lundi 15 juin 2015

Phil Goyette



Philippe Goyette fut recruté par les Canadiens et passa par leur club-école des Mohawks de Cincinnati de la Ligue internationale. (voir texte du 2 août 2011) En 1954-55, il termina en tête des pointeurs de la ligue, en plus de se mériter le trophée remis au joueur présentant le meilleur esprit sportif.

Il se joignit ensuite au grand club pendant une période exceptionnelle. En 1956, l’équipe venait de gagner la Coupe Stanley et gagnera les quatre suivantes, pour un record de cinq qui tient toujours.

En 1963, Goyette passa vers une équipe beaucoup plus faible, lorsqu’il accompagna Jacques Plante (voir texte du 2 avril 2010 et du 6 mai 2013) et Don Marshall en direction de New York. Lorne "Gump" Worsley (voir texte du 18 janvier 2009 et du 13 avril 2010), Dave Balon (voir texte du 11 mars 2012), Léon Rochefort et Len Ronson prirent le chemin inverse.

Le départ vers New York eut tout de même des effets positifs pour Goyette. En tant que centre, il se retrouvait à Montréal derrière Jean Béliveau et Henri Richard, sans oublier Ralph Backstrom. Les Rangers n’avaient évidemment pas cette profondeur. Il put mettre en valeur son maniement de bâton, couplé avec un style gracieux et propre. D’ailleurs, dès sa première saison à New York, il obtint 65 points. Il ne s’agissait pas seulement du plus haut total de l’équipe, mais également de son sommet personnel, pas moins de 19 points de plus que sa meilleure marque chez les Canadiens. Par contre, Goyette rata les séries, chose qui n’arrivait pas lorsqu’il jouait à Montréal. Tout au long de son passage à New York, à moins de subir des blessures, il parvint à maintenir une production à peu près semblable.

Il sera dans la Grosse pomme jusqu’en 1969, lorsqu’il se dirigea vers St-Louis. Il fut échangé contre le premier choix des Blues, qui servit à choisir André ″Moose″ Dupont.

Malgré qu’il s’agissait de sa 14e saison en carrière, c’est à ce moment qu’il atteint son apogée, avec 78 points. Composés d’un groupe de vétérans qui incluait ses anciens coéquipiers Jacques Plante, Jean-Guy Talbot (voir texte du 10 décembre 2012) et Red Berenson (voir texte du 29 juin 2013), en plus de Glenn Hall, les Blues devinrent l’équipe la plus compétitive de la division ouest (les six équipes d’expansion) et atteignirent la finale pour une troisième fois de suite. Par contre, comme pour les deux fois précédentes, ils s’inclinèrent devant le champion de la division est (les six équipes établies). En 1970, il s’agissait des Bruins, qui gagnèrent une première Coupe en 29 ans..

 À la fin de la saison, la performance de Goyette fut soulignée par l’obtention du Trophée Lady Byng (joueur le plus gentilhomme), alors qu’il n’écoppa que de 16 minutes de pénalité. Par contre, tout cela ne fut pas suffisant pour prolonger son séjour au Missouri. Une nouvelle expansion était prévue et les Blues le laissèrent sans protection. Goyette se retrouva ainsi avec les nouveaux Sabres de Buffalo, avec qui il passa ses deux dernières saisons, moins un bref retour à New York. Acquis en fin de saison 1971-72, il aida les Rangers à finalement avoir du succès en séries. Ils firent une première apparition en finale en 22 ans, alors qu’ils s’inclinèrent contre les Bruins.

En 941 matchs en carrière, sa fiche est de 207-467-674 et un faible total de 131 minutes de pénalité.


En 1972, une autre expansion était prévue. Encore une fois, cette situation eut un impact sur la carrière de Goyette. Il prit sa retraite comme joueur mais demeura dans la région de New York, pour devenir le premier entraîneur de l’histoire des nouveaux Islanders. Par contre, sans expérience derrière un banc et avec une équipe d’expansion de troisième vague (6 nouvelles équipes en 1967, 2 en 1970 et 2 en 1972), il ne fallait pas s’attendre à des miracles. Au milieu de la saison, alors que l’équipe montrait une fiche de 6-40-4, Goyette fut congédié. Il n’a plus été entraîneur par la suite et a voulu tourner la page sur ce pénible épisode.

Il revint ensuite dans la région de Montréal. Comme l’été il travaillait déjà comme agent de courtage de douane, il se consacra à cette tâche à temps plein, jusqu’à sa retraite.




Sources : ″Phil Goyette, entraîneur des Islanders″ de Jean-Paul Sarault, 1er février 2009, (fr.canoe.ca), hockeydb.com, legendsofhockey.com, wikipedia.org.

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