Bien qu’originaire de Sudbury, Ronald Duguay s’adapta très rapidement à la vie trépidante et glamour de New York. Il s’y établit immédiatement après avoir été sélectionné 13e au total au repêchage de 1977, par les Rangers.
Il afficha des performances respectables sur la glace, mais il se fit aussi remarquer pour d’autres raisons. Il avait une belle apparence et il portait ses cheveux assez longs et bouclés. Comme il ne portait pas de casque, sa chevelure se mettait à virevolter lorsqu’il patinait à vive allure, le rendant très facilement identifiable sur la glace. Il devint rapidement un des favoris de la foule.
Il participa avec John Davidson (le nouveau président des Blue Jackets), Phil Esposito, Pat Hickey et Dave Maloney à l’enregistrement d’une chanson plutôt burlesque : « Hockey Sock Rock ». (Un peu dans la même veine que « Forgive My Misconduct » de Dionne, Simmer et Taylor.)
Il se dandina aussi avec vigueur l’arrière-train dans une publicité assez risible de jeans Sasson, toujours avec Maloney et Esposito, mais accompagné cette fois d’Anders Hedberg.
En plus de plusieurs de ses coéquipiers, il avait parmi son cercle des personnes comme John McEnroe et Andy Warhol. Et comme tout bon jet setter, il épousa un mannequin, Robin Bobo.
Sa popularité et son intérêt pour la vie nocturne causèrent toutefois des frictions avec son entraîneur Herb Brooks. Duguay se retrouva donc à l’été 1983 dans une ville beaucoup moins glamour, Détroit. Peut-être parce qu’il était plus concentré sur son jeu, ses deux saisons suivantes furent ses meilleures en carrière (80 et 89 points) et ce, même si les Red Wings commençaient à peine à sortir d’une quinzaine d’années de grande médiocrité.
En mars 1986, il fut échangé à une autre ville industrielle, Pittsburgh, mais ses performances allèrent en déclinant.
Son ex-coéquipier (devenu directeur gérant) Phil Esposito fit son acquisition en janvier 1987 pour le rapatrier à New York, mais avec plus ou moins de succès. Il se retrouva ensuite avec les Kings (il était là à l’arrivée de Gretzky), donc encore au milieu du jet set.
Il passa ensuite par l’Allemagne et l’IHL et tenta de relancer sa carrière en 1992 au sein du Lightning, la nouvelle équipe d’expansion dirigée par… Phil Esposito, mais sans succès.
Il a par la suite été entraîneur des Barracudas de Jacksonville (de l’éphémère WHA2 et ensuite de la SPHL), marié un autre mannequin (Kim Alexis) et participé à la version 2009 de « Battle of the Blades » de la CBC (avec Barbara Underhill).
Sources : "Locks Still Flowing 20 Years Later, Duguay Returns" de Jeff Z. Klein, 21 mars 2009, New York Times (nytimes.com),legendsofhockey.net, wikipedia.org
http://www.youtube.com/watch?
http://blip.tv/pucku/duguay-
La fille au milieu de l'annonce de jeans, c'est Donna, la femme de Phil Esposito.
RépondreSupprimerFascinant. De la matière à film. Manque juste la phase de déchéance et la rédemption finale.
RépondreSupprimer@Guillaume Éthier
RépondreSupprimerContrairement à "Musicographie" à MusiMax, il n'y a pas de "Après la pause, Ron tombe dans l'enfer de la drogue." ;-)