mercredi 30 septembre 2015

Top 5 - Équipes finalistes oubliées






Perdre en finale de la Coupe Stanley est quelque chose qui, malgré la douleur de la défaite, est assez noble en soi. L'équipe championne en retire une reconnaissance éternelle tandis que l'équipe déchue est rapidement oubliée une fois les poignées de mains terminées. Certaines des équipes perdantes en finale ont toutefois marqué l'histoire à leur façon, je pense notamment aux pauvres Sabres de Buffalo. Les Sabres se sont rendus en finale à deux reprises sans l'emporter mais ont toutefois laissé leur marque dans l'imaginaire collectif. En 1975, ils se rendirent en finale contre les Flyers dans ce qui était la première finale entre deux équipes d’expansion de l'ère moderne de la LNH. La série fut aussi mémorable pour l'épisode de brouillard qui perturba la série... Ils remirent ça en 1999, malgré les uniformes horribles des équipes en place, cette finale marqua un point tournant dans l'histoire de la ligue et est loin d'être oubliée par les gens de Buffalo.



Mais certaines équipes perdantes en finale l'ont aussi fait sans toutefois laisser autant d'impact et à l'exception des connaisseurs et des experts, peu de gens du grand public s'en souviennent. Voici le Top 5 des équipes finalistes les plus "no-names" de l'histoire (selon moi évidemment). À noter que je me concentre ici que sur les années suivant la grande expansion de 1967. Vous m'excuserez si je ne me rappelle pas exactement qui des 6 équipes perdit la coupe en 1946 ou contre qui les Maroons gagnèrent en 1935...



#5 Hurricanes de la Caroline - 2002

Les Hurricanes étaient l'équipe surprise des séries de 2002. Ils furent cependant la dernière victime sur la route de l'incroyable équipe boostée des Red Wings de Détroit de 2002, cette équipe comprenant 10 futurs membres du temple de la renommée. Les Hurricanes s'en remirent assez bien et remportèrent la première coupe "post-lockout" en 2006 contre les Oilers mais cette équipe n'était pas la même qu'en 2002, ils n'avaient plus Ron Francis ni Arturs Irbe dans leurs rangs mais plutôt des membres plus jeunes comme Eric Stall et Cam Ward. Il s'agissait également d'une toute nouvelle "ère" dans la LNH donc on ne retrouvait pas l'élément de rédemption ou de vengeance qui aurait fait de cette équipe de 2002 une équipe plus mémorable.



#4 North Stars du Minnesota - 1981 et 1991

En l'espace de 10 ans, l'ancienne incarnation des Stars de Dallas s'est rendue deux fois en finale, se butant à chaque fois à la puissance de l'heure dans la LNH (Islanders et Penguins) dans les deux cas, ils s'agissait de présences surprises alors que les North Stars profitèrent de la fin de différentes dynasties (Montréal dans les années 70 et Edmonton dans les années 80) pour se faufiler en finale. Ces éditions de 1981 et 1991 n'étaient pas des puissances et n'avaient pas de grands joueurs vedettes (hormis Dino Ciccarelli en 1981 et un jeune Mike Modano en 1991). Ces présences sont surtout oubliées car après chacune de ces participations en finale, les North Stars ne demeurèrent pas compétitifs et traversèrent de durs moments. Après la finale de 1981, l'équipe fut généralement mauvaise pour le reste de la décennie. Après celle de 1991, l'équipe fut vendue et déménagea à Dallas en 1993. On se souvient davantage de ces présences en finale lorsqu'on parle des exploits des équipes gagnantes, par exemple le fameux but de Mario Lemieux contre Jon Casey en 1991... L'équipe réussira éventuellement à laisser sa marque à Dallas en 1999 lors de la finale controversée contre Buffalo...


#3 Blackhawks de Chicago - 1992

Lorsqu'on parle des Blackhawks des années 90, les premières choses qui nous viennent en tête sont les noms de Ed Belfour, Jeremy Roenick, Chris Chelios et le souvenir lointain des quelques années où l'équipe était compétitive au début de la décennie avant une longue traversée du désert qui dura jusqu’à l'arrivée de Jonathan Toews et compagnie. Leur présence en finale en 1992 est très peu documentée et est généralement oubliée, surtout depuis leurs trois dernières conquètes. Comme les North Stars de 1991, toute l'attention retenue de cette finale porte sur les Penguins et cette fois-ci sur le but incroyable de Jaromir Jagr contre la défense entière des Blackhawks. Mais contrairement aux North Stars qui eux perdirent en 6 matchs, les Blackhawks de 1992 ne firent que passer et furent balayés en 4 matchs rapides.


#2 Devils du New Jersey - 2012

Celle-ci est plutôt récente mais je crois qu'elle fait du sens sur cette liste. Dans les dernières années, les équipes championnes et les finalistes sont assez réguliers et sont généralement parmi les meilleures en saison régulière (sauf mettons les Bruins et les Kings qui ont pris une débarque en 2015 mais bon...). Les Devils de 2012 sont un peu le mouton noir des finalistes des 5 dernières années. Leur présence surprise durant cette finale contre les Kings représentait en quelque sorte le champ du cygne pour cette équipe. À l'exception du fait que c'était la première Coupe Stanley des Kings, j'avoue ne pas avoir grands souvenirs de ces séries. Brodeur et les Devils ont graduellement perdu du lustre lors des années suivantes et leur finale surprise de 2012 n'est maintenant qu'un souvenir un peu flou. Il s'agit maintenant d'une époque révolue avec Brodeur à la retraite, Lou Lamoriello avec les Leafs et les Devils hors des séries (probablement pour un petit bout). 


