samedi 28 février 2015

Les capitaines : Islanders de New York





Les Islanders furent créés en 1972 alors que la ligue voulait rivaliser avec l'AMH en s'implantant dans des marchés que visait la nouvelle ligue rebèle. Il devinrent rapidement compétitifs et leur nombreux joueurs de talent propulsèrent l'équipe à une dynastie de 4 coupes Stanley consécutives de 1980 à 1983. La dynastie s'essoufla par la suite et l'équipe traversa une longue traversée du désert dans les années 90 et 2000 qui furent ponctués de problèmes financiers, de troubles légaux et de nombreuses décisions douteuses. Après des années de tentatives de construction d'un nouveal aréna, les Islanders déménageront finalement à Brooklyn à partir de la saison 2015-2016. Ils sont tranquilement en train de remonter la pente et l'équipe et leurs fans espèrent finalement remporter une ronde en séries, chose qu'ils n'ont pas réalisé depuis 1993.

Voici les capitaines de l'histoire des Islanders de New York.





1. Ed Westfall 1972-1977
Westfall était un attaquant spécialiste en défense qui fut une des pièces importantes des deux conquêtes de la coupe Stanley par les Bruins en 1970 et 1972. Il fut choisi par les Islanders lors du repêchage d'expansion et marqua le premier but de l'histoire de la concession. Il continua d'être un joueur efficace avec la jeune équipe et gagna le trophée Bill Masterton en 1977 suite à quoi il céda le "C" à Clark Gillies. Il termina sa carrière après la saison 1978-79.

2. Clark Gillies 1977-1979
Gillies était une partie intégrante de la dynastie des Islanders des années 80. Il apportait robustesse et attaque à l'équipe avec qui il connut 6 saisons de 30 buts. Il hérita du "C" à la place de Westfall mais l'offra plutôt à Denis Potvin après la saison 1978-79 car le rôle ne lui convenait pas. Il joua à Long Island jusqu'en 1986 et joua 2 dernières saison avec les Sabres. Son numéro 9 fut retiré par l'équipe en 1996.

3. Denis Potvin 1979-1987
Potvin arriva dans la ligue nationale en 1973 et était étiqueté comme étant le prochain Bobby Orr. Il gagna le trophée Calder en 1974 ainsi que 3 trophée Norris à la fin des années 70. Il sera capitaine durant l'entière dynastie des Islanders et fut nommé au temple de la renommé en 1991. Il est aussi un le seul avec Bryan Trottier à avoir joué 1000 matchs avec l'équipe. Son numéro 5 fut retiré en 1992, le premier dans l'histoire de l'équipe. Comme ses prédécesseurs, il abandonna toutefois le "C" vers la fin de sa carrière.

4. Bryan Trottier
Trottier remplaça Potvin à quelques reprises durant le règne de ce dernier. Trottier joua avec les Islanders de 1975 à 1990 suite à quoi l'équipe libéra le meilleur pointeur de son histoire suite à plusieurs saisons où sa production chuta drastiquement. Il gagna 2 autres coupes Stanley avec les Penguins de Pittsburgh en 1991 et 1992. Son numéro 19 fut retiré par l'équipe en 2001.

5. Mike Bossy
L'un des meilleurs marqueurs de l'histoire de la LNH, Bossy remplaça également Potvin à quelques reprises lorsqu'il fut blessé. Il ne joua que 10 saisons dans la ligue et dut prendre sa retraite prématurément en 1987 suite à des problèmes de dos persistants. Son numéro 22 fut retiré lui aussi en 1992.

6. Brent Sutter 1987-1991
Un des 6 frères Sutter à avoir joué dans la LNH, Brent fut repêché par les Islanders en 1980 et débuta sa carrière avec eux en 1981-82, les aidant à remporter les deux dernières coupes Stanley de leur dynastie. Il obtint le "C" suite au désistement de Potvin en 1987. Il fut échangé aux Blackhawks en 1991 contre Steve Thomas et était alors à ce moment de dernier membre de la dynastie toujours avec l'équipe. Il jouera avec Chicago jusqu'en 1998 et lors de sa retraite était également le dernier joueur actif de la dynastie des Islanders.

7. Patrick Flatley 1991-1996
Flatley commença sa carrière avec les Islanders durant la saison 1983-84. Il fut un joueur important lors des séries de 84, marquant 9 buts mais les Islanders ne purent remporter une 5ème coupe consécutive, étant éliminé par les Oilers. Ce fut la fin de la dynastie et Flatley ne remporta donc jamais la coupe. Il était toutefois un membre important de l'équipe durant plus de 10 saisons. C'est malheureusement lui qui eut le "C" lors de l'arrivée du chandail "Fisherman" mais par respect pour toutes ses années passées avec l'équipe je n'ai pas utilisé cette photo pour le montage.

8. Bryan McCabe 1997-1998
Après avoir passé la saison 1996-97 sans capitaine suite au départ de Flatley, les Islanders alors en pleine phase "Mike Milbury" nommèrent le jeune défenseur McCabe comme capitaine. Il ne joua que 56 matchs en tant que capitaine avant d'être échangé aux Canucks contre le suivant sur cette liste. Il joua dans la LNH jusqu'en 2011.

9. Trevor Linden 1998-1999
Linden, ex-capitaine des Canucks, fut chassé de Vancouver par Mike Keenan et arriva à Long Island après les Olympiques de Nagano en février 1998. Il succéda à McCabe comme capitaine mais les Islanders, alors en pleine crise financière, échangèrent plusieurs de leurs meilleurs joueurs pour sauver de l'argent. Linden fut échangé aux Canadiens en mai 1999. Il joua également à Washington avant de revenir à Vancouver ou il joua de 2001 à 2008.

10. Kenny Jonsson 1999-2001
Jonsson était un jeune prospect prometteur des Maple Leafs (12è choix au total en 1993) mais servit de monnaie d'échange pour ramener Wendel Clark à Toronto en 1996. Il connut de bonnes saisons avec les Islanders malgré le chaos ambiant. Certains le considèrent même comme un des défenseurs les plus sous-estimés de son époque. Il n'était pas très communicatif par contre et il abandonna le "C" après la saison 2000-01. Il joua avec l'équipe jusqu'en 2004 et après le lock-out de 2005 décida de rester jouer en Suède jusqu'en 2009.

11. Michael Peca 2001-2004
L'ex-capitaine des Sabres (97 à 2000) était en dispute salariale avec son équipe et  fit la grève durant la saison 2000-01. Il fut donc échangé aux Islanders pour la saison 2001-02 et fut par la suite nommé capitaine. Il mena l'équipe à sa première participation au séries depuis 1994. Au retour du lock-out en 2005, il fut échangé aux Oilers.

