mardi 31 mars 2009

Michel Brière


Jusqu'à maintenant, les Penguins de Pittsburgh n'ont retiré que deux numéros, il s'agit bien sûr du numéro 66 de Mario Lemieux et du numéro 21 de Michel Brière... Mais qui était ce Michel Brière?

Michel Brière est né à Malartic en Abitibi en 1949. Dès son hockey junior, Brière montra un talent remarquable ainsi qu'un charisme qui faisait lever les foules. En deux saisons avec les Bruins de Shawinigan, Brière totalisa 320 points en 100 parties dont 125 buts... Inutile de dire que les portes de la NHL lui furent rapidement ouvertes. Brière fut repêché par les jeunes Penguins de Pittsburgh au troisième tour et 26e au total au repêchage de 1969.

C'est donc à l'âge de 20 ans que Brière débarqua avec les Penguins sans trop parler l'anglais mais avec une tonne de détermination. Lorsque le directeur général Jack Riley allait lui offrir son premier contrat, Brière demanda environ 1000$ de plus au 4000$ de bonus de signature que l'équipe lui offrait sous prétexte qu'il allait jouer pour les 20 prochaines saisons à Pittsburgh. Il obtint d'ailleurs le montant exigé... Brière allait connaître une très bonne saison recrue, marquant 12 buts et récoltant 32 passes. Il devint une force pour l'équipe en séries éliminatoires, alors qu'il marqua le but gagnant en supplémentaire qui allait sortir les Seals d'Oakland, devant une faible foule de 3028 fans californiens. C'était d'ailleurs la dernière fois que les Seals allaient participer aux séries. Les Penguins allaient toutefois s'incliner devant les Blues, qui allaient à leur tour se faire sortir en 4 en finale par les Bruins. Rappelez-vous le but gagnant de Bobby Orr... Brière termina les séries avec 5 buts et 3 passes en 10 matchs. Les 20 prochaines années allaient être pleines de promesses pour les partisans des Penguins de Pittsburgh...

Malheureusement, le destin allait en décider autrement. Michel Brière (posé ici luttant avec le grand guerrier Claude Provost) était supposé se marier durant l'été 1970 avec sa copine Michèle Beaudoin, avec qui il était père d'un bébé d'un an nommé Martin. Le mariage avait été prévu pour le 6 juin 1970. Le 15 mai 1970 aux environs de 21h, Brière roulait avec deux amis sur la route 117 entre Malartic et Val-d'Or dans son Mercury Cougar 1970 à environ 70 kilomètres de Malartic, lorsqu'il eut un accident de voiture.  Brière fut retrouvé à une certaine distance de son auto par les ambulanciers. Comme si l'histoire n'était pas assez dramatique, lorsque Michel Brière inconscient fut amené à l'hôpital de Val d'Or, l'ambulance frappa et tua un jeune cycliste de 18 ans nommé Raymond Perreault. Brière et Perreault, également natif de Malartic, étaient apparemment amis...

Michel Brière fut plongé dans un profond coma des suites d'un traumatisme crânien subit lors de cet accident. Il fut rapidement transféré à l'hôpital Notre-Dame, où il reçut 4 opérations au cerveau. Sept semaines plus tard, Brière commença à montrer quelques signes de vie. Après avoir oscillé entre un coma profond et quelques signes d'améliorations pendant 11 mois, Michel Brière mourût le 13 avril 1971 à l'âge de 21 ans...

Lors de la saison 1970-71, les Penguins transportèrent l'équipement de Brière tout au long de la saison en hommage au jeune joueur en se disant que Michel était avec eux. Le chandail #21 de Brière ne fut jamais porté de nouveau par un joueur des Penguins suite à son décès. Son chandail fut officiellement retiré le 5 janvier 2001. Le trophée de la Ligue de hockey junior majeur du Québec remis annuellement à la recrue de l'année porte le nom de Michel Brière...

Voici une vidéo du premier but marqué dans la NHL par Brière:
http://www.youtube.com/watch?v=h-IN7HcCG_M

Voici un vidéo hommage à Michel Brière :
http://www.youtube.com/watch?v=E0UXLfvYGJw




dimanche 29 mars 2009

Merci aux Chiefs de St-Hyacinthe pour la saison de hockey!

Je n'étais malheureusement pas présent vendredi dernier au Stade L-P Gaucher de Ste-Hyacinthe alors que l'Isothermic de Thedford-Mines a défait les Chiefs par la marque de 4 à 1 pour remporter la série 4-2. Il s'agissait toutefois de la seule partie des Chiefs à domicile en série que j'ai ratée. À la place, je suis allé voir avec ma tendre épouse l'excellent nouveau film d'André Forcier Je Me Souviens... Anyway, les deux premiers matchs de la série à Ste-Hyacinthe furent des moments de pur plaisir avec un soupçon de malaise. Je mets au Panthéon des meilleurs matchs de la saison le match de vendredi le 20 mars, jour de la fête de mon ami Ross. Nous sommes arrivé un peu en retard suite à un repas copieux chez Pushap à Lasalle (méchant détour) et nous avons eu droit aux billets les plus rejets à côté du gars qui a un gros compresseur à air et qui fait siffler des flutes de van à tout bout de champ. Aussitôt arrivé, on s'est rendu compte qu'on était en arrière de probablement le seul groupe de fans de l'Isothermic. Une bonne bande de gars qui à la fin n'était plus trop hostile au fait qu'on parlait en anglais à Ste-Hyacinthe et qu'on prenait pour les Chiefs. Je les salue ici avec entrain!

Un d'eux était le beau-frère du gardien de but de L'Isothermic, Fréderic Henry. Henry est un excellent gardien qui a malheureusement eu dans sa carrière une grosse embûche qui a beaucoup compromis son accession à la NHL, il fut repêché par les Devils du New Jersey. Il a passé plusieurs années dans les clubs écoles du New Jersey espérant probablement qu'il arrive à Martin Brodeur ce qu'il lui est arrivé cette saison pour montrer à la grande ligue qu'il est un bon gardien. Mais contrairement à cette saison, ça ne s'est jamais produit. Il est donc maintenant le gardien de l'équipe au plus beau nom du hockey au monde, l'Isothermic de Thedford-Mines.

Durant cette série il y eu beaucoup de gestes complètement disgracieux provenant des deux équipes dont deux gestes débiles dont nous avons été témoins. Lors du premier match à Ste-Hyacinthe, un joueur de l'Isothermic a mordu un des juges de ligne... Ouais, mordu... Il a été suspendu 3 matchs et n'a eu à manquer qu'un seul match en bout du compte, au grand dam des fans des Chiefs qui ont crié à l'injustice.

L'autre geste était pas mal moche. Ça s'est passé le même match du 20 en troisième période alors qu'un joueur des Chiefs a donné une bonne mise en échec plus cochonne que la moyenne au dos d'un joueur de l'Iso qui a perdu son casque en tombant par terre... Jusque là c'est un peu sale comme jeu de hockey mais ça s'est gâté quand le même joueur, Alexandre Lamarche, a donné un bon coup de poing derrière la nuque du même joueur étampé sur la glace... Ouch, sérieusement ce n'était pas très classe... Le genre de geste qui fait en sorte que le reste de ton équipe ne te supportent plus, surtout qu'à ce moment du match les Chiefs tiraient de l'arrière. La foule est restée silencieuse et un peu coupable d'avoir payé pour voir un coup chien comme ça... En tout cas, c'était le cas de moi et mes amis... Mais bon, on se doute bien en allant voir du hockey un peu plus robuste que la moyenne que ça peut arriver... Je crois par chance que le gars victime du coup n'a pas eu grand chose, c'est déjà ça parce que c'était cochon comme geste. Lamarche a été suspendu pour 6 matchs pour ce geste...