Plusieurs autres équipes finalistes auraient pu eux aussi se retrouver sur cette liste, surtout durant les années 90 mais plusieurs d'entre elles ont quand même laissé leur marque dans la défaite. Les Flyers de 1997 avaient Lindros et la legion of Doom, les Panthers de 1996 se firent balayer également mais leurs parcours cendrillon comme récente équipe d'expansion était honorable. Les Canucks de 1982 avaient l'entraineur Roger Nielson et sa fameuse serviette. D'autres équipes comme les Bruins et les Flyers se sont rendus souvent en finale durant les dernières décennies et ont donc laissé un plus grand impact. Dans les années 2000, trois équipes canadiennes (Flames, Oilers et Sénateurs) ont connu des parcours mémorables jusqu'à la finale et comme on est au Canada, on se souvient davantage de leur parcours. D'autres équipes ont perdu en finale avant de l'emporter par la suite, ce qui rend leur défaite plus mémorable car il y avait l'élément de rédemption dont je parlais plus haut, je pense aux Flames de Calgary (défaite en 1986, victoire en 1989) ou bien les Red Wings (défaite en 1995, victoire en 1997 et ainsi de suite).

Mais difficile de trouver plus "no-name"  que l'équipe en première position sur cette liste.


#1 Capitals de Washington - 1998

Comme les Flyers de l'année précedente, les Capitals de 1998 furent balayés en 4 matchs par la machine des  Red Wings donc il ne s'agissait pas d'une série très palpitante. Nous étions alors en 1998, en plein dans la période de la "dead-puck era" où le hockey était plutôt ennuyant. Personnelement à l'époque je n'écoutais pas beaucoup le hockey, ce pourquoi j'ai peu de souvenirs de cette finale et des Capitals de 1998. Ils portaient également leur horrible chandail bleu/faux-turquoise au lettrage horrible que je détestais à mort. Les meilleurs joueurs de l'équipe étaient Adam Oates, Olaf Kolzig et Peter Bondra, rien d'extraordinaire ici. Quoiqu'il aurait été plaisant  de voir Dale Hunter remporter la coupe. Juste pour démontrer à quel point la défense et l'accrochage régnait à l'époque, les deux meilleurs compteurs des Capitals durant les séries de 1998 furent Oates et Joé Juneau avec seulement 17 points chacun. Ce qui est principalement retenu de cette finale dans l'esprit collectif est la remise de la coupe à Vladimir Konstantinov...




Et pour conclure le tout, il s'agissait de leur seule et unique présence en finale de la coupe, suite à quoi ils débutèrent graduellement une descente dans les bas fonds de la ligue. Je crois que les Capitals de 1998 méritent le titre. Mais libre à vous de me faire part de votre opinion sur le sujet...

lundi 28 septembre 2015

Norm Beaudin



Norman Beaudin a grandi en Saskatchewan. Au cours de sa carrière junior, il eut l’occasion de jouer à deux reprises pour la Coupe Memorial, pour deux équipes aux longues traditions, les Pats de Regina (en 1961) et les Oil Kings d’Edmonton (en 1962). Dans les deux cas, son équipe s’est toutefois inclinée.

Beaudin a ainsi attiré l’attention des Canadiens, avec qui il signa un contrat. Assigné aux Canadiens d’Hull-Ottawa, il fut ensuite laissé sans protection et réclamé par les Red Wings. Il passa quatre ans dans leur organisation, mais sans jouer de match dans la Ligue nationale.

Comme pour bien d’autres joueurs de l’époque, la première expansion de 1967 représenta une opportunité en or pour Beaudin. Parmi les six nouvelles équipes, ce sont les Blues de St-Louis qui le réclamèrent. Il eut ainsi l’occasion de jouer ses premiers matchs dans la grande ligue, mais seulement pour 13 parties.

Il retourna ensuite dans les mineures jusqu’en 1971, alors qu’il eut la chance de jouer 12 autres matchs, avec les North Stars du Minnesota cette fois.

En 1972, les perspectives d’avenir de Beaudin étaient limitées. Malgré l’ajout de nouvelles équipes, il demeurait dans les mineures, se promenant d’un endroit à l’autre et n’ayant joué que 25 matchs dans la LNH. C’est alors que le vent tourna rapidement.

On discutait de la formation probable d’une nouvelle ligue pour concurrencer la LNH, l’Association mondial de hockey. Derrière ce projet se trouvaient les mêmes promoteurs qui avaient fondé l’American Basketball Association (ABA) en 1967, une rivale de la NBA.