12. Alexei Yashin 2005-2007
Yashin fut obtenu des Sénateurs en 2001 lors d'un des pires échanges de l'histoire de l'équipe (contre Zdeno Chara, Bill Muckalt et un choix de première ronde qui devint Jason Spezza). Il signa par la suite un des pires contrats (10 ans pour 87 millions). Donc peu de positif lors du règne de Yashin avec les Islanders. Il fut racheté par l'équipe en 2007. Il joua par la suite dans la KHL jusqu'en 2012.

13. Bill Guerin 2007-2009
Guerin signa en tant qu'agent libre lors de l'été 2007 et fut rapidement nommé capitaine suite au rachat de Yashin. Il fut échangé aux Penguins à la date limite des transactions en 2009 et gagna sa deuxième coupe Stanley ce printemps-là. Il se retira après la saison 2009-10.

14. Doug Weight 2009-2011
Un des meilleurs joueurs américains de tout les temps, Weight rejoignit son bon ami et ex-coéquipier Guerin en juillet 2008. Il passa les 3 dernières saisons de sa carrière avec les Islanders suite à quoi il fut nommé assistant entraineur et assistant au directeur général de l'équipe.

15. Mark Streit 2011-2013
L'ancien défenseur du Canadien signa un lucratif contrat avec les Islanders en 2008 et devint en 2011 le premier capitaine d'origine Suisse dans la LNH. Vers la fin de son contrat, il fut échangé aux Flyers où il joue présentement.

16. John Tavares 2013 -
1er choix au total en 2009, Tavares est le visage de la jeune franchise qui semble maintenant en voie de connaitre finalement plus de succès.

vendredi 27 février 2015

Mark Messier avec les Racers








La carrière de Mark Messier en fut une couronnée de succès. Qu'on l'ait aimé ou pas, on ne peut pas nier que ce joueur a laissé une marque indélébile dans l'histoire du hockey...

Mais savez-vous que cette carrière commença avec un essai de 5 matchs avec les Racers d'Indianapolis de la WHA?

C'était en 1978-79, dernière saison de la WHA... Les Racers étaient aux prises avec des problèmes financiers, ce qui avait poussé l'équipe à littéralement vendre le plus grand joueur de hockey aux Oilers d'Edmonton... Rappelons qu'à l'époque, la WHA avait ouvert ses portes pour les joueurs de 17 ans, ce qui avait attiré, en plus de Wayne Gretzky, une floppée de jeunes futures vedettes de la NHL comme Rick Vaive, Michel Goulet et Rod Langway...


Nous sommes donc quelques jours après le départ de Gretzky... Pat Stapleton, ancienne vedette alors directeur général des Racers, reçoit un coup de téléphone d'un ancien coéquipier, Doug Messier. Doug Messier et Stapleton ont joué ensemble au début des années 60 avec les Buckaroos de Portland de la vieille ligue de l'Ouest... En fait, Messier voulait que son vieil ami donne un essai à son fils Mark car ce dernier était un joueur très controversé dans la ligue avec lequel il évoluait, la Alberta Junior Hockey League, car trop physique...

Stapleton exauça le voeu de son ami en offrant au jeune Mark Messier un contrat d'essai de 5 match. Apparemment que ce contrait était de 30000$. Le premier match de Messier fut le 5 novembre 1978 alors que les Racers affrontaient les Jets à Winnipeg. Après avoir joué des matchs à Cincinnati et à Québec, les Racers rendirent visite aux Oilers dans l'Alberta natal de Messier le 17 novembre. Après ce match, Messier fut retourné aux Saints de St.Albert . Messier fut rappelé par les Racers le 28 novembre afin de jouer son dernier match de son contrat face aux Oilers. Ces deux matchs auraient fait en sorte que Glen Sather aurait remarqué les talents potentiels de ce joueur qui, de la bouche de son directeur général Stapleton, était déjà à 17 du calibre professionnel...

Suivant ce match, Messier prit le chemin de Cincinnati où il termina la saison avec les Stingers de l'endroit...

De toute façon, à peine quelques jours plus tard, le 15 décembre 1978, les Racers fermèrent les livres... 

Apparemment que le seul chèque que Messier reçut de son contrat avec les Racers aurait rebondi...

Lorsqu'il prit sa retraite en 2004, Mark Messier était le dernier joueur à avoir joué dans la WHA encore actif...

À noter que Messier n'enregistra aucun point durant ces 5 matchs...


mercredi 25 février 2015

Les derniers joueurs actifs (3ème partie)






Voici la 3ème partie sur les derniers joueurs actifs des nombreuses équipes défuntes de la LNH. Cliquez ici si vous voulez lire ou relire la 1ère et la 2ème partie.


Maroons de Montréal (1924-1938) : Toe Blake (1948)

J'aimerais commencer par rectifier une erreur de ma part dans la 1ère partie. Un lecteur m'a fait part que contrairement à ce que j'ai écrit, ce n'est pas Herb Cain qui fut le dernier membre des Maroons mais bien le légendaire Toe Blake. Cain joua dans la ligue nationale jusqu'en 1946 mais Blake y joua jusqu'en 1948. Il commença sa glorieuse carrière non pas avec les Canadiens mais avec les Maroons avec qui il joua 8 match en 1934-35 avant d'être échangé aux Canadiens par la suite. Il joua avec les glorieux jusqu'en 1948, occupant les 8 dernières saisons comme capitaine. Il devint par la suite entraineur en remplacement de Dick Irvin en 1955 et gagna un record de 8 coupes Stanley comme entraineur en plus de ses 3 comme joueur. À noter qu'une de ses coupes gagnées comme joueur fut avec les Maroons en 1935. Malgré le fait qu'il ne joua pas durant les séries, son nom fut quand même inscrit sur la coupe. Merci donc à ce lecteur anonyme pour sa vigilance. J'espère croire qu'il n'y a pas d'autres erreurs de ma part mais libre à vous de me corriger si c'est le cas.

Écart entre la fin des Maroons et le dernier match de Blake : 10 ans.



Seals de Californie/Barons de Cleveland (1967-1976) : Dennis Maruk (1988)

Le dernier joueur actif d'une des franchises favorites à LVEUP est aussi un de nos joueurs fétiches et un des plus sous-estimés de tous les temps, le grandiose Dennis Maruk. Il fut repêché par les Seals au 21ème rang en 1975 et il fit l'équipe pour la dernière saison de l'histoire des Seals en 1975-76 avant de déménager à Cleveland. Il termina premier compteur lors des 2 seules années d'existence des Barons suite à quoi l'équipe fut fusionnée avec les North Stars du Minnesota en 1978. Il commença donc la saison 1978-79 avec les North Stars mais fut échangé aux Capitals de Washington après seulement 2 matchs. C'est avec les Caps qu'il connaitra le plus de succès dont une saison magique de 60 buts et 136 points en 1981-82. Il se retrouve donc avec la 31ème meilleure saison par un joueur de la LNH au niveau des points. Consultez cette liste c'est assez impressionant d'y voir le nom de Maruk entouré de toutes ces légendes. Malheureusement, il ne fut jamais capable de reproduire de tels résultats. Sa production chuta à 81 points la saison suivante et en 1983 il fut aquis de nouveau par les North Stars où il joua jusqu'en 1988. Une blessure au genou mirent fin prématurément à sa carrière qu'il termina avec 878 points en 888 matchs.