Quand on est parti de ce match on a serré la main des gars de Thedford-Mines en leur souhaitant bonne chance pour le reste de la série... On a cursé les Chiefs probablement dans ce geste parce qu'ils ont perdus les deux matchs suivant... Si tout le monde de Thedford-Mines sont comme ces gars là j'imagine que ça doit être une aventure d'aller là-bas pour voir jouer leur équipe...

Vous savez ce qui est étrange avec la LNAH, c'est l'attitude que les gens ont derrière les matchs joués en dehors de la ville. Je pense qu'on peut s'abstenir de dire à l'étranger quand on parle de Trois-Rivière ou Sherbrooke. Ce n'est pas tout le monde qui prend de son précieux temps pour se déplacer pour voir leur équipe préférée dans les extrémités de l'Amérique du Nord de la LNAH comme Jonquière et Rivière-Du-Loup. Certain le font comme ce gars avec des t-shirts de loup et un tam-tam d'indien qui suit l'équipe de Sherbrooke que j'ai vu jusqu'à Jonquière... Donc ce qui constitue les faits saillants des matchs à l'extérieur deviennent des objets d'oralité. Du genre "y parait que Michaud a fait des esti d'arrêt hier à Thedford mines" et plein de choses comme ça circulent entre les gens dans les gradins... C'était cool par exemple d'écouter les gars de Thedford-Mines nous parler du match de la veille dans leur ville. Comme les médias ne portent pas attention à cette ligue, le jugeant trop ubuesque pour être respectable, on ne peut savoir exactement ce qui se passe et il reste l'oralité de la nouvelle qui est arrivée par différents moyens... C'est vraiment une chose que j'aime avec cette Ligue, interagir avec les fans dans les estrades peut être très très valorisant. Les fans des Chiefs sont particulièrement bavards... C'est peut-être une marque de stabilité pour une équipe, le fait que les gens discutent de leur équipe. C'est une chose que je n'ai pas remarqué par contre lorsque je suis allé durant mes vacances voir Sherbrooke jouer à Jonquière, l'ambiance était plus qu'au neutre...

Bon, donc les Chiefs sont en vacance... Je tiens ici à remercier l'équipe saison spectaculaire qu'elle nous a fait vivre à moi et à mes amis... Merci surtout à ces joueurs qui ont alimenté nos disscussions durant des matchs : Yann Joseph (mon préféré), Francis Charette, Olivier Michaud et surtout le méchant Joël Thériault... Merci également aux autres joueurs pour tout le plaisir...

Il reste maintenant 4 équipes, je crois qu'on est mûr pour un road-trip dans un marché qu'on a pas encore exploré dans la LNAH... Restez ici pour savoir si notre dévolu s'est arrêté sur Thedford-Mines, Trois-Rivières, St-Georges de Beauce ou Pont-Rouge... Tous des lieux exotiques où on doit beaucoup aimer son équipe de hockey locale...

samedi 28 mars 2009

Mike Bullard

La saison de hockey 2008-09 s'achève et présentement (28 mars) et présentement une seule personne au classement des marqueurs a dépassé le plateau des 100 points. Il s'agit bien sûr du très sous-estimé Evgeny Malkin avec 106 points. Pour les gens qui ont à peu près mon âge, genre autour de la trentaine, le hockey des années 80 nous sert pour la plupart de référence. J'aime bien qualifier cette époque d'âge d'or du hockey offensif. Rappelez-vous combien de joueurs étaient capable à cette époque de dépasser le plateau des 100 points.

Cela avait des répercussions jusqu'au hockey mineur. La plupart des parents voulaient avoir comme fils un Wayne Gretzky et tout était mis de l'avant de la part de ces derniers pour faire de leur rejeton un marqueur né. Le tout cela était fait au détriment de la défensive et du poste de gardien. Avant que Patrick Roy fasse naître la véritable profession de gardien de but, non seulement au Québec mais partout dans le monde, nous étions encore au temps où le gardien était le petit gros ou celui qui patinait mal. Peu étaient intéressé à recevoir des rondelles, surtout en des temps où les idoles qui étaient les exemples pour les jeunes enfilaient jusqu'à 92 buts par année... Et pour ceux qui étaient le moins disposés à devenir des futurs Gretzky, tout comme on va "à la vache" quand on est mauvais au baseball et bien on se retrouvait à la ligne bleue. C'était mon cas, je jouais à la défense, le rôle probablement le moins utile du hockey des années 80... Vous savez, quand même des défenseurs se tiraient des saisons de 100 points... (*Je dis ça sous toute réserve en généralisant, des défenseurs comme Rick Green ou Rod Langway avaient quand même un remarquable impact dans leurs équipes respectives)

Donc, il y avait dans les années 80 beaucoup de marqueurs. Presque toutes les équipes avaient leur marqueur de 100 points et/ou de 50 buts. Ça fait en sorte qu'il y a beaucoup de joueurs de cette époque qui étaient de fins marqueurs qui récoltèrent des saisons de 50 buts et/ou de 100 points qui sont de nos jours dans l'oubli. Qui se souvient des saisons solides de Denis Maruk, Bernie Federko, John Ogrodnick et autres Barry Pederson de ce monde? C'est d'ailleurs le cas du joueur dont il est question ici, Mike Bullard.

Je me rappelle de Mike Bullard comme ayant été un joueur qui avait tout ce qu'il fallait pour être aimé et ce même si il était l'étoile des très piteux Penguins de Pittsburgh de la période pré-Mario Lemieux. Bullard portait sous le nez un trophée de chasse qui d'ailleurs a poussé au cours de son passage dans la NHL. Comment détester un marqueur de 100 points avec une moustache? Autre fait intéressant, Mike Bullard se protégeait également la caboche à l'aide d'un casque Jofa. Est-ce qu'il n'y a que moi et mon ami François dit "El Punkos" qui avons une fixation pour ce type de casque qu'entre autres Peter Stastny, Wayne Gretzky et Michel Goulet ont aidé à populariser?

Une des raisons pourquoi Mike Bullard n'est pas passé à l'histoire réside dans le fait qu'il est arrivé dans la NHL avec une équipe qui n'était pas un standard de qualité de hockey. Après une bonne carrière junior avec les Alexanders de Brantford, Bullard est arrivé lors de la saison 1980-81 avec les très ordinaires Penguins de Pittsburgh. Petit fait au passage, il s'agissait de la première saison où les Penguins ont joué la saison complète en uniforme noir et jaune. Ils changèrent leur couleur principale du bleu au noir en plein milieu de la saison 1979-80 (plus exactement le 30 janvier 1980) afin de surfer sur le succès des Steelers qui venaient de remporter le Super Bowl XIV. Il s'agit également des couleurs du drapeau de la ville de Pittsburgh que les Pirates de Pittsburgh du baseball majeur utilisent également. C'est quand même intéressant de voir une ville de sport dont les uniformes ont toutes les mêmes couleurs. Autre fait intéressant par rapport à ce changement de couleur. Les Bruins de Boston protestèrent contre ce changement de couleur alléguant que le noir et le jaune était leur marque de commerce. Les Penguins firent valoir leur point en affirmant qu'une équipe de la NHL de Pittsburgh, les Pirates de Pittsburgh des années 1920, ont déjà arboré ces couleurs...

Anyway, pour revenir à Bullard, lorsqu'il arriva à Pittsburgh, l'équipe était une équipe de bas classement. L'équipe se qualifia pour les séries lors des deux premières saisons de Bullard, perdant à ces deux reprises en première ronde à la limite des matchs de la série. À noter également que la première vague de séries à l'époque était une série 3 de 5 et non 4 de 7 comme de nos jours. Les Penguins du début des années 80 possédaient dans leurs rangs, outre le jeune Bullard, le vétéran Rick Kehoe, un bon marqueur nommé Paul Gardner et l'excellent défenseur et futur coach des Ducks Randy Carlyle, d'ailleurs récipiendaire du trophée Norris en 1981. Mais suite à la saison 1981-82 où les Penguins s'inclinèrent face aux Blues de St-Louis en première ronde, l'équipe allait être 7 saisons sans connaître l'expérience des séries éliminatoires.

