Doug Soetaert

Suite à son passage avec les Oil Kings d’Edmonton, Doug Soetaert fut repêché au 2e tour (30e au total) par les Rangers en 1975. La saison suivante, on l’assigna à la Ligue américaine, mais il eut aussi l’occasion de jouer immédiatement dans la grande ligue, en étant rappelé et en prenant part à 8 matchs.

Ses débuts furent peut-être soudains, mais la suite n’alla pas au même rythme. À ce moment, le filet des Rangers était surtout occupé par John Davidson, à qui s’est joint à certains moments Gilles Gratton et Wayne Thomas. Il restait donc peu d’espace pour Soetaert qui, pendant cinq ans, jouait principalement dans la Ligue américaine et devait se contenter de jouer quelques matchs (de 6 à 17) avec les Blueshirts.

C’est finalement en 1980-81, alors que Davidson était en fin de carrière, que Soetaert eut finalement une vraie chance et disputa 39 matchs. Par contre, tout porte à croire qu’il n’a pas réussi à impressionner ses patrons avec sa moyenne de 3,93, puisque New York l’échangea à la fin de la saison aux Jets de Winnipeg pour bien peu (un choix de 3e ronde en 1983, qui servit à choisir Vesa Salo, un joueur qui n’est jamais venu jouer en Amérique du Nord).

Il se retrouva donc avec les Jets, une équipe qui sortait d’une année misérable, mais qui commençait à avoir un peu d’espoir avec l’arrivée de Dale Hawerchuk. Devant le filet, Winnipeg avait fait maison nette en acquérant en plus de Soetaert, Ed Staniowski. Les deux cerbères se connaissaient déjà, puisqu’ils avaient partagé le filet de l’équipe canadienne lors du championnat mondial junior de 1975. (À ce moment, il ne s’agissait pas d’un championnat officiel. Le premier championnat officiel eut lieu en 1977.)

Soetaert eut à nouveau l’occasion de devenir numéro un (et de jouer 39, 44 et 47 matchs) avec les Jets. Au passage, il a accordé le premier but de Steve Yzerman, à son premier match, le 5 octobre 1983. Toutefois, encore une fois, ses performances n’ont pas empêché Soetaert d’être transigé pour bien peu. En effet, tout juste avant le début de la saison 1984-85, les Jets l’ont envoyé aux Canadiens contre Mark Holden, un gardien qui n’avait joué que 4 matchs et qui n’en jouera que 4 autres en carrière.

À Montréal, il prit un poste de numéro deux, derrière Steve Penney. Par contre, au moment où suite à une blessure à Penney, Soetaert aurait eu l’occasion de se mettre en évidence, il connut plutôt une performance qui laissa à désirer. Le 23 février 1985, contre son ancienne équipe, les Jets, il fut si peu inspirant qu’avec un pointage de 4-4, l’entraîneur Jacques Lemaire préféra le retirer et confier le filet pour la troisième période à un jeune gardien rappelé d’urgence des Bisons de Granby, Patrick Roy. À son premier match dans la LNH, ce dernier a été parfait, permettant au Tricolore de l’emporter 6-4. Détail intéressant, du côté des Jets, on retrouvait devant le filet un autre futur Canadien, Brian Hayward.

L’année suivante, Soetaert demeura à Montréal, mais cette fois derrière Roy, qui fit une entrée officielle fracassante dans la Ligue nationale en menant son équipe à la Coupe Stanley. Ayant participé à 23 matchs en saison régulière, Soetaert eut droit à sa bague, bien qu’il ne joua pas une seule minute en séries.

Soetaert signa ensuite une entente avec l’équipe qui l’avait repêché, les Rangers, avec qui il joua une dernière saison. Cependant, en décembre, pour seconder John Vanbiesbrouck, New York préféra faire l’acquisition de Bob Froese. La dernière saison de Soetaert se limita donc à 13 matchs, où il afficha une ronflante moyenne de 5,16.

Par la suite, Soetaert occupa plusieurs postes de dépisteur, d’entraîneur, de directeur-gérant et de président à différents niveaux. (Son équipe, les Blades de Kansas City, remporta d’ailleurs la Coupe Turner en 1991-92.)

Il travaille maintenant pour un aréna situé à Kansas City.

Sources : "Nilan a failli faire sauter le Forum" de Ronald King, 24 février 1985, La Presse, page 31, "Roy pourrait être utilisé contre les Islanders", de Ronald King, 24 février 1985, page 32, hockeydb.com, hockeydraftcentral.com, linkedin.com, wikipedia.org.