Des annonces furent faites, bien que de nombreux sceptiques doutaient que la nouvelle ligue puisse réellement décoller. Lorsqu’on approcha Beaudin en lui offrant environ le triple de ce qu’il gagnait en s’alignant avec les Barons de Cleveland (alors la filiale des North Stars dans la Ligue américaine), il écouta. Jugeant que dans sa situation, il avait peu à perdre, Beaudin devint le premier joueur à signer avec les nouveaux Jets de Winnipeg aussitôt sa saison à Cleveland terminée. Mais ce n’était pas tout.

On lui en avait glissé un mot, mais ça se confirmait. Le 27 juin 1972, l’AMH réalisa réalisa un coup fumant. Pour le montant astronomique de 2 750 000$ pour 10 ans (incluant un boni à la signature de 1 000 000$), on annonça que le joueur étoile des Black Hawks de Chicago, Bobby Hull, se joignait au nouveau circuit. Et où allait-il poursuivre sa carrière? À Winnipeg.

La ligue étant à ses premiers balbutiements et ayant dépensé une bonne partie de son budget pour signer quelques étoiles à des montants jamais vus (voir texte du 26 février 2014), la plupart des équipes avaient peu de profondeur. À Winnipeg, il fallait bien trouver des joueurs pour compléter le trio de Bobby Hull. On choisit donc Christian Bordeleau (voir texte du 24 janvier 2012) et… Beaudin! Celui qui jusqu’à récemment roulait sa bosse dans les mineures, se retrouvait soudainement sur la même ligne que Bobby Hull.

Les résultats furent immédiats. Hull et Beaudin terminèrent au quatrième rang des pointeurs de la ligue avec 103. (Hull avait toutefois joué moins de matchs.) Bordeleau en obtint de son côté 101. Dans le cas de Beaudin, il n’avait jamais atteint un tel total, même au niveau junior. Les Jets terminèrent deuxièmes dans la ligue et se rendirent jusqu’en finale, avant de s’incliner contre les Whalers de la Nouvelle-Angleterre.

Par contre, les choses furent un peu plus difficiles en 1973-74. Les Jets firent à peine les séries, avant d’être balayés par les Aeros de Houston de Gordie Howe. Hull obtint tout de même 95 points, mais le total de Bordeleau tomba à 75 et celui de Beaudin, à 55.

L’année suivante, on chercha à mieux entourer Hull. C’est alors qu’on regarda vers l’Europe (une solution révolutionnaire à ce moment, voir texte du 13 avril 2015) pour aller chercher du renfort. Les suédois Anders Hedberg et Ulf Nilsson se joignirent ainsi aux Jets, avec des résultats au-delà des espérances.

Beaudin joua la saison 1974-75 à Winnipeg, avant de se tourner vers la Suisse et de jouer deux saisons avec le SC Langnau.

De retour en Amérique de Nord, il travailla pendant plusieurs années comme représentant d’une entreprise vinicole. Il est ensuite déménagé en Floride, où il a détenu pendant longtemps des magasins d’articles de sport.

Il habite maintenant en Arizona, près de son ancienne équipe, devenue les Coyotes de l’endroit.

Sources :
Reid, Ken, Hockey Card Stories, ECW Press, p.54 à 56,
″Former NHL Player Norm Beaudin coaching in Snoopy’s Tournament″ de Michael Coit, 19 juillet 2014, The Press Democrat (pressdemocrat.com), legendsofhockey.net.

dimanche 27 septembre 2015

Histoire de cartes - Les animaux









Après avoir fait une histoire de cartes (qui n'est qu'un prétexte pour afficher des cartes) sur le monde végétal, en voici une autre sur le monde animal.

Les mammifères
Le loup

Le renard

Le poulin
 Les oiseaux
Le corbeau

Le huard

L'oiselle
 
L'étourneau  (Je doute qu'un étourneau blond existe...)

La sterne

L'aigle (version anglaise)

L'aigle (version française)

Le vautour

Les poissons
L'esturgeon

samedi 26 septembre 2015

Trêve de hockey #81 - Le Canadian Football Act








On aime les équipes défuntes, mais on aime encore plus les équipes qui n'ont jamais vu le jour. Il y a quelques années, je m'étais penché sur les équipes qui n'ont jamais joué dans la WHA et force est d'admettre que les ligues rebelles sont des pépinières à équipes qui n'ont jamais joué un seul match. Et comme aucun sport ne peut rivaliser dans son histoire en termes de ligues rivales, le football s'avère être une bonne source d'équipes qui n'ont jamais vu le jour. 

Une histoire intéressante s'avère être celle des Northmen de Toronto car elle a eu des répercussions au parlement fédéral...




Nous sommes au début des années 70 et fort de son expérience à avoir lancé la American Basketball Association et la sus-mentionnée World Hockey Association, Gary Davidson, l'homme à l'origine de ces ligues rivales, décide de s'attaquer au football professionnel. Il faut dire qu'à l'époque, la NFL était celle qui, dans les 20 dernières années, avait eu le plus à se battre contre des ligues rivales, assimilant la AFL et poussant la moins célèbre Continental Football League (qui avait une équipe à Montréal) vers le néant. Davidson par contre avait de son côté des alliés de taille dans la plupart des villes nord-américaines en ce que des propriétaires d'équipes de ses autres circuits l'aidèrent à mettre sur pied des équipes. La première saison de la ligue était prévue pour 1974.