Le marasme de l'équipe de la ville de l'acier n'allait toutefois pas empêcher Mike Bullard de performer. La saison 1981-82 allait être la première de six saisons de 30 buts dans la NHL. Les Penguins ont atteint le fond du baril lors de la saison 1983-84 alors que l'équipe de récolta qu'un faible 38 points en tout. Ce qui peut également rappeler les Nordiques de 1989-90 qui en récoltèrent 31. Et Bullard s'est avéré le joueur fier qui continua de performer malgré les malheurs de l'équipe tout comme Joe Sakic dans la période noire de Québec. Bullard dépassa lors de cette saison le plateau des 50 buts pour la seule fois de sa carrière avec un bon 51, terminant la saison avec 92 points. Cette mauvaise saison allait toutefois transformer la franchise de Pittsburgh avec l'obtention du premier choix au repêchage qui allait devenir le grand Mario Lemieux. Bullard prit par la suite part à deux saisons de "l'ère Lemieux" en effectuant deux autres campagnes au-delà du plateau des 30 buts dans l'uniforme des Penguins.

Lors de la saison 1986-87, après avoir disputé ses 6 dernières saisons avec les Penguins, Mike Bullard fut échangé aux Flames de Calgary en retour de Dan Quinn. Avec les Flames, Bullard allait enfin avoir la chance d'évoluer avec une équipe compétitive. Il termina la saison 1986-87 avec son premier différentiel positif en carrière. Lors de sa carrière avec Pittsburgh, même à sa meilleure saison en termes de points, Bullard termina avec un différentiel négatif assez élevé. Comme je disais dans un autre article, le différentiel montre d'une manière significative si le joueur évoluait dans une équipe médiocre malgré sa performance remarquable. Lors cette saison 1983-84, alors que les Penguins atteignirent des bas fonds, Bullard termina avec un différentiel de -33. Bullard n'allait par la suite connaître qu'une seule saison dans le négatif suite à son départ de Pittsburgh.

C'est à sa seconde saison à Calgary que Bullard allait atteindre le sommet de sa carrière avec une récole de 108 points et ne ratant le plateau des 50 buts pour la seconde fois de sa carrière par seulement deux buts. Les Flames n'avaient toutefois aucuns projets à long terme avec Bullard dans leur alignement. Ce marqueur de 100 points fut utilisé en compagnie de Craig Coxe et Tim Corkery pour obtenir des Blues de St-Louis le redoutable Doug Gilmour en compagnie de Mark Hunter, Steve Bozek et un certain Michael Dark. (Quelqu'un a des infos sur Michael Dark? Je me mets sur la piste!) À connaître de nos jours l'impact qu'eut Doug Gilmour à Calgary et celui de Bullard à St-Louis, on peut nous faire penser que cet échange fut à sens unique, mais rappelez-vous qu'à la même époque, un peu plus tard en fait, les Blues avaient obtenu le jeune Brett Hull et ce même Steve Bozek des Flames en retour de Rick Wamsley et Rob Ramage... Donc ils étaient quittes au chapitre des échanges à sens unique...

C'est à partir de son passage à St-Louis que la carrière de Bullard allait aller en pente descendante. Il ne joua que 20 matchs dans l'uniforme des Blues avant de se faire échanger aux Flyers de Philadelphie où il connût deux saisons satisfaisantes. Suite à la saison 1989-90, Bullard prit le chemin de la Suisse pour ensuite revenir en Amérique pour jouer pendant une saison très pénible dans l'uniforme des Leafs. C'est suite à cette première saison depuis 1982-83 en deçà de la barre des 50 points que Bullard prit la direction de l'Europe où il évolua avec différentes équipes jusqu'à la saison 2002-03.

Mike Bullard termina sa carrière dans la NHL avec une récolte respectable de 674 points en 727 matchs dont 329 buts...


vendredi 27 mars 2009

La Chute...


Voici un superbe nouveau sous-titrage de l'excellent film de 2005 nommé La Chute (Der Utergang), oeuvre cinématographique relatant les derniers jours d'Adolf Hitler dans son bunker. Si vous ne l'avez pas vu encore, ça manque à votre culture je crois. La scènee du vidéo fait état des diverses mésaventures du Canadiens lors de cette présente saison dans la scènes où on explique à Adolf Hitler que tout est fini... À la place, on explique à "Bob Hitler" que les médias savent tout sur les histoires nocturnes des jeunes joueurs et "Adolf Gainey" "pogne les nerfs" et prend une décision drastique...

Je sais que comparer Bob Gainey à Adolf Hitler peut sembler choquant pour certains, mais comme on dit, si on ne vaut pas une bonne farce, qu'est-ce qu'on vaut...

Peu importe, moi j'ai passé les 10 minutes ayant suivi l'écoute de ce vidéo plié en deux à rire et c'est pour ça que j'ai décidé de le partager sur mon blogue... Deux morceaux de robot au créateur...

http://www.overstream.net/view.php?oid=n0tyaflvu3ro



mardi 24 mars 2009

Leçon de linguistique pour les amateurs de sport : le positivisme.

Pas trop de hockey ici, mais une leçon qui peut changer votre vie. Voici un petit article sur l'utilisation d'un mot dont on fait usage un peu trop souvent dans le monde du sport en le sortant de sa signification courante. Si vous aimez la langue française et le sport, vous pouvez parfois avoir de la misère à marier ces deux passions à l'écoute de lignes ouvertes à la radio ou d'émission sportives à la télé par l'usage de la langue française qu'on y fait. Pour ma part, ça ne me dérange pas trop par exemple d'entendre les gens dire des "si j'aurais" sur les ondes de TQS, ça fait peut-être un peu parti de la game, de massacrer les conjugaisons de verbe, mais certaines utilisations de mots peut "gosser" un peu plus ma patience et me faire grincer les dents... J'aimerais, en tant que sociologue, parler ici de l'utilisation du mot positivisme dans les médias sportifs. Mauvaise utilisation quand même assez sournoise qui me scie la plupart du temps en deux.

On s'entend bien, je ne veux pas jouer le gars condescendant qui veut faire la morale sur la langue française. Je me dis simplement que la plupart des gens n'ont pas étudié en sciences sociales ou en philosophie et ne savent peut-être pas ce qu'ils font une erreur en utilisant ce mot. Je comprends que l'utilisation du mot positivisme par exemple par notre ami Jean-Charles Lajoie et ses auditeurs n'est pas faite d'une manière déplacée. Je dirais même que ça pourrait être plus logique d'utiliser le mot positivisme plutôt qu'utiliser le mot optimisme parce étymologiquement, ça fonctionne peut-être mieux. Mais la langue française n'étant pas à une chose complexe près, quand on est optimiste, on est rarement positiviste...


Le Petit Robert ne possède d'ailleurs qu'une seule définition pour ce mot qui est celle-ci : Ensemble des doctrines positives d'Auguste Comte. Doctrine qui se réclame de la seule connaissance des faits, de l'expérience scientifique. On peut également définir le positivisme comme une philosophie où seules les choses qui peuvent être vérifiées scientifiquement ou prouvées logiquement sont admissibles.

