Jacques Plante n'a plus besoin de présentation. Il était un maître dans les buts, sans contredit le meilleur de son époque. En plus d'être un de ceux qui révolutionna la position de gardien de but, Plante développa une excellente capacité d'analyse. La position de gardien donnant une vue impayable sur ce qui se produit sur la glace, il n'était pas rare pour lui de diriger ses défenseurs. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, lors de sa première retraite en 1965, il fut engagé comme analyste et commentateur pour la diffusion des matchs de la Ligue de hockey junior du Québec (avant la LHJMQ). Plante fit également partie des analystes de Radio-Canada lors de la Série du Siècle de 1972 et de la Coupe Canada de 1976.
Sa capacité d'analyser le jeu qui se déroulait devant lui était également doublée d'une habilité à le communiquer et l'enseigner. C'est d'ailleurs une des raisons qui poussa Bert Olmstead à l'inviter à participer au premier camp d'entraînement des Seals d'Oakland (Voir texte du 9 février 2021). Dès 1967, il fut l'un des instructeurs de l'École moderne de hockey, une école d'été située à Rosemont pour les jeunes hockeyeurs. Il continua à occuper ce poste après avoir joint les rangs des Blues de St-Louis en 1968.
En 1972, il publia le livre "On Goaltending", qui contenait un programme d'entraînement, des conseils et des techniques pour les jeunes gardiens. L'ouvrage fut ensuite publié en français l'année suivante avec le titre "Devant le filet".
Son savoir-faire était hautement reconnu en Europe et en ancienne URSS. Il lui arrivait régulièrement de donner des cliniques aux meilleurs gardiens et entraîneurs du pays qu'il visitait. Même le grand Vladieslav Tretiak s'est grandement inspiré de ses conseils.
Suite à son court passage avec les Bruins de Boston, Plante accepta le double-poste de directeur général/entraîneur-chef des Nordiques de Québec dans l'AMH. Un contrat de 10 millions étalé sur 10 ans. Malgré une fiche de 38-36-4, l'équipe ne participa pas aux séries de fin de saison. Plante décida de démissionner, insatisfait par les performances de ses joueurs et suite à plusieurs prises de bec avec l'état-major. De toute façon, il avait encore le feu sacré et du "gaz dans le réservoir", alors qu'il lui arrivait d'enfiler les jambières lors des entraînements des Nordiques.
Derrière le banc des Nordiques ... |
... mais appréciant toujours être devant le filet. |
Il prit officiellement sa retraite en tant que joueur à la fin du camp d'entraînement des Oilers, après avoir appris la mort de son plus jeune fils. Bien qu'il vivait majoritairement en Suisse, Plante continua son rôle de formateur de gardiens en Amérique du Nord, travaillant pour quelques clubs de la LNH. Il enseigna d'ailleurs à Bernard Parent avec les Flyers de Philadelphie, qu'il avait préalablement pris sous son aile lors de son passage avec les Maple Leafs de Toronto. Il eut également comme élève un jeune gardien repêché en 8e ronde en 1978 par les Flyers, Jerry Price, le père de Carey.
Le masque de Parent était une création de Plante |
Il rejoignit les Blues de St-Louis l'année suivante, où il retrouva Wamsley comme élève. Étant déjà diagnostiqué d'un cancer de l'estomac qui l'emporta en février 1986, Plante n'y fut présent que sporadiquement.
https://www.nhl.com/canadiens/news/jerry-price---carey-price---jacques-plante/c-297444270
https://www.journaldequebec.com/2018/11/18/dans-nos-archives-le-feu-sacre
1 commentaire:
Savez-vous s'il existe une version PDF de son livre Devant le filet?
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