mardi 28 novembre 2023

Bob Mason









Fraîchement sorti de l'Université de Minnesota-Duluth et jamais repêché, Bob Mason fut recruté par l'équipe américaine pour les Jeux Olympiques de 1984 à Sarajevo. Après avoir perdu leurs deux premiers matchs avec Marc Behrend dans les buts, Mason se vit confier le filet pour les 4 matchs suivants, où il ne connut pas la défaite, triomphant de l'Autriche et de la Pologne, et récolant des matchs nuls face à la Norvège et la Finlande. Malgré le brio de Mason, les Américains terminèrent 7e sur 12 équipes. Les performances de Mason furent malgré tout remarquées par les Capitals de Washington, qui lui offrirent son tout premier contrat en février 1984.

Chris Chelios, Al Iafrate et Bob Mason ... pas une équipe de deux de pique mettons

Il entreprit immédiatement son parcours professionnel avec les Caps, passant 10 matchs avec l'équipe, remportant les deux matchs auxquels il participa, étant ensuite assigné aux Bears d'Hershey dans la AHL lorsque les Capitals furent exclus des séries. La saison suivante, il débuta l'année avec Washington dans un ménage à trois, jouant au subsitut de Pat Riggin en compagnie d'Al Jensen. Mason disputa 12 matchs, en remportant 8 au passage, avant d'être finalement rétrogradé dans l'AHL, cette fois avec les Whalers de Binghamton.

Alors que les Capitals firent un changement de gardien titulaire au courant de la saison suivante, envoyant Riggin à Boston en retour de Pete Peeters, Mason resta à Binghamton pour la majorité de la saison, ne faisant qu'une présence d'un seul match dans la capitale américaine.

C'est finalement en 1986-87 que Mason obtint la plus grande part du gâteau avec les Capitals, étant d'office lors de 45 parties et remportant 20 matchs. Lors de la première ronde des séries de fin de saison, les Capitals affrontèrent les Islanders de New York. Alors que ces derniers confièrent leur destinée à Kelly Hrudey, les Capitals envoyèrent Peeters dans les buts pour les deux premiers affrontements. Peeters et les Capitals remportèrent le premier match, mais perdit le second. L'entraîneur Bryan Murray envoya donc Mason pour les duels 3 et 4, qu'il remporta tous les deux, n'accordant qu'un seul but sur 52 lancers de la part des rivaux de Long Island. Malgré tout, Peeters se vit confier la tâche de fermer les livres lors du match numéro 5, ce qu'il ne parvint pas à faire. Mason fut donc de retour devant le filet pour la sixième partie, une défaite de 5 à 4. Tout était en place pour le septième affrontement, un match extrêmement serré, qui fut décidé ... en quatrième prolongation. Ce match, connu sous le nom de Easter Epic est le match numéro 7 le plus long de l'histoire de la LNH. Malheureusement pour Mason, Pat LaFontaine trompa sa vigilance après presque 9 minutes de jouée en quatrième surtemps et envoya les Capitals en vacances.

Impuissant, Mason se demande comment la rondelle est parvenue derrière lui

Le 13 juin 1987, les Caps firent l'acquisition de Clint Malarchuk et de Dale Hunter des Nordiques de Québec, en retour de Gaétan Duchesne, Alan Haworth et de leur choix de 1er tour du repêchage de 1987 ... qui devint Joe Sakic. Ce faisant, Washington mit fin au contrat de Mason, qui signa 5 jours plus tard avec les Blackhawks de Chicago.


Se partageant équitablement la tâche entre les poteaux avec Darren Pang, Mason ne disputa pas une saison grandiose, ne remportant que 13 de ses 41 présences et ne disputa qu'un seul des 5 duels de séries des Blackhawks, qui se firent éliminer par les Blues de St-Louis. Quelques semaines après l'élimination de Chicago, Mason fut transigé aux Nordiques en retour de Mike Eagles.

La saison 1988-89 à Québec fut d'ailleurs assez étoudissante pour les gardiens des Nordiques, alors que les quatre hommes masqués  (Mason, Mario Gosselin, Mario Brunetta et Ron Tugnutt) qui se partagèrent les 80 matchs des Nordiques, se partagèrent également 78 des 80 matchs du club-école de la AHL, les Citadels d'Halifax, les deux autres matchs étant disputé par Scott Gordon. Avec le nombre de billets d'avion aller-retour distribué à ces joueurs, il n'y a pas vraiment lieu de se demander pourquoi les Nordiques avaient de la misère côté monétaire. Bref ...

Il faut dire par contre que les cerbères du Fleudelisé ne firent pas bonne figure à Québec (comme le reste de l'équipe d'ailleurs ..), aucun ne dépassant la marque de .500 (Tugnutt obtint 10 victoires contre 10 défaites et 3 nulles, woohoo !). Mais à Halifax, c'était l'inverse, chacun ayant une fiche positive, à l'exception de Brunetta (14 victoires, 14 défaites et 5 nulles).


De son côté, Mason ne remporta que 5 victoires à Québec en 22 sorties. Voulant probablement régler leur situation devant le filet (mission ratée en passant), les Nordiques expédièrent Mason à ses premiers amours, à Washington, contre des considérations futures en juin 1989. Pour ce retour avec les Capitals, Mason fit surtout la navette avec eux et leur nouveau club école, les Skipjacks de Baltimore, disputant 16 matchs dans la LNH contre 22 dans la AHL, à chaque fois avec une fiche déficitaire. À la fin de la saison, une fois de plus les Capitals ne renouvelèrent pas le contrat de leur portier. 

Sans contrat, c'est en décembre 1990 que les Canucks de Vancouver lui firent signe, afin d'ajouter une certaine profondeur à cette position. Il se rapporta d'abord aux Admirals de Milwaukee dans la IHL avant d'être rappelé à la fin de février 1991, resta jusqu'à la fin de la saison avec le grand club. Il ne récolta que 2 victoires en 6 rencontres, ces dernières dans la LNH. 


Il disputa les trois saisons suivantes dans l'organisation des Canucks, majoritairement à Milwaukee dans l'IHL, suite à quoi il prit sa retraite à la fin de la saison 1994-95.

Mason retourna dans l'état du Minnesota à la fin de sa carrière et fit un retour dans la LNH, cette fois dans le rôle d'entraîneur des gardiens, avec le Wild du Minnesota, entre 2005 et 2020.

Fiche dans la LNH : 145 matchs, 55 victoires, 65 défaites, 16 nulles

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