Parmi ces alliés, il y avait un dénommé John F. Bassett. Bassett était une une ancienne star canadienne du tennis provenant d'une famille très riche de la région de Toronto. Ce dernier était alors en affaire avec Davidson en ce qu'il était le propriétaire des Toros de Toronto, équipe de la WHA supposée rivaliser le marché de Toronto avec les Leafs. 


Ainsi, lors de l'annonce des premières équipes de la WFL, une équipe de Toronto pilotée par Bassett, les Northmen de Toronto, était supposée entrer dans la ligue lors de la saison initiale. Allant encore plus de l'avant, Bassett mit la main dans son porte-feuille et alla chercher trois joueurs vedettes des puissants Dolphins de Miami, Larry Csonka, Jim Kiick et Paul Warfield. Rappelons qu'à l'époque, les Dolphins sortaient de ce qui constitue toujours la seule saison parfaite de l'histoire de la NFL, remportant tous les matchs jusqu'au Super Bowl VIII.

Alors que tout le monde auraient dû être heureux de voir cette équipe arriver en ville, d'autant plus que les Argonauts étaient dans des années de vaches maigres, le discours alla à l'inverse. L'arrivée du football américain était alors perçu comme une menace au football canadien même, véritable institution de la culture pan-canadienne (selon certains). Ainsi, l'arrivée d'une équipe de football américain à Toronto défiait le football canadien en menaçant l'existence des Argonauts de Toronto et du même coup probablement l'existence de la CFL tout court. Sans équipe à Toronto, cette ligue pan-canadienne perdait un de ses ports d'attache les plus important.

La chose alla si loin que le gouvernement fédéral de monsieur Pierre Eliott Trudeau déposa en chambre une loi nommée le Canadian Football Act. Cette loi voulait protéger le caractère unique du football canadien et ainsi interdire le football américain en sol canadien. On se rappellera des efforts de Trudeau de vouloir constituer, construirem une sorte de nationalisme canadien, une identité propre au canadien, voulant ainsi se distinguer de la culture britannique et américaine (et québécoise...) Donc ainsi, en votant une loi qui allait garantir le monopole de CFL au Canada, Trudeau voulait signifier que le football canadien était une grande constituante de la culture canadienne, ce qui nous distinguait de la culture américaine. 

Devant toute cette commotion, on ne veut pas nécessairement finir par avoir une loi fédérale contre vos projets d'affaire dans la vie, Bassett décida de prendre ses clics et ses claques et de déménagea l'équipe à Memphis. L'équipe prit le nom Southmen et prit un ours brun comme logo au lieu d'un ours polaire. Étrangement, la deuxième fois qu'une équipe partira du Canada pour Memphis, elle aura un ours également comme logo, les Grizzlies de la NBA. Et justement, le surnom de l'équipe fut les Grizzlies... Après le "déménagement" de l'équipe, le texte de loi qui était rendu en deuxième lecture fut abandonné...

Depuis, une seule équipe de football américain joua au Canada, la Machine de Montréal... 
(Le arena football, c'est pas un sport...)

Les Southmen jouèrent deux saisons dans la WFL avant que cette ligue ne disparaisse...

Toujours étrangement, le football professionnel revint à Memphis sous les offices de la CFL au début des années 90 avec les éphémères Mad Dogs.

Des trois ligues rivales que Gary Davidson mit sur pied, la WFL fut la seule dont aucune ne fut incorporée à la ligue avec qui elle voulait rivaliser... Les Southmen et les Americans de Birmingham, les deux équipes les plus stables de la ligue, tentèrent fortement de joindre la NFL, allant même en cour avec la chose, mais en vain... Une bonne partie de l'alignement et l'entraîneur des Southmen se joignirent aux Giants de New York pour la saison 1976.

L'équipe de Washington de la WFL était supposée se nommer les Capitals de Wshington, mais l'équipe d'expansion de la NHL avait les droits pour ce nom...

Les Argonauts de Toronto ne remportèrent aucune Coupe Grey durant les années 70...

La Canadian Football Act allait aussi loin que de mentionner que personne ne peut posséder, diriger ou opérer une équipe de football professionnel au Canada en dehors de la CFL... 

Les maires de Toronto, Montréal et Vancouver s'étaient ouvertement opposés à cette loi...


lundi 21 septembre 2015

Brent Peterson



Après une belle carrière junior avec les Winter Hawks de Portland, Brent Peterson fut choisi douzième à l’encan de 1978, tout juste après Brad Marsh. (voir texte du 12 mai 2012) Ce sont les Red Wings qui firent sa sélection.

Peterson fit l’équipe immédiatement, mais pour peu de temps. Après cinq matchs, il se brise la jambe. Sa saison est terminée.

L’année suivante, il débuta la saison dans la Ligue américaine, avant d’être rappelé à Détroit. Le directeur-gérant des Wings, Ted Lindsay, lui dit alors de se trouver un appartement. Peterson s’en trouva un et renonça à celui qu’il occupait à Glen Falls, New York. Deux jours plus tard, Peterson a été retourné aux Red Wings d’Adirondack.

