lundi 28 avril 2014

Baz Bastien



Après un passage avec les Marlboros de Toronto, Aldège ˮBazˮ Bastien, gardien originaire de Timmins, dans le nord de l’Ontario, se retrouva avec les Flyers de Cornwall de la Ligue Senior du Québec.  Il n’y sera par contre qu’une saison (1942-43), puisque sa carrière fut ensuite interrompue pendant deux ans, alors qu’il dut servir dans l’armée.  Bien que la guerre lui coûta une partie de sa carrière, elle lui créa aussi une opportunité.  À son retour, en 1945-46, Turk Broda (voir texte du 14 juillet 2011) n’était toujours pas disponible, ce qui créa une ouverture devant le filet des Leafs.  Bastien eut donc l’occasion de jouer cinq matchs dans l’uniforme bleu et blanc.  Suite au retour de Broda, il fut par contre par la suite assigné aux Hornets de Pittsburgh de la Ligue Américaine.
Il s’illustra dans la ville de l’acier, étant nommé au sein de la première équipe d’étoiles de la ligue en 1947, 1948 et 1949.  Au cours de ces deux dernières années, il se mérita également le nouveau Trophée ˮHapˮ Holmes, remis au gardien ayant la moyenne la plus faible.

C’est ainsi que sa séquence se termina, en même temps que sa carrière de joueur, puisqu’au camp des Leafs en 1949, il reçut un tir dans l’œil.  Les dommages étaient suffisamment sévères pour qu’on juge nécessaire de le lui retirer et de le remplacer par un œil de verre.

Au cours de la saison, on le nomma entraîneur des Hornets.  Ceci débuta une période où Bastien gravita dans l’environnement de l’équipe pendant quelques années.  Il devint par après directeur-gérant, puis on lui retira son poste, avant de revenir derrière le banc en 1953-54.  Par contre, en 1956, un projet de revitalisation du centre-ville de Pittsburgh (incluant la construction du futur Civic Arena) entraîna la démolition du Duquesne Gardens, domicile des Hornets.  La franchise fut donc suspendue jusqu’en 1961.  Bastien alla alors travailler pour les Bears de Hershey, où l’équipe remporta deux Coupes Calder.

En 1961, Bastien reprit du service avec les nouveaux Hornets, en redevenant leur directeur-gérant.  En 1961-62 et 1962-63, il vint également terminer la saison derrière le banc.  En 1966-67, il assuma à nouveau les deux rôles et il mena son équipe au titre de la Coupe Calder.  Néanmoins, ce triomphe ne l’empêcha pas de perdre son poste.  La LNH venait de procéder à sa première grande expansion, qui incluait l’ajout d’un club à Pittsburgh.  Les Hornets furent donc dissouts et les Penguins lui préférèrent Jack Riley, le dg des Americans de Rochester, comme premier directeur-gérant de leur histoire.

Bastien prit ainsi le chemin de Détroit, où il devint l’adjoint de Sid Abel, la légende des Wings devenue entraîneur et directeur-gérant.  L’équipe se trouvait par contre au début d’une longue traversée du désert et Abel perdit éventuellement son poste.  En 1974, Abel prit les rênes des nouveaux Scouts de Kansas City (voir texte du 10 janvier 2010), où Bastien le suivit.  Par contre, encore une fois, le succès ne fut pas au rendez-vous et l’expérience ne dura pas.

C’est finalement en 1976 que Bastien eut sa chance avec les Penguins, en devenant leur directeur-gérant.  Pendant cette période, l’équipe n’eut pas toujours énormément de succès, mais il fut tout de même nommé l’administrateur de l’année dans la LNH par le Hockey News en 1978-79.  Bastien avait par contre l’habitude d’échanger des jeunes ou des choix au repêchage contre des vétérans.

Bastien occupa ce poste jusqu’en mars 1983, alors qu’encore une fois, sa carrière fut écourtée.  À ce moment, il avait assisté à un événement de l’Association des journalistes de hockey.  Sur le chemin du retour, il eut un accident de la route, qui lui coûta la vie.  L’enquête révéla que, même s’il n’avait pas habitude de boire, son taux d’alcool dans son sang dépassait largement la norme permise.

Suite à son décès, deux trophées furent créés pour honorer sa mémoire.  Le Trophée Aldège ˮBazˮ Bastien souligne le travail du meilleur gardien de la Ligue Américaine (l’équivalent du Trophée Vézina pour la LNH).  Pour ce qui est du chapitre de Pittsburgh de l’Association des journalistes de hockey, ils ont créé un honneur remis au joueur des Penguins qui collabore le mieux avec les médias.

Sources:

“Pittsburgh’s Mr. Hockey – Aldege “Baz” Bastien” de James M. Kubus (pittsburghhockey.net),

“Bastien intoxicated as auto crash kills him” de Jim Gallagher et David Fink, Pittsburgh Post-Gazette, 16 mars 1983, p.1,

hockeydb.com, wikipedia.org.

1 commentaire:

  1. Merci pour cet article sur Baz Bastien: on retient que dans la LNH, il n'a pas réussi comme administrateur partout où il est passé. Syl Apps contre Dave Schultz, Pierre Larouche contre Pete Mahovlich et Peter Lee, et il a aussi sacrifié son choix de 1ère ronde 3 années de suite... il n'était clairement pas de calibre contre des gars comme Sam Pollock!

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