lundi 14 mars 2016

Jere Gillis



À plusieurs niveaux, le parcours de Jere Gillis sort des sentiers battus.

D’abord, au niveau de sa famille. Il est né en Oregon, d’où est originaire son père, qui a été skieur alpin olympique et qui a aussi joué au football à l’Université de l’Oregon. Encore aujourd’hui, il est le seul natif de cet état à avoir eu une carrière significative dans la LNH.

Sa mère, Rhona Wurtele, est née à St-Lambert. Elle a formé avec sa sœur jumelle Rhoda la première équipe féminine de ski alpin olympique du Canada, à St-Moritz, en 1948.

Si lui et ses parents étaient des athlètes, son frère et sa sœur ont excellé dans un domaine tout autre.

Son frère Christopher a été danseur et chorégraphe jusqu’à son décès, à l’âge de 42 ans. Quant à sa sœur Margie, elle est une sommité dans son domaine. Elle a eu une carrière internationale, également dans le domaine de la danse contemporaine. Elle a reçu l’Ordre du Canada. Elle est aussi Chevalier de l’Ordre national du Québec et a reçu le Prix du Gouverneur Général pour les arts du spectacle.

Jere a quant à lui choisi un sport autre que celui de ses parents, le hockey.

À sa dernière saison junior, en 1976-77 avec les Castors de Sherbrooke, Gillis amassa 140 points. Les Castors participèrent également au tournoi de la Coupe Memorial. Même si son équipe ne se rendit pas à la finale, Gillis fut tout de même nommé au sein de l’équipe d’étoiles du tournoi, à l’aile gauche.

Au repêchage de cette même année, Gillis fut choisi quatrième au total par les Canucks, derrière Dale McCourt des Red Wings (voir texte du 1er février 2010), Barry Beck des Rockies et Robert Picard des Capitals (voir texte du 14 janvier 2012), mais devant Doug Wilson (voir texte du 10 mai 2012) et Mike Bossy.

Gillis se tailla immédiatement une place dans l’alignement des faibles Canucks et marqua 23 buts, dans ce qui s’avéra finalement sa meilleure saison en carrière.

Il eut par la suite quelques autres saisons décentes à Vancouver, avant de se faire ballotter d’un endroit à l’autre du continent.

Il prit le chemin de New York dans l’échange qui envoya Mario Marois aux Canucks. Il alla ensuite faire un bref passage avec les Nordiques lorsque ces derniers échangèrent Robbie Ftorek aux Rangers. (voir texte du 2 janvier 2012)

Ce fut ensuite Buffalo, un retour à Vancouver et Philadelphie, entrecoupé de stages dans la Ligue américaine.

Au total, en 386 matchs dans la LNH de 1977 à 1987, il montre une fiche de 78-95-173.

Il alla ensuite jouer en Italie et en Grande-Bretagne, avant de réorienter sa carrière d’une manière surprenante. Retrouvant un côté plus artistique, comme son frère et sa sœur, il devint cascadeur dans l’industrie du cinéma. Il a ainsi participé à des films variés comme Maurice Richard, Bon Cop, Bad Cop, L’aviateur ou Pompéi.

Gillis a aussi publiquement affiché son adhésion à la scientologie.





Sources: “Gene Gillis wins Mt.Hood Ski Race”, UP, 15 juin 1947, Eugene Register-Guard, p.5, “Saturday Night Celebration To Honor Prominent Skiers” de Shirley Couch, 21 avril 1950, Eugene Register-Guard, p.3A, hockeydraftcentral.com, imdb.com, lifeimprovementconsultant.com, quanthockey.com, wikipedia.org.

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