mercredi 5 janvier 2022

Le numéro "00"



Cela fait aujourd'hui 26 ans, jour pour jour, que nous n'avons pas eu la chance de voir un gardien arborer le #00. Dans une défaite de 7 à 6 face aux Canadiens, Martin Biron jouait 19:26 minutes, accordant 2 buts, avec le numéro "double zéro" bien en vue sur son chandail, une dernière dans l'histoire de la ligue.
 

 
Les Sabres furent malchanceux côté blessures en 1995-96. Alors que Dominik Hašek et Andreï Trefilov étaient sur le carreau, Buffalo offrit la chance à leur choix de première ronde du dernier repêchage de seconder John Blue. Il participa à 3 matchs, récoltant 2 défaites et retournant ensuite poursuivre son apprentissage avec les Harfangs de Beauport, toujours avec le numéro 00. Il le garda jusqu'au moment où il fut échangé aux Olympiques de Hull la saison suivante, où il arbora le #29. Lorsqu'il revint chez les professionnels, il décida de prendre le numéro 43, qu'il portera jusqu'à sa retraite en octobre 2013.


Il ne put jamais reporter le #00 car la LNH changeait son logiciel de statistiques et le port du "double zéro" boguait leur système. La Ligue retira donc ce numéro du marché (tout comme le #99 quelques années plus tard).

Biron ne fut pas le seul à être "victime" de ce retrait de numéro. Dans la même période, Kevin Weekes évoluait dans l'OHL, d'abord avec les Platers d'Owen Sound puis avec les 67's d'Ottawa, tout en arborant également le numéro 00. 


Choisi en 2e ronde du repêchage de 1993 par les Panthers de la Floride, Weekes débuta sa carrière professionnelle en 1995-96 au sein des Monarchs de la Caroline dans l'AHL, toujours en portant le #00. Cependant, suite à la nouvelle réglementation dans la LNH, la AHL emboîta le pas et Weekes dut se résigner à choisir un autre numéro, le 1. De toute façon, il n'aura jamais cumuler une fiche gagnante, peu importe le calibre, avec le #00. Ce fut à sa deuxième saison sans son numéro fétiche qu'il cumula une fiche de 9 victoires contre 7 défaites, avec les Komets de Fort Wayne dans la IHL (9v - 2d) et les Panthers de la Floride (0v - 5d).


Quelques années plus tôt, lors du match des étoiles qui avait lieu à Montréal en 1993, Ed Belfour faisait parti de l'équipe de la conférence Campbell (aujourd'hui connu comme étant la conférence de l'Ouest). Il fut face à un dilemme puisque son numéro 30 était déjà sélectionné par Mike Vernon. Sa logique l'aurait sûrement porté à choisir le numéro que de son entraîneur à Chicago, Vladislav Tretiak, portait lors de sa carrière. Malheureusement pour lui, le #20 était déjà la propriété de Luc Robitaille. Il se rabattit donc sur le "double-zéro". Ceci explique peut-être la cuite qu'il aurait prit la veille, faisant en sorte qu'il fut pitoyable lors de sa présence sur la glace du Forum.



Lors de la saison 1977-78, c'est John Davidson qui défendait le filet des Rangers avec le numéro 00 dans le dos, et tout ça à cause de Phil Esposito. Lorsque les Bruins envoyèrent Esposito avec Carol Vadnais dans la Grosse Pomme en retour de Brad Park, Jean Ratelle et Joe Zanussi, Esposito ne put prendre le #7 qu'il avait toujours porté. Avec les Rangers, il y avait Rod Gilbert qui portait déjà le #7 et il n'était pas question qu'il lui laisse. Phil décida donc de prendre le "double sept" et mit Davidson au défi de troquer son numéro 30 pour le "double zéro", ce qu'il accepta. Mais après une saison à se faire agacer avec des énoncés du genre "Ouin, c'est pas ta moyenne de but alloués" ou "Est-ce le résultat de ton test de QI ?", en plus d'une saison ordinaire de 14v-13d-4n, Davidson revint à son numéro 30 la saison suivante. Il récolta une fiche gagnante de 20 victoires contre 12 défaites et 5 matchs nul.


Le premier, selon mes recherches, à avoir choisi le "double-zéro" pour le représenter sur ses cartes à collectionner, c'est nul autre que Bernard Parent, lors de son exil d'une saison avec les Screaming Eagles de Miami Blazers de Philadelphie de l'AMH, en 1972-73. Il se tanna rapidement des controverses entourant l'équipe et, lorsqu'elle fut vendue et relocalisée à Vancouver, Parent décida de rester à Philadelphie. Il signa avec les Flyers et arbora le #1. Judicieuse décision, alors qu'il remporta deux Coupes Stanley consécutives avec les Broad Street Bullies et prit sa retraite pendant la saison 1978-79, suite à une blessure à un oeil.


Le numéro 0 subit le même sort que le #00. Dans la LNH, selon plusieurs sources, il n'y aurait eu que le défenseur Neil Sheehy qui enfila un chandail avec ce numéro, lorsqu'il joua avec Hartford en 1988. D'autres sources mentionnent que le gardien Paul Bibeault l'aurait également porté à Montréal dans les années 40, mais je n'ai pas trouvé de preuves tangibles. On mentionne souvent qu'il portait le #31.

Sources : Saison 1977-78 https://www.sportsnet.ca/hockey/nhl/john-davidson-became-first-wear-00-whats-number/ ; https://www.habsolumentfan.com/ailleurs-dans-la-lnh/la-lnh-a-interdit-a-martin-biron-de-porter-le-numero-00 ; http://hockeygoalies.org/bio/biron.html ; hockeyhttps://www.hockey-reference.com/players/d/davidjo01.html

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