Jean-Guy Gendron est né le 30 août 1934 à Montréal. C'est comme gardien de but que Gendron débuta sur les surfaces glacées des rangs mineurs de l'est de Montréal. Il devint ensuite attaquant et, suite à un match de cinq buts de sa part, il fut remarqué par un dépisteur des Reds de Trois-Rivières de la ligue junior A du Québec. Joueur robuste, c'est à sa troisième saison avec les Reds que son talent offensif explose, récoltant 87 points en 54 matchs, cumulant également 179 minutes de pénalités. Cette performance lui vaut une invitation de 5 matchs pour la saison 1954-55 avec les Reds de Providence dans l'AHL. Gendron réussit alors à convaincre les dirigeants de le garder toute la saison.
Avec les Reds de Trois-Rivières |
Après avoir inscrit 39 points, dont 24 buts, en 47 matchs, il est remarqué par Sam Pollock, alors dépisteur et directeur du personnel hockey du Canadiens. Malheureusement, une blessure au poignet subit par Gendron fit achoppé une transaction qui aurait amené le montréalais au sein de son équipe d'enfance. Malgré tout, Gendron avait attiré l'attention d'autres équipes de la LNH. Les Rangers de New York firent son acquisition des Reds à la fin de la saison et Gendron se dirigea dans la "grosse pomme" pour la saison 1955-56. Les débuts dans la LNH à 21 ans fut un peu ardus pour Gendron, qui récolta 12 et 15 points à ces deux premières saisons, au sein d'une équipe de milieu de peloton. À sa troisième saison, il obtint 27 points (le même nombre qu'à ses deux premières saisons combinées), mais ça ne l'empêcha pas d'être sélectionné par les Bruins de Boston au repêchage intra-ligue en juin 1958. Il poursuivra son développement et sa progression, avec des saisons de 24 et 35 points, ce qui convainquit les dirigeants du Canadiens de faire son acquisition. Le 27 novembre 1960, ils envoyèrent André Pronovost aux Bruins en retour du Montréalais.
Sous les ordres de Toe Blake, Gendron ne put faire mieux que 9 buts et 21 points en 43 matchs. De plus, après avoir remporté 5 coupes Stanley consécutives, le CH se fit éliminer en première ronde face aux éventuels champions, les Black Hawks. Lors du repêchage intra-ligue, les Canadiens ne le protègent pas et il est réclamé par les Rangers de New York. Il atteint encore la mi-vingtaine de points, avant de se faire réclamé une nouvelle fois au repêchage intra-ligue, encore une fois par les Bruins de Boston. Il disputa deux autres saisons à Boston, interrompues par un passage de 6 matchs avec les Reds de Providence dans l'AHL.
Les fabricants devaient manquer de place pour ajouter le Jean ... |
Sans contrat à la fin de l'été 1964 (et n'étant pas sélectionné à un repêchage intra-ligue...), il s'aligne avec les As de Québec, toujours dans l'AHL. Il y retrouva une touche de marqueur, atteignant même 87 points en 1967-68, à égalité avec son coéquipier André Lacroix. C'est d'ailleurs au courant de cette saison que les nouveaux Flyers de Philadelphie firent des As leur club-école. Étant donc maintenant la propriété des Flyers, Gendron fit un retour dans la LNH lors d'un match cette saison. En 1968-69, maintenant âgé de 34 ans, lui et Lacroix faisaient désormais partie des Flyers pour toute la saison. Gendron fut même nommé assistant-capitaine. Il termina deuxième meilleur pointeur de son équipe, derrière Lacroix, avec 20 buts et 55 points. À la fin de la saison, il fut une fois de plus sélectionné lors du repêchage intra-ligue, par les Canadiens de Montréal. Voulant vraiment garder ses services, les Flyers en firent de nouveau son acquisition dès le lendemain, contre une somme d'argent. Il jouera trois autres saisons avec les Flyers, où ses performances allaient en diminuant. Il fut toutefois un mentor pour les futurs vedettes des "Broad Street Bullies", qui allaient soulever la coupe Stanley en 1974 et 1975.
Avec les As de Québec, Jean-Guy Gendron est à droite |
Suite à la démission de Jacques Plante, Gendron se fit ensuite convaincre d'être entraîneur-chef de ses anciens coéquipiers. À sa première saison, l'équipe récolta 92 points et fut la deuxième meilleure de la ligue derrière les Aeros de Houston. Lors des séries éliminatoires, l'équipe se rendit en finale, où elle s'inclina contre ces mêmes Aeros, en 4 parties consécutives. À sa deuxième saison derrière le banc, les Nordiques obtinrent un meilleur résultat en saison avec 104 points et la troisième position au classement général. Malheureusement, ils furent éliminés au premier tour éliminatoire contre les Cowboys de Calgary.
Gendron décida alors de prendre sa retraite et de se consacrer à sa deuxième passion où il domine, le golf. Il y consacrait déjà ses étés depuis sa carrière de joueur. Il œuvra au niveau professionnel pendant un total de 37 ans, soient 16 de plus que sa carrière de joueur de hockey. Ayant appris les rudiments au club municipal de Montréal, il a longtemps été associé au club Bic de Rimouski et au club du Lac Saint-Joseph.
Il fit un retour derrière le banc d'une équipe de hockey en 1980, lorsqu'il fut nommé assistant-entraîneur du Rouge et Or de l'Université Laval. Il n'y sera qu'une saison.
Atteint de graves problèmes de vision ces dernières années, il a demandé l'aide médicale à mourir. Il est décédé le 30 juin dernier.
https://www.lesoleil.com/2022/04/09/jean-guy-gendron-ces-images-qui-defilent-23da734f60616526e811fdc379a149c2 ; https://www.nhl.com/fr/news/deces-de-jean-guy-gendron/c-334802194 / hockeydb.com
Merci pour cet article qui souligne la remarquable carrière sportive de M. Gendron.
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