lundi 11 novembre 2013

Murray Heatley








Dany Heatley possède un talent indéniable. Deuxième choix du repêchage de 2000, il s’est mérité le Trophée Calder (recrue de l’année) en 2001-02. Il a de plus réalisé deux saisons de 50 buts et de 100 points dans une décennie où ce n’était pas si courant. Il s’est aussi mérité la Coupe du Monde en 2004 et l’or olympique à Vancouver.

Par contre, l’individu semble abonné à la controverse. Il a été déclaré responsable de la mort de son coéquipier Dan Snyder, lorsqu’il a démoli sa Ferrari 360 en 2003. En 2009, il demanda aux Sénateurs de l’échanger après qu’il n’eut écoulé qu’une seule année de son généreux contrat de six ans. Comme si ce n’était pas assez, il compliqua encore plus la tâche à Ottawa et souleva encore plus l’ire des partisans, en utilisant sa clause de non-échange pour ne pas se retrouver à Edmonton. En 2012, il poursuivit son ex-agent pour 11 millions $. Tout ça, en plus d’avoir d’importants différents avec certains de ces entraîneurs et de s’être retrouvé à quelques reprises avec des équipes qui ont déçu en séries. Et il ne casse rien depuis le début de l’année.

Au fil de ces nombreuses polémiques et dans sa tournée des équipes d’expansion des années 1990 (il a joué à Atlanta, Ottawa, San Jose et au Minnesota), Heatley a toujours pu compter sur l’appui indéfectible de son père Murray, même pour défendre l’indéfendable.

Murray Heatley n’est d’ailleurs pas un parfait étranger du monde du hockey. Il a eu lui aussi une carrière dans le hockey professionnel, quoi que beaucoup moins glorieuse que celle de son fils. Originaire de Calgary, il a fait sa formation à l’Université du Wisconsin, sous Bob Johnson. D’ailleurs, Dany fréquenta la même université.

Après un passage dans les mineures, il se retrouva en 1973-74 avec les Fighting Saints du Minnesota de l’AMH. Sa première saison fut prometteuse avec une fiche de 26-32-58, mais la suite le fut moins. La saison suivante, il accumula 37 points, alors qu’il partagea son temps entre le Minnesota et les Racers d’Indianapolis. En 1975-76, il en amassa 7 avant d’être rétrogradé dans les mineures. Il ne joua plus par la suite dans l’AMH et ne joua jamais dans la LNH. Le niveau atteint n’a donc rien à voir avec ce qu’a fait Dany. A-t-on ici affaire à un père qui vit son rêve à travers son fils?

Par la suite, il a joué plusieurs années en Allemagne, où il rencontra son épouse. Dany est d’ailleurs né à Fribourg et possède la double citoyenneté, allemande et canadienne.

Il est ensuite revenu à Calgary, où Dany passa sa jeunesse.

Sources : “Change of scenery is good for Heatley and Senators” de Jason Diamos, 26 décembre 2005, New York Times (nytimes.com), ”Heatley’s warm reception delights greatest defender: Dad” de Dave Pollak, 11 octobre 2009, San Jose Mercury News (mercurynews.com), “Heatley put in place in San Jose” de Bruce Garrioch, 2 décembre 2009, Sun Media (slam.canoe.ca), wikipedia.org.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire