Jimmy Ward était originaire de Fort William (faisant aujourd’hui partie de Thunder Bay). Ailier droit, il fut recruté par les Maroons de Montréal en 1927. Au fil des années, il devint l'un des visages familiers des hommes en marron. Arrivé pour le début de la quatrième saison de leur existence, il y sera jusqu’à la fin, en 1938.
Joueur endurant, c’est d’ailleurs lui qui a joué le plus de matchs dans leur uniforme, avec 496. Il est aussi le deuxième au niveau des buts. Son total de 143 le place derrière Nels Stewart. Quant aux points, ses 267 ne sont seconds qu’aux 281 de Hooley Smith. À noter que ces deux derniers ont été ses compagnons de ligne pour la majeure partie de sa carrière.
Pour les saisons, c’est en 1931-32 qu’il
atteignit son sommet. Ses 19 buts et ses 19
passes dans une saison qui comptait 48 matchs lui donnèrent la dixième position
de la ligue dans les deux cas.
En 1934, il représenta les Maroons avec Hooley
Smith au match pour amasser des fonds pour Ace Bailey,
ce qui est considéré comme le premier match des étoiles de la LNH. L’année suivante, il aida les Maroons à
remporter la Coupe Stanley.
La saison 1937-38 s’avéra la pire de l’histoire
des Maroons, avec une fiche de 12-30-6.
De plus, avec la Grande Dépression qui faisait toujours sentir ses
effets, il devenait évident qu’il y avait une équipe de trop à Montréal. Les Maroons suspendirent alors leurs
opérations, laissant ainsi le champ libre aux Canadiens. C’est ainsi que Ward se retrouva avec le
tricolore pour une dernière saison. Au
cours de cette même année, il participa au match à la mémoire d’Howie Morenz,
dont le format était les étoiles de la LNH contre les Canadiens.
En 1939-40, il se retrouva comme
joueur-entraîneur des Eagles de New Haven de la IAHL (un ancêtre de la Ligue
Américaine).
En 1944, il déménagea sur la Côte Ouest, où il
devint le premier entraîneur des Eagles de Portland de la nouvelle Pacific
Coast Hockey League (PCHL). Il demeura
quatre ans avec l’équipe mais resta à Portland par la suite. Il est décédé en 1990, à l'âge de 84 ans.
Son fils Pete est né à Montréal, lors de son
séjour avec les Maroons. Par contre, il
suivit évidemment son père à Portland, où il développa ses habiletés pour le
baseball.
En 1958, il fut signé par les Orioles de
Baltimore, avec qui il fit ses débuts en septembre 1962.
Son passage dans cette ville fut par contre de
courte durée. En janvier, il fut échangé
aux White Sox dans un échange majeur impliquant Ron Hansen (qui sera à la fin des années 1980
instructeur au premier but des Expos) et deux futurs
membres du Temple de la Renommée, Hoyt Wilhelm et Luis Aparicio.
Transformé en troisième-but, ses 22 circuits et
84 points produits lui valurent d’être désigné la recrue de l’année dans la
Ligue Américaine par The Sporting News en 1963.
L’année suivante fut encore plus encourageante, avec 23 circuits et 94
points produits. Malheureusement, la
progression s’arrêta là. En avril 1965, alors
qu’il était passager dans une auto, l’arrière de celle-ci fut embouti, lui
causant un « coup du lapin ».
Les blessures au cou qui en découlèrent lui nuirent ensuite tout au long
de sa carrière.
Il demeura malgré tout avec les White Sox
jusqu’en 1969. Sa saison 1967, avec 18
circuits et 62 points produits fut sa plus respectable après son accident. Sa moyenne au bâton, déjà pas des meilleures,
alla par contre en baissant au fil des années.
Il passa une dernière saison dans les majeures
en 1970, avec les Yankees, avant devenir gérant dans les réseaux des Yankees,
des White Sox et des Pirates. Il fut
aussi instructeur des Braves d’Atlanta en 1978.
Par la suite, il retourna à Portland pour s’ouvrir une agence de voyage.
Il est membre des Temples de la Renommée des
sports de Portland et de Chicago et de celui du baseball du Canada.
Sources :
“One That Got Away” de Richard Deitsch, 4 novembre 2005, Sports
Illustrated (sportsillustrated.cnn.com), “Pete Ward”, Canadian Baseball Hall of
Fame & Museum (baseballhalloffame.ca), baseball-reference.com,
legendsofhockey.net, wikipedia.org.
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