Le positivisme est donc une philosophie moderne qui a eu une influence énorme sur la pensée occidentale qui fut popularisée par Auguste Comte (1798-1857), celui-là même que l'on crédite souvent comme l'inventeur de la sociologie. Selon lui, l'esprit cognitif de l'humanité se développe d'une manière inexorable selon trois périodes historiques successives, la période théologique ou féodale, la période métaphysique ou abstraite et la période scientifique ou positive. Selon ce raisonnement, l'humanité traverserait donc trois phases de développement de la compréhension du monde à la manière de l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte d'un homme moyen. La première étant la phase où les explications sur le monde se font selon le Droit divin, donc par le religieux. Il s'agit de la période qui caractérise l'humanité jusqu'à l'Ancien Régime. La seconde phase est celle métaphysique, celle qui caractérise l'esprit des Lumières où la société serait régularisée selon des bases abstraites et idéalistes fondées sur l'état de l'humanité comme par exemple dans le Contrat Social de Jean-Jacques Rousseau. La dernière phase est celle où l'esprit humain en vient à la conclusion qu'on ne peut comprendre ni l'origine, ni la destination de l'univers. L'homme renonce donc à la question du "pourquoi?" et recherche par l'usage unique du raisonnement et de l'observation les lois effectives de la nature. Il s'agit donc du triomphe de la Raison, de l'Homme et du Progrès, le triomphe de la modernité... L'humanité aura à maîtriser successivement des sciences afin parvenir à l'âge positif. Ces sciences sont dans l'ordre : les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie, la biologie et enfin la sociologie comme science ultime de l'âge positif. C'est Compte d'ailleurs qui inventa le mot sociologie, rien de moins!

À l'époque où écrit Comte, les sciences sociales sont un outil s'opposant aux sociétés traditionnelles et militant en faveur du déploiement de la philosophie moderne. Il n'est donc pas surprenant de voir une attitude de propagateur de philosophie se muter en un discours quasi-religieux chez ce dernier. Compte n'était pas seulement un philosophe qui voulait voir naître une science, mais il avait une attitude de fondateur de religion, la religion positiviste. Cette religion est selon lui la religion de l'humanité, religion sans Dieu où l'homme adore l'humanité. Cette philosophie a eu un impact sur la société du 19e siècle qui persiste non seulement dans le discours scientifique contemporain mais également en des lieux où on ne le soupçonne pas. La "religion positiviste" a tellement eu un impact sur la société brésilienne par exemple que la devise du pays que l'on retrouve sur le drapeau brésilien, "Ordem e progresso", est, en fait, la devise du positivisme, "ordre et progrès"... Cette "religion" prévoyait également une paix universelle pour le XXe siècle... On voit que l'engouement pour cette religion n'a malheureusement pas eu l'effet escompté sur l'histoire de ce siècle...

Bref, le positivisme est une école de pensée qui a vécu son apogée au milieu du XIXe siècle est n'est donc pas un état d'âme où l'on voit le monde d'une manière positive, de voir du bon oeil même des évènements fâcheux et décevants comme la saison 2008-09 des Canadiens de Montréal...

Voici la leçon : Vous n'êtes donc pas positivistes à l'idée de voir Vincent Lecavalier jouer à Montréal, vous êtes plutôt optimistes.

Vous pouvez maintenant répéter cette phrase et utiliser le mot optimisme à la place de positivisme la prochaine fois que vous ferez une apparition dans les médias!


lundi 23 mars 2009

Petites données factuelles sur André Racicot!

Quelqu'un a proposé dans les commentaires de l'article sur les gardiens des Nordiques de la saison 1989-90 de continuer dans les grands gardiens de cette époque avec un article sur André "Red Light" Racicot... Malheureusement ça ne sera pas pour tout de suite. En attendant, voici sa carte Bowman de 1991-92. Les Bowman étaient probablement les cartes de hockey les plus moches que la terre ait connue qui n'étaient pas des séries de choix au repêchage comme les Classics ou les Ultimate... L'avantage de ces cartes de hockey de piètre qualité était qu'au dos des cartes on avait les statistiques du joueur contre chacune des équipes. On peut voir sur cette carte qu'André avait été en feu contre les Rangers et s'était bien débrouillé contre les Oilers mais que dire de son rendement contre les autres équipes... J'aurais surtout pas aimé voir les matchs contre les Flyers ou les Blackhawks...

Voilà pour aujourd'hui sur André Racicot...

Tu ne perds rien pour attendre André!





samedi 21 mars 2009

Une leçon de management à la Eddie Shore...


Comme dans le temps d'Eddie Shore...

Eddie Shore est probablement le plus grand défenseur de son époque. De 1926-27 jusqu'à son départ pour les Americans de New York avec qui il ne joua que 10 matchs en saison régulière, Shore allait être l'âme des Bruins de Boston. C'est un peu lui qui donna cette identité aux Bruins qui caractérise cette équipe depuis maintenant 80 ans. On connait ce côté nutritif avec du blé entier, mais il y eut un côté givré d'Eddie Shore, son expérience en tant que directeur général, entraîneur et joueur des Indians de Springfield dans la ligue américaine. En effet, en 1940, Eddie Shore se porta acquéreur des Indians de Springfield et c'est là que son sens de la débrouillardise et son originalité afin d'économiser dans les dépenses de l'équipe allaient surprendre...

Comme je l'ai dit plus haut, Shore allait occuper plusieurs rôles dans l'équipe... Tout comme le personnage de Will Ferrell dans le film Semi-Pro, Shore occupait plusieurs fonctions comme coach, joueur et directeur général. Il mettait même son imperméable par-dessus son équipement de hockey et allait afin de déchirer les tickets à l'entrée de l'aréna pour ensuite sauter rapidement sur la glace lorsque le match débutait. Sa femme pour sa part travaillait au guichet. Les joueurs qui n'étaient pas en uniforme devaient faire leur effort de guerre en allant au casse-croûte pour vendre des hot-dogs... Les joueurs devaient également faire différentes tâches hors glace comme aider à l'aréna ou repeindre les bandes. C'était ça la gestion d'une équipe de hockey selon Eddie Shore...

Mais selon moi l'histoire la plus surprenante de la part d'Eddie Shore est celle de l'échange de Jake Milford à Buffalo. Jake Milford fut connu plus tard pour avoir été un directeur général qui a donné une identité à deux équipes d'expansion. Il dirigea d'abord les Kings de Los Angeles de 1973 à 1977. C'est lui qui amena Marcel Dionne à Los Angeles dans un échange avec Détroit en 1975. À la saison 1974-75, les Kings allaient sous la gouverne de Milford avoir leur meilleure récole de points à ce jour avec 105 points. C'est toutefois avec les Canucks de Vancouver de 1977 jusqu'à son décès que Milford allait avoir le plus d'impact. C'est d'ailleurs sous sa gouverne que les Canucks devinrent noir, couleurs que j'aimais beaucoup plus personnellement... C'est sous ses ordres que les Canucks allaient atteindre la finale de la Coupe Stanley pour la première fois en 1982 avec un Richard Brodeur en feu. Les fans des Canucks regardent d'ailleurs toujours vers l'Est un sanglot dans la voix en se remémorant les exploits du Roi Richard... Anyway, Jake Milford mourut à la veille de noël 1984 quelques semaines après avoir été intronisé au Temple de la renommée à titre de bâtisseur...

Mais Milford connut une carrière dans les ligues professionnelles mineures, notamment dans la Ligue Américaine. C'est à cet effet que lorsque dans son petit bonhomme de chemin dans le monde du hockey professionnel allait croiser Eddie Shore, alors propriétaire des Indians, que Milford allait devenir une curiosité factuelle de l'historie du hockey. Eddie Shore qui n'aimait pas beaucoup le jeu de Milford échangea ce dernier aux Bisons de Buffalo en retour d'un but. Et comme si ce n'était pas assez insultant pour Milford d'être échangé pour un but, le but était un but usagé...

La Seconde Guerre mondiale allait faire en sorte que l'Armée américaine réquisitionna l'aréna de Springfield pour effort de Guerre, ce qui interrompit la franchise de Springfield de la Ligue américaine. La franchise put ré-exister après la guerre et Shore revint diriger l'équipe après un passage à Buffalo en tant que simple entraineur. Il mena d'ailleurs l'équipe de Buffalo au championnat de la Coupe Calder en 1943 et 1944. Il continua à avoir un impact sur l'équipe des Indians de Springfield jusqu'en 1976 lorsqu'il vendit ses parts. Il eut des bons coups comme trois championnat de la Coupe Calder d'affiliées de 1959-60 à 1961-62 et d'autre mauvais coups comme quelques grèves de joueurs en 1966 et en 1967 dues aux frictions entre les joueurs et les méthodes de gestion d'Eddie Shore...