Écart entre la fin de la franchise des Seals/Barons et le dernier match de Maruk : 12 ans.

À noter qu'un autre ex-Seal et ex-Barons, Charlie Simmer, joua dans la LNH jusqu'en 1987 et joua par la suite dans la IHL jusqu'en 1992. 


Pirates de Pittsburgh (1925-1930) : Cliff Barton (1940)

Les Pirates de Pittsburgh commencèrent leurs activités en 1925 et reçurent la permission de l'équipe du même nom au baseball pour pouvoir utiliser le surnom des Pirates. L'équipe connut 5 saisons de misère avant d'être forcé de déménager à Philadelphie à cause des difficultés économiques engendrées par le crash boursier de 1929 et la grande dépression qui s'en suivit. Le dernier joueur à avoir porté l'uniforme des Pirates fut Cliff Barton qui joua sa première saison professionnelle avec les Pirates en 1929-30 et une autre saison l'année suivante avec Philadelphie. Il retourna par la suite dans les ligues mineures pendant presque 10 ans avant de refaire un retour dans la LNH, cette fois avec les Rangers de New York où il joua 3 matchs durant la saison 1939-40. Il jouera dans les ligues mineures jusqu'en 1944.

Écart entre la fin des Pirates et le dernier match de Barton : 9 ou 10 ans, car je ne sais par s'il joua ses 3 matchs en 1939 ou en 1940...


Quakers de Philadelphie (1930-1931) : Syd Howe (1946)

Les Pirates déménagèrent donc à Philadelphie où il connurent encore plus d'ennuis avant de suspendre la franchise après une seule saison à Philly en 1930-31. Un des seuls bons éléments des Quakers fut le jeune Syd Howe, qui fut prêté par les Senators après la saison 1929-30. Howe connaitra éventuellement une carrière exceptionnelle avec les Red Wings de Détroit où il remporta 3 coupes Stanley entre 1934 jusqu'à sa retraite en 1946. Martin lui a déjà consacré un article plus complet que vous pouvez lire ici. Entretemps, il fallut attendre jusqu'en 1967 pour revoir Philadelphie et Pittsburgh dans la LNH.

Écart entre la disparition des Quakers et la retraite de Howe : 15 ans.


Jets de Winnipeg (1972-1996) : Shane Doan (encore actif)

Doan fut le premier choix des Jets en 1995 (7ème au total) et commença sa carrière lors de la dernière saison de la franchise à Winnipeg en 1995-96. Il suivit l'équipe lors du déménagement à Phoenix et y est toujours après plus de 1300 matchs. Avec les Coyotes, Doan connut 12 saisons de plus de 20 buts et est capitaine de l'équipe depuis 2003-04. Il est au premier rang de l'histoire des Jets/Coyotes pour le nombre de matchs joués et deuxième pour les points derrière Dale Hawerchuk. Il est également le seul joueur dans cette série d'articles à être encore actif dans la LNH, à l'exception des joueurs des Thrashers d'Atlanta, la plus récente équipe défunte.

Écart entre la fin des Jets et la fin de la carrière de Doan : 19 ans et ça continue...


Deron Quint
 
Un autre ancien Jets est toujours actif, cette fois dans la KHL. Deron Quint commença également sa carrière professionnelle lors de la dernière saison des Jets en 1995-96 et joua avec les Coyotes jusqu'en 2000. Il joua par la suite avec les Devils, Blue Jackets, Blackhawks, fit un retour avec les Coyotes et joua quelques matchs dans la ligue américaine au travers de tout ça avant de jouer son dernier match dans la LNH avec les Islanders en 2006. Il traversa ensuite l'atlantique afin de jouer dans la ligue allemande avec les Polar Bears de Berlin de 2006 à 2009 et fit le saut par la suite dans la KHL. Il est présentement membre du Traktor de Chelyabinsk à l'âge de 38 ans.


Whalers de Hartford (1972-1997) : Jean-Sébastien Giguère (2014)

Giguère fut repêché par les regrettés Whalers de Hartford au 13ème rang lors du repêchage de 1995. C'est durant la saison 1996-97 qu'il fit ses débuts dans la LNH, ne jouant que 8 matchs. Lors du déménagement de l'équipe en Caroline, il fut échangé aux Flames de Calgary en compagnie de Andrew Cassels en retour de Gary Roberts et Trevor Kidd. Les Flames ne lui donnèrent jamais une véritable chance de s'établir dans la LNH et l'échangèrent aux Mighty Ducks d'Anaheim en 2000 contre un choix de 2ème ronde. Il connaitra d'excellentes saisons à Anaheim, notemment en 2003 lorsqu'il mena l'équipe à une finale cendrillon contre les Devils. Il remporta d'ailleurs le trophée Conn Smythe, le dernier à remporter ce trophée lors d'une cause perdante. Il mènera finalement des Ducks à la conquête de la coupe en 2007. Il fut plus tard échangé aux Maple Leafs où il joua 3 saisons avant de terminer sa carrière en 2014 avec l'Avalanche. Il joua son dernier match contre les Ducks à Anaheim en même temps que le dernier match de son ancien coéquipier Teemu Selanne.

Écart entre la fin des Whalers et le dernier match de Giguère : 17 ans.


Michael Nylander

D'autres anciens Whalers sont toujours actifs en Europe, c'est le cas de Michael Nylander qui commença sa carrière avec Hartford en 1992-93 et qui joua par la suite pour plusieurs autres équipes durant sa carrière de plus de 900 matchs dans la LNH. Il joua notemment pour les Flames, le Lightning, les Bruins, les Blackhawks, les Rangers et finalement les Capitals où il joua pour la dernière fois en 2009. Il joua par la suite en Suisse et en Italie et joue présentement pour le AIK à Stockholm en première division dans son pays natal, la Suède. Le fils de Nylander, William, fut repêché par les Maple Leafs, 8ème au total en 2014.


Robert Petrovicky

Petrovicky fut un choix de première ronde des Whalers (9ème au total) en 1992. Comme Nylander, il ne joua que 2 saisons avec les Whalers avant de quitter l'équipe. Mais il ne put jamais s'établir comme joueur régulier dans la LNH. Il joua aussi pour les Stars, le Lightning, les Blues et les Islanders mais passa la plupart du temps dans la ligue américaine et ne joua plus dans la LNH à partir de 2001. Il fut le capitaine de l'équipe de la Slovakie au jeux olympique de 2002 et joua ensuite plusieurs années en Suisse, en Suède, dans la KHL et depuis quelques années dans la ligue de Slovakie.


