mercredi 10 janvier 2018

Jimmy Orlando








Bien qu’originaire de Montréal, c’est dans l’organisation des Red Wings que se retrouva Jimmy Orlando et c’est en 1936-37 qu’il joua ses premiers matchs à l’échelon le plus élevé. 

Bien qu’en ayant joué seulement 10 matchs, il n’aurait pas dû se qualifier, il bénéficia malgré tout du succès des Wings lorsque son nom fut inscrit sur la Coupe quand même.

Après avoir fait quelques allers-retours entre l’International-American Hockey League (l’ancêtre de la Ligue américaine) et Détroit, c’est en 1939-40 que le défenseur qui n’avait pas froid aux yeux se fit une place dans la ville de l’automobile.

Si à sa première saison, l’équipe était plutôt faible, elle fit des progrès pour atteindre la finale en 1940-41 et en 1941-42.  Sur une base personnelle, on peut aussi dire qu’à sa manière, Orlando a progressé puisqu’en 1940-41, il a mené la ligue pour les minutes de punition et terminé deuxième l’année suivante.

Mené par Johnny Mowers devant les buts, les Red Wings ont finalement remporté la Coupe Stanley en 1942-43.  Orlando a aussi fait sa part, avec 99 minutes de pénalité, le sommet de la ligue, lui qui ne dédaignait pas utiliser son bâton de plusieurs façons.  Pour sa deuxième Coupe, il y a cette fois pleinement contribué.

Cette Coupe a toutefois représenté une fin abrupte d’un cycle.  En raison de la guerre, Mowers se retrouva dans l’armée.   La guerre eut également une influence sur la carrière d’Orlando lorsqu’il fut arrêté par le FBI pour avoir prétendu occuper un emploi essentiel à l’effort de guerre.  Il s’en tira en joignant l’Armée canadienne et en allant se battre sous les drapeaux.

À son retour, il se retrouva dans la Ligue senior du Québec, d’abord avec les Braves de Valleyfield, puis avec le Royal de Montréal.  Dans la métropole québécoise, Orlando eut une vie mondaine qui ne passa pas inaperçue, principalement lorsqu’il eut une relation avec celle qui créait le scandale à l’époque, l’effeuilleuse Lili St-Cyr. (De son véritable nom Willis Marie Van Schaak, cette américaine d’origine hollandaise fit les beaux jours du Théâtre Gayety de la rue Sainte-Catherine.)  De son propre aveu, elle n’était une grande amatrice de hockey, mais elle se rendait tout de même au Forum sur une base régulière pour admirer son compagnon et ce, sans la moindre discrétion.  Orlando fut également gérant du club El Morocco, qui appartenait au promoteur de lutte Eddie Quinn.

Sur la glace, il conserva le même style, tout en ayant la fâcheuse habitude de se montrer particulièrement hargneux envers le trio du St-François de Sherbrooke qui comprenait les frères Carnegie et Manning McIntyre.  Ces trois joueurs avaient comme particularité d’être noirs…

De retour avec Valleyfield, il les aida, encore une fois à sa façon, les Braves à remporter le championnat national, la Coupe Alexander, avant de prendre sa retraite.

Il travailla plus tard comme arbitre à la lutte, en plus d’être propriétaire de boîtes de nuit.  Il se fit également remarqué lorsque, lors de l’émeute de Maurice Richard, il était au Forum et prit ses poings pour se porter à la défense de Clarence Campbell. 

Orlando mourut en 1992, à l’âge de 76 ans.

Sources : Legault, Gaston, Il était une fois… les Braves, 1936-1955, 2007,

McNeil, David, In the Pressure of the Moment: Remembering Gerry McNeil, Midtown Press, 2016, p.32 à 35,

« Orlando arbitrera le combat entre Cortez et Cato », 12 avril 1953, Le Canada, p.27, wikipedia.org.

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