lundi 29 septembre 2014

Brian Lawton



Le Minnesota est l’État qui a produit le plus de joueurs pour la Ligue Nationale, avec une bonne avance sur le Massachusetts, deuxième. Alors que dans plusieurs marchés américains, il faut expliquer et faire découvrir le sport, ce n’est pas le cas dans l’État aux 10 000 lacs. Évoluant dans un marché naturel au sud de la frontière, l’équipe du Minnesota devrait être un pilier de la LNH.

Lorsqu’il a été représenté par les North Stars (de 1967 à 1993), ça n’a pourtant pas été souvent le cas. D’ailleurs, qu’une équipe de hockey qui y est basée déménage, comme ce fut le cas lorsque les North Stars ont pris le chemin de Dallas, est pour le moins étonnant. C’est un peu comme si une équipe de football déménageait du Texas…  (Mauvais exemple, les Oilers ont quitté Houston...)

En 1983, ceux qui se faisaient parfois appeler les No Stars repêchaient les premiers, mais pas à cause d’une mauvaise saison. Au contraire, ils étaient dans une rare bonne période. C’est plutôt qu’ils avaient échangé Anders Hakansson aux faibles Penguins contre George Ferguson, en plus d’une inversion de premiers choix.

À ce moment, les prospects américains étaient encore assez rares, même si certains commençaient à faire parler d’eux, comme Bob Carpenter par exemple. (voir texte du 27 janvier 2014)

La centrale de dépistage de la LNH avait classé au premier rang un jeune joueur d’une école secondaire du Rhode Island, Brian Lawton. (Le Hockey News l’avait mis cinquième.) Il y avait donc une certaine pression pour faire de Lawton le premier américain à être choisi en ouverture du repêchage. Par contre, si le critère américain devait peser lourd dans la balance, il y avait tout de même des alternatives. Pat Lafontaine (qui a joué son junior à Verdun) était disponible, tout comme un gardien d’une école secondaire de la région de Boston, Tom Barrasso.

En ouvrant ses options aux joueurs canadiens, on pouvait ajouter Sylvain Turgeon, John MacLean, Russ Courtnall, Cam Neely et… Steve Yzerman.

Le DG des North Stars, Lou Nanne, porta finalement son choix sur Lawton.  Jusqu’à ce jour, il demeure le seul joueur à être choisi premier au repêchage à provenir directement d’une école secondaire américaine. (D’autres joueurs américains ont été choisis en ouverture de séance de repêchage, mais en provenance d’universités, du hockey junior canadien ou du programme national.)

Lawton s’est ensuite entraîné avec l’équipe olympique américaine, mais pressés de compter sur lui, les North Stars l’incitèrent à passer pro immédiatement. (À l’époque, ça le disqualifiait pour les Olympiques).  Lawton n’alla donc pas à Sarajevo et perdit une occasion de poursuivre son développement. Il joua plutôt 58 matchs avec le Minnesota, dans une saison où il subit quelques blessures et où il se plaignit de son temps de glace. Il choisit de porter le numéro 98, à une époque où le 99 de Wayne Gretzky était partout. Le geste attira une certaine attention, d’autant plus que les numéros élevés demeuraient rares à ce moment.

Dans une période très offensive, Lawton obtint 10 buts et 21 passes.  Pendant ce temps, Turgeon compta 40 buts à Hartford, Lafontaine alla à Sarajevo, Yzerman amassa 87 points avec une équipe faible à Detroit et Barrasso se mérita le Calder (recrue de l’année) et le Vézina (meilleur gardien) à Buffalo.

L’année suivante, Lawton régressa. Peut-être s’est-on rendu compte que son développement avait été court-circuité. Toujours est-il qu’il passa la moitié de la saison avec les Indians de Springfield de la Ligue Américaine. Lawton finit par abandonner le 98.

En 1985-86, il passa toute la saison avec les Stars, avec qui il amassa 35 points, avant de revenir avec une récolte de 44 points la saison suivante, son sommet en carrière. C’est par la suite qu’il s’est mis à descendre.

Il a passé une saison supplémentaire au Minnesota, avant d’être incapable de se tailler un poste en 1988. Refusant de se rapporter à la filiale de Kalamazoo, il fut finalement échangé aux Rangers, avant de se mettre à changer d’adresse à répétition. Au début, il était échangé, pour par la suite passer par le ballotage ou ne pas voir son contrat renouvelé.  Il a passé par plusieurs organisations, où il jouait d’abord plus ou moins régulièrement, puis d’autres où il n’a joué que sporadiquement avant de passer dans des endroits où il ne joua qu’avec le club école. Les Whalers, les Nordiques (dans leur période la plus sombre), les Bruins et les Kings l’ont déjà eu sur leur liste de paie.

En 1991-92, il profita de l’arrivée des Sharks de San Jose pour revenir dans la LNH.  L’expérience dura une saison et demi. Assigné à la filiale de Kansas City, il refusa de s’y rapporter. Il fut finalement échangé aux Devils, équipe avec qui il n’a jamais joué.

Sa fiche en carrière de 112-145-266 en 483 matchs est évidemment bien loin de celle d’Yzerman (692-1063-1755 en 1514 matchs).

Suite à sa carrière de joueur, Lawton est devenu agent de joueur. Il travailla pendant un moment en partenariat avec Mike Liut et eut comme clients des joueurs comme Mike Modano, Sergeï Fedorov et Ryan Malone.

En 2008, il fit le saut du côté de l’administration. Il attira l’attention des nouveaux propriétaires du Lightning de Tampa Bay, Oren Koules et Len Barrie, en leur soumettant un plan détaillé sur comment relancer l’équipe. Il fut nommé vice-président. Le nouveau trio prit beaucoup de place, laissant le DG Jay Feaster en plan. La nouvelle administration fit l’acquisition du client de Lawton, Ryan Malone. Elle embaucha également son père Greg (voir texte du 24 mai 2011), jusque-là dépisteur avec les Coyotes. Lorsque frustré, Feaster démissionna, Lawton prit officiellement le poste.