Peterson passa la majeure partie de la saison 1980-81 à Détroit et débuta celle de 1981-82, avant de faire partie de l’une des plus importantes transactions de cette période. En décembre 1981, les misérables Red Wings tentèrent de donner un coup de barre en faisant l’acquisition du marqueur de 50 buts, Danny Gare, l’aguerri gardien Robert Sauvé, du défenseur Jim Schoenfeld et de Derek Smith. En retour, les Sabres de Scotty Bowman mirent la main sur Dale McCourt (voir texte du 1er février 2010), le jeune Mike Foligno et Peterson.

Peterson passa un peu plus de trois saisons à Buffalo, avec qui il connut sa meilleure saison, 13 buts et 24 passes. C’est toutefois principalement pour ses talents en désavantage numérique qu’il était utilisé. En 1985, il fut laissé sans protection, pour ensuite être réclamé par les Canucks. Il passa deux ans à Vancouver, avant d’être à nouveau laissé sans protection. Il termina finalement sa carrière de joueur à Hartford, pendant deux saisons.

Il demeura à l’emploi des Whalers pendant deux autres saisons, comme entraîneur-adjoint, avant de devenir entraîneur-chef de son ancienne équipe junior, Portland.

Ses Winter Hawks remportèrent la Coupe Memorial en 1998, avec entre autres Marian Hossa, Brendan Morrow et Andrew Ference dans leur alignement. Cette victoire ouvrit des portes à Peterson, qui devint entraîneur-adjoint des nouveaux Predators de Nashville.

La vie de Peterson prit une tournure inattendue en 2004, lorsqu’on lui diagnostiqua la maladie de Parkinson. De nouveaux traitements l’aidèrent à demeurer dans ses fonctions jusqu’en 2011, après quoi il dut renoncer à son poste. Il est par contre devenu conseiller de l’équipe.

Depuis 2014, il est maintenant analyste lors de la radio-diffusion des matchs des Predators.

En 2009, il a mis sur pied une fondation pour amasser des fonds pour le Parkinson.


Sources : « Peterson on Parkinson’s », 31 octobre 2014, Global News Edmonton (globalnews.ca), legendsofhockey.net, predators.nhl.com, wikipedia.org.

mercredi 16 septembre 2015

Une petite photo pour le plaisir #64 - Daoust











Aujourd'hui, les boîtes de patins ne sont plus aussi créatives que celle-ci.
 
Cette boîte de patins Daoust (voir texte du 24 juin 2013) montre un dessin de Wayne Gretzky.
 
La compagnie Daoust-Lalonde n'existe plus, tout comme le magasin où ils ont été acheté, Woolco, pour un peu moins de 50$.
 
 

lundi 14 septembre 2015

Trêve de hockey #80 - Herb Trawick



 

En 1946, Jackie Robinson devint le premier joueur de baseball professionnel noir à jouer avec les blancs, en s’alignant avec les Royaux de Montréal, le club AAA des Dodgers de Brooklyn.
1946, c’est aussi la première saison des Alouettes.  Devant le succès remporté par Robinson, les propriétaires Lew Hayman et Léo Dandurand (voir texte du 2 novembre 2011) décidèrent également d’embaucher des joueurs noirs. 
(À titre de comparaison, la NFL avait déjà eu quelques noirs, avant de les bannir de 1934 à 1945.  Les Rams furent forcés en 1946 d’en embaucher au moins un par les autorités locales, pour pouvoir déménager à Los Angeles et louer le Coliseum.  La ligue rivale de la NFL de l’époque, l’AAFC, formée en 1946, se montra un peu plus proactive à ce niveau.)
Hayman et Dandurand portèrent leurs choix vers John Moody et Herb Trawick (qui signa pour un an, pour un montant de 1600$).  Ils devinrent ainsi les premiers noirs de l’Interprovincial Rugby Football Union (IRFU, surnommé « Big Four », qui deviendra la division est de la LCF).  Leur arrivée ne fit toutefois pas l’unanimité.  Ottawa et Toronto menacèrent initialement de boycotter les matchs impliquant les Alouettes, avant de se raviser.
Moody ne fit que passer, mais Trawick laissa sa marque.  Jouant autant sur la ligne offensive que défensive (ce qui était commun à l’époque), Trawick fut nommé au sein de l’équipe d’étoiles du « Big Four » dès sa saison recrue, ainsi que pour les quatre années suivantes, pour un total de sept au cours de sa carrière.  Pendant les douze saisons qu’il joua, toutes à Montréal, il participa à quatre finales de la Coupe Grey, incluant la victoire de 1949, où il marqua un touché.  Il fut nommé capitaine en 1951.

À sa dernière saison, en 1957, il demeurait le dernier joueur de l’édition originale des Alouettes.
Originaire de la région de Pittsburgh, il s’établit en permanence à Montréal, où il décéda en 1985, à l’âge de 64 ans.
 
Il fut élu au Temple de la Renommée du Football Canadien en 1975 et au Panthéon des Sports du Québec en 1995.  Les Alouettes ont retiré son numéro 56, qu’il porta la majeure partie de sa carrière. 
 
Depuis 1997, un parc porte son nom dans le quartier de la Petite-Bourgogne, à Montréal, au coin des avenues Richmond et Lionel-Groulx.
 
