lundi 27 janvier 2014

Bob Carpenter











Originaire de la région de Boston, Bob Carpenter attira l’attention à partir d’un assez jeune âge.  Il fit entre autres l’objet de la couverture d’une édition du Sports Illustrated en février 1981.  À noter que nous étions dans le contexte où, un an après le Miracle on Ice des Jeux Olympiques de Lake Placid, le hockey américain retenait de plus en plus l’attention. 


Décidant de passer directement du secondaire aux pros (une première), il fut activement et ouvertement convoité par les Whalers d’Hartford, situés près de chez lui et possédant le quatrième choix en 1981.  Toutefois, les Capitals firent un échange avec les Rockies du Colorado pour mettre la main sur le troisième choix et sélectionner Carpenter.

Malgré que cela fit de son fils le premier joueur né aux États-Unis à être repêché en première ronde, le père de Carpenter fit connaître son mécontentement.  Il quitta avec fracas le Forum, où avait lieu le repêchage.  De leur côté, les Whalers durent se rabattre sur… Ron Francis, qui deviendra le meilleur pointeur de l’histoire de la franchise.

Carpenter signa quand même avec Washington et eut du succès immédiatement.  Après seulement 12 secondes lors de son premier match dans la LNH, il devint le joueur ayant obtenu le plus rapidement une passe au début de sa carrière, en assistant un but de Ryan Walter.

À ses trois premières saisons, il obtint 32, 32 et 28 buts respectivement, en plus de faire partie de l’équipe américaine lors de la Coupe Canada de 1984.  En 1984-85, ce fut la consécration.  Il marqua 53 buts, devenant ainsi le premier américain de naissance à atteindre le plateau des 50.  Il fut bien sûr invité au match des étoiles.

L’année 1985-86 fut moins fructueuse, avec 27. 

La saison suivante marqua un tournant dans sa carrière.  Il se disputa avec son entraîneur, Bryan Murray, et fut finalement échangé aux Rangers contre Mike Ridley et Kelly Miller.  La réputation de joueur difficile à gérer de Carpenter s’amplifiait, mais le DG des Rangers, Phil Esposito n’en fit pas de cas.  Il affirma plutôt qu’il s’y connaissait en joueurs difficiles, lui qui en avait été un pendant sa carrière.  Pourtant, le passage de Carpenter à New York fut de courte durée.  Après 28 matchs, il fut expédié aux Kings contre un Marcel Dionne en fin de carrière.  Pendant ce temps, Ridley et Miller connurent de belles carrières avec les Caps.  Au total, avec les trois équipes, Carpenter ne marqua cette année-là que 9 buts.

En fait, il ne retrouva jamais sa touche, en plus d’être ralenti par les blessures.  Il eut un petit regain lorsqu’il joua avec l’équipe de son enfance, les Bruins, en connaissant deux saisons de 25 buts.  Pour ce qui est du reste, il ne parvint jamais à dépasser la marque de 20.  Un retour dans la capitale américaine en 1992-93, où il signa comme joueur autonome, n’a rien changé.  Il se contenta de 11.

L’année suivante, il se retrouva avec les Devils, où Jacques Lemaire en fit un joueur défensif.  Dans leur uniforme, Carpenter marqua 35 buts… en six ans. 

À sa retraite en 1999, il devint entraîneur-adjoint, toujours chez les Devils, où il ajouta en 2000 et 2003 des bagues de la Coupe Stanley à sa collection.  Il en avait déjà gagné une comme joueur en 1995.

Au cours de sa carrière de joueur, il montre une fiche de 320-408-728 en 1178 matchs.  On peut par contre la diviser en deux segments.  Au cours de ses cinq premières années, sa fiche est de 172-193-355 en 400 parties.  Pour les treize suivantes, elle est de 148-215-373 en 778 matchs.

Depuis 2009, il travaille au développement des joueurs chez les Leafs.

Sa fille Alexandra fera partie de l’équipe américaine de hockey à Sotchi.

Sources : “Kid jumps out of frying pan into the fire” d’Eric Duhatschek, 11 juin 1981, Calgary Herald, p.C16, ”Say it ain’t so, transactions that broke our hearts” de David Vecsey, 10 février 2001, Sports Illustrated (sportsillustrated.cnn.com), “Daughter of Bruins Alum on US Olympic Women’s Hockey Team” de Christina Hager, 9 janvier 2014, WBZ-TV (boston.cbslocal.com),  legendsofhockey.net, wikipedia.org.

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