C'est donc ce qui complète ce palmarès des derniers joueurs actifs. La dernière équipe à avoir déménagé furent les Thrashers d'Atlanta en 2011. On peut s'amuser à prédire qui sera le dernier joueur qui aura porté le splendide uniforme des Thrashers. Je mettrais un petit deux sur Evander Kane. Ou peut-être Zach Bogosian ?





dimanche 22 février 2015

Le match de 8 points des Šťastný







  
Le record pour le nombre de points en un match est de 10. Il a été réalisé une fois, par Darryl Sittler des Leafs, le 7 février 1976. (voir texte du 19 février 2012)

Personne n’a eu de match de 9 points, mais 15 joueurs en ont eu un de 8. Le premier a été Maurice Richard, le 28 décembre 1944. Le dernier a été Sam Gagner, le 2 février 2012. 

Sans surprise, c’est pendant la période offensive des années 1980 qu’on en retrouve le plus, avec 10. Trois appartiennent à Mario Lemieux (tous au cours de la saison 1988-89) et deux à Wayne Gretzky. D’autres joueurs moins connus comme Tom Bladon (voir texte du 20 février 2012) y sont aussi arrivés. Gagner est le seul qui y soit parvenu après la fin des années 1980. 

Seulement deux recrues ont réussi l’exploit. Et seulement un duo de frères y est parvenu. Il s’agit bien sûr dans les deux cas des frères Šťastný, qui ont accompli ce fait d’armes ensemble, pendant le match du 22 février 1981. Ils sont également les seuls à avoir réussi leur exploit sur une patinoire adverse.


Après une saison inaugurale dans la LNH assez difficile en 1979-80 (61 points), les Nordiques ont réalisé un coup fumant en aidant Peter et Anton Šťastný en août 1980 à faire défection de la Tchécoslovaquie. (Marián suivra l’année suivante.) Bien qu’ils étaient techniquement des recrues, ils avaient une expérience internationale non négligeable. Leur impact s’est fait sentir immédiatement et donna aux Nordiques une crédibilité instantanée. Et c’est au cours de ce match de 1981 qu’on en a eu une preuve irréfutable.


Peter marqua 4 buts et obtint 4 passes. Anton en marqua 3, en plus d’obtenir 5 passes. Les Nordiques écrasèrent alors les Capitals 11-7, deux équipes qui avaient pourtant une fiche similaire. 

Au moins un des frères Šťastný a obtenu un point sur 9 de ces 11 buts. (Si on ajoute les 3 buts et la passe de Jacques Richard, voir texte du 1er octobre 2010, on constate que l’attaque de Québec au cours de ce match était concentrée sur peu de joueurs.) 

C’est Mike Palmateer et Wayne Stephenson (voir texte du 27 mai 2013) qui ont été la cible des tirs des Nordiques, qui n’ont pourtant effectué que 33 lancers. Devant le filet des fleurdelisés, on retrouvait Daniel Bouchard, acquis des Flames le mois précédent. 

À Washington, seulement 10 346 spectateurs ont assisté à la performance des Šťastný. 

À la fin de la saison, Peter a terminé avec 109 points, Jacques Richard avec 103 et Anton avec 85, les trois premiers compteurs de l’équipe. Peter a remporté le Trophée Calder (recrue de l’année).

samedi 21 février 2015

Dans les petits pots les meilleurs onguents




Y a-t-il un lien entre la taille d'un joueur et sa capacité à « la mettre dedans »?

Les données sur le sujet sont plutôt surprenantes.

De 1917 à 2014, des milliers de joueurs ont eu l'honneur de grafigner les patinoires de la LNH.  Des joueurs de toutes les tailles.

Le plus petit : Roy Worters, 5 pieds 3 pouces.  Gardien de buts des années 1920-1930, Worters peut se targuer d'avoir plusieurs faits d'armes à son actif.  En 1929, il devint le premier gardien à se mériter le trophée Hart.  Il fallut attendre Chuck Rayner, une vingtaine d'années plus tard pour voir un autre gardien rééditer l'exploit.  Il a également remporté le trophée Vézina en 1931.



Par contre, cet article porte sur les buts comptés selon la taille.  Afin de ne pas fausser les statistiques, les gardiens ont été exclus.

Le plus grand : Zdeno Chara (6 pieds 9 pouces).  Chara est surtout connu du public québécois pour avoir étampé le visage de Max Pacioretty sur un poteau du Centre Bell et n'avoir reçu aucun match de suspension.  Mais sa force physique lui aura permis d'accomplir d'autres exploits franchement plus honorables.  En effet, il détient le record du lancer frappé le plus puissant jamais enregistré : 175,5 km/h.  L'exploit a été officialisé lors du concours d'habiletés entourant le match des Étoiles en 2012.



Voici donc un aperçu du croisement entre la taille des joueurs et le nombre de buts par match.  J'ai également indiqué le meilleur buteur de sa catégorie avec la saison où il a accompli l'exploit ainsi que le nombre de joueurs appartenant à la catégorie.  Le total des joueurs a été ventilé en 4 catégories :
- les petits (5 pieds 6 pouces et moins)
- les moyens (entre 5 pieds 7 pouces et 6 pieds)
- les grands (entre 6 pieds 1 pouce et 6 pieds 6 pouces)
- les très grands (6 pieds 7 pouces et plus)

Curieusement, on remarque que le nombre de buts par match décroît selon la grandeur.

5 pieds 6 pouces et moins
Meilleur buteur : Theoren Fleury, 1990-1991, 51 buts
Moyenne : 0,2333 but par match
Nombre : 60 joueurs

Entre 5 pieds 7 pouces et 6 pieds
Meilleur buteur : Wayne Gretzky, 1981-1982, 92 buts
Moyenne : 0,2060 but par match
Nombre : 3522 joueurs

Entre 6 pieds 1 pouce et 6 pieds 6 pouces
Meilleur buteur : Mario Lemieux, 1988-1989, 85 buts
Moyenne : 0,1536 but par match
Nombre : 2792 joueurs

6 pieds 7 pouces et plus
Meilleur buteur : Zdeno Chara, 2001-2002, 19 buts
Moyenne : 0,0668 but par match
Nombre : 18 joueurs

Peut-on conclure que cette fameuse maxime s'applique au hockey : Dans les petits pots, les meilleurs onguents?

À vous de juger...

vendredi 20 février 2015

Montréal, ville de hockey - De la ruelle à la légende











Petite plogue...

Voici quelques photos de l'exposition Montréal, ville de hockey - De la ruelle à la légende, qui se tient jusqu'au 14 mars dans le superbe hall de l'Hôtel de ville de Montréal... L'événement a été produit afin de souligner le 140e anniversaire du premier match de hockey organisé, match s'étant déroulé à l'Aréna Victoria de McGill le 3 mars 1875.

Comme vous pouvez voir, il y a plusieurs objets assez intéressants qui y sont présentés... Et c'est gratuit...