Ce n’est pas vraiment par les performances de l’équipe sur la glace que le règne de Lawton fut caractérisé. On retiendra surtout cette histoire plutôt abracadabrante de négociation plus ou moins publique avec Bob Gainey, au sujet d’un potentiel échange impliquant Vincent Lecavalier. À noter que ce dernier venait pourtant à peine de signer un long et lucratif contrat avec le Lightning. (Oui, il s’agit du contrat que Tampa Bay finit par racheter.)

Lorsque la bagarre éclata entre les deux propriétaires (avec une des causes le sort réservé à Lecavalier), ils finirent par se résoudre à vendre l’équipe.

La nouvelle direction mit peu de temps à congédier Lawton. Celui-ci fut finalement remplacé par… Steve Yzerman.

Sources : hockeydb.com, hockeydraftcentral.com, wikipedia.org.

lundi 22 septembre 2014

Blaine Stoughton









Blaine Stoughton a connu toute une carrière en séquence.  Lorsque les choses allaient bien, il pouvait faire partie de l’élite.  Mais lorsqu’elles n’allaient pas, la chute pouvait être vertigineuse.

D’abord repêché au septième rang en 1973 par les Penguins (tout juste devant Bob Gainey), il ne demeura pas longtemps dans la ville de l’acier.  Il ne joua que 34 matchs à son année recrue, avant de passer aux Maple Leafs pendant l’entre-saison, dans un échange de jeunes joueurs.  En plus de Stoughton, Toronto obtint un choix de première ronde (qui deviendra Trevor Johansen), en retour de Rick Kehoe.

Kehoe devint l’un des piliers des Penguins pendant dix ans, dans une période où l’équipe afficha des résultats en dents de scie.  L’échange fut par contre moins heureux pour les Leafs. 

Après une saison respectable de 23 buts en 1974-75, Stoughton passa la moitié de la saison 1975-76 dans la Ligue Centrale.

Il faut aussi se souvenir que les Leafs se trouvaient dans une période tumultueuse, où leur excentrique propriétaire Harold Ballard (voir texte du 16 juillet 2011) ne gagnait pas de concours de popularité auprès de ses joueurs.  Dans ce contexte, lorsque la ligue rivale, l’AMH, faisait des offres, les joueurs écoutaient.  Paul Henderson, Dave Keon (voir texte du 12 décembre 2009) et Norm Ullman firent entre autres le saut.  Stoughton aussi.

Il se retrouva alors avec les Stingers de Cincinnati.  Son succès fut immédiat.  Avec Richard Leduc et Rick Dudley, il forma la ligne LSD.  (C'était les années 1970 après tout…)  Stoughton amassa 52 buts, autant que Leduc.  De son côté, Dudley en compta 41.

La saison suivante, les Stingers eurent un nouvel entraîneur, un certain Jacques Demers, qui imposa un système plus défensif.  Ça ne convenait pas vraiment à Stoughton, qui fut échangé aux Racers d’Indianapolis.  Sa production totale pour l’année tomba à 19 buts.

En 1978-79, il dut encore changer d’équipe, mais pour une autre raison.  Les Racers rendirent l’âme au cours de la saison et Stoughton se retrouva avec les Whalers de la Nouvelle-Angleterre.  Il marqua un total de 18 buts.

Vint ensuite la fin des activités de l’AMH et l’absorption de quatre de ses équipes par la LNH, dont les Whalers.  Au sein de l’équipe en vert, ce fut le retour de Gordie Howe dans la Ligue Nationale qui attira l’attention.  Mais pour ce qui est de l’attaque, ce fut surtout l’affaire de Mike Rogers (voir texte du 9 septembre 2012) et de Stoughton.  Avec 56 filets, il fut le meilleur buteur de la LNH, à égalité avec Danny Gare et Charlie Simmer et ce, même si les Whalers étaient loin de constituer une équipe menaçante.  Ce total a beau avoir été obtenu pendant une période offensive, il demeure que Stoughton a été un premier de classe.

Sa production de 1980-81 baissa à 41 buts.  Il faut dire que sa saison fut légèrement écourtée par une dispute contractuelle, qui culmina avec une poursuite de Stoughton envers les Whalers.  Il allégua que l’équipe lui avait causé un préjudice en ne lui offrant pas un contrat selon les délais prescrits par la convention collective.  Stoughton fut finalement déclaré joueur autonome avec compensation par le président John Ziegler, avant de finalement resigner avec Hartford.

Son total de buts remonta à 52 l’année suivante et ce, malgré la perte de son coéquipier Rogers, échangé aux Rangers.  Cette performance lui valut d’ailleurs d’être choisi comme représentant des Whalers, toujours aussi faibles,  au match des étoiles. 

Néanmoins, son étoile pâlit rapidement.  Il partagea la saison 1983-84 entre Hartford et New York.  Malgré sa réunion avec Mike Rogers, leur contribution combinée tomba à 28 buts.

En 1984-85, plus rien ne fonctionnait.  Il ne parvint même pas à se tailler une place avec les Rangers.  Il passa l’année dans la Ligue Américaine avec les Nighthawks de New Haven.  Deux saisons après avoir compté 52 buts, il était sorti de la Ligue Nationale et n’y rejoua plus.
Il joua par la suite en Italie, avant de devenir assistant-entraîneur dans la ECHL, la IHL et l’AHL.

En 1996, il s’acheta une équipe d’expansion de la WPHL (Western Professional Hockey League), les Ice Bats d’Austin.  Il servit alors comme directeur-gérant jusqu’en 1999, en plus d’être par moment entraîneur.  Il a également embauché son frère (qui avait tout de même joué junior) comme adjoint, puis comme entraîneur.

Sources: hockeydraftcentral.com, legendsofhockey.net, wikipedia.org.

vendredi 19 septembre 2014

Le plus grand moment écossais de l'histoire de la NHL...










N'oubliez jamais que Steve Smith, bien qu'il ait grandi au Canada, est né en Écosse...

