Les partisans des Canadiens se souviennent habituellement du 26 juin 2009. Le repêchage avait lieu cette année-là au Centre Bell. Le tricolore parlait au 18e rang et il y avait un engouement envers celui qu’on croyait qui serait le premier québécois choisi, Louis Leblanc. Même si l’immense majorité des gens présents au Centre Bell cette journée-là ne l’avaient jamais vu jouer (Leblanc ne jouait même pas dans LHJMQ, mais plutôt pour Omaha, dans la USHL), la foule scanda son nom lorsque ce fut le tour des Canadiens. On se doute que les « Louis! Louis! » se seraient rapidement transformés en huées si Trevor Timmins avait prononcé le nom de Chris Kreider (repêché au rang suivant par les Rangers) plutôt que celui de Leblanc.
On connaît la suite. Leblanc a joué 50 matchs, compté 5 buts, avant que les Canadiens ne le laissent aller. Il tenta sa chance ailleurs, mais sans succès, avant de mettre le cap sur l’Europe.
Jusqu’à un certain point, on peut faire un parallèle entre Louis Leblanc et Doug Zmolek.
En 1989, les North Stars du Minnesota étaient dans une période plus ou moins heureuse. Les résultats sur la glace laissaient à désirer et malgré qu’ils évoluaient dans le berceau du hockey aux États-Unis, leurs assistances étaient les plus basses de la ligue.
Cette année-là, le repêchage eut lieu dans leur aréna, le Met Center. Les North Stars choisissaient au septième rang.
Les Nordiques ont débuté la séance en choisissant Mats Sundin. Rendu au tour du Minnesota, il restait des joueurs comme Bobby Holik (qui avait tout de même une question de service militaire à régler), Mike Sillinger et Kevin Haller. Pourtant, le directeur-gérant Jack Fereira causa une surprise en repêchant Doug Zmolek. Ce défenseur n’était pourtant classé que 63e par la centrale de recrutement. (Dans une ligue à 21 équipes comme à l’époque, la 63e sélection équivaut donc au dernier choix de la troisième ronde.) Par contre, il était natif du Minnesota.
Il continua ensuite son parcours « All Minnesota » en s’alignant avec l’Université du Minnesota.
La dernière étape ne viendra toutefois pas. Les propriétaires des North Stars, les frères Gund, voulaient déménager leur équipe dans la baie de San Francisco. Dans une entente relativement complexe, la ligue leur offrit plutôt une équipe d’expansion, qui devint les Sharks, tout en leur permettant de conserver pratiquement la moitié de l’équipe. (voir texte du 19 mars 2016) Ils conservèrent également le DG, Jack Fereira.
Parmi les joueurs que Fereira choisit pour le suivre à San Jose, il y avait Zmolek. Ce dernier n’a donc jamais joué avec les North Stars. À la fin de la saison 1992-93, ceux-ci mirent le cap vers Dallas.
Défenseur défensif, Zmolek joua un peu moins de deux saisons avec les Sharks, avant d’être échangé à Dallas avec l’ex-Canadien Mike Lalor, en retour d’Ulf Dahlen. (voir texte du 14 janvier 2016)
Il fit ensuite des arrêts à Los Angeles et Chicago. En huit ans, Zmolek joua 467 matchs et montra une fiche de 11-53-64 et 905 minutes de pénalité. Il a donc connu une carrière respectable, mieux que Leblanc du moins.
Sources : « Les Whalers ont été audacieux en choisissant le Tchécoslovaque Holik » de Ronald King, La Presse, 18 juin 1989, p.S4, « Le Canadien fait plaisir aux fans » de Marc-Antoine Godin, La Presse, 27 juin 2009, p.S3, wikipedia.org.
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