Cette exposition a été conçue par une ami muséologue. Elle m'a posé quelques questions lors de a conception, questions que je vous, lecteurs de La Vie Est Une Puck, ai relayé sur les médias sociaux afin de connaître votre précieuse opinion, sachant que vous êtes des petits futés. Donc quand je parlais d'un projet d'une amie dont je ne peux parler, c'était ça! Donc si vous avez répondu, il y a un peu de vous là-dedams!

Raison de plus pour y aller!








Moi je lui avait conseillé de parler de la victoire des Redmen de 2012,mais je crois qu'elle ne m'a pas écouté...

Les capitaines : Nashville





Pour cet autre chapitre de la série des capitaines, nous voici avec une équipe encore toute jeune. Les Predators de Nashville furent choisis comme équipe d'expansion après que plusieurs investisseurs aient tenté de déménager les Devils du New Jersey lors des années précédentes. Les Predators commencèrent donc leurs activités lors de la saison 1998-99, une saison avant les Thrashers d'Atlanta et deux saisons avant le Wild du Minnesota et les Blue Jackets de Colombus.

Comme à chaque repêchage d'expansion, la plupart des joueurs choisis furent des joueurs marginaux et peu de grandes vedettes établies composèrent la première édition des Predators. Quoique l'équipe aurait pu être très différente s'ils n'avaient pas acceptés des offres de "protection" des autres équipes. En effet, en échanges de joueurs et de considérations futures, les Predators acceptèrent de ne pas repêcher des joueurs non protégés comme Mike Richter, Tony Granato, Garry Galley, Peter Popovic et Paul Coffey. Coffey aurait alors probablement été nommé comme premier capitaine de l'équipe mais ce ne fut évidemment pas le cas.

Plus de 15 ans se sont écoulés depuis l'arrivée des Predators et l'équipe est maintenant première au classement général. Voici les 5 joueurs ayant porté le "C" avec Nashville.





1. Tom Fitzgerald - 1998-2002
Choix de première ronde (#17) des Islanders en 1986, Fitzgerald joua avec eux sporadiquement de 1988 à 1993 suite à quoi il fut réclamé par les Panthers au repêchage d'expansion. Ce spécialiste défensif aida l'équipe à se rendre à la finale cendrillon en 1996. Il joua ensuite au Colorado avant d'être réclamé encore une fois au repêchage d'expansion, cette fois par les Predators. Son expérience et son leadership lui valurent le "C" qu'il porta jusqu'en 2002 alors qu'il fut échangé aux Blackhawks. Il termina sa carrière en 2006 avec les Bruins.

2. Greg Johnson - 2002-2006
Johnson débuta sa carrière avec les Red Wings en 1993. Il fit partie de l'échange avec Pittsburgh qui amena Tomas Sandstrom avec Détroit en 1997. Il joua ensuite à Chicago avant d'être réclamé à l'expansion de 1998. En tant que capitaine, il mena les Predators à leurs deux premières participations aux séries en 2004 et 2006. Il signa de nouveau avec les Red Wings pour la saison 2006-07 mais après avoir eu des résultats inquiétants durant des tests cardiovasculaires lors de la présaison, il décida de prendre sa retraite.

3. Kimmo Timonen - 2006-2007
Les Kings envoyèrent Timonen à Nashville en compagnie de Jan Vopat en échange de la garantie qu'ils ne prennent pas le défenseur Garry Galley lors du repêchage d'expansion. Ce fut un très bon choix pour Nashville alors que Timonen fut un des piliers de la défense de l'équipe pendant 8 saisons. Il succéda à Johnson comme capitaine pour la saison 2006-07 mais fut échangé aux Flyers l'été suivant. Ce fut d'ailleurs un très mauvais échange des Predators puisqu'ils échangèrent également Scott Hartnell, tout ça en retour du premier choix des Flyers, un certain Jonathon Blum qui ne devint pas un joueur régulier dans la LNH. Timonen connut de bonnes saisons à Philadelphie mais son avenir est maintenant incertain suite à un diagnostic de caillots sanguins.

4. Jason Arnott - 2007-2010
Anciennement des Oilers, des Devils et des Stars, Arnott signa comme agent libre avec Nashville lors de la saison 2006-07. Il succéda à Timonen alors qu'il en était à sa 16ème saison dans la ligue et avait à son palmarès une conquête de la coupe en 2000 avec New Jersey où il marqua d'ailleurs le but gagnant de la finale contre les Stars. Il retourna avec les Devils en 2010 et joua également avec les Capitals et les Blues avant de prendre sa retraite en 2012.

5. Shea Weber - 2010 -
Weber joua sa première saison complète avec les Predators en 2006-07, soit lors de la dernière saison de Timonen avec l'équipe et la première de Arnott. Quatre fois nommé au match des étoiles et double médaillé olympique, Weber devrait être avec l'équipe pendant longtemps, lui qui a signé un contrat de 14 ans de 110 millions en 2012, après que les Flyers lui aient fait une offre de contrat mirobolante que les Predators durent égaler pour garder l'un des meilleurs défenseurs de la ligue.

mardi 17 février 2015

Les derniers joueurs actifs (2ème partie)





Voici la deuxième partie des derniers joueurs actifs des équipes défuntes de l'histoire de la LNH. Si vous avez manqué la 1ère partie vous pouvez la lire en cliquant ici.

Je croyais pouvoir terminer cette série en seulement 2 parties mais il y en aura finalement une troisième car il y a ici beaucoup d'informations. Allons-y donc.
 

North Stars du Minnesota (1967-1993) : Mike Modano (2011)

Modano fut le dernier joueur à porter le N étoilé des North Stars. Il suivit l'équipe lors du déménagement à Dallas pour la saison 1993-94 et restera avec la franchise jusqu'à la fin de la saison 2009-10 suite à quoi il fit un Martin Brodeur de lui-même et joua une dernière saison dans la ligue avec les Red Wings de Détroit. Il détient les principaux records offensifs de l'histoire des Stars/North Stars et est aussi le meneur pour les buts et les points chez les attaquants d'origine américaine. Il fut capitaine de l'équipe de 2003 à 2006 et les mena à la conquête de la coupe en 1999. Il fut introduit au temple de la renommée en 2014.

Écart entre la fin des North Stars et le dernier match de Modano : 18 ans.

Mike Craig

J'ajoute ici le nom de Mike Craig, qui est officiellement le dernier joueur professionnel (hors-LNH) à avoir porté les couleurs des North Stars. Craig fut repêché par l'équipe au 28ème rang en 1989 et joua durant les 3 dernières saisons au Minnesota et une autre saison à Dallas. Il joua ensuite à Toronto durant 3 autres saisons avant d'ensuite faire la navette dans la IHL et la AHL pendant quelques années et joua aussi quelques matchs avec les Sharks. En 2002 il marqua le but vainqueur du Canada lors de la finale de la coupe Spengler contre le HC Davos. Je crois qu'il aima ce séjour en Europe car il joua par la suite en Suisse et en Autriche jusqu'en 2012 et joua une dernière saison en Italie en 2013.