Y'a des similitudes à faire entre ce qui s'est déroulé hier et ça :


mercredi 17 septembre 2014

Le Nicklas Bäckström du metal













Dans cet avant-dernier article de cette série dédié aux homonymes de joueurs de hockey suédois évoluant au sein de groupes de metal suédois, vous me permettrez une petite entourloupette. En effet, permettez-moi de trouver un homonyme suédois à un joueur finlandais. Aujourd'hui, parlons du Nicklas Bäckström du metal...



En fait, tout comme le Ulf Samuelsson, il n'y a qu'un seul Nicklas Bäckström. Ce dernier joue dans un groupe originaire d'Ümea nommé Moloken, Moloken, comme le groupe Monachus d'Erik Karlsson, donne dans le metal atmosphérique quoi que plus étiré vers le post-rock, un peu à la Mouth Of The Architect ou Isis. En fait, Moloken débuta en projet solo du frère de Nicklas, Kristoffer, auquel s'est joint des musiciens après quelques albums. Auparavant, il a joué également dans un groupe omé Lithany avec d'autre musiciens qui évoluent également dans Moloken maintenant...

Mais Moloken, ça s'écoute quand même bien...





lundi 15 septembre 2014

Ross Wilson








Il fut une époque où chaque équipe n’avait qu’un seul gardien en uniforme. (voir texte du 6 mai 2013) Il pouvait avoir un mauvais match. Il pouvait se faire démolir le visage. (N’oublions pas que les gardiens jouaient sans masque.) S’il arrivait quelque chose, on insistait fortement pour qu’il continue malgré tout, puisque les alternatives étaient limitées. Par contre, elles n’étaient pas inexistantes. Il y avait un règlement en place qui statuait que l’équipe hôtesse devait s’assurer qu’il y avait dans l’aréna une personne qui, en cas d’extrême urgence, pouvait prendre la relève. À noter qu’il s’agissait de la même personne pour les deux équipes. On peut donc s’imaginer que l’équipe visiteuse n’insistait pas trop pour utiliser le gardien "de rechange" mis à sa disposition par son adversaire.

À Détroit, ce rôle a longtemps appartenu à Ross Wilson. Il avait joué comme gardien à un bon niveau et avait même disputé quelques matchs dans la Ligue Américaine. Il avait aussi l’avantage d’être facilement accessible, puisqu’en devenant soigneur des Red Wings, il était toujours sur place.

C’est dans cette fonction qu’il a fait partie de quatre équipes championnes de la Coupe Stanley (1950, 1952, 1954, 1955). Mais c’est dans son rôle d’urgence qu’il a vu de l’action de près.
Le 10 octobre 1953, c’est avec ses coéquipiers qu’il a sauté sur la patinoire. Terry Sawchuk avait été sévèrement coupé par un patin de Maurice Richard, au point de ne pas pouvoir continuer le match. Wilson a donc joué 16 minutes ce soir-là et n’a pas accordé de but.

Le 22 janvier 1956 fut différent, puisque c’est l’équipe adverse qui a dû se résoudre à faire appel à ses services. Il remplaça donc Harry Lumley des Maple Leafs pendant 13 minutes. Encore une fois, il n’a pas accordé de but.

C’est finalement le 29 décembre 1957 qu’il a effectué son dernier tour de piste, de nouveau du côté des adversaires. Toutefois, comme la dislocation de l’épaule de Don Simmons arriva tôt dans le match, il le joua presque en entier (52 minutes) devant le filet des Bruins. Wilson parvint à bien se débrouiller en n’accordant qu’un seul but à ses coéquipiers, dans un match nul de 2-2.

Questionné sur le fait que même dans un autre uniforme, il demeurait au fond un Red Wing, Wilson répondit que pour lui, il n’était pas question de faire de faveur à ses coéquipiers. Il faut dire que lorsqu’on connaît le type d’atmosphère qui règne dans une équipe de hockey, on suppose que si Wilson avait été victime de trop de buts, il aurait sûrement fait l’objet de railleries pendant des mois…

Son rôle de gardien d’urgence a par contre peut-être influencé son travail de soigneur. Lorsqu’il était appelé au soin d’un joueur blessé, il avait l’habitude de diminuer la gravité de la blessure, en lui disant habituellement qu’il pouvait continuer.

D’un autre côté, il a conçu plusieurs masques, incluant celui de Terry Sawchuk, qu’il revendait.

L’arrivée du système à deux gardiens a ensuite pratiquement fait disparaître ce rôle bien particulier.

Ross Wilson est décédé en 2002, à l’âge de 83 ans.

Sources : "Ross Wilson, 83; Red Wing Hockey Trainer, Emergency Goalie," 13 novembre 2002, Los Angeles Times (latimes.com), wikipedia.org.

dimanche 14 septembre 2014

Le Ulf Samuelsson du metal











Après vous avoir fait une liste de suédois nommés Erik Karlsson qui jouaient dans des groupes de metal suédois, j'ai continué ma recherche des homonymes de joueurs de hockey suédois sévissant dans le monde du metal suédois. Aujourd'hui, un seul personnage nommé Ulf Samuelsson. Maheureusement, la production de ce dernier est pas mal moins intéressante que celle des Erik Karlsson...

Ulf Samuelsson est, comme les Erik Karlsson, un guitariste.

Il a d'abord fait ses premiers fais d'arme dans le monde du death metal durant l'âge d'or de ce style. Ulf Samuelsson s'est joint au groupe Suffer, un groupe qui existait depuis 1988, en 1992. Il a participé à quelques enregistrements dont le disque Structures de 1994 dont on peut écouter un extrait ici...




Cet album a été enregistré au fameux Sunlight Studio de Stockholm, studio mythique où la plupart des grands albums de death metal scandinave de la fin des années 80 et début des années 90 ont été enregistrés. Malgré la classique guitare "chainsaw" le tout me fait plus penser à un Obituary, c'est peut-être la très moche voix du chanteur, plus que du bon vieux death scandinave du début des années 90...

Pas trop mon style...

Après avoir quitté Suffer en 1994, Ulf Samuelsson (à gauche sur la photo, s'est joint à un groupe doom metal nommé Serpent. 




