vendredi 19 juin 2020

Stan Weir



Au sein des Tigers de Medicine Hat, Stan Weir faisait partie d’une équipe junior avec une offensive redoutable. En 1971-72, il termina au deuxième pointeur de la Ligue de l’ouest, derrière son collègue, Tom Lysiak. Par contre, la meilleure attaque fut plombée par une défensive beaucoup moins efficace et les résultats furent en bout de ligne plutôt moyens. Ceci n’empêcha toutefois pas Weir d’attirer l’attention des Golden Seals de la Californie, qui le choisirent au deuxième tour, avec la 28e sélection du repêchage de 1972. L’année suivante, ses deux coéquipiers, Lysiak et Lanny McDonald, furent parmi les premiers appelés (2e et 4e respectivement). À ce moment toutefois, Weir n’était plus là, puisqu’il avait déjà réussi à se tailler un poste chez les faibles Seals.

À sa troisième saison à Oakland, ses 45 points lui valurent la première place (ex-aequo) dans l’équipe, qui comme à son habitude, était mauvaise. La réponse des Seals fut alors de l’échanger aux Maple Leafs, où il alla rejoindre son ami Lanny McDonald. Après moins de deux mois après le début de la saison, l’autre meneur, Larry Patey, avait aussi quitté l’équipe, ayant été aussi échangé, aux Blues dans son cas.

Son passage à Toronto a bien débuté, lui permettant de connaître ce qui était à ce moment sa meilleure saison avec 51 points, et de participer aux séries pour la première fois. Ses résultats allèrent toutefois en déclinant lors des deux saisons suivantes, allant même jusqu’à inclure un séjour prolongé dans la Ligue centrale, à Tulsa, en 1977-78.

Ce séjour dans les mineures l’incita à signer avec l’AMH, du côté des Oilers d’Edmonton, lui permettant ainsi de retourner dans sa province natale, mais aussi Glen Sather, lui qui avait fréquenté son école de hockey dans sa jeunesse.

La saison 1978-79 des Oilers ne fut pas seulement marquée par l’arrivée de Weir, mais aussi et surtout, par celle de Wayne Gretzky. Edmonton se rendit en finale mais s’inclina devant Winnipeg, dans ce qui s’avéra la dernière année du circuit maudit.

Comme l’AMH cessa d’exister, les droits de Weir furent retournés aux Leafs. Toutefois, ceux-ci le soumirent au ballotage, ce qui permit aux Oilers de le réclamer.

Ce travailleur acharné marqua son retour dans la LNH avec sa meilleure saison en carrière, marquant 33 buts et obtenant 33 passes, même s'il jouait sur un trio relativement défensif. Avec Dave Hunter et Dave Lumley, on les surnommait la "Gangrene Line", parce qu'à l'entraînement, leurs chandails étaient verts.

Fait cocasse, lors de ses années à Edmonton au début des années 1980, il portait une barbe fournie. En ajoutant le fait qu’il jouait sans casque, il avait une allure typique d’un joueur du milieu des années 1970, alors que la chevelure et la barbe se portaient longues. Pourtant, lors de ces mêmes années, il était plutôt glabre ou au plus, moustachu, comme s’il suivait la mode à retardement.

Comme pour son séjour à Toronto, ses performances allèrent ensuite en déclinant. En mars 1982, il fut d’ailleurs échangé aux pauvres Rockies du Colorado, avant donc que les Oilers atteignent leurs sommets.

Weir termina donc l’année avec les Rockies, mais à la fin de la saison, au lieu de déménager au New Jersey avec le reste de l’équipe, il retourna à Edmonton. Comme il fut découvert que le joueur contre qui il avait été échangé, Ed Cooper, avait une blessure non dévoilée, la Ligue Nationale annula l’échange. Plutôt que de le reprendre, les Oilers l’envoyèrent plutôt à Détroit contre un montant d’argent.

Suite à sa seule saison avec les Red Wings, Weir retourna dans la Ligue centrale, mais cette fois, avec le Magic du Montana, une barque qui prenait l’eau et qui fit faillite avant la fin de la saison.

Il joua une autre saison dans la Ligue internationale, à Milwaukee, avant de prendre sa retraite.

Il fit un retour en 1986-87 avec les Mott's Clamato's de Brantford, cette improbable équipe senior composée de plusieurs anciens de la LNH, qui remporta la Coupe Allan. Cette conquête vint ensuite conclure pour de bon sa carrière de hockeyeur.

Après avoir travaillé en vente pour une compagnie pétrolière à Toronto, il retourna dans sa province natale, mais cette fois à Calgary. Il y travailla aussi en vente, mais pour une entreprise qui vendait de l'outillage pour l'exploration pétrolière. Il continua malgré tout à appuyer les Oilers, même s'il habitait dans la ville de leurs grands rivaux albertains.


Sources:
“Does Calgary’s Stan Weir cheer for the Oilers? Absolutely!” de Dave Staples, 2 avril 2008, Edmonton Journal (edmontonjournal.com)
hockeydb.com, hockeydraftcentral.com, hockey-reference.com, wikipedia.org.

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