lundi 29 août 2016

Garry Unger



Après avoir joint l’organisation des Maple Leafs, Unger est entré par la grande porte lorsqu’en 1967-68, il fit ses débuts à Toronto avec Mike Walton (voir texte du 6 septembre 2012) et George Armstrong à ses côtés, en remplacement sur leur trio de Dave Keon (voir texte du 12 décembre 2009), blessé.

L’aventure torontoise d’Unger sera par contre de courte durée. Le 3 mars 1968, il fut impliqué dans un échange majeur qui l’envoya à Détroit avec Frank Mahovlich (voir texte du 4 juillet 2010 et du 24 août 2012), Pete Stemkowski et les droits sur Carl Brewer (voir texte du 8 décembre 2009) contre Norm Ullman, Paul Henderson (voir texte du 22 février 2010), Floyd Smith et Doug Barrie.

Unger eut une belle progression et devint un rouage important des Red Wings. En 1969-70, il obtint le deuxième plus haut total de but de la LNH, avec 42, un seul de moins que Phil Esposito.

Par contre, l’année suivante, Unger eut un important différend avec le nouvel entraîneur et directeur-gérant Ned Harkness.

Ce dernier avait eu beaucoup de succès au niveau universitaire. (Il a entre autres été l’entraîneur de Ken Dryden (voir texte du 1er août 2011) à Cornell.) Toutefois, ses méthodes autoritaires et conservatrices n’étaient pas adaptées aux rangs professionnels.

Unger avait bel allure et plaisait à la gent féminine. Il avait entre autres de longs cheveux blonds qui flottaient au vent sur la glace. Tout ceci déplaisait à Harkness, qui lui demanda de couper ses cheveux. Unger refusa et le tout dégénéra.

Unger finit par prendre le chemin de St-Louis, contre Red Berenson (voir texte du 29 juin 2013) et Tim Ecclestone. Berenson aida les Red Wings jusqu’à un certain point, mais finit par être rééchangé aux Blues. Par contre, cet échange fit partie de ceux qui firent traverser de nombreuses années de misère aux partisans des Wings. (voir texte du 29 avril 2013 et du 2 mai 2016).

La carrière d’Unger prit une direction opposée. Il devint un régulier du match des étoiles, y participant sept années de suite (de 1972 à 1978). Il devint ainsi un rare élément de stabilité dans une équipe qui en manquait désespérément. (voir texte du 19 octobre 2011) Mais surtout, il poursuivit sa séquence de matchs consécutifs, entamée à Détroit le 24 février 1968.

Le 10 mars 1976, il brisa le record de 630 matchs d’Andy Hebenton. (voir texte du 23 mars 2015)

Juste avant la saison 1979-80, il fut échangé aux Flames d’Atlanta. C’est finalement là que le 22 décembre 1979, sa séquence prit fin à 914, pour la simple raison que l’entraîneur Al MacNeil décida de le laisser de côté.

Son passage à Atlanta fut de courte durée, mais c’est à cet endroit qu’il entra en contact avec des groupes chrétiens et qu’il décida de mener une vie plus rangée.

Il fit ensuite un arrêt à Los Angeles, avant de terminer sa carrière dans la LNH avec les jeunes Oilers. Il apporta son expérience à la troupe, mais il ne put partager sa gloire, puisqu’au moment de leur première Coupe Stanley, Unger n’y était plus.

Au total, il joua 1105 matchs, montrant une fiche de 413-391-804.

Il joua ensuite quelques années en Grande-Bretagne, avant de devenir entraîneur dans les rangs mineurs. Il mena d’ailleurs les Oilers de Tulsa au titre de la CHL en 1992-93.

Il habite aujourd’hui dans son Alberta natale.

Son record d’homme de fer a tenu jusqu’en 1987, alors qu’il a été battu par Doug Jarvis. (voir texte du 17 septembre 2009)



Sources : “The Morning Skate : Ned Harkness and the Fall of the Red Wings” de Stu Hackel, 22 septembre 2008, Slapshot, News from the Hockey World (slapshot.blogs.nytimes.com), hhof.com, wikipedia.org.

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