Pour son importance dans le développement du hockey au Massachusetts, l'État lui remit la plaque minéralogique MR HOCKEY.

Il mourût dans cette même ville de Springfield en 1985 à l'age de 82 ans...

Les Indians de Springfield disparurent en 1994...






mercredi 18 mars 2009

Bonne fête Guy Carbonneau!



Bonne fête au capitaine de notre dernière Coupe Stanley, grand avant défensif du Canadiens de Montréal et légende offensive des Saguenéens de Chicoutimi de la fin des années 70, ancien proprio de la Crèmerie à la Baie (pas loin du Centre Jean-Claude Tremblay), premier joueur du Canadiens que j'ai vu dans ma vie à l'âge de 7 ans, guerrier redoutable qui n'hésitait pas à se foutre par terre devant les tirs d'Al Iafrate, Al McInnis et autres redoutables lanceurs de son époque...

Bonne fête le gros!

mardi 17 mars 2009

La sagesse de mon oncle Marcel!

Ça, c'est un des rottweilers de mon oncle Marcel. Marcel c'est non seulement le frère de mon père, mais c'est également mon parrain. Comme on peut le voir sur la photo, une des caractéristiques de mon oncle c'est que c'est un fan des Bruins de Boston. Il fait donc parti de la même gang que Claude Poirier, Gildor Roy et Mathieu, mon ancien voisin du dessous qui va les voir jouer à Boston plus souvent que vous allez au Centre Bell. J'ai toujours trouvé cool les fans québécois des Bruins. Ça peut être normal de ne pas prendre pour le Canadiens et choisir les Bruins ou encore les Flyers comme équipe de hockey préférée s'avère un choix intéressant. Où sont-ils ces fans des Islanders du début des années 80 ou encore les fans des Oilers de l'époque Gretzky... C'est également triste pour eux, mais les fans des Nordiques n'ont plus grand-chose auquel s'accrocher. Je commence à être tanné d'entendre des gens me dire qu'ils prennent pour le Canadiens en attendant le retour du Messie tout en évoquant le but d'Alain Côté... Donc le choix de prendre pour les rivaux les plus naturels du Canadiens, les Bruins de Boston, est selon moi un choix de fins connaisseurs. Après tout, dans quel état aime-t-on le plus voir les Bruins? Le plus fort possible!

Donc tout ça pour dire que mon parrain est un fin connaisseur de hockey. Quand j'étais jeune et je parlais de mes joueurs préférés du Canadiens comme Mats Naslund et Chris Nilan (qui finirent tous deux par jouer à Boston), mon parrain me parlait de Cam Neely ou de Raymond Bourque. Et que dire d'une bonne vieille série Boston-Montréal du temps de la division Adams! Je me rappelle également de mon parrain me faire l'apologie du redoutable Stan Jonatan. C'est d'ailleurs un peu à cause de lui qu'un de mes joueurs préférés de tous les temps est le redoutable Terry O'Reilly...

Arrivons au sujet du texte... J'ai posté pleins de conneries sur Facebook la semaine dernière en regard du congédiement de Guy Carbonneau du genre "Mats Naslund derrière le banc" et cie... Et bien mon oncle a passé un message plus que sage par rapport au rôle de l'entraîneur sur ma page Facebook. Mon oncle m'a écrit et je le cite : "tu vas vieillir, tu vas t'apercevoir que l'entraineur ne patine pas, bye." J'ai rarement entendu une chose songé comme ça et quand on voit le rendement du Canadiens depuis une dizaine d'année qu'il a quand même raison... Il est à un certain point clair quand on regarde la performance des anciens coach du Canadiens ailleurs dans la NHL que ce n'est pas le coach qui patine pour le Canadiens... Et c'est tout ce que j'ai à dire à propos du congédiement de Carbo!

N'empêche que c'est à cause de Don Cherry que les Bruins furent éliminés par le Canadiens en 1979... L'entraineur ne patine donc pas, mais il peut prendre des décisions qui peuvent coûter cher...

Anyway, salut Marcel!



lundi 16 mars 2009

1989-90, la saison des 7 gardiens des Nordiques...


Voici une citation tiré du roman d'Arthur Koestler paru en 1945 nommé Le zéro et l'infini (Darkness at noon) : Un mathématicien a dit une fois que l'algèbre était la science des paresseux - on ne cherche pas ce que représente x, mais on opère avec cette inconnue comme si on connaissait la valeur. Dans notre cas, x représente les masses anonymes, le peuple. Faire de la politique, c'est opérer avec x sans se préoccuper de sa nature réelle. Faire de l'histoire, c'est reconnaître x à sa juste valeur dans l'équation. (p.84)

J'ai toujours aimé cette citation sans trop savoir qu'est-ce que ça voulait dire, mais une chose m'a sauté aux yeux récemment dans les nouvelles et pas juste dans les manchettes sportives. Et j'en appelle à l'utilisation abusive de l'expression "toucher le fond du baril". Dans le cas du Canadiens de Montréal, l'expression fut sur-utilisée lorsque le CH connut récemment une bonne série d'insuccès après le match des étoiles. Presque à chaque match un joueur finissait par dire en entrevue qu'il croyait avoir touché le fond du baril, mais qu'il semblait qu'ils n'avaient pas encore touché le fond mais les joueurs continuaient à l'utiliser... Ce qui est intéressant avec cette expression, c'est qu'il faut un certain recul historique afin de l'utiliser.

Et un bon exemple de l'utilisation de cette expression pourrait être la saison 1989-90 des Nordiques de Québec. Avec le recul historique, on peut en effet dire que les Nordiques ont véritablement touché le fond du baril lors de cette saison... Avec la grande motivation de vouloir faire renaître l'équipe qui n'avait pas participé aux séries éliminatoires depuis 1987, les Nordiques rapatrièrent leur célèbre entraîneur Michel Bergeron des Rangers de New York et prirent soin également d'inclure Guy Lafleur dans les baggages du tigre. Certains affirment que c'est l'échange de Dale Hunter en 1987 qui amorça la chute des Nordiques. Le très populaire joueur ne fut jamais remplacé dans l'alignement des Nordiques... Malheureusement, le retour de Bergeron n'eut peu d'effets positifs et le début de la saison 1989-90 fut un désastre et les Nordiques commencèrent à tenter de sauver les meubles en échangeant plusieurs joueurs...

Le tout débuta en décembre lorsque les Nordiques cédèrent le très populaire défenseur offensif Jeff Brown à St-Louis où ce dernier n'alla qu'en s'améliorant... Après quelques changements au sein de l'exécutif de l'équipe, les Nordiques continuèrent leur boucherie en échangeant les deux joueurs qui avaient été le coeur et l'âme de l'équipe depuis une décennie : Michel Goulet et Peter Stastny. Le plus décevant dans l'affaire est le peu que les Nordiques obtinrent pour leur joueur vedette. Goulet fut cédé à Chicago en compagnie du gardien Greg Millen obtenu dans la transaction de Jeff Brown en retour de trois joueurs des ligues mineures Mario Doyon, Everett Sanipass et Daniel Vincelette. Stastny fut cédé pour sa part aux Devils du New Jersey en retour de Craig Wolanin et d'un joueur à désigner plus tard qui allait être Randy Velischek. Vraiment, je ne sais pas si les Nordiques étaient simplement des mauvaises personnes afin de "dealer" des joueurs, mais ce fut vraiment peu pour des joueurs aussi exceptionnels qui allaient finir au Temple de la Renommée...

Les Nordiques furent mathématiquement éliminés des séries assez tôt, dès février. Ils terminèrent avec un maigre 31 points, soit 10 de plus que les Capitals de Washington de 1974-75. Ils terminèrent 33 points avant la seconde pire équipe au classement, les Canucks de Vancouver. Les Nordiques allaient devoir attendre 2 saisons de plus suite à l'échange d'Eric Lindros avant de participer aux séries éliminatoires.

