Malgré une saison record, les Bruins de Boston ont été sortis en première ronde par les Panthers. C’est décevant pour les partisans, l’équipe et particulièrement pour un vétéran comme Patrice Bergeron, qui pourrait mettre fin à son illustre carrière de cette façon.
Est-ce si inédit? Pas tant.
Pour établir un comparatif, j’ai pris les données à partir de 1979-80. Pourquoi cette année? Parce que c’est à partir de ce moment que 16 équipes ont été admises en séries (donc quatre rondes complètes) comme c’est le cas maintenant.
Ensuite, bien que les différentes séries ont porté différents noms au fil des ans (demi-finale de division, quart de finale de conférence, etc.), j’ai standardisé le tout sur une base mathématique pour qualifier le moment où les champions de la saison régulière ont été sortis (1/8, 1/4, 1/2, finale, champions de la Coupe Stanley).
On constate d’abord que seulement une fois sur quatre (25,58%) les champions de la saison sont allés jusqu’au bout et ont remporté la Coupe Stanley. Pour l’atteinte de la finale, on monte à 39,53%.
À l’opposé, dans 18,60% des cas, ils ont subi le même sort que les Bruins, soit une sortie immédiate. Si on ajoute ceux qui ont passé le premier tour, mais sans plus, on atteint 46,51%, presque un cas sur deux.
En regardant les statistiques, on note que les années 1980 ont été marquées par des dynasties (Islanders, Oilers) qui en ajoutant les Flames de 1988-89, ont réussi à accomplir une saison sans faille (premiers en saison et champions de la Coupe Stanley) à cinq reprises.
J’ai donc décidé d'ajouter un autre point de départ. Après 12 saisons stables à 21 équipes, la ligue a amorcé une autre vague d’expansion en 1991-92, avec l’arrivée des Sharks, suivie ensuite par les Sénateurs, le Lightning, etc. On peut considérer qu’à partir de ce moment, la ligue est devenue relativement semblable à ce qu’elle est maintenant.
On constate donc qu’à ce point, la tendance s’amplifie légèrement. Seulement 19,35% des champions de la saison ont remporté la Coupe. Les derniers à accomplir ce fait sont les Blackhawks en 2012-13.
À l’inverse, 22,58% d’entre eux sont disparus du tableau immédiatement, comme les Bruins. En ajoutant les 32,26% qui n’ont passé que le premier tour, on note que plus d’un champion sur deux (54,84%) n’a pas passé le deuxième tour.
Parité? Pression excessive? Épuisement d’avoir été à fond pendant trop longtemps? Si c’est le cas, est-ce à dire qu’à un certain moment, il vaudrait mieux lever le pied? ("Tanker" par le haut?)
À moins que ça signifie pour les superstitieux que le Trophée des Présidents (décerné depuis 1985-86 aux champions de la saison régulière) ne porte malheur...
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