Encore ici, rien de surprenant... 

Le son de le guitare est encore une fois très bon... Ça a été également produit par Tomas Skogsberg...


vendredi 12 septembre 2014

Les Erik Karlsson du metal...










J'aime beaucoup les joueurs de hockey suédois et le metal suédois. Alors pourquoi ne pas manier les deux en faisant une série de recherche de groupe de musique metal suédois ayant des membres avec des noms de joueurs de hockey suédois. Je vais commencer aujourd'hui dans la voie de la facilité, avec Erik Karlsson, nom un peu générique... Selon le site Metal-Archives, voici des groupes de musique avec un Erik Karlsson, étrangement, les trois sont des guitaristes...



Il y a d'abord un Erik Karlsson qui joue de la guitare dans un groupe death metal originaire d'Ümea nommé Festering Remains. On ne donne pas dans la dentelle, ici, mais on ne donne pas plus dans l'originalité... Ça nous rappelle plein de groupes à la fois mais sans trop pouvoir statuer qui exactement... On ne réinvente pas la roue ici, voix gutturale, probablement avec des effets, où pisse le sang, revolent les tripes et craquent les os, beats mitraillettes, guitares aussi mélodiques qu'une fraise de dentiste... De la musique très intellectuelle comme en fait foi cette merveilleuse chanson où on fait l'aoopologie de la vie dans la Virginie Occidentale...


 


Faut aimer le style... Pour ma part, je m'en tient aux classiques du genre...

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Un autre Erik Karlsson joue dans un groupe qui se nomme Monachus, un groupe doom metal un peu plus expérimental et atmosphérique originaire de Göteborg. Ce groupe est un peu plus dans mes cordes, metal lent et lourd très texturé rappelant un de mes groupes préférés, Neurosis. Je retiens le nom...



Vraiment bien...

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Un Per-Erik Karlsson aurait joué dans un obscure groupe heavy metal du début des années 80 nommé Treasure. Comme j'ai un gros trip vieux metal ces jours-cis, vous me permettrez d'inclure un Per-Erik... Les fans des 2-3 premiers disques d'Ozzy ou autre groupe de l'époque vont aimer...



Si, comme moi, vous aimez et voulez vous procurer le disque, sachez que sur le site Discogs, le 45 tours de cette chanson se vend pour la modique somme de 230$ sur le site Discogs...

Je pense que je vais rester avec le video Youtube...


jeudi 11 septembre 2014

Où sont passés les Princes de Montréal?










C'était au printemps dernier, un peu avant que la Grand-Ville ne soit en mode Canadien en séries... Nous étions tous baseball, le temps d'une virée dans la grande bolle de toilette en béton alors que les Mets et les Blue Jays on fait la piastre en venant jouer deux match hors-concours dans notre bel éléphant où il y a 10 ans nous pouvions aller voir ceux qu'on appelait jadis Nos'Amours... Tout le monde, toi, moi, Denis Coderre, étaient baseball. Et pour cette grande sortie au Stade où on a manqué de hot-dogs lors du deuxième match, tout le monde était là : la gang de 1994 était là, la veuve de Gary Carter aussi et, bien sûr, notre ami Warren Cromartie, cet homme qui semble être la marionnette d'une bande de millionnaires prêts à tout pour se faire payer un stade par les contribuables. Autour de ces évènements, pleins de chroniqueurs, journalistes et autres spéculateurs sportifs se mirent à donner leur humble (et parfois pas trop humble) avis sur la possibilité d'un retour du baseball à Montréal...

Parmi eux, mon préféré d'entre tous, Ronald King, qui, dans une de ses légendaires chronique s'est mis à parler des noms d'équipes de Montréal, disant que traditionnellement ils manquaient de "mordant' et en priant de peut-être oublier le nom Expos si un retour potentiel du baseball en ville, le nom étant daté... Mais dans ce texte, Ronald nous parle des Princes de Montréal. Il s'agissait d'un site web où on faisait la promotion de la potentielle venue d'une équipe de la ligue Can-Am pour 2016. L'équipe s'appellerait donc les Princes, nom apparemment choisi en hommage aux classiques Royaux de Montréal.


Curieux de la patente, j'ai donc fait ma petite recherche pour aller sur leur site web princesdemontreal.com (ne cliquez pas, le site est mort...) où on expliquait le projet de trouver des investisseurs afin de construire un stade assez gros pour accueillir une équipe de la Can-Am. Fine...

Dans un onglet du site web, on pouvait également commander divers cossins. On pouvait se commander divers objets à l'effigie des Expos (?) et des objets à l'effigie desdits futurs Princes. On y retrouvait d'ailleurs deux types de casquette :

Une avec un M...


L'autre avec un P...


Étant un gros fan de casquettes et de logos, j'ai aussitôt envoyé le lien vers la page de la boutique sur la page Facebook de LVEUP en demandant l'opinion des gens et je l'ai fait parvenir à des amis dont je savais qu'ils allaient avoir à tout le moins une opinion à propos de ces choses...

Personnellement, ces deux casquettes m'ont laissé particulièrement indifférent. Étant d'ailleurs un gros fan de casquette avec un M (première lettre de mon prénom...) j'ai passé proche de me la commander. Mais comme je n'étais pas impressionné, trouvant que ça faisait plus étiquette de bière des années 90, je me suis retenu...

Donc tout est resté mort...

Jusqu'à la semaine dernière... 

Un de mes amis avec qui j'avais eu une bonne discussion sur ce design de casquette et tout autant fan de casquettes m'a écrit afin de savoir si j'avais, au printemps dernier, commandé une de ces casquettes... Lui répondant à la négative, il m'a alors expliqué qu'il avait commandé une des casquettes mais n'avait jamais reçu ce qu'il avait commandé... Après deux mois, il a contacté la personne qui lui dit alors qu'il allait le rembourser, mais depuis, rien...