Sources : Lemay, Daniel, Montréal Football, Un siècle et des poussières, Éditions La Presse, 2006, p.46,

« Panthéon des Sports du Québec : Herb Trawick, Football » de Paul Foisy, septembre 2008 (rds.ca), cfhof.ca, wikipedia.org.

Initialement publié sur bottedenvoi.blogspot.ca
 

mercredi 9 septembre 2015

La valeur marchande de Shayne Corson






Certains d'entre vous allez peut-être me juger pour cette déclaration mais je n'ai jamais aimé Shayne Corson. Je le trouvais fendant, pleignard et surtout je ne comprenais pas pourquoi il était souvent considéré comme un joueur vedette alors qu'il n'était à mes yeux qu'un joueur moyen (dans son peak). J'avoue que je ne me rappelle pas particulièrement de ses meilleures années lors de son premier séjour à Montréal alors que j'étais trop jeune mais je me rappelle plutôt avec amertume son deuxième séjour de 1996 à 1999.

Je crois qu'avec le recul des années on peut voir à quel point ce joueur était surévalué… et controversé. Corson a été échangé trois fois dans sa carrière et à chaque fois, l'équipe qui s'en est débarrassé en est sorti grandement gagnante tandis que celle qui fit son acquisition dut traverser de dures années par la suite… À ma mémoire, je ne me souviens pas d'un joueur qui ait été aussi souvent du côté perdant des échanges qui l'impliquait... Voici une analyse de ces 3 échanges ainsi qu'un résumé de la carrière de Corson.

Premier séjour à Montréal

Shayne Paul Corson est né en 1966 dans la ville de Midland en Ontario mais il grandit plutôt à Barrie, Ontario. Il joua son hockey junior avec les Alexanders de Brantford et les Steelhawks d'Hamilton. Les Canadiens le repêchèrent au 8ème rang lors du repêchage de 1984, ce fameux repêchage qui permit de sélectionner Patrick Roy, Petr Svoboda et Stéphane Richer.

Contrairement à ces trois autres joueurs, Corson retourna jouer dans le junior et ne participa donc pas aux conquêtes de la coupe Calder en 1985 et de la coupe Stanley en 1986. Ses premiers matchs avec le CH eurent lieu durant la saison 1985-86 mais aucuns n'eurent lieu en séries alors qu'il passa le reste de la saison à Hamilton avec les Steelhawks. C'est en 86-87 qu'il joua sa première saison complète à Montréal, récoltant 23 points en 55 matchs et amassant 144 minutes de pénalité.

Il continua à développer son jeu avec les Canadiens durant les 6 saisons suivantes, étant reconnu comme un joueur hargneux et solide, capable de se défendre et ayant quelques qualités de leader (apparemment). Sa meilleure saison en carrière fut celle de 89-90 où il amassa 31 buts et 75 points et participa au match des étoiles. Ce fut sa seule saison de plus de 30 buts et plus de 70 points.

Il développa toutefois une mauvaise réputation en dehors de la glace. Il était un régulier sur la rue Crescent ainsi que ses équivalents dans les autres villes sur la route. Il eut durant son premier séjour à Montréal plusieurs altercations dans les bars et par conséquent plusieurs démêlés avec la justice. Ce qui fit en sorte qu'en février 1992, il atteint le point de non-retour avec l'organisation. Après une autre bagarre dans un club de Montréal le 13 février 1992, les Canadiens suspendirent Corson et l'avertirent qu'il serait échangé en cas de rechute. Pat Burns, qui auparavant avait pris la défense de Corson à maintes reprises, en avait assez également et y alla d'une de ses déclarations les plus marquantes…




C'est donc après la saison 91-92 que Corson fut échangé pour la première fois. Le 27 août 1992, il passa aux Oilers d'Edmonton en compagnie de Brent Gilchrist et Vladimir Vujtek. En retour, les Canadiens firent l'acquisition de Vincent Damphousse et d'un choix de 4ème ronde en 1993 (Adam Wiesel).

Il va sans dire que les Canadiens remportèrent haut la main cet échange. Damphousse connut 4 saisons de plus de 80 points à Montréal, fut le meilleur compteur lors des séries de 1993 et devint capitaine de l'équipe de 1996 à 1999. Gilchrist ne joua qu'une saison à Edmonton tandis que Vujtek ne se développa jamais comme joueur de la LNH à temps plein. Corson pour sa part connut 3 saisons peu mémorables avec les Oilers, sa meilleure en 1993-94 où il amassa 54 points et participa au match des étoiles pour la deuxième fois. Les Oilers était alors en pleine reconstruction après avoir complètement décimé leur dynastie avec de mauvais échanges et de mauvais repêchages lors de leurs années championnes et Corson était un de leurs rares joueurs d'impact, ce qui en dit gros sur la qualité de l'équipe à l'époque.

Il joua 3 saisons à Edmonton où l'équipe rata les séries à chaque fois. Ce n'est qu'après son départ que les Oilers commencèrent vraiment à remonter la pente, surtout grâce au deuxième échange de Corson.