Lors de cette saison, 49 joueurs ont porté les couleurs de Nordiques ...

C'est toutefois devant les buts qu'on peut bien démontrer la faiblesse des Nordiques lors de cette saison alors que pas moins que 7 gardiens se succédèrent devant la cage du fleurdelisé. Le départ de Mario Gosselin avant le début de la saison pour Los Angeles allait laisser un vide qui fut très difficile à combler...

Donc voici le nouveau sondage, quel est votre gardien préféré des Nordiques de la saison 1989-90 :

Mario Brunetta : Brunetta faisait déjà souvent la route entre Halifax et Québec depuis quelques années lors la saison 1989-90. Il participa à seulement 6 matchs lors de cette saison cumulant une moyenne de 4.08 buts par matchs et terminant avec une victoire et deux défaites. Brunetta prit le chemin de l'Europe par la suite où il continua à garder des filets jusqu'au début des années 2000...

Stéphane Fiset : Stéphane Fiset évoluait toujours avec les Tigres de Victoriaville lors de la saison 1989-90. Il ne joua que 46 minutes en 6 matchs lors de cette saison. Souvent relégué à l'ombre de Ron Tugnutt, Fiset fit parti de l'équipe jusqu'à son déménagement au Colorado, devenant numéro un de l'équipe suite au départ de Ron Hextall pour Long Island jusqu'à l'arrivée de Patrick Roy. Après un passage à Los Angeles, Fiset termina sa carrière avec deux matchs dans l'uniforme des Canadiens.

Scott Gordon : Scott Gordon ne disputa que 10 matchs dans l'équipe de Québec cette saison-ci en terminant avec une moyenne désastreuse de 5,33 buts par matchs remportant 2 matchs et en perdant 8. La saison suivante fut encore plus désastreuse pour Gordon où il aligna une moyenne de 5,94 buts par matchs en 13 parties jouées et terminant avec 8 défaites et aucune victoires... Il est maintenant l'entraîneur des Islanders de New York...

Greg Millen : Le gardien aux grosses pads blanches sales ne fut que de passage à Québec lors de cette saison. Il fut acquis en compagnie de Tony Hrkac dans l'échange de Jeff Brown et il refusa d'ailleurs de se joindre aux Nordiques en raison d'une mésentente contractuelle avec les Blues de St-Louis. Il repartit avec Michel Goulet 18 matchs joués plus tard dans l'uniforme des Nordiques pour un total de 3 victoires, 14 défaites et une nulle et une moyenne de 5,28 buts alloués par matchs. Fait à noter, lors de son début de saison avec les Blues, Millen aligna une moyenne de 2,94 avec une fiche de 11-7-3 et termina la saison à Chicago avec une moyenne de 3,34 et une fiche de 5-4-1. Donc ce n'était probablement pas lui le problème... Millen décrit aujourd'hui les matchs du Canadiens à CBC.

Sergei Mylnikov : La saison 1989-90 fut la première où les joueurs soviétiques avaient obtenu le droit de jouer dans la NHL. Alors que certaines équipes en profitèrent pour rappatrier dans leur allignement les stars comme Igor Larionov, Sergei Makarov et Viacheslav Fetisov, les Nordiques furent la seule équipe à tenter l'aventure d'avoir un gardien soviétique en leur sein, Sergei Mylnikov. L'ancien back-up d'Evgeny Belosheikin ne su jamais remplir les attentes des Nordiques. Arrivé à l'âge de 31 ans, Mylnikov n'a jamais été capable de s'adapter à la vie nord-américaine, il termina la saison n'ayant joué que 10 matchs avec le fleurdelisé ne remportant qu'un seul match et cumulant 7 défaites et deux nulles pour une moyenne de 4,96. Il retourna par la suite en Europe pour terminer sa carrière quelques saisons plus tard.

John Tanner : Lors de son arrivée à Québec, John Tanner était un des gardiens les plus prometteurs dans les rangs juniors. Malheureusement, le fait qu'il arriva dans la NHL avec une équipe tumultueuse n'aida pas John Tanner à connaître la carrière qu'on lui prédisait à l'époque. Il ne joua qu'une seule partie en 1989-90 qui fut une défaite où il accorda 3 buts. Il passa le reste de la saison dans la ligue de l'Ontario avec les Petes de Peterborough et les Knights de London. Il jouera 20 autres matchs lors des deux saisons suivantes avec les Nordiques, évoluant par la suite au sein de plusieurs équipes dans les ligues mineures pour terminer sa carrière en 1997.

Ron Tugnutt : Probablement celui qui sorti gagnant de cette tumultueuse saison, terminant avec le poste de gardien régulier pour les saisons suivantes. On se souviendra du passage de Tugnutt à Québec comme un passage douloureux pour lui qui essayait d'être le plus solide possible soir après soir devant la cage de la très faible formation. En 35 matchs avec les Nordiques en 1989-90, Tugnutt cumula une fiche de 5-24-3 et termina la capagne avec une moyenne de 4,61. Comme un bon vin, Tugnutt alla en s'améliorant tout au long de sa carrière, laissant les années difficiles de son passage à Quebec derrière lui. Il termina d'ailleurs avec une moyenne de 1,79 lors de la saison 1998-99 avec les Senators d'Ottawa. Il fut également un des éléments les plus important des premières saisons des Blue Jackets de Columbus. Je crois que personne n'ait une opinion négative de son passage à Québec.


Donc choisissez votre gardien préféré des Nordiques de la saison 1989-90!



dimanche 15 mars 2009

And the winner is : Mario Tremblay

J'ai pris une couple de bière avec des fins lecteurs du blogue cette semaine et à la question "qu'est-ce que je pourrais améliorer?", une personne a suggéré de faire les sondages aux deux semaines au lieu d'un par mois. Peut-être que ça va m'obliger à être très imaginatif, mais j'aime bien le défi. Alors le sondage à propos du meilleur numéro 14 du Canadiens est terminé.

Donc alors que certains ont commencé à spéculer à propos de son possible retour derrière le banc du Canadiens après un exil valorisant au Minnesota, vous, lecteurs de ce blogue, avez nommé Mario Tremblay dit "le bleuet bionique" comme plus grand numéro 14 de l'histoire des Canadiens. Véritable héro obscur de la célèbre dynastie des années 70, Tremblay formait avec son patron actuel Doug Risebrough et Yvon Lambert l'un des trios de soutient les plus redoutable de l'histoire du hockey. Il termina sa carrière en véritable glorieux en remportant sa cinquième Coupe Stanley avec le Canadiens, la seule équipe avec lequel il évolua...

Je crois qu'il faut outrepasser le passage d'un des plus grands joueurs originaires du Saguenay Lac St-Jean du hockey contemporain derrière le banc du Canadien qui fut bien sûr très douloureux... Il vaut mieux se souvenir de Mario Tremblay comme le guerrier au numéro 14 que vous avez voté plus grand numéro 14 de l'histoire du Canadiens...

Une personne "de la rue" a passé justement un commentaire hilarant à 110% cette semaine en disant "Moi je mettrais Patrick Roy comme coach avec Mario Tremblay comme assistant, au moins ça brasserais en sacrement derrière le banc." En tout cas, moi je me suis penché en 2 à rire en entendant ça...

