe des Canadiens de Hull-Ottawa, le club école, équipe qui d'ailleurs évoluait dans 3 ligues.
C'est en 1957-58 que Claude connut sa meilleure saison, récoltant 70 points (36 buts et 34 passes) en 62 matchs. Les Canadiens de Ottawa-Hull, alors dirigé par Sam Pollock et avec Scotty Bowman comme entraîneur, remporta d'ailleurs lors de cette saison la Coupe Memorial avec des joueurs comme Gilles Tremblay, Bobby Rousseau, Ralph Backstrom et le héros de ma ville natale, Jean-Claude Tremblay. Cette saison assez impressionnante de Claude richard lui valut une invitation au camp du Canadien avec ses deux frères, alors champions de la Coupe Stanley...
(Les Canadiens d'Ottawa-Hull de 1957-58, gagnants de la Coupe Memorial. Selon mes calculs, Claude Richard serait le dernier dans la rangée du bas)
Le Canadien à cette époque était une force tellement dominante que le principal ennemi était à l'intérieur. L'époque des 6 équipes étant déjà un club sélect pour les joueurs aspirant à la LNH, accéder au Canadien de Montréal relevait de l'exploit. Avec son système de filiales qui faisait en sorte que plusieurs étaient appelés, très peu pouvaient se tailler une place avec le grand club. À cette époque, les camps d'entraînement du Canadien étaient reconnus comme étant des moments très intenses, car ils représentaient l'une des rares occasions pour les jeunes de pouvoir déloger un vétéran. Claude Richard fut donc invité avec dans les plans de pouvoir potentiellement se tailler ne place en compagnie de ses frères, et ainsi aider à relancer la carrière de son légendaire ainé comme son frère Henri l'avait fait quelques années auparavant. Malheureusement, un coup de patin n'étant pas digne de ses frères aurait eu raison des chances du plus jeune Richard, qui fut retourné au club d'Ottawa-Hull pour la saison 1958-59.
La saison suivante, Richard fut à nouveau coupé lors du camp des Canadiens et envoyé à nouveau à Hull-Ottawa, équipe dorénavant devenue équipe professionnelle. Après cette première saison au niveau professionnel, Claude Richard prit le chemin des Larks de Jersey de la EHL où pour la première fois de sa carrière, il porta le fameux 9 rendu célèbre par son frangin. Après une saison, il revint à Montréal pour évoluer avec les Olympiques de Montréal, une équipe de hockey senior avec lequel évoluait Denis Brodeur, le papa de Martin. L'équipe se rendit en finale de la Coupe Allan et s'inclinèrent. C'était une époque où ce trophée (un peu déglingué de nos jours quand on le voit au Temple de la Renommée), remis à la meilleure équipe senior, était une grosse affaire...
Après une autre saison en 1962-63 avec les Olympiques (reste à savoir pourquoi, au début des années 60 une équipe de Montréal s'appelait comme ça...), Richard se retira, sans la gloire de ses grands frères... Par contre, il est fort à parier que dans une LNH à plus de 6 équipes, à l'instar de centaines de joueurs de ces époques, il aurait peut-être eu une plus longue carrière... Il n'est par contre pas tant fort à parier que le Vest Pocket Rocket aurait eu une aussi brillante carrière que ses frangins...
La saison suivante, Richard fut à nouveau coupé lors du camp des Canadiens et envoyé à nouveau à Hull-Ottawa, équipe dorénavant devenue équipe professionnelle. Après cette première saison au niveau professionnel, Claude Richard prit le chemin des Larks de Jersey de la EHL où pour la première fois de sa carrière, il porta le fameux 9 rendu célèbre par son frangin. Après une saison, il revint à Montréal pour évoluer avec les Olympiques de Montréal, une équipe de hockey senior avec lequel évoluait Denis Brodeur, le papa de Martin. L'équipe se rendit en finale de la Coupe Allan et s'inclinèrent. C'était une époque où ce trophée (un peu déglingué de nos jours quand on le voit au Temple de la Renommée), remis à la meilleure équipe senior, était une grosse affaire...
Excellant votre article! Je crois que habsolumentfan aimerais en ecrire des pareilles ;) Lets go vest pocket rocket!
RépondreSupprimerHahahahaha 🫶
SupprimerTrès intéressant merci beaucoup
RépondreSupprimerIl avait un puissant tir des poignets. Coup de patins,passons.
RépondreSupprimerClaude Richard est décédé le 14 mars 2023
RépondreSupprimerFaux, il est décédé en juillet 2016
SupprimerTrès bel article qui nous en apprend un peu plus à un fan des Rockets de laval
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