vendredi 14 août 2020

Mud Bruneteau



Modère Bruneteau est originaire de Saint-Boniface, au Manitoba. C’est donc dans la région de Winnipeg qu’il joua au niveau junior avec le club des Chevaliers de Colomb, avant de passer au niveau senior en 1933, avec les Falcons (l’équipe qui avait représenté le Canada aux Olympiques de 1920). Pendant ce temps, l’infatigable Bruneteau travaillait également à la Norris Grain Company. Cette entreprise d’envergure appartenait à James Norris, qui possédait aussi les Red Wings de Détroit. 

Hasard ou non, Bruneteau se retrouva en 1934 avec les Olympics de Détroit, un club de la Ligue internationale affilié aux Wings. L’équipe remporta le championnat de la ligue en 1936, mais à ce moment, Bruneteau n’y était plus. Il avait plutôt été rappelé par les Wings en deuxième moitié de saison, pour faire ses débuts dans la LNH. 


Parlant de débuts, ceux de Bruneteau en séries furent des plus mémorables. À sa première série, Détroit affrontait les Maroons de Montréal, les champions en titre.  Au tout premier match, le 24 mars 1936, après 8 périodes complètes, il n’y avait toujours pas de but au tableau. 

C’est finalement après 16 minutes 30 secondes en sixième période de prolongation (à 2h31 du matin) que Bruneteau put pousser le 66e tir du match derrière Lorne Chabot, sur une passe de Hec Kilrea.  La verte recrue, qui avait moins joué que des joueurs plus établis, avait donc un niveau d'énergie plus élevé que d'autres.  Devant le filet des Wings, Normie Smith a repoussé pas moins de 90 lancers des Maroons, dans ce qui demeure encore aujourd’hui le match le plus long de l’histoire de la Ligue nationale. 

Ce marathon fut suivi par deux autres victoires des Wings, qui leur permirent de balayer les Maroons.

En finale, les Wings ne laissèrent qu’un match aux Leafs, avant de remporter la première Coupe Stanley de leur histoire. 

L’année suivante, Bruneteau passa la saison entière avec les Wings, où il marqua 9 buts. Meilleure équipe de la ligue, elle continua sur sa lancée et remporta une deuxième Coupe Stanley consécutive.


La production offensive de l’ailier droit augmenta au fil des ans, pour finalement culminer pendant les années de la guerre. En 1942-43, sa production passa de 14 à 23 (le plus haut total de l’équipe) dans une saison qui fut couronnée par sa troisième Coupe Stanley. À ce moment, il put jouer aux côtés de Syd Howe

Bruneteau atteignit son sommet en 1943-44, avec 35 buts (à trois du plus haut total de la ligue), lors d’une saison pourtant écourtée à 39 matchs. En effet, il ne put disputer tous les 50 matchs au calendrier car, s’il n’avait pas joint l’armée, il travaillait tout de même à l’usine Ford, ce qui l’empêcha pendant un moment de quitter Détroit et lui fit rater des matchs sur la route.  Il fut également co-capitaine lors de cette saison.

Il marqua encore 23 buts en 1944-45, mais à la fin de la guerre, en 1945-46, il dut partager sa saison entre la Ligue nationale et le Ligue américaine. 

À la fin de sa carrière à Détroit, il eut l’occasion de jouer avec son frère, Edward. 

Il demeura ensuite dans l'organisation en devenant joueur-entraîneur, puis seulement entraîneur à Omaha, dans la USHL. Pendant un court moment, il y eut sous ses ordres Terry Sawchuk.

Il est décédé en 1982 d’un cancer, à l’âge de 67 ans. 

Sources: 

“Détroit défait Maroons (sic) après 176 minutes de jeu", 25 mars 1936, Le Canada, p.10, 

"Mud" Bruneteau toujours à (sic) désiré passer à la N.H.L.", 26 mars 1936, Le Canada, p.10,

"Mud Bruneteau ne peut plus jouer au dehors”, 15 janvier 1944, La Patrie, p.45, 

wikipedia.org. 

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