Séjour peu mémorable avec les Oilers

Son séjour à Edmonton se termina également dans la tourmente. Il fut nommé capitaine pour la saison écourtée de 1995 mais alors que son contrat allait se terminer et que l'équipe n'allait nulle part, un incident inter-équipe allait survenir. Lors d'une défaite de 7-2 contre les Blues, il fut reporté que Corson tenta d'intervenir auprès des officiels pour se faire ajouter une passe à sa fiche personnelle. Le jeune Jason Arnott, alors à sa deuxième saison, s'engueula avec Corson, prétendant (avec raison) qu'il mettait ses intérêts personnels avant ceux de l'équipe et les deux en seraient venus aux coups. Cet incident força l'équipe à enlever le "C" à Corson pour le reste de la saison, sa dernière avec l'équipe.

Au moins les Oilers sortirent gagnants de la fin de leur association avec Corson. Son contrat se terminait et il signa après la saison avec les Blues de St-Louis. À l'époque, Corson était en quelque sorte un agent libre avec compensation et les Oilers durent donc recevoir une compensation pour la signature de Corson avec les Blues. C'est assez long et complexe à expliquer mais en gros, les Oilers récurent les droits sur le gardien Curtis Joseph et le joueur Mike Grier. Encore une fois, inutile de dire que l'équipe se qui se départit de Corson en sortit gagnante. Joseph connut trois excellentes saisons à Edmonton et les ramenèrent en séries, jouant un rôle majeur lors des deux rondes victoirieuses d'affilée en 1997 (contre les Stars) et 1998 (contre Colorado).

En plus de Joseph, Mike Grier se développa comme un bon joueur de soutien pendant plusieurs saisons et comme bonus, l'équipe était soulagée de la présence toxique de Corson, le pire capitaine de leur histoire. Gagnants sur toute la ligne.


Corson avec les Blues

À St. Louis, Corson fut encore une fois mêlé à une controverse de capitaine alors que le dictateur Mike Keenan enleva le titre à Brett Hull et le donna au nouveau venu Corson, quelques semaines après le début de la saison 95-96. Un troisième joueur fut nommé capitaine de l'équipe plus tard dans la saison lorsque les Blues firent l'acquisition de Wayne Gretzky des Kings de Los Angeles. Le passage de Corson avec les Blues fut de courte durée. Après 11 matchs lors de la saison 96-97, Keenan le retourna aux Canadiens lors de ce qui fut le dernier échange de la carrière de Corson. Celui-là me fait encore mal au coeur de nos jours. Au moins pour les Blues, l'équipe ne dut pas traverser une longue période de malheur durant le court séjour de Corson et s'en remirent assez bien.


Deuxième séjour à Montréal où il porta le "C" en remplacement de Saku Koivu

Les Canadiens, sous la gouverne de Réjean Houle, échangèrent leur capitaine malheureux Pierre Turgeon, la future star des Flames Craig Conroy ainsi que Rory Fitzpatrick en retour de Corson et du défenseur médiocre Murray Baron. Apparemment que Turgeon n'était pas heureux de son utilisation à Montréal alors qu'il était utilisé comme troisième centre (vraiment??) derrière Damphousse et le jeune Saku Koivu…

Turgeon connut 5 bonnes saisons avec les Blues dont une de 82 points en 2000-01. Pendant ce temps, l'équipe qui fit l'acquisition de Corson dut traverser une période creuse une fois de plus. Shayne connut toutefois une bonne saison avec l'équipe en 97-98, récoltant 55 points en seulement 62 matchs et participant une dernière fois au match des étoiles. Mais les choses allèrent en empirant pour l'équipe par la suite. Je crois qu'il est inutile de vous rappeler les années 1998 à 2001 des Canadiens alors que l'équipe était à son plus bas…

Corson était supposé être un des leaders de cette équipe déchue mais il termina son deuxième séjour à Montréal avec une saison plus qu'oubliable de 28 points en 1999-00 suite à quoi il signa comme agent libre avec les Maple Leafs.

Corson était un peu trop dans la bulle d'Alex Mogilny lors de son séjour avec les Leafs...

Contrairement aux dernières années, les Leafs étaient alors une équipe en bonne position, mais était toutefois en voie de devenir un "country club" rempli de joueurs gâtés. De nombreuses cliques apparurent dans le vestiaire de l'équipe et une fois de plus, Corson y causa sa part de troubles. Il eut apparemment une relation avec la femme de son co-équipier Alexander Mogilny et cet incident fractura l'esprit d'équipe des Maple Leafs. Il termina son séjour à Toronto dans la tourmente alors qu'il déserta le club lors des séries de 2003 après avoir été rayé de l'alignement. Il fut plus tard révélé que Corson souffrait de la maladie de la Colite ulcéreuse et était proie à de nombreux épisodes de crises de panique durant sa carrière et c'est ce qui expliqua son départ de Toronto en 2003. Il joua une dernière saison avec les Stars de Dallas en 2003-04 où il fut coéquipier avec… Pierre Turgeon.

Fin de carrière avec Dallas

Donc, c'est ce qui résume la carrière peu reluisante de Shayne Corson. Je n'ai jamais compris pourquoi il avait autant de valeur marchande. Voici les statistiques des joueurs impliqués lors de ces 3 échanges. Il est même difficile de choisir laquelle des équipes a le plus gagné en se départant de Corson...