Depuis, donc, le site web a disparu, la page Facebook aussi. Seul demeure le compte twitter où le dernier tweet datant du 6 juin donne un lien (mort) avec le message suivant : "Efforts recompenses ! Nouveau terrain d'implantation identifie... On a besoin de votre soutien !" De plus, mon ami ayant poussé ses recherches un peu plus loin et accumulé beaucoup d'informations sur la chose, m'a d'ailleurs affirmé que les numéros de téléphone de la personne qu'il a trouvé sont des numéros désactivés...

On peut donc affirmer que mon ami a de grosses chances de ne jamais revoir son argent... Je ne sais pas s'il est un des seuls à s'être fait roulé dans la patente, mais ça sent pas mal mauvais comme histoire, surtout que, quand on regarde les différents tweets, que différents moyens d'amasser des fonds...



Bref...

Ce qui m'intrigue là dedans, c'est à savoir si des gens ont des histoires similaire (ou pire...) où s'ils ont d'autres informations... L'histoire me semble assez croustillante...

lundi 8 septembre 2014

Les trophées de l'AMH








Supposons que vous créez une ligue de hockey professionnelle.  Vous désirez compétitionner contre une ligue établie.

Vous voulez mousser vos meilleurs joueurs en créant des trophées pour les honorer.  Après tout, votre compétiteur le fait déjà.  Par contre, ses trophées portent le nom de personnes ayant marqué son histoire.  Comme votre ligue est nouvelle, vous n’avez pas de légendes à vous.  Vous ne pouvez donc pas nommer vos trophées de noms de légendes du hockey sans honorer les joueurs de votre compétiteur.

Vous pourriez toujours nommer vos trophées "meilleur défenseur" ou "meilleur gardien", mais ce ne serait pas très sexy…

Vous décidez donc de nommer vos trophées du nom… de vos propriétaires ou de vos fondateurs.  Par contre, votre organisation est plutôt bancale et vous avez recruté vos propriétaires un peu partout, en n’étant pas toujours très sélectif.

C’est un peu ce qui s’est passé avec l’AMH (Association Mondiale de Hockey) en 1972-73 et voici ce que ça a donné :

Trophée Lou Kaplan (recrue de l’année)

Lou Kaplan a fait fortune dans la ferraille.  Il a été propriétaire fondateur des Fighting Saints du Minnesota, équipe qui a duré trois saisons, avant de disparaître au milieu de la saison 1975-76.

Lorsque Wayne Gretzky se l’est mérité pour la saison 1978-79, donc trois ans plus tard et alors qu’il avait déjà été annoncé que la ligue cesserait ses activités, il a dû être très honoré…  L’histoire ne dit par contre pas si Kaplan a récupéré le trophée pour la ferraille…

Trophée Paul Deneau (joueur le plus gentilhomme)

Paul Deneau était un spéculateur de Dayton, en Ohio.  Il devint le propriétaire des Arrows de Dayton.  Connaissant peu de chose au hockey, lorsqu’il embaucha Bill Dineen (voir texte du 14 décembre 2010) pour gérer son équipe, il lui donna sa carte American Express en lui disant d’aller lui acheter une équipe.

Lorsque les Arrows ne purent se trouver un domicile, ils se retrouvèrent à Houston et devinrent les Aeros avant d’avoir joué un seul match.  Deneau dut alors investir pour remplacer la "broche à poule" du Sam Houston Coliseum par des baies vitrées en plexiglass.  Il n’a par contre pas pu le débarrasser de ses coquerelles, qui faisaient sa réputation dans la ligue. 

Bill Dineen eut la bonne idée d’embaucher Gordie Howe et ses fils Mark et Marty.  Mais lorsque ce groupe mit la main sur la Coupe Avco, Deneau avait déjà vendu l’équipe, qu’il ne conserva qu’une saison et demie.

Trophée Ben Hatskin (meilleur gardien de but)

Issu d’un milieu difficile, Ben Hatskin n’a jamais été gardien, mais au moins il a été athlète, puisqu’il a joué avec les Blue Bombers de Winnipeg de la LCF.  Après avoir vendu l’entreprise familiale qui fabriquait des boîtes, il a investi dans l’immobilier.  Il a aussi investi dans les juke-boxes, une ligne d’affaires qui apparemment complétait bien son autre.  Il semblerait que ses "partenaires" où il installait ses juke-boxes étaient souvent ses "clients" pour ses prêts "privés."  Hatskin était aussi reconnu pour avoir des amis qu’il valait mieux ne pas rencontrer.  Heureusement que le trophée qui portait son nom n'était pas remis au joueur le plus gentilhomme...

Il avait une certaine expérience du hockey, puisqu’il avait été propriétaire de l’équipe junior les Jets de Winnipeg.

En 1972, il est devenu propriétaire / fondateur des Jets de Winnipeg version AMH, l’équipe qui mit la ligue au monde en convainquant Bobby Hull de signer avec eux.  Hatskin avait vu son investissement dans les Jets comme une façon de gagner une certaine respectabilité.  Il a aussi été président de la ligue pendant un moment.

Malgré des succès sur la glace, Hatskin a eu des difficultés financières et a dû se résoudre à vendre les Jets vers la fin de la saison 1977-78.

Trophée Bill Hunter (meilleur compteur de la ligue)

Vendeur né, confiant jusqu’à l’arrogance, Hunter avait au moins l’avantage, à l’instar de Ben Hatskin, de connaître le hockey, puisqu’il avait été propriétaire des Oil Kings d’Edmonton, une équipe junior qui a connu du succès.  Sans sa présence, l’AMH aurait eu encore plus d’excentricités.  Il s’est entre autres opposé à la rondelle rouge fluo et à l’élimination de la ligne rouge.

Il se désigna directeur-gérant et fut même pendant un moment entraîneur.  Il n’eut par contre pas beaucoup de succès à ce niveau.  Il vendit ses actions en 1976.

Ce n’est qu’avec l’arrivée de Wayne Gretzky, deux ans plus tard, que les Oilers devinrent une équipe crainte.

À noter qu’en sept saisons, le Trophée Bill Hunter a été remporté par un francophone six fois (André Lacroix, voir texte du 11 janvier 2009, Marc Tardif, voir texte du 27 novembre 2011, et Réal Cloutier deux fois chacun).