Vous avez également été nombreux à voter pour l'actuel tenancier du numéro 14 du Canadiens et avec raison. Depuis qu'il fut suspendu pour deux matchs le mois dernier, Tomáš Plekanec est devenu une des bougies d'allumage du Canadiens (qui en aurait besoin d'autres en passant). Il jouait avec furie précédemment cette saison, mais il manquait quelque chose pour faire en sorte qu'on retrouve le joueur auquel on peut s'attendre de Pleky. Moi je l'apprécie de plus en plus en tout cas et il faut les bonnes choses pour se faire apprécier. Hier, par exemple, après le match contre les Devils, Plekanec a passé un commentaire qui m'a fait sourire en affirmant qu'il se foutait bien du match de Brodeur, qu'il aurait voulu pour sa part gagner le match pour Patrice Brisebois. Ça fait du bien de voir un joueur qui se préoccupe parfois des autres joueurs et de son équipe en général... Espérons qu'il gagne en maturité et qu'il se maintienne comme un pilier du Canadiens...

Que ton col roulé soit sanctifié et que ton règne vienne...

Le troisième ayant récolté le plus de vote mérite à juste titre d'avoir été à cette position après Mario et Pleky. En effet, Claude Provost a mis fin à sa carrière il y a près de 40 ans, mais il doit à juste titre être fortement reconnu comme ayant été l'un des piliers obscurs de deux dynasties des Canadiens. Espérons qu'un jour ce gagnant de 9 Coupes Stanley aura la reconnaissance qu'il mérite. Au moins dans l'histoire du Canadiens de Montréal.

Quelques-uns n'ont également pas des opinions négatives comme moi sur le passage de Radek Bonk et Trevor Linden avec le Canadiens. Il est certain que ces deux joueurs n'étaient pas des Sergei Zholtok (RIP), Niklas Sundstrom, Andreas Dackell ou autres Jan Bullis de ce monde ayant fait parti de l'âge des ténèbres du Canadiens, mais en bout du compte ce ne sera pas pour leur passage à Montréal qu'on se remémorera leurs exploits sur glace... Certains m'ont avoué avoir voté pour Kevin Haller parce qu'il jouait à l'époque où c'était cool de collectionner les cartes de hockey. Quelques plus obscurantistes ont choisi Gerry Carson alors que certains ont voté pour Johnny Gagnon pour son splendide nom, mais personne n'a voté pour Billy Reay... Désolé Billy...


Voici donc les résultats

Radek Bonk (2005-2007)
17 (4%)
Gerry Carson (1928-1935)
4 (1%)
Johnny Gagnon (1930-1940)
5 (1%)
Kevin Haller (1991-1994)
9 (2%)
Trevor Linden (1999-2001)
19 (4%)
Tomáš Plekanec (2003- )
119 (31%)
Claude Provost (1955-1970)
30 (7%)
Billy Reay (1945-1953)
0 (0%)
Mario Tremblay (1974-1986)
180 (46%)


Merci à tous ceux qui ont votés en grand nombre, je reviens cette semaine avec un autre sondage...

vendredi 13 mars 2009

Ed Kea


Bon, si j'ai bien compris, vous, les lecteurs de ce blogue, aimez bien les histoires tragiques. Et bien quoi de mieux qu'une autre histoire tragique pour un vendredi 13, celle d'Ed Kea. Mais Ed Kea a toutefois su marquer à sa manière la LNH autrement que ce qui termina sa carrière...
Ed Kea est né aux Pays-Bas en 1948. Il est arrivé au Canada à l'âge de quatre ans lorsque sa famille déménagea à Collingwood en Ontario. Une chose très rare pour un joueur ayant évolué dans la LNH, Kea n'a jamais joué au niveau junior ni au niveau collégial. Kea décida de sauter directement dans le camp des professionnels. Avant d'arriver dans la grande ligue, Kea évolua dans plusieurs ligues professionnelles comme la Central Hockey League et la Eastern Hockey League de 1969 à 1972. Kea signa ensuite comme agent libre avec la jeune formation des Flames d'Atlanta mais dut attendre une autre saison avant de faire ses débuts dans la ligue nationale, évoluant avec les Knights d'Omaha à la saison 1972-73 et pour la majorité de la saison suivante. Kea fit ses débuts à Atlanta lors de la saison 1973-74 en ne jouant que trois matchs avec les Flames... 

C'est à la saison 1974-75 que Kea devint un joueur régulier. Il devint un des bons défenseurs de la jeune équipe, terminant avec un différentiel de +7. Il brilla à la ligne bleue de l'équipe pour les saisons suivantes avec respectivement un différentiel de +21 et +25, permettant à l'équipe de faire les séries éliminatoires. Mais le leadership de Kea s'effectua d'une manière plus subtile que son jeu solide à la défense d'Atlanta. Kea était un chrétien born-again et exerça son influence sur la vie des autres joueurs. C'est d'ailleurs lui qui aurait été à l'origine de la conversion de joueurs comme Jean Pronovost et le futur cerbère des nordiques Daniel Bouchard.
Ed Kea fut un des acteurs principaux dans une des facettes les plus obscures dans les chambres de joueurs de la LNH, la transmission de la foi chrétienne. Par exemple, Jean Pronovost qui accueillit la bonne nouvelle de Kea la propagea jusqu'à la fin de sa carrière. Pronovost fut d'ailleurs à l'origine de la conversion du futur membre du Temple de la renommée Mike Gartner. Tout comme dans la société nord-américaine en général, le nombre de joueur de confession chrétienne born-again a pris beaucoup d'ampleur au sein des joueurs de la LNH avec les années. Ed Kea eut quand même beaucoup d'influence dans le mouvement. 

Ed Kea fut échangé aux Blues de St-Louis en 1979, après sa première saison avec un différentiel négatif de sa carrière dans la NHL. Il eut quelques bonnes saisons avec les Blues avant de ralentir la cadence lors de la saison 1982-83 alors qu'il connut sa première saison avec un différentiel négatif dans l'uniforme des Blues. Il fut cédé au club école des Blues, les Golden Eagles de Salt Lake City dans la CHL au milieu de la saison. 

Lors de son 9e match pour l'équipe de l'Utah, alors qu'ils affrontaient les Oilers de Tulsa, Ed Kea fut victime d'une violente mise en échec de la part de George McPhee, futur directeur général des Capitals de Washington. Jouant sans casque, Kea eut un violent choc sur glace qui allait terminer sa carrière. Il eut un violent traumatisme à la tête qui le menaça sévèrement et il eut d'ailleurs à se battre longtemps pour sa vie. Suite à plusieurs opérations, il s'en sortit avec des séquelles très importantes, le laissant handicapé pour le reste de sa vie. Nul besoin de dire que la blessure mit aussitôt fin à sa carrière. Bien qu'il fût rattaché aux Blues de St-Louis, comme sa blessure arriva alors qu'il évoluait dans un club-école, Kea ne put recevoir des indemnités provenant de fonds de la NHL pour des blessures importantes. Cela affecta doublement la vie de Kea qui eut de sévères problèmes financiers durant toute sa vie, lui qui pouvait difficilement travailler dans son état... 

Malheureusement, une autre tragédie vint s'abattre ultimement sur Ed Kea le premier septembre 1999 alors qu'il se noya dans sa piscine à l'âge de 51 ans... 


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Voici un article paru en 1983 dans le New York Times à propos de la blessure d'Ed Kea :

FOR ED KEA NOW : "I'M FINE BUT..."
By Kevin Dupont, Special to the New York Times
Published: Wednesday, November 16, 1983

Off in a corner, but not hidden, there is a picture near Ed Kea's family room. It shows Kea, his thick hair tousled, kneeling to block a shot in front of his goaltender. 

His hockey days finished, Kea stood in front of that picture a few nights ago and pointed to what he felt was most significant. 

''See, they're wearing helmets,'' he said, arduously reaching for his words while pointing to each player in the photo. ''This guy, yeah. This guy, yeah. And this guy. But me? No, uh-uh.'' 

With his final observation, Kea pulled his finger from the photo and shook his head slightly. He laughed, but just a little. He suffers from aphasia, a language breakdown brought on by a near life-ending head injury he sustained in a game last spring. Talk and humor do not always come easy anymore.

