lundi 9 septembre 2013

Jimmy et Pete Ward









Jimmy Ward était originaire de Fort William (faisant aujourd’hui partie de Thunder Bay).  Ailier droit, il fut recruté par les Maroons de Montréal en 1927.  Au fil des années, il devint l'un des visages familiers des hommes en marron.  Arrivé pour le début de la quatrième saison de leur existence, il y sera jusqu’à la fin, en 1938.

Joueur endurant, c’est d’ailleurs lui qui a joué le plus de matchs dans leur uniforme, avec 496.  Il est aussi le deuxième au niveau des buts.  Son total de 143 le place derrière Nels Stewart.  Quant aux points, ses 267 ne sont seconds qu’aux 281 de Hooley Smith.  À noter que ces deux derniers ont été ses compagnons de ligne pour la majeure partie de sa carrière.
Pour les saisons, c’est en 1931-32 qu’il atteignit son sommet.  Ses 19 buts et ses 19 passes dans une saison qui comptait 48 matchs lui donnèrent la dixième position de la ligue dans les deux cas. 
En 1934, il représenta les Maroons avec Hooley Smith au match pour amasser des fonds pour Ace Bailey, ce qui est considéré comme le premier match des étoiles de la LNH.  L’année suivante, il aida les Maroons à remporter la Coupe Stanley.
La saison 1937-38 s’avéra la pire de l’histoire des Maroons, avec une fiche de 12-30-6.  De plus, avec la Grande Dépression qui faisait toujours sentir ses effets, il devenait évident qu’il y avait une équipe de trop à Montréal.  Les Maroons suspendirent alors leurs opérations, laissant ainsi le champ libre aux Canadiens.  C’est ainsi que Ward se retrouva avec le tricolore pour une dernière saison.  Au cours de cette même année, il participa au match à la mémoire d’Howie Morenz, dont le format était les étoiles de la LNH contre les Canadiens.
En 1939-40, il se retrouva comme joueur-entraîneur des Eagles de New Haven de la IAHL (un ancêtre de la Ligue Américaine).
En 1944, il déménagea sur la Côte Ouest, où il devint le premier entraîneur des Eagles de Portland de la nouvelle Pacific Coast Hockey League (PCHL).  Il demeura quatre ans avec l’équipe mais resta à Portland par la suite.  Il est décédé en 1990, à l'âge de 84 ans.
Son fils Pete est né à Montréal, lors de son séjour avec les Maroons.  Par contre, il suivit évidemment son père à Portland, où il développa ses habiletés pour le baseball.
En 1958, il fut signé par les Orioles de Baltimore, avec qui il fit ses débuts en septembre 1962. 
Son passage dans cette ville fut par contre de courte durée.  En janvier, il fut échangé aux White Sox dans un échange majeur impliquant Ron Hansen (qui sera à la fin des années 1980 instructeur au premier but des Expos) et deux futurs membres du Temple de la Renommée, Hoyt Wilhelm et Luis Aparicio.
Transformé en troisième-but, ses 22 circuits et 84 points produits lui valurent d’être désigné la recrue de l’année dans la Ligue Américaine par The Sporting News en 1963.  L’année suivante fut encore plus encourageante, avec 23 circuits et 94 points produits.  Malheureusement, la progression s’arrêta là.  En avril 1965, alors qu’il était passager dans une auto, l’arrière de celle-ci fut embouti, lui causant un « coup du lapin ».  Les blessures au cou qui en découlèrent lui nuirent ensuite tout au long de sa carrière. 
Il demeura malgré tout avec les White Sox jusqu’en 1969.  Sa saison 1967, avec 18 circuits et 62 points produits fut sa plus respectable après son accident.  Sa moyenne au bâton, déjà pas des meilleures, alla par contre en baissant au fil des années.
 Il passa une dernière saison dans les majeures en 1970, avec les Yankees, avant devenir gérant dans les réseaux des Yankees, des White Sox et des Pirates.  Il fut aussi instructeur des Braves d’Atlanta en 1978.  Par la suite, il retourna à Portland pour s’ouvrir une agence de voyage.
Il est membre des Temples de la Renommée des sports de Portland et de Chicago et de celui du baseball du Canada.
Sources :  “One That Got Away” de Richard Deitsch, 4 novembre 2005, Sports Illustrated (sportsillustrated.cnn.com), “Pete Ward”, Canadian Baseball Hall of Fame & Museum (baseballhalloffame.ca), baseball-reference.com, legendsofhockey.net, wikipedia.org.  


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