Écart entre la fin des North Stars et le dernier match de Craig : 20 ans.


Passons maintenant à une franchise qui connut plusieurs difficultés sous 4 incarnations :

Bulldogs de Québec (1878-1920) : Dave Ritchie (1926)

Les Bulldogs, doubles champions de la coupe Stanley en 1912 et 1913, furent une des 4 équipes fondatrices de la LNH en 1917 mais ne purent cependant disputer aucun match avant la saison 1919-20, faute de financement. Il ne jouèrent donc qu'une seule saison misérable (fiche de 4-20-0) dans la LNH suite à quoi l'équipe déménagea à Hamilton. Le dernier Bulldog fut Dave Ritchie qui joua de 1914 à 1917 avec l'équipe avant d'être transféré aux Wanderers, aux Sénators et aux Arenas de Toronto pendant que l'équipe était en suspens. Il revint finalement à Québec pour la seule saison de l'équipe dans la LNH. Il ne joua cependant pas pour les Tigers par la suite, étant plutôt échangé aux Canadiens pour la saison 1920-21. Il ne joua que 6 matchs à Montréal suite à quoi il prit sa retraite pour devenir arbitre. Il fit toutefois un retour dans la ligue avec les Canadiens pour 5 matchs en 1924-25 et 2 matchs en 1925-26. Il joua donc pour pour toutes les équipes originales de la LNH (Canadiens, Wanderers, Bulldogs, Senators et Arenas).

Écart entre le dernier match des Bulldogs de Québec et celui de Ritchie : 6 ans.


Eddie Oatman

J'accorde une mention spéciale ici à Eddie Oatman qui fut officiellement le dernier Bulldog actif professionnelement. Il eut une carrière phénoménalement longue de 32 ans (1907 à 1939) et était un des meilleurs marqueurs dans toutes les ligues où il a pu jouer. Il joua 2 saisons avec les Bulldogs en 1911 et 1912, aidant l'équipe à remporter la coupe de 1912. Il joua par la suite plusieurs saisons dans la ligue de l'ouest avec les Cougars de Victoria et les Rosebuds de Portland. Il joua d'ailleurs dans la finale de la coupe contre les Canadiens en 1916 (la première coupe de l'équipe). Il disputa une autre fois la finale de la coupe en 1924 en tant que membre des Tigers de Calgary encore une fois contre les Canadiens (qui gagnèrent leur 2ème coupe). Il joua par la suite plusieurs saisons dans des circuits mineurs dans le nord-est des États-unis jusqu'en 1939.

Écart entre la fin des Bulldogs et le dernier match de Oatman : 19 ans.


Tigers d'Hamilton (1920-1925) : Billy Burch (1933)

Les Bulldogs déménagèrent donc à Hamilton pour la saison 1920-21 et connurent 4 premières saisons difficiles avant de finalement devenir compétitifs durant la saison 1924-25. Il terminèrent la saison en première place mais leurs joueurs firent une grève (la première de l'histoire de la ligue) en protestation contre leurs conditions salariales. La ligue avait augmenté le nombre de matchs de 24 à 30 et les joueurs n'étaient pas plus payés. Les Tigers refusèrent donc de jouer en finale de la coupe Stanley et ce sont les Canadiens qui disputèrent la finale cette année-là contre les Cougars de Victoria. Les Tigers ne revinrent jamais dans la LNH alors que les droits des joueurs furent achetés par un promoteur de New York, Bill Dwyer, qui instaura une nouvelle équipe, les Americans de New York en 1925. Dwyer augmenta d'ailleurs le salaire des joueurs pour l'occasion. Billy Burch s'amena donc à New York et fut d'ailleurs le premier capitaine de l'équipe, lui qui avait gagné le trophée Hart la saison précédente. Il marqua aussi le premier but de l'histoire de l'équipe. Il joua avec les Americans jusqu'en 1932 suite à quoi il fut échangé aux Bruins pour la saison 1932-33. Il termina toutefois la saison avec les Black Hawks et prit ensuite sa retraite. Il fut introduit au temple de la renommée en 1974.

Écart entre le dernier match des Tigers et la retraite de Burch : 8 ans.



Americans de New York (1925-1941) : Pat Egan (1951)

Les Americans furent la première équipe de la LNH à New York, alors qu'ils débutèrent leurs activités en 1925, un an avant les Rangers. Ils furent toutefois moins populaires que leurs voisins et l'équipe décida de se renommer les Americans de Brooklyn pour la saison 1941-42. Ils ne jouèrent toutefois pas un seul match à Brooklyn, faute d'aréna adéquat. La franchise suspendit ses activités en 1942 en attendant que la 2ème guerre mondiale se termine. Mais les Americans ne revinrent jamais dans le décor et la fin de l'équipe coincide avec le début de la période des "Original 6". Le dernier joueur à avoir porté un uniforme des Americans de New York fut Pat Egan qui joua durant 2 saisons et demie avec l'équipe avant de s'enrôler dans l'armée en 1942. Il revint en 1944 avec les Red Wings mais ils l'échangèrent rapidement aux Bruins de Boston avec qui il connaitra les meilleurs années de sa carrière, étant notemment nommé au match des étoiles de 1949. Fait amusant, il fut échangé des Red Wings aux Bruins contre Flash Hollett, également le dernier joueur actif des anciens Senators d'Ottawa. Il joua également 2 autres saisons avec les Rangers avant d'être renvoyé dans les mineures en 1951. Il joua toutefois 9 autres saisons dans les ligues mineures dont plusieurs comme joueur-entraineur avec les Reds de Providence (AHL) et les Cougars de Victorina (WHL). Il deviendra plus tard entraineur chef des Indians de Springfield qu'il mena à un record de 3 coupes Calder consécutives.

Écart entre la fin des Americans (de New York) et le dernier match de Egan : 10 ans.


Americans de Brooklyn (1941-1942) : Ken Mosdell (1959)

Egan fut officiellement le dernier American de New York mais Mosdell fut le dernier American de Brooklyn car il commença sa carrière lors de la saison 1941-42, la seule saison de l'équipe à Brooklyn (même s'ils ne jouaient pas à Brooklyn en tant que tel). Il serait donc le dernier joueur actif de la franchise (tout dénominatif confondus). Il s'amena à Brooklyn après avoir attiré l'attention lors de la coupe Memorial de 1941 en marquant 10 buts en 10 matchs. Après la fin des Americans, il joua pour l'équipe de la Canadian Royal Air Force durant deux saisons avant de s'amener avec les Canadiens en 1945. Il devint un spécialiste en défense avec Montréal et remporta 4 coupes Stanley et devint un ami très proche de Maurice Richard, l'aidant notemment à améliorer son anglais. Il fut vendu aux Blackhawks en 1956 mais prit sa retraite après 25 matchs avec les Black Hawks et revint à Montréal pour être proche de sa famille. Il joua ensuite dans des ligues séniors mais fit un retour avec les Canadiens pour 2 matchs lors des séries de 1959 où il remporta sa 4ème coupe Stanley avant d'accrocher ses patins pour de bons. Il fut donc le dernier joueur actif ayant joué pour les Americans de Brooklyn et également le dernier à avoir joué avec une équipe qui n'était pas dans les "Original 6".