For the most part, though, Kea will say that everything is fine these days. 'I'm Just Thankful'

''Well, I'm fine . . . but I could be doing better, I guess,'' he says most often. ''It's slow, and I have to keep working. I'm just thankful that I'm not dead, or in a hospital, and I have what I have.''

He has his wife, Jennifer. He has his four children, Holly, 10, Wendy, 7, Gabriel, 4, and Heather, 2. And, most of all, he has his life.

Eight months ago, he nearly lost them all.

Kea had his career stopped March 7 at the age of 35 while playing for the Salt Lake City Golden Eagles, a St. Louis Blues' farm team. Always a rugged, hard-playing defenseman who never wore a helmet, he was ferociously - but cleanly - checked into the boards by Tulsa's George McPhee. His nose was broken in a face-first fall and he was carried unconscious from the ice.

Less than 48 hours later, still unconscious and with his vital signs plummeting, Kea underwent emergency brain surgery. The surgery was necessary to relieve hemorrhaging, swelling, and clotting inside his skull.

''The doctor said that he had a 50-50 chance of making it through the surgery,'' said Mrs. Kea. ''But, without it, he had no chance.'' There Were No Answers

For 10 days following the surgery, there were no answers. Kea remained in a coma, with wife and friends helpless but hoping at his bedside.

''I brought my Bible to read to him and even sang songs,'' said Mrs. Kea, who since marriage has shared a strong born-again Christian faith with her husband. ''There were even times that I'd lift his eyelids, look into his eyes and say, 'Hi, honey, it's me. I love you. We're still here.' But I figured if my singing wouldn't bring him out of it, then nothing would. When he finally opened his eyes, well, they could have peeled me off the ceiling.''

Kea has no recollection of those details. He sits next to his wife, listening to what it was like, and occasionally shows surprise over what now seems some great revelation about his life. He often cannot remember where he put his keys, hung his coat or left his cup of coffee. Sometimes he has trouble remembering, or expressing, what happened yesterday or today.

''O.K., honey, who was here yesterday to visit you? What old teammate?'' asked Mrs. Kea.

Finally, with her help, he remembers it was Blair Chapman, a teammate in St. Louis for four years. Kea nods, reassured that he had a visitor and he knew who it was.

''I know what I want to say,'' said Kea, trying to explain his frustration. ''I just don't always know how to say it. But I'm fine, I'm doing better.'' Near His Playing Weight

Physically, Kea looks fine, a specimen in fact. He is 6 feet, 3 inches tall, 193 pounds, only 12 pounds below the playing weight he maintained for most of his 583 National Hockey League games and his three-week stay in Salt Lake City last spring.

In addition to speech therapy, Kea has had to undergo physical rehabilitation. His weight fell to under 170 pounds during his two-month stay in hospitals and, once up on his feet, he had to regain his sense of balance.

''He got to the point where he wanted to run again,'' said Mrs. Kea, who is much smaller than her husband. ''So he'd grab my hand, lean on me, and we'd run around the block here in the neighborhood. But he'd never let go of my hand, because he was afraid he'd fall.'' Runs Occasionally

mardi 10 mars 2009

Confessions d'une ex-fan des Barons de Cleveland

L'histoire commence lorsque j'ai créé une page de fan des Barons de Cleveland sur Facebook en janvier dernier. Une gentille femme qui demeure au New Jersey nommée Susan Sancinito est "devenue fan" et a ajouté plusieurs photos dont une photo d'elle à l'époque avec Gilles Meloche en uniforme des Barons! Étant surpris par le geste de la dame, je l'ai contactée afin de savoir si elle était vraiment une vraie fan des Barons à l'époque et si tel est le cas si elle voulait être inteviewée pour mon blogue. Et bien la dame m'a répondu avec un long courriel très intéressant qui parle de son intérêt pour l'équipe lors de leur seconde saison dans la NHL et de la petite communauté de fans qui gravitait autour de l'équipe et tout. On comprend d'ailleurs un peu mieux pourquoi l'équipe est disparue à la lecture de ce texte... Donc la dame demeurait dans le nord-est de l'Ohio et s'est intéressée aux Barons et au hockey en général par son côté qu'elle qualifie de réaliste, on pourrait dire par la force brut du sport. Donc sans être née dans un milieu où le hockey est un fait culturel comme chez nous, c'est le même intérêt que nous qui l'a intéressée au hockey et qui l'intéresse toujours. Le texte parle de lui-même et c'est pourquoi je lui ai demandé si je pouvais le mettre sur mon blogue. Je la remercie énormément pour tout et j'espère que vous aurez beaucoup de plaisir à lire ce texte. Je vous invite également à aller sur la page des Barons sur Facebook pour voir la trentaine de photo d'époque qu'elle a mise.



Dear Martin,

I'm sorry to be so slow in replying to your message. I needed some time to remember things about my time as a Cleveland Barons fan. First, a little about me now. I am a writer living in New Jersey. I am married with a daughter in college. My husband and I had our honeymoon in Montreal and have been back twice since then. We even went once in the winter because all three of us wanted to go to Ottawa and skate on the Rideau Canal and, being that close, we had to make sure our daughter saw Montreal as well. I studied French in school but, even though I always found it to be a beautiful language, I soon learned that I did not have a gift for languages other than English. There is that talent in my family, though, and my daughter got it. She studies Classics (Latin and Ancient Greek) at Oxford University, no less. As you can imagine, I am very proud of her.

OK, about the Barons...
I was 17 when a friend from school asked me to go to a Barons game with her. Her family had season tickets. This was to be the first hockey game I had ever really seen. Northeastern Ohio has cold winters, but it is not hockey country. I think the Barons actually won the game, but what I remember most was that the goalie (Meloche) got hit in the mask with a puck and fell like he'd been shot. My friend said something like, "I guess he will go to the hospital now." I was shocked. There was something so REAL about this game, like it had actual consequences. I believe, though, that Meloche got up and finished the game. It was an amazing experience. I had never been a sports fan; my parents did not feel that athletics were intellectual enough for their family!



After that, I was hooked. I got my best friend to learn to skate with me and we even began to play hockey ourselves (you can imagine how badly). Whenever we got enough money for tickets and gasoline, we went to a Barons game. I can also remember listening to games on the radio. I don't remember seeing that any games were on TV. That certainly didn't help the success of the team. Neither did the location of their arena: the Richfield Colosseum. It wasn't near Cleveland, it wasn't near ANYTHING. Just a big building in the middle of nowhere.

As a result of hockey being a sport that very few people followed, it was a small world within the community of fans and the team. Within that year that I went to games, I met other season ticket holders, met several of the players, made friends with the head of press photography (a man named Dick Stankiewicz), and got to know one of the equipment managers named Gerry Dean. It didn't hurt that I was an art student and I used my drawing skills to get to meet people. I remember going down the tunnel after a game with Mr. Stankiewicz to give Gilles Meloche the portrait I did of him. He was very gracious and complimentary. The portrait I did for the equipment manager (of himself) made him cry!


My best friend and I got jobs at the rink where the team practiced (that way we could skate and play for free). It was called Lo-Mi Ice House (the owner's first names were Lou and Mike, I think). It was in Fairlawn, Ohio, a suburb of Akron. I remember the equipment manager opening sticks of gum for the players to chew after practice. We thought, "how pampered can you be?" I brought home a broken stick of Meloche's as a souvenir one day, and I think I still have it in my basement somewhere.


The team left town soon after. It was a fun year for me. I ended up going to college at Bowling Green State University. There I watched Mark Wells and Ken Morrow (1980 U.S. Olympians) and George McPhee (later general manager of the Washington Capitals) play for the university team. The Olympics that year were wonderful for me and my fellow BGSU students to watch because of these guys, plus Olympic figure skater Scott Hamilton used to practice routines between periods of the Bowling Green Falcons games!


You will probably think it's sad, but for a long time now I have been a fan of the Philadelphia Flyers. I left Ohio to marry a man from the area around Philadelphia (Trenton is not far from Philly).


All the best,Susan