lundi 29 octobre 2012

Hubert « Pit » Martin





Bien que son prénom était Hubert, Martin a toujours été connu dans les milieux du hockey comme étant « Pit », un surnom dont il a hérité, qui serait inspiré d’une bande dessinée.

C’est l’ex-gardien Wilf Cude (texte du 27 mai 2011), qui était à ce moment son entraîneur à Noranda, qui l’a référé à l’organisation des Red Wings.

C’est au cours de la saison 1961-62 qu’il a joué son premier match dans la LNH.  C’est aussi au cours de cette année qu’il a fait partie de l’équipe championne de la Coupe Memorial, les Red Wings de Hamilton.

Il a par la suite joué sporadiquement avec Détroit, jusqu’à son passage à Boston en 1965.  À ce moment, les Bruins étaient une équipe médiocre depuis un moment, mais leur fortune était sur le point de tourner.  Gerry Cheevers s’est amené la même année et en 1966, c’est Bobby Orr qui s’est joint à eux.

En mai 1967, Martin a été au cœur d’un échange qui a eu un énorme impact sur les deux équipes impliquées et bien sûr, sur sa carrière.  Les Bruins l’échangèrent avec Gilles Marotte et Jack Norris aux Black Hawks contre Phil Esposito, Ken Hodge et Fred Stanfield, une des pires transactions de l’histoire.

Ces trois joueurs ont tous rendu de fiers services aux Bruins.  Esposito a bien sûr gagné cinq trophées Art Ross, deux Harts et il a battu le record du nombre de buts en en une saison (76, en 1970-71, record qui tiendra jusqu’à ce que Gretzky ne le batte en 1981-82).  Hodge a joué neuf saisons avec les Bruins, incluant une de 50 buts et deux de 100 points.  Stanfield a aussi apporté son importante contribution pendant les six saisons qu’il passa à Boston.  Et ils ont bien sûr été des rouages importants lors des deux victoires de la Coupe Stanley, en 1970 et 1972.

Pendant ce temps, Marotte a joué 192 matchs avec Chicago avant d’être échangé aux Kings.  De son côté, Norris n’a joué que 10 parties avec les Black Hawks, avant d’être laissé aller.  Donc, peu de temps après l’échange, Martin était tout ce qu’il restait aux Hawks de l’échange d’Esposito, un fait qui lui a collé à la peau d’une certaine façon.

Il est resté plus de dix ans à Chicago.  Il a connu de bonnes saisons, incluant une de 90 points en 1972-73.  L’équipe s’est aussi bien débrouillée.  Elle a atteint la finale en 1971 et en 1973, mais elle s’est inclinée en 7 et en 6 matchs, contre les Canadiens chaque fois.  Si elle est passée à un match de la Coupe en 1971 et à deux en 1973, qui sait ce qui serait arrivé si en plus de compter sur Bobby Hull (qui n’était toutefois plus là en 1973), Stan Mikita, Tony Esposito et Pat Stapleton, l’équipe avait pu aussi se fier sur Phil Esposito, Hodge et Stanfield?

En novembre 1977, il a été échangé aux Canucks contre des considérations futures qui sont devenues le gardien Murray Bannerman (texte du 28 janvier 2010).

À sa retraite en 1979, ses statistiques montraient une fiche de 324-485-809 en 1101 matchs.  Au cours de sa carrière, il a entre autres remporté le trophée Bill Masterton (persévérance et esprit sportif) en 1970, participé à quatre Matchs des Étoiles et été président de l’Association des Joueurs de 1974 à 1975.

Martin connut toutefois une bien triste fin.  Le 30 novembre 2008, il faisait de la motoneige avec un ami sur le lac Kanasuta, dans son Abitibi natale. C’est alors que la glace céda sous leur poids.  Son ami s’en est tiré, mais après s’être débattu pendant un moment, Martin s’est noyé.  Il avait 64 ans.

Sources : Joyce, Gare, The Devil and Bobby Hull, John Wiley & Sons Canada Ltd, 2011

“Pit Martin: Une fin cruelle” d’André Rousseau, 2 décembre 2008 (fr.canoe.ca), legendsofhockey.netwikipedia.org



 

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