1er échange:
Montréal:
Vincent Damphousse (1992-1999) : 519 matchs, 184 buts, 314 passes, 498 points
Adam Wiesel : aucun match avec l'équipe

Edmonton:
Shayne Corson (1992-1995): 192 matchs, 53 buts, 84 passes, 137 points
Brent Gilchrist (1992-1993): 60 matchs, 10 buts, 10 passes, 20 points
Vladimir Vujtek (1992-1994): 70 matchs, 5 buts, 25 passes, 30 points

2ème échange (ou compensations):
Edmonton:
Curtis Joseph (1995-1998): 177 matchs, 76 victoires, 76 défaites, 20 nulles, 14 jeux blancs
Mike Grier (1996-2002): 448 matchs, 81 buts, 102 passes, 183 points

St.Louis:
Shayne Corson (1995-1996): 88 matchs, 20 buts, 29 passes, 49 points

3ème échange:
St. Louis: 
Pierre Turgeon (1996-2001): 327 matchs, 134 buts, 221 passes, 355 points
Craig Conroy (1996-2001): 359 matchs, 57 buts, 94 passes, 151 points
Rory Fitzpatrick (1996-1999): 3 matchs, 0 points

Montréal:
Shayne Corson (1996-2000): 242 matchs, 47 buts, 89 passes, 136 points
Murray Baron (1996-1997): 60 matchs, 1 but, 5 passes, 6 points



Sources:
Cooper and Blue
Wikipedia
Legends Of Hockey



lundi 7 septembre 2015

Les équipes de compagnie









Je profite de la fête du travail pour aborder le sujet des équipes de compagnie, et pour déborder un peu du hockey.
 
Pendant la première partie du siècle dernier, les ouvriers changeaient moins souvent d’employeurs.  C’était évidemment particulièrement le cas dans les villes mono industrielles.  Même si quelqu’un avait voulu changer d’entreprise, le choix était assez limité…
 
On côtoyait donc les mêmes collègues pendant de nombreuses années et un sentiment d’appartenance plus grand se développait.
 
Plusieurs avaient des clubs sociaux qui organisaient de nombreuses activités.  Parmi elles, il pouvait y avoir des équipes de hockey.  D’ailleurs, la première incarnation des As de Québec, en 1928, en était une.  Son nom original était A.C.E.s, pour Anglo-Canadian Employees.  L’Anglo-Canadian Pulp and Paper était une papetière qui a plus tard été connu sous le nom de Reed, Daishowa (à un moment actionnaire des Nordiques), Stadacona (propriété d’Enron), Brant-Allen et White Birch, avant de fermer en 2012.
 
La photo qui suit en est une de l’équipe de la multinationale américaine Singer, de St-Jean-sur-Richelieu.  Elle évoque les champions de la ligue de la ville de 1925-26, associés à l’usine de machines à coudre.
Source : Musée virtuel du Canada (MVC), protégé par le droit d’auteur.
 
Cette photo a donc été prise environ à la période où mon grand-père y a été embauché, à l’âge de 15 ans.
 
Déclaré trop frêle pour l’armée pendant la Deuxième Guerre mondiale, il demeura à l’usine, mobilisée pour l’effort de guerre.  Des femmes y firent alors leur entrée pour remplacer les hommes partis au front.  Parmi elles, il y avait celle qui deviendra son épouse.  Oui, mes grands-parents se sont rencontrés en fabriquant des bombes…  Comme c’est romantique!
 
Il y sera jusqu’en 1976, où il sera remercié peu de temps avant ses 50 ans de service, seuil qui lui aurait valu une montre en argent.
 
La production sera ensuite graduellement transférée vers des pays du tiers-monde, jusqu’à la fermeture définitive de ce qu’il restait de l’usine en 1986.
 
Il s’avéra plus tard que l’entreprise avait allégrement pigé dans le maigre fonds de pension des employés, en plus de prendre de nombreux congés de cotisations.   S’en suivit une interminable bataille juridique, la faillite de Singer, avant le dernier règlement en 2006, avec Rentes sur l’état du gouvernement fédéral.  À ce moment, des 600 retraités éligibles, il n’en restait qu’environ 70 toujours vivants et mon grand-père n’en faisait pas partie.
 
Bonne fête à tous les travailleurs, passés, présents et futurs, incluant mon grand-père, celui qui m'a fait découvrir le hockey.
 
Sources : « Papier White Birch annonce la fermeture de l’usine Stadacona » de Pierre Couture, 12 janvier 2012, Le Soleil, (lapresse.com),  « Les retraités de Singer pourront souffler un peu » de Laurier Cloutier, 9 mars 2006, La Presse Affaires p.1, museevirtuel.ca, ville.quebec.qc.ca/culture_patrimoine/archives/, wikipedia.org.

mercredi 2 septembre 2015

Une petite photo pour le plaisir #63 - Les championnes des Cantons-de-l'Est









On retrouve cette magnifique photo dans la boutique à l'entrée du Parc de la Gorge de Coaticook.
 
On y voit l'équipe féminine championne des Cantons-de-l'Est de 1933.  Peut-être y retrouve-t-on votre arrière-grand-mère?  Comme quoi le hockey féminin ne date pas d'hier.
 
Si certaines de ces pionnières sont toujours parmi nous, on les salue!