C’est dans son garage qu’Henri Mailhot avait commencé à fabriquer des traînes sauvages, des petits bâtons de baseball et des coffres en cèdre. En 1945, il fonde sa compagnie et se spécialise dans les bâtons de hockey. Ses quatre fils, Gérard, Bertrand, Léo-Paul et Raymond, quittent alors leurs emplois pour se joindre à l’entreprise.
En 1952, il y a changement de génération, alors
que les fils prennent formellement la relève de leur père. Pendant ce temps, l’entreprise prend de plus
en plus d’expansion. La qualité de ses
produits est reconnue et elle innove en ajoutant un enduit de fibre de verre
sur ses palettes.
Au milieu des années 1960, les bâtons
Victoriaville de Mailhot et frères accaparent 65% du marché mondial du bâton de
hockey. L'entreprise emploie alors 400 personnes et
produit 20 000 bâtons par jour.
Les joueurs professionnels ne font pas
exception et adoptent en grand nombre le « Vic ». Il y eut bien sûr les deux grandes vedettes
originaires de Victoriaville, Jean Béliveau et Gilbert Perreault, mais ils
n’étaient pas les seuls. Jacques
Lemaire, Bobby Hull et surtout Bobby Orr les ont aussi adoptés.
Les frères Mailhot ont finalement vendu
l’entreprise et celle-ci connut par la suite plusieurs administrations. Dans les années 1970, elle fut même pendant
un moment dans le giron du géant des produits de consommation courante
Colgate-Palmolive. Les nouvelles administrations changèrent la philosophie et il en résulta des problèmes de qualité, qui entraînèrent le déclin de la marque. Vic perdit ainsi son titre de marque la plus populaire.
Dans les années 1990, elle entra dans une
période d’instabilité. L’arrivée des
bâtons en composite diminua la demande pour les bâtons en bois et Vic connut
quatre administrations différentes en quelques années. On décida également d’apposer le nom
« Vic » sur de l’équipement venu d’outremer qui n’avait rien à voir
avec les bâtons fabriqués dans les Bois-Francs.
En 1997, l’américaine Rawlings paie 14 millions $ à California Pro Sports pour faire son entrée dans le segment hockey. California l’avait elle-même acheté l’année précédente de USA Skate.
En 1997, l’américaine Rawlings paie 14 millions $ à California Pro Sports pour faire son entrée dans le segment hockey. California l’avait elle-même acheté l’année précédente de USA Skate.
Par contre, les choses ne se déroulent pas bien
pour Rawlings. Les ventes passent de 14
millions $ annuellement à 8,2 millions $ en 2000. En 2001, elle se départit de sa division
hockey, rachetée par d’ex-gestionnaires de Vic.
En 2002, l’entreprise se mit en faillite.
En 2003, André Baillargeon, un ex-employé, a
formé Conimexx pour racheter une partie des actifs et redémarrer la
production. L’entreprise, qui a
maintenant une vingtaine d’employés (donc bien loin des 400 des années 1960),
est l’une des dernières à fabriquer des bâtons de bois, maintenant un produit
de niche.
Elle fabrique aujourd’hui ses bâtons
principalement en sous-traitance pour d’autres marques comme Sher-Wood et
Easton.
Un Nordique et un Leaf comme porte-paroles? Est-ce à dire qu'on ciblait comme marché ceux qui n'aimaient pas les Canadiens? |
Sources :
“Colgate’s Canadian
Sales Should rise 4-5% in 1976”, Canadian Press, Montreal Gazette, 4 octobre
1976, p.22,
″Hockey stick firm tries for comeback″ de David Sherman, 18 février 1978, Montreal Gazette, p.43,
“Rawlings Sporting Goods Co Inc. history” (fundinguniverse.com),
″Hockey stick firm tries for comeback″ de David Sherman, 18 février 1978, Montreal Gazette, p.43,
“Rawlings Sporting Goods Co Inc. history” (fundinguniverse.com),
“Rawlings plans to
sell unprofitable hockey line: Company says sales model led to big losses” de
Al Stamborski, 18 juillet 2000, St.Louis Post-Dispatch,
“Rawlings sells Victoriaville hockey”, Sporting
Goods Intelligence (sginews.com),
“La ville de la semaine: Victoriaville” de Guy
Deshaies, 6 avril 2011, Urbania (urbania.ca),
“Conimexx: le chantre des bâtons en bois” de
Stéphane Champagne, 1er novembre 2010, La Presse (lapresse.ca),
"Bâtons de hockey en bois… et
hybrides!" de Stéphane Champagne, 6 octobre 2011, La Presse (lapresse.ca),
"Victoriaville, Les bâtons de hockey
Victoriaville", Ma caravane au Québec (macaravane.tv5.ca).
J'ai goalé avec des Vic modèle Roy (1 an), Hextall (2 ans, courbe de la mort au début de la tige et courbe palette assez spectaculaire) et Vanbiesbrouck (5 ans, j'en ai encore deux à la maison pour jouer dehors, j'adorais la courbe arquée style 'slap-shot' qui twist par en-dessous de la palette).
RépondreSupprimerMias pour jouer à l'attaque, j'ai toujours eu des Titan.
L'usine de Victoriaville a fabriqué les fameuses "banana blades" pour Bobby Hull. La courbe atteignait 1 1/4 pouce!
RépondreSupprimerC'était avant que la LNH ne fixe des limites pour protéger les gardiens de buts qui ne pouvaient prévoir la trajectoire des lancers frappés effectués avec ces bâtons. Sans doute que ceux qui les utilisaient ne le savaient pas vraiment non plus...
Yves
Laval
La compagnie n'a jamais eu d'autres usines qu'à Victoriaville jusqu'en 1970, l'année ou les 4 frères vende.
RépondreSupprimerPar la suite elle a déménagé à Daveluiville.
Anonyme, Laval
C bon d apprendre un peu,j en possède2
RépondreSupprimerJ ai un bâton hockey custom Vic 303 Sock Warp lg5 je voudrais savoir s'il a une certaine valeur
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