Écart entre la fin des Americans (de Brooklyn) et le dernier match de Mosdell : 17 ans.


Wanderers de Montréal (1904-1918) : George Gerran (1926)

Les Wanderers étaient une des meilleures équipes professionnelles avant la fondation de la LNH en 1917. Ils gagnèrent 4 coupes Stanley entre 1906 et 1910. Leurs succès diminuèrent rapidement par la suite après leur entrée dans la NHA (ancètre de la NHL). À l'exception de leur première saison dans la NHA où ils remportèrent la coupe, il ne firent les séries qu'une seule fois en 1915. Leur séjour dans la LNH ne dura que 6 matchs suite à quoi un incendie détruisit leur aréna en janvier 1918 et l'équipe fut par la suite dissoute. Le dernier joueur à avoir joué pour les Wanderers fut Gerran, lui qui fut également le premier américain à jouer dans la LNH. Il joua 4 des 6 matchs des Wanderers avant l'incendie suite à quoi il retourna jouer aux États-Unis, participant d'ailleurs aux jeux olympiques en 1920 où les américains gagnèrent la médaille d'argent. Il ne revint pas dans la LNH avant 1925, lorsqu'il s'aligna avec les Bruins de Boston pour 33 matchs. Il joua une autre saison dans les mineures en 1926-27 avant de prendre sa retraite. Un autre joueur déjà mentionné plus haut, Dave Ritchie joua également avec les Wanderers lors de leur saison maudite et joua également jusqu'en 1926 mais seulement pour 2 matchs contrairement à Gerran qui joua toute la saison.

Écart entre le dernier match des Wanderers et celui de Gerran : 8 ans.


Dans la prochaine partie j'ai gardé les meilleurs : les Seals, les Barons, les Whalers etc... c'est à découvrir bientôt...

lundi 16 février 2015

Hooley Smith








Natif de Toronto, Reginald ″Hooley″ Smith fit partie de l’équipe des Granites de l’endroit qui, après avoir remporté la Coupe Allan en 1922 et 1923, fut choisie pour représenter le Canada aux premiers Jeux d’hiver en 1924.  C’est donc à Chamonix, en Haute-Savoie, qu’ils se sont rendus.
(Le hockey avait fait son entrée aux Olympiques en 1920, à Anvers, en Belgique, dans le cadre d’un tournoi qui s’était déroulé quelques mois avant le début officiel des Jeux.)
À ce moment, le Canada était à toutes fins pratiques le seul pays sur la scène du hockey international.  La ronde préliminaire l’a d’ailleurs vu non seulement être invaincu, mais il n’a même pas accordé un seul but.  Il a humilié la Tchécoslovaquie 33-0, la Suède 22-0 et la Suisse 33-0.
La ronde des médailles a été un peu plus ″difficile″ avec des victoires de 19-2 sur la Grande-Bretagne et de 6-1 contre les États-Unis, mais ce fut amplement suffisant pour que Smith et ses coéquipiers se méritent l’or.  Il s’agissait de la seule médaille canadienne.  (Il faut dire qu’à ce moment, il n’y avait que seize compétitions au total aux Jeux d’hiver.)
La performance de Smith à Chamonix (17 buts et 16 passes en 5 matchs) sembla inspirer confiance aux Senators d’Ottawa, puisqu’ils lui offrirent un contrat à l’automne suivant.
Smith se mit immédiatement en marche avec une saison de 10-13-23 en 30 matchs.  Au cours de cette campagne, Smith subit une blessure à la tête et à son retour, il porta pendant un temps un casque semblable à ceux que les jockeys portaient.  Il serait ainsi l’un des premiers à porter une forme de casque lors d’un match de la LNH.
La saison suivante, il enfila 16 buts, le dixième total de la ligue.  Utilisant son bâton à toutes sortes de fins, il forma un trio avec Frank Nighbor et Cy Denneny. 
En 1926-27, sa production baissa à 9-6-15, mais ses 125 minutes de punition lui donnèrent le troisième rang de la LNH.  De plus, sa saison fut couronnée par une Coupe Stanley.  Toutefois, le dernier match fut marqué par une attaque de Smith envers Harry Oliver, des Bruins.  Smith fut suspendu pour un mois au début de la saison suivante, mais il alla purger sa suspension ailleurs.  Malgré leurs succès, les Senators perdirent de l’argent et ils décidèrent donc de larguer quelques salaires, dont Smith, qui fut échangé aux Maroons de Montréal contre Punch Broadbent (voir texte du 2 octobre 2014) et 22 500$.
Smith passa neuf saisons avec les Maroons, où il fit partie de la ″S Line″ avec Nels Stewart et Babe Seibert.  Il connut une saison de 21 buts en 1929-30 et de 20 buts en 1932-33.  Il gagna également la Coupe Stanley en 1935, alors qu’il était capitaine de l’équipe.
En 1935-36, Smith termina au quatrième rang des buteurs (19) et des pointeurs (38) de la ligue et au troisième rang des joueurs les plus punis (75 minutes).  Par contre, les temps étaient durs.  Deux ans avant la fin de leur existence, les Maroons décidèrent de ne pas offrir le salaire que leur meilleur pointeur exigeait.  Après avoir raté une partie du camp d’entraînement, Smith fut libéré.  Il signa ensuite avec Boston.  Il n’y sera qu’une saison, puisqu’il fut ensuite encore une fois inclus dans une transaction impliquant une somme d’argent.  Il se dirigea cette fois vers New York, pour s’aligner avec les Americans.  Transformé en défenseur, il y sera jusqu’en 1941, un an avant que l’équipe ne disparaisse à son tour.
Smith a donc joué 17 saisons, dont 16 au sein d’équipes qui ont disparu par la suite (Senators, Maroons, Americans).  Il a donc passé 671 de ses 715 matchs (93,8%) dans l’uniforme d’équipes défuntes.  Il aurait donc pu être inclus dans mon billet au sujet des oiseaux de malheur.  (voir texte du 14 juin 2011)  Par contre, Smith avait au moins l’excuse d’avoir joué pendant les pénibles années 1930.
Établi à Montréal, il est décédé en 1963, à l’âge de 60 ans.  Il fit une crise cardiaque alors qu’il regardait un match de baseball à la télé.  Il a été élu au Temple de la renommée à titre posthume en 1972.
Sources : ″Hooley Smith Goes To Boston’s Bruins″, Montreal Gazette, 2 octobre 1936, p.12, ″Former Hockey Star Hooley Smith Dies″, Montreal Gazette, 26 août 1963, p.20, hockeydb.com, legendsofhockey.net, wikipedia.org.

samedi 14 février 2015

Qu'est-ce qu'une rivalité?








Ça fait longtemps que je me pose une question assez futile : Est-ce qu'il y a véritablement une rivalité entre le Canadien et les Leafs? Question qui peut paraître anodine, mais j'ai souvent l'impression que cette rivalité est souvent "boosté" dans les médias canadiens-anglais qui fait en sorte que les partisans des Leafs et certains fans du CH y croient. J'ai souvent l'impression justement que cette rivalité n'est qu'une relique du passé, passé révolu. Je crois que je peux même donner la date exact de la fin de cette rivalité, le 22 avril 1979 alors que Larry Robinson marqua en supplémentaire et élimina du coup les Leafs...




Ce fut la dernière fois que le Canadien et les Leafs s'affrontèrent en séries éliminatoires...

J'exagère peut-être, mais pour être certain que je ne suis pas le seul à penser ainsi, j'ai fait un sondage avec une méthode plus que douteuse, sur Facebook et Twitter, aux abonné des comptes de LVEUP, avec une question assez directe "Pensez-vous qu'il y a une rivalité entre le Canadien et les Leafs?"

À une question aussi sérieuse, 100% des questions allaient vers la négative avec quelques précisions assez intéressantes comme :

"Lol, rivalité? J'ai toujours cru qu'il y a rivalité lorsque deux équipes s'affrontent à maintes reprises en séries #60sareover"

"La seule rivalité que les Leafs ont, c'est avec eux-mêmes."

"Possiblement pas une rivalité aussi intense qu'avec les Bruins, mais c'est tout de même digne de mention. Ça fait toujours des matchs spéciaux."

Et ma préférée :

"Par contre j'admets que nous on est leur ennemi #1, et on a eu la preuve tous les samedis pendant une décennie."

J'aime bien cette mention parce que justement, elle est pas loins de ce que je crois, que cette rivalité est peut-être dans un seul sens...

Ça me fait penser à une personne qui dit que telle autre personne est son ennemi personnel alors que ladite personne ne le connait pas...



Mais bon... Trêve de Maple Leafs...

Mais tout ça ne donne pas réponse à ma question, "qu'est-ce qu'une rivalité?"

On peut y aller à la source...

Rivalité vient du mot latin rivus, c'est-à-dire "ruisseau" et d'un suffixe "itas", c'est-à-dire vérité pour former le mot rivalitas. On voit poindre ainsi l'idée des deux rives d'un ruisseau comme étymologie du mot "rivalité". Ça nous donne un bon point de départ...

Si je me fie à une source tout aussi scientifique, Wikipedia, l'article "List of sports rivalries" nous donne une définition courte et intéressante de ce qui peut constituer une rivalité dans le sport. Quelques aspects sont assez intéressants, reprenons quelques bouts de cet articles :

A sports rivalry is intense competition between athletic teams or athletes. 

Jusqu'ici, tout est correct?

This pressure of competition is felt by players, coaches, and management, but is perhaps felt strongest by the fans. 

Ce qui est intéressant à retenir, c'est que les rivalités sont en apparence des construits qui sont vécus en majeure partie par les supporteurs. Ce qui est intéressant dans notre questionnement initial. Si les fans du Canadien ont plus d'animosité envers les Bruins et le Lightning et n'ont aucune intérêt envers les Leafs... À l'opposé, c'est pourquoi j'ai ri avec le "on est leur ennemi #1" lancé par un lecteur...

 Team owners typically encourage rivalries as they tend to improve game attendance and television ratings for rivalry matches.

Ah oui, bien sûr, on a tous un montage de Maple Leafs et de Canadien des années 60 au début de Hockey Night in Canada en tête en lisant ça...

Rivalries stem from various sources. Simple geographic proximity as well as frequent meetings in important games can lead to rivalries.

C'est ici que tout peut devenir intéressant. L'aspect géographique a historiquement été important dans la rivalité Canadien-Leafs, on peut même dire que deux cultures s'affrontaient (et ici, je ne vous surprendrai pas...). Du temps des 6 équipes, il n'y avait que deux équipes canadiennes, celle de Montréal, dont l'image d'équipe francophone reluisait, et celle de Toronto, l'équipe de la Ville Reine, l'équipe de zanglais... Même pas besoin de la tête à Papineau pour comprendre que le feu pouvait facilement prendre... L'idée justement que ces deux équipes se soient affrontées en 1967, année du centenaire du Canada, en finale, donne des frissons. 



Ça nous revient au "frequent meeting in important games." Le fait par exemple que les Leafs aient joué durant plus d'une quinzaine d'années dans l'Ouest, c'est pour cette raison que je mets la date de 1979 comme fin de la rivalité disons "classique". Et depuis que le Canadien et les Leafs jouent dans la même division, depuis 1998, les deux équipes n'ont jamais connu de niveaux de calibre égal permettant un affrontement disons sérieux, le Canadien ayant été très mauvais du temps où les Leafs étaient bons et inversement... Le seul moment où il y eut un moment réellement intéressant de rivalité entre le Canadien et les Maple Leafs fut probablement ce samedi soir d'avril 2007 où le gagnant du dernier match de la saison opposant les deux protagonistes allait faire les séries éliminatoires... Bon, les Leafs ont remporté le match, mais ont été éliminé le lendemain, mais ce fut véritablement un des rares moments de véritable moment de rivalité entre les deux équipes dans les années 2000. Un moment dans la médiocrité...

Je ne dis donc pas que cette rivalité est morte, mais elle est certainement mise en tutelle depuis, selon moi, 1979. Advenant par exemple, une rencontre entre les Leafs et le Canadien en séries, cette rivalité pourrait revenir au galop. C'est ce qui rend la chose complexe, contrairement à une rivalité entre, disons les Red Wings et l'Avalanche dans les années 90. Cette rivalité était plus que temporaire à bien des égards, ces deux équipes ne se rencontres plus en séries (ils ne sont même plus dans la même conférence), ne sont pas géographiquement rapprochés et ne sont même plus du même calibre, seuls les souvenirs demeurent. C'est aussi pourquoi une rivalité entre le Lightning et le Canadien n'existera fort probablement jamais, malgré qu'il s'agit d'un rival de division qui donne du fil à retorde au Canadien depuis quelques saison, la séparation géographique n'en fera jamais une rivalité comme il pourrait plus s'installer avec, disons, les Senators. 

Mais la rivalité Canadien-Maple Leafs a des assises très profonde qui font en sorte qu'elle peut être ravivée à n'importe quel moment... 

Pour l'instant, du point de vu montréalais, elle ne semble pas exister... 

De l'autre côté, par contre...