Hunter a refait parler de lui en 1983, lorsqu’il a tenté d’acheter les Blues de St-Louis pour les déménager à Saskatoon.  (voir texte du 23 juin 2011)

Trophée Howard Baldwin (entraîneur de l’année)

Après avoir travaillé pour les Flyers de Philadelphie au département des ventes, Baldwin a convaincu, à 27 ans, Robert Schmertz d’investir pour fonder les Whalers de la Nouvelle-Angleterre.

Le premier gagnant a été Jack Kelley, entraîneur des Whalers.  Kelley a donc remporté un trophée qui portait le nom de son patron, qui était plus de dix ans plus jeune que lui.

Schmertz avait fait fortune en développant des communautés de retraite.  Il a aussi été actionnaires des Trail Blazers de Portland de la NBA, puis des Celtics.  Par contre, il ne connaissait absolument rien au hockey.

En 1975, il fut accusé de corruption au New Jersey.  Il plaida non coupable, mais il mourut d’un AVC avant le procès.  Mais ça n’empêcha pas l’AMH de renommer le Trophée Howard Baldwin au nom de Robert Schmertz.

Baldwin est demeuré actionnaire des Whalers jusqu'en 1988.  Il a par la suite détenu des parts des North Stars du Minnesota, puis des Penguins de Pittsburgh, jusqu'à leur faillite en 1998.  Il est aussi producteur de films, incluant Sudden Death, avec Jean-Claude Van Damme, qui se déroule pendant un match des Penguins.

Trophée Gary Davidson (joueur le plus utile à son équipe)

Promoteur sportif à répétition et extrêmement vendeur, il a cofondé l’ABA (American Basketball Association, un compétiteur de la NBA) avec Dennis Murphy, avant de faire de même avec l’AMH.  Il ne connaissait absolument rien au hockey.  À sa première rencontre avec Bill Hunter, à un match des Kings, ce dernier a dû lui expliquer ce qui se passait.  Hunter en avait été profondément irrité.

Après un an, Davidson quitta pour aller fonder la WFL (World Football League, un éphémère compétiteur de la NFL).

Après deux ans, le nom du trophée changea pour « Gordie Howe », qui jouait toujours à ce moment.  Les récipiendaires se méritaient donc un trophée du nom d’un de leurs adversaires.

Trophée Dennis Murphy (meilleur défenseur) 

Moins flamboyant que son associé et ne connaissant pas plus le hockey, il resta avec l’AMH plus longtemps.  Aussi promoteur sportif en série, il fut également impliqué dans la fondation du World Team Tennis et de Roller Hockey International.

Il a aussi été propriétaire des Sharks de Los Angeles, une équipe qui dura deux ans.  Excédé de se faire rappeler sans cesse par Bill Hunter que lui et Davidson ne connaissaient rien au hockey, il avait profité des assises de la ligue pour souligner de façon exubérante que ses Sharks avaient terminé devant les Oilers de Hunter au classement en 1972-73.

Coupe Avco

Quelle ironie que le trophée symbolisant la suprématie d’une ligue qui a trop dépensé en offrant des contrats de montants jamais vus à ce moment (voir entre autres le texte du 26 février 2014), qui a vu plusieurs équipes déménager ou faire faillite (parfois en milieu d’année) porte le nom d’une compagnie de finance qui s’adresse principalement à des gens en difficulté financière…
Sources :

Joyce, Gare, The devil and Bobby Hull: how hockey’s million-dollar man became the game’s lost legend, John Wiley & Sons Canada, 2011, p.68 à 72,

Willes, Ed, The Rebel League, the short and unruly life of the World Hockey Association, McClelland & Stewart, 2004,

wikipedia.org.
 
 

vendredi 5 septembre 2014

Wayne Bianchin









Vous avez aimé l'histoire de l'accident de cart de golf d'Erik Johnson, vous allez aimer celle de Wayne Bianchin...



Wayne Bianchin est né en 1953 en Colombie-Britannique d'une famille d'origine italienne. C'est notamment avec les fameux Bombers de Flin Flon lors de la saison 1972-73 que Bianchin se fit remarquer avec une très respectable récolte de  114 points dont 60 buts, ce qui fit en sorte qu'il interessa les Penguins qui le repêchèrent en deuxième ronde, 23e au total, au printemps de 1973.

Dès la saison 1973-74, le rapide attaquant connut une première saison assez respectable, récoltant 25 points en une soixantaine de matchs pour une équipe qui ne remporta que 28 matchs. C'est par contre à l'été que la carrière de Bianchin connut un dénouement un peu tragique.

Alors qu'il était en vacance, Bianchin eut un accident alors qu'il surfait. Bianchin se brisa le cou et rata la majeure partie sa deuxième saison dans la NHL, ne jouant qu'un seul match en 1974-75 avec les Penguins et une poignée avec les Bears de Hershey et les Jets de Syracuse de la NAHL. L'année suivante, Bianchin passa encore la majeure partie de la saison à Hershey, récoltant 46 points dont 24 buts en 54 matchs et jouant seulement qu'une douzaine de matchs avec les Penguins.

C'est lors de la saison 1976-77 que Bianchin redevint un régulier dans la NHL et récolta un bon 34 points dont 28 buts en 79 matchs alors qu'il formait une ligne avec Greg Malone (père de Ryan) et Blair Chapman. La saison suivante, bien qu'avec un club médiocre, Bianchin atteint à nouveau le cap des 20 buts, récoltant 33 points en 61 matchs. Lors de cette saison, Bianchin rata près d'un mois de jeu en raison de maux de dos qui allaient limiter sa poussée. 

Après une saison décevante en 1978-79 avec les Penguins, ne jouant que 40 matchs, ces derniers le laissèrent tomber. Réclamé par les Oilers lors du repêchage d'expansion. Le nouveau départ espéré de Bianchin ne produisit pas, lui qui ne joua que 11 matchs sans points à Edmonton, passant la majeure partie de cette saison 1979-80 à Houston dans la CHL. Devant la profondeur des Oilers et pris de maux de dos, Bianchin n'était pas de calibre pour une équipe qui aspirait déjà aux grands honneurs en entrant dans la NHL...

Wayne Bianchin passa par la suite quelques saisons dans le pays de ses ancêtres, en Italie, représentant même l'Italie en 1981 lors du Championnat du monde division 2, avant de tirer la plug pour de bon après la saison 1981-82 avec le AS Mastini Varese.


jeudi 4 septembre 2014

Le Whaler siamois





L'autre jour Martin m'a refilé l'annonce d'un de ces chums qui avait des cartes de hockey à vendre. Comme ce n'était pas des cartes pré-90's ou des cartes de Gilles Meloche, il a pensé à moi. J'ai un petit faible pour les cartes des années 90, malgré que le hobby en était à ses années sombres où la surproduction était de mise. J'essaie de trouver le plus possible de ces cartes glauques car je travaille sur un projet dont je vous parlerai en détail un de ces quatre. Mais bref, j'ai acheté les cartes du gars et j'y ai trouvé mon bonheur. En voici une qui m'a particulièrement fait tripper, celle du Whaler à deux têtes, Jim Sandlak !



Cette carte provient de la série Parkhurst 94-95. On y retrouve un Jim Sandlak à sa première saison avec Hartford ainsi qu'un autre joueur en arrière-plan très rapproché. Il est tellement proche que celà a créé un nouveau type de joueur mutant hybride. Dans ce cas-ci on aurait droit à tout un défenseur car le joueur fusionné avec Sandlak n'est nulle autre que le regretté Brad McCrimmon. Je le reconnais par son casque Cooper. Lors d'un désavantage numérique, je n'hésiterais pas à employer un Brad McSandlak pour tuer la punition.

Sandlak était un attaquant format géant. À 6'4" et 220 livres, il était un des plus gros joueurs de son époque. Il avait auparavant joué 8 saisons avec les Canucks de Vancouver qui le repêchèrent 5éme au total en 1985. Les Canucks espéraient qu'il devienne une superstar mais il n'eut jamais l'éclosion espérée. Il était toutefois un bon plaqueur et patinait bien pour un gars de sa taille. Sa meilleure saison fut celle de 1988-89 où il marqua 20 buts et 40 points. Il était également très populaire auprès des fans et les Canucks ne voulaient pas faire un autre cas de Cam Neely en l'échangeant trop vite. Il s'amena toutefois éventuellement à Hartford dans un échange impliquant plusieurs joueurs. À la date limite des transactions de 1993, les Whalers échangèrent l'attaquant Murray Craven et un choix de 5ème ronde aux Canucks contre l'attaquant Robert Kron, un choix de 3ème ronde et des considérations futures. Ces considérations futures furent Jim Sandlak en juin 1993. Avec leur choix de 5ème ronde, les Canucks repêchèrent Scott Walker tandis qu'avec leur choix de 3ème ronde les Whalers repêchèrent Marek Malik. Victime de plusieurs blessures, Sandlak joua seulement 40 matchs en 2 saisons avec les Whalers. Il retourna avec les Canucks en 1995-96 mais encore une fois les blessures lui nuirent et il prit sa retraite après avoir été soumis au ballottage.




Pour ce qui est de l'autre moitié du Whaler siamois, Brad McCrimmon, on lui a rendu hommage sur ce blog après qu'il eut connut une fin tragique en tant qu'entraineur du Yaroslav Lokomotiv, équipe de la KHL victime d'un terrible écrasement d'avion en 2011. Il s'amena à Hartford presque en même temps que Sandlak en juin 1993 lorsque les Red Wings l'échangèrent aux Whalers. Il était dans la ligue depuis 1979 et joua auparavant pour les Bruins, Flyers et les Flames. Il en était à ses derniers miles avec les Whalers avec qui il joua 3 saisons. Il joua une dernière année avec les Coyotes de Phoenix à leur saison inaugurale en 1996-97 avant de prendre sa retraite.

Brad McCrimmon (à droite) en compagnie de Mark Jenssens, Andrew Cassels et Pat Verbeek

Voici quelques articles passés sur Brad McCrimmon et les victimes de l'écrasement d'avion du Yaroslav Lokomotiv:
http://pucktavie.blogspot.ca/2011/09/un-hommage-ma-maniere-aux-victimes-de.html
http://pucktavie.blogspot.ca/2011/09/une-autre-carte-de-brad-mccrimmon.html
http://25stanley.com/lokomotiv-yaroslavl-lorigine-de-la-tragedie.html


mardi 2 septembre 2014

Le Canadien ou les Canadiens?








En plus des nombreux surnoms (tricolore, sainte flanelle, bleu blanc rouge, etc.), même dans sa forme officielle, on entend souvent deux façons différentes de désigner le club montréalais : le Canadien et les Canadiens.  Qu’en est-il vraiment?
 
Le club lui-même se désigne comme étant les Canadiens.  Son site internet (canadiens.com) s’identifie comme étant le site des Canadiens de Montréal.  Même chose sur les billets et une foule d’autres items.  La chose a d’ailleurs été confirmée par le club lui-même.  Mathias Brunet, le journaliste de La Presse, a d’ailleurs admis sur son fil twitter s’être trompé pendant de nombreuses années à ce sujet.
 
 
On constate la même chose au niveau de la ligue.  Sur LNH.com, on mentionne effectivement les Canadiens de Montréal.  Cet aspect a son importance, puisque le club est une franchise évoluant dans un championnat fermé.  Le club n’existe donc qu’en tant que franchise de la LNH (à moins d’un scénario plus qu’improbable où il voudrait devenir un club complètement indépendant, à la Harlem Globetrotters).  Et la raison sociale reconnue par le franchiseur (la LNH) est "Canadiens".  Le site de l’équipe mentionne d’ailleurs (en petits caractères) que : "Tous les logotypes et toutes les marques de la LNH, ainsi que les logotypes et les marques des équipes de la LNH illustrés aux présentes, appartiennent à la LNH et à ses équipes respectives et ne peuvent être reproduits sans le consentement préalable écrit de NHL Enterprises, L.P."  C’est donc la LNH qui effectue le contrôle des marques de commerce.
 
Mais qu’est-ce que Geoff Molson et compagnie ont acheté alors ?  En vérifiant au Registre des entreprises du Québec, on note qu’ils détiennent "Club de Hockey Canadien, inc."  On note également que parmi les autres noms utilisés, on ne retrouve pas "Canadiens".
 
Je ne suis pas avocat.  Je n’ai pas accès à l’entente de franchise et même si c’était le cas, je n’aurais aucunement envie de me taper le document.  Mais on peut supposer que le franchisé "Club de Hockey Canadien, inc." opère une franchise de la Ligue Nationale de Hockey sous le nom de "Canadiens de Montréal".  Entre d’autres termes, "Club de Hockey Canadien, inc." (dans ce cas, il faudrait plus utiliser "Club de Hockey Canadien" ou "CHC" que le "Canadien" ou "CH") fait plutôt référence à l’aspect affaire et les "Canadiens" à l’aspect sportif.  Comme je m’intéresse principalement à ce dernier, je préfère les "Canadiens".
 
Cette situation ne serait pas différente de ce que nous avons connu pendant des années, alors que nous achetions des billets du "Club de baseball Montréal limitée" pour encourager un club que tous appelaient du nom de la franchise, les "Expos".  
 
Et si c’était si simple…
 
J’ai profité d’une visite récente au Temple de la renommée du hockey à Toronto (en plus de compléter avec des trucs trouvés sur internet), pour valider sur la source ultime.  Qu’est-ce qui est gravé dans l’argent de la Coupe Stanley?
 
(Vous excuserez la qualité quelconque de certaines photos.  Je devais faire vite.  Déjà que j’ai probablement exaspéré quelques personnes qui attendaient leur tour après moi.  De plus, la Coupe est luisante.  Ce n’est pas une illusion.  On voit parfois mon reflet en train de prendre une photo.  On voit même celui de mon fils à quelques occasions.  Merci de votre compréhension.)
 
1924 Canadiens, simplement
1930 et 1931 Montreal Canadiens

On prend ensuite l'appellation française.


1943-44 Canadiens de Montréal

1945-46 Canadiens de Montréal

 

On reprend ensuite l'appellation anglaise.  Pourtant, le sénateur Donat Raymond est toujours propriétaire...

1956-57 Montreal Canadiens

1964-65 Montreal Canadiens

 

On passe ensuite au "Club de Hockey Canadien".

1967-68 et 1968-69 Club de Hockey Canadien

1975-76 Club de Hockey Canadien
1977-78 Club de Hockey Canadien

1978-79 Club de Hockey Canadien

1985-86 Club de Hockey Canadien

 Puis le retour aux "Montreal Canadiens".

1992-93 Montreal Canadiens

Pas très cohérent tout ça…  Mais au fond, faut-il s’en surprendre?  Il s’agit de la même coupe où l’on désigne le même individu de cinq façons différentes (D., Dickie, R., Rich et Richard Moore).
 
Je me suis donc tourné vers les trophées individuels pour regarder comment était désigné le club dans les mêmes années où on mentionnait "Club de Hockey Canadien" sur la Coupe.  J’ai alors constaté qu’alors qu’on inscrivait une chose sur la Coupe ("Club de Hockey Canadien"), au même moment, on inscrivait autre chose ("Montreal Canadiens") sur les honneurs individuels. 

Trophée Hart 1976-77 et 1977-78 Guy Lafleur Montreal Canadiens

Trophée Norris 1976-77 Larry Robinson Montreal Canadiens

Trophée Art Ross 1976-77 et 1977-78 Guy Lafleur Montreal Canadiens

 
Qu’en est-il alors d’un autre honneur d’équipe?  Sur le Trophée Prince de Galles, on fait d’abord référence à "Les Canadiens", puis aux "Montreal Canadiens", mais jamais au "Club de Hockey Canadien", même pendant les années où c’est ce qu’on inscrivait sur la Coupe.

Trophée Prince de Galles, Les Canadiens dans les années 1920, puis Montreal Canadiens dans les années 1970
Trophée Prince de Galles, Montreal Canadiens, autant dans les années 1960 que 1970

Et les bagues?

1976 Club de Hockey Canadien

1986  La bague indique Canadiens, même si la Coupe indique Club de Hockey Canadien

Et pour rendre les choses encore plus confuses, l’équipe a eu pendant un moment une chanson promotionnelle où elle se désignait elle-même comme étant "le Canadien"… (voir texte du 14 novembre 2011)
 
J’ai tenté de comprendre pourquoi pendant une période, le club s’est désigné comme étant le "Club de Hockey Canadien" avant de revenir à la forme précédente.  Du milieu des années 1960 jusqu’en 1986, il y a eu plusieurs propriétaires (la famille Molson, puis les Bronfman, puis la Brasserie Molson), plusieurs présidents (David Molson, Jacques Courtois, Morgan McCammon et Ronald Corey) et plusieurs directeurs gérants (Sam Pollock, Irving Grundman et Serge Savard).  On ne peut donc pas attribuer le changement (et le retour aux "Canadiens") à une ère particulière.
 
Le seul lien que j’ai pu faire, c’est avec Claude Mouton, qui en tant qu’annonceur, faisait souvent référence au "Club de Hockey Canadien" et qui est décédé juste avant la conquête de 1992-93 (ce qui expliquerait le retour aux "Montreal Canadiens"?).  Par contre, il n’est devenu relationniste qu’en 1973.  Il s’est joint à l’équipe à la fin des années 1960, mais à ce moment, il n’était qu’annonceur.  Il serait alors étonnant que ce soit lui qui ait pris cette décision.  Cette théorie ne tient donc pas.  Quant à Camil Desroches, l’homme à tout faire pendant des décennies, il y était toujours en 1993.  (Il a pris sa retraite peu de temps après.)
 
Je n’ai donc pas d’explication.  Quelqu’un en a-t-il une?