lundi 3 février 2014

Herb Drury








 

Né à Midland, au nord de Toronto, Herb Drury se rendit à Pittsburgh en 1916 pour s’aligner avec le club local de la United States Amateur Hockey Association (USAHA).
Naturalisé américain, il interrompit sa carrière de hockeyeur en 1918 pour servir dans l’armée.  Ce n’est qu’en 1920 qu’il la reprit.  Par contre, c’est dans un contexte bien particulier qu’il le fit.  Pour la première fois, le hockey sur glace faisait partie du programme des Jeux Olympiques, disputés à Anvers, en Belgique.
Les concurrents étaient par contre bien inégaux.  Au sein de l’équipe américaine, Drury compta 14 buts en quatre matchs.  Son équipe battit entre autres la Suisse 29-0, la Suède 7-0 et la Tchécoslovaquie 16-0.  En fait, la seule défaite que les Américains subirent fut aux mains des Canadiens, lors du match qui détermina en bout de ligne la médaille d’or, par une marque de 2-0.  Cette performance leur valut la médaille d’argent. 
En 1924, il y eut une nouveauté importante dans le mouvement olympique.  On divisa les Jeux en deux : hiver et été.  Les premiers Jeux d’hiver eurent lieu à Chamonix, en France.  À ce moment, comme porte-drapeau, on choisit Drury.  Le premier porte-drapeau américain à des Jeux d’hiver était donc un canadien d’origine.
Le tournoi de hockey fut disputé sur une patinoire extérieure et encore une fois, il y eut une domination des Canadiens et des Américains.  Comme à Anvers, les États-Unis ne subirent qu’une défaite, face au Canada.   Drury y compta le seul but américain, dans un revers de 6-1.  Au total, il amassa 22 buts et 3 passes en 6 matchs.  Il fut ainsi le meilleur pointeur de son équipe (le quatrième du tournoi) et mit la main sur une deuxième médaille d’argent.
Il retourna ensuite à Pittsburgh, pour jouer avec son équipe, qui s’appelait dorénavant les Yellow Jackets.  L’équipe se mérita le championnat en 1924 et en 1925, dans ce qui s’avéra être les deux dernières années d’existence de la ligue. 
Par la suite, ce qu’il restait du groupe passa au niveau professionnel et fut admis dans la LNH sous le nom de « Pirates » (comme l'équipe de baseball de la même ville).  C’est dans ces circonstances que Drury fit son entrée dans la Ligue Nationale.  Il y resta pour les cinq ans que dura l’aventure des Pirates, où l’équipe obtint des résultats plutôt moyens.  Drury y fut aussi beaucoup moins prolifique que lors des Olympiques, puisqu’il compta un total de 24 buts, soit à peine plus que pendant les seuls Jeux de Chamonix.
En 1930, les Pirates déménagèrent à Philadelphie, pour devenir les Quakers.  Le nom faisait bien sûr référence à l’important mouvement religieux.  Pourtant, depuis 1928, même si sur papier, l’équipe appartenait à l’ex-boxeur Benny Leonard, le réel propriétaire était quelqu’un qui n’observait pas vraiment les enseignements des Quakers.  Leonard était en fait l’homme de main de Bill Dwyer, propriétaire des Americans de New York et célèbre bootlegger.  (voir texte du 26 octobre 2012)  Dans ce qui allait être la seule saison de leur existence, ils eurent des résultats pathétiques (4-36-4).  (voir texte du 28 janvier 2009)  De son côté, Drury joua 24 matchs et se contenta de deux passes.  Par la suite, les Quakers suspendirent leurs activités, pour finalement ne jamais les reprendre.  Il avait été question que l’équipe retourne à Pittsburgh si la ville se dotait d’un aréna plus adéquat pour la LNH, mais comme la Grande Dépression s’aggravait, autant le projet d’aréna que l’équipe tombèrent à l’eau.
Drury est celui au bout de la première rangée, à droite
De son côté, Drury quitta le monde du hockey et retourna à Pittsburgh pour travailler comme tuyauteur.  Il y resta jusqu’à sa mort en 1965.  Il ne vit donc pas le retour de sa ville dans la LNH, lorsque les Penguins se joignirent à la ligue en 1967.
Sources : “Let’s Learn From the Past: Herb Drury” de Brady Smith, 24 janvier 2013, Pittsburgh Post-Gazette (post-gazette.com), legendsofhockey.net, pittsburghhockey.